8ème tour CDF : Strasbourg / Sedan - 0/1

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Racing : une élimination porteuse d’espoir

Mené après 11 minutes, réduit à dix au bout de 15, le RCSA a sérieusement malmené hier à la Meinau une équipe de Sedan qui évolue tout de même deux divisions plus haut, même si elle est en perdition en Ligue 2. S’il ne disputera pas les 32 es de finale début janvier, il peut se consoler d’avoir retrouvé son football.
Depuis la Seconde Guerre mondiale, le Racing n’avait jamais raté le rendez-vous des 32 es de finale de la Coupe de France. Éliminé hier soir au 8 e tour par un CS Sedan Ardennes poussif qui a pourtant joué en supériorité numérique pendant 75 minutes, le club bas-rhinois ne sera pas présent au rendez-vous de janvier. Ni aucun autre club alsacien, puisque Saint-Louis, le FC Mulhouse et Colmar sont eux aussi passés à la trappe ce samedi.

Paradoxalement, les Bleus ont fourni leur prestation la plus convaincante depuis deux mois. C’est d’autant plus méritoire qu’il n’aurait pas été illogique qu’ils lâchent l’affaire dès la fin du premier quart d’heure, alors que tous les éléments se liguaient contre eux.

Il y eut d’abord ce but un brin casquette concédé dès la 11 e sur un tir tendu à ras de terre de Jamel Aït Ben Idir sur lequel Ziman Duki, qui traverse décidément une passe très difficile depuis le derby à Mulhouse, sembla se coucher parfaitement. Mais la main trop molle du portier bas-rhinois l’empêcha de maîtriser un ballon à sa portée.

Coulibaly envoie Aït Ben Idir à l’hôpital

Pour ne rien arranger, deux minutes plus tard, Abdoulaye Coulibaly eut la malencontreuse idée de ne pas réfréner son élan sur sa première intervention musclée. Il tacla Jamel Aït Ben Idir les deux pieds décollés et enleva tout : le Sedanais et le ballon. Le milieu ardennais ne se releva pas et, très sérieusement touché au tibia droit, au point d’être évacué vers l’hôpital le plus proche, dut céder sa place. Dès lors, l’expulsion était inéluctable (15 e). « Le carton rouge est justifié, mais il aurait pu être évité si l’arbitre avait sanctionné la faute commise au préalable sur Coulibaly dont le tacle est un tacle de frustration. Pour cela, il faut sentir le foot », taclera à son tour François Keller après-match.

Ainsi sonné, le Racing accusa le coup jusqu’au repos. « Après l’expulsion d’Abdou, nous avons connu une fin de première mi-temps difficile », reconnaît Julien Perrin, « A 0-1 et 10 contre 11, nous étions touchés moralement. Mais à la mi-temps, nous nous sommes dit qu’il fallait nous lâcher, jouer avec nos qualités et que nous n’avions rien à perdre. »

Une méthode appliquée à la lettre dès le retour des vestiaires. Dès lors, face à des Sedanais qui, comme le dit ci-contre leur défenseur Habib Bellaïd, jouèrent « comme des danseuses », les Bleus firent le siège du but de l’ancien Colmarien Florent Perraud, décisif sur une tête à bout portant de Genghini (59 e). Sikimic (61 e), Ledy (63 e et 67 e), Golliard, puis Modeste (90 e + 1) auraient pu - dû ? - offrir au RCSA une prolongation méritée. Mais les Strasbourgeois se montrèrent une nouvelle fois inefficaces, au point d’enchaîner un 3 e match sans marquer.

En face, des Sangliers complètement muselés et qui ne profitèrent pas des espaces laissés par un Racing en infériorité numérique et porté vers l’avant gâchèrent des ballons de contre à 3 ou 4 contre 1. Ils ont du souci à se faire sur leur avenir en Ligue 2. A contrario, le RCSA peut, lui, malgré son élimination de justesse, espérer entrevoir le bout du tunnel. Mais son coach François Keller, qui avait toujours réfuté l’hypothèse de renforts au mercato d’hiver, n’en a pas moins ouvert la porte à cette éventualité hier soir. Le couloir gauche devrait faire l’objet de toutes les attentions en janvier : « Je crois qu’il nous manque l’un ou l’autre joueur pour nous aider à atteindre nos objectifs. Nous allons essayer de faire quelque chose durant le mercato. »

A défaut d’avoir retrouvé le chemin de la victoire ce samedi, Sikimic et les autres ont retrouvé leur jeu. Reste à souhaiter que ce soit un premier pas vers la rédemption.

Racing - Lyon-la-Duchère le 5 janvier. Les dirigeants strasbourgeois en ont reçu la notification par la Fédération avant-hier, avant même leur élimination contre Sedan : leur rencontre de CFA à domicile contre Lyon-la-Duchère, précisément reportée ce week-end à cause de la Coupe de France, est refixée au samedi 5 janvier à la Meinau. L’horaire n’est pas confirmé, mais le coup d’envoi devrait être donné comme d’habitude à 18h.


RC STRASBOURG ALSACE 0 - CS SEDAN ARDENNES 1. Stade de la Meinau. Mi-temps : 0-1. But : Aït Ben Idir (11 e). Arbitre : Yoann Rouinsard (Mitry-Mory). 6954 spectateurs. Temps doux pour la saison. Pelouse en très bon état. Avertissements à Sedan : Marcq (34 e), Traoré (60 e). Expulsion à Strasbourg : Coulibaly (15 e).

Strasbourg : Duki – Pinaud, Modeste, Sikimic (cap), Momha (Sow, 82 e) – Golliard, Coulibaly – Genghini (Benchenane, 75 e), Perrin (Noro, 75 e), Sichi - Ledy – Perrin. Entraîneur : François Keller.
Sedan : Perraud – Traoré, Bellaïd, Pogba (cap), Pinteaux – Bijimine, Aït Ben Idir (Marcq, 16 e) – Kinkela, Koné, Court (Slity, 64 e) – Diaby (Diallo, 79 e). Entraîneur : Laurent Guyot.

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Pas de cadeau après Noël

Sedan a mis fin à l’aventure du Racing en Coupe de France, hier, en faisant preuve d’une cruelle efficacité. À dix après un quart d’heure et pas loin de l’égalisation après la pause, les Strasbourgeois ne méritaient pas nécessairement d’être éliminés, mais ils n’ont plus que le championnat pour exister.
Il n’y aura donc aucun représentant alsacien au stade des 32 es de finale, début janvier, et c’est une première dont le foot alsacien se serait bien passé. Le Racing a vécu la seconde élimination au 8 e tour de son histoire et Sedan peut commencer à avoir des allures de bête noire à ce stade de la compétition.

Les malheurs de Coulibaly

Les “Sangliers” avaient éliminé les Strasbourgeois, à la Meinau, il y a quatre ans (2-4), mais les adversaires évoluaient alors en Ligue 2. Cette fois, perché deux échelons au-dessus dans la hiérarchie, Sedan a joué son rôle de favori, faisant preuve d’une efficacité clinique, dans le fond.

Dans la forme, c’est autre chose et Habib Bellaïd, l’enfant du Racing passé chez les Sangliers, n’a pas mâché ses mots à l’issue de la rencontre : « Notre match est un scandale. On s’est fait bouger. On a joué comme des “danseuses”. »

Les hommes de François Keller, qui avait choisi de laisser Noro sur le banc, ont bien tenté de déborder les pros d’en face à la faveur d’une grosse débauche d’énergie. Ils ont été plantés, après dix minutes passées à mordre dans tous les ballons qui traînent, sur une action anodine. Une lutte à l’entrée de la surface soulignait la solitude de Coulibaly sur le coup.

Aït Ben Idir frappait violemment le cuir d’un tir croisé et trompait Duki (0-1, 11 e).

La rencontre n’était pas loin d’être jouée puisque Coulibaly était l’auteur d’un gros tacle dans le rond central. Le buteur sedanais était évacué du terrain sur une civière, le Malien avec un carton rouge.

Le déséquilibre théorique se doublait d’une inégalité numérique. Sedan menait tranquillement son affaire. Une frappe de Marcq, servi par une talonnade de Court, était hors cadre mais dessinait la légère emprise visiteuse (25 e), tout comme un centre de Kinkela que personne ne reprenait (32 e).

À la pause, le Racing avait la tête dans le sac. Mais le retour des vestiaires correspondait à une tempête soufflée par les Blancs d’un soir.

Une tête de Genghini, repoussée au 2 e poteau par Perraud (59 e), un tir du plat du pied de Sikimic, à l’entrée de la surface, au ras du poteau (61 e), une tête au premier poteau de Ledy, sur un centre de Sichi (67 e), matérialisaient le manque de réalisme alsacien.

Renforts en vue

« C’est à l’image de notre saison, où l’on parvient à enflammer les matches, à se créer les occasions, mais sans les concrétiser », pouvait regretter le coach du Racing, François Keller, qui a songé pour la première fois tout haut à un recrutement à Noël : « J’ai l’impression qu’il nous manque l’un ou l’autre joueur. »

L’éventuel nouveau venu ne pourra pas réécrire l’histoire. Le Racing est éliminé et Anthony Sichi pouvait fulminer.

« On a beaucoup de regrets sur la deuxième période, a souligné le milieu de terrain. On s’est dépouillé. On a manqué de réussite. »

Dans une froide analyse, Laurent Guyot, l’entraîneur sedanais, remarquait. « En Coupe, ce qui compte, c’est de passer, mais c’est vrai que si Strasbourg revient au score, il n’y a rien à redire. »

Après une énorme faute de main de Perraud, Golliard butait sur un défenseur de Sedan et Modeste tirait au-dessus (90 e). Avant, Sedan avait raté d’énormes occasions en contre-attaque, ce qui n’augure rien de bon dans son opération maintien.

Pour le Racing, l’horizon est clair. Il ne dépend que d’un championnat où il a pris du retard. Assis sur une contrariante série de trois défaites d’affilée désormais, il va à Belfort, chez un mal classé, samedi prochain, pour sa dernière de 2012, avant de recevoir Lyon-La-Duchère, le leader, le 5 janvier.

Autant dire que le voilà obligé de remettre la marche avant, au plus vite. Sous peine de vivre une fin de saison sans sel, sans but, à oublier. Il n’est plus question de tarder.

[Its_me]

C'est quand même fou, sur les dix dernières saisons, Sedan nous a éliminé 4 fois de la coupe de France !

[Tenor]

et tu es le seul à l'avoir remarqué ...

au racing on ne se pose même pas la question : où est la révolte la dedans

[argueti]

Très frustré après cette élimination, on s'est raté 5 minutes dans cette rencontre et on l'a payé par un but et un rouge (logique).

Sedan était très mauvais et on regrettera de ne pas avoir réussi à au moins leur en coller un ! Match porteur d'espoir même si on reste sur 3 défaites de suite

[Its_me]

En tout cas on a un réel problème devant le but !

[Kaniber]

En tout cas on a un réel problème devant le but !

On a du mal a comprendre

[Tenor]

il n'y a rien à comprendre : le fait de jouer à 10 a handicapé sur 75' le racing, ça c'est une certitude

comment peut-on faire une faute aussi idiote et dangereuse il est responsable en grande partie de l'élimination

Coulibaly n'a rien retenu de ce qu'on lui a demandé de faire pour ce match...jouer dur ne veux pas dire casser en face
faut-il chaque fois ressasser

[télésupporteur]

coulibaly, par son expulsion, masque l'incompétence de l'entraîneur

ce match m'a permis de voir que le racing possède des joueurs de qualité individuelle proche du national, mais a démontré une absence totale de jeu collectif
pendant le 1er 1/4h à 11, le racing n'a montré aucun mouvement collectif, aucune animation n'existant autour du porteur de ballon, les non-possesseurs étant arrêtes,
lors de la 2e mi-temps, on a assister à une révolte avec quelques belles actions individuelles, mais toujour pas de collectif ( et pourtant l'entraîneur connait la majorité des joueurs depuis plus d'un an)

pour résumer, une équipe qui ne sait que réagir, et ne possède pas le collectif pour jouer mieux que les autres de CFA

MK prévoit 4 ans pour monter
le timing, on la loupe cette année et on trouve encore des excuses à l'entraîneur
l'année d'après, bis repetita mais on vire l'entraîneur
les deux années suivantes, avec un vrai entraîneur, deux montées successives

au fait, n'y aurait'il pas un ancien joueur moustachu du racing qui pourrait prendre l'équipe ( un ancien sélectionneur )

[Gotcha]

ouai !

domenech au racing à titre bénévole !