DNA.fr a écrit : "La L 2, c'est pas la fin du monde »
Pascal Johansen, a encore deux ans de contrat avec le RCS. Mais rien ne dit qu'il sera encore strasbourgeois à la fin du mois. (Photo archives DNA - Cédric Joubert)
Comme beaucoup d'autres joueurs du Racing, Pascal Johansen, sous contrat jusqu'en 2008, ne sait pas encore de quoi son avenir sera fait.
« Je ne sais pas trop ce que je vais faire », lance Pascal Johansen. L'un des seuls alsaciens du Racing - avec Cédric Kanté - est dans l'expectative. Le milieu de terrain strasbourgeois, qui n'a pas encore rencontré le président Philippe Ginestet, n'est sûr que d'une chose : il « aspire à jouer dans le meilleur championnat avec la meilleure équipe ».
Et de préciser : « En France, c'est plus comme avant, avec 2 ou 3 équipes au dessus du lot. Maintenant, il y a 10 équipes intéressantes, avec une politique ambitieuse... ». « C'est évident que si on me fait une proposition intéressante, j'y réfléchirai », explique-t-il encore.
L'ancien joueur de l'OM semble moins chaud pour une carrière à l'étranger. « Quand tu pars à l'étranger, il faut vraiment faire attention. En général, tu te retrouves dans un club moyen, tu te fais oublier et tu perds ton crédit... Si c'est juste pour faire de l'argent et découvrir un nouveau championnat, ça ne m'intéresse pas », raconte encore Johansen avec la sagesse d'un Sioux, « si ce n'est pas un gros club et que tu n'es pas la priorité de leur recrutement, c'est délicat ».
Pour autant, rien ne dit pour l'instant que Johansen n'honorera pas les deux ans de contrat qui lui reste en Alsace. « Je préfère être heureux en L 2 dans ma région, plutôt que malheureux ailleurs en L 1. Partir pour partir, c'est pas mon truc », précise-t-il. Avant d'ajouter, « c'est aussi un choix de vie, ici, je suis bien. »
Lui aussi a déjà connu la relégation en 2001, suivie d'une remontée immédiate. Une expérience pas complètement négative, même si les données sont complètement différentes cinq ans après. « A l'époque, j'avais 22 ans, se souvient Johansen, on était descendu, mais on avait gardé l'ossature. Là , l'équipe risque de changer complètement et j'ai 27 ans... ».
Comme beaucoup de ses coéquipiers, Pascal Johansen ne trouve pas d'explication à la saison ratée du RCS. « On avait envie de jouer, on faisait du beau jeu... Il ne manquait pas grand-chose, mais les petits coups de sorts ont rarement été en notre faveur. Même quand on faisait un bon match on perdait ».
A cette malchance chronique s'ajoute, selon Johansen, « le nombre incroyable de blessés ». « A un moment, on avait une équipe entière à l'infirmerie ! Du coup l'équipe se cherchait, l'effectif changeait de match en match et on n'a jamais retrouvé nos automatismes », ajoute le joueur.
L'Alsacien pointe encore un autre facteur pour expliquer la déconfiture d'une équipe que beaucoup situait - en début de saison - en milieu de tableau de L 1. « On a peut être été trop confiants. On s'est toujours dit que ça allait venir tout seul, qu'on finirait par gagner des matchs et que, comme l'an dernier, on allait s'en sortir, qu'il fallait pas s'affoler... », explique Johansen. Mauvais calcul. « Enfin bon, on ne va pas pleurer, on est des pros et la L 2, c'est pas la fin du monde », achève Johansen.
Pas la fin du monde non, mais visiblement, quand même, celle d'une équipe.