7ème tour CDF : Soucht - Strasbourg - 1/7

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Its_me
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Re: 7ème tour CDF : Soucht - Strasbourg - 1/7

Message par Its_me »

DNA a écrit :Traksel épuisé heureux

Il porte joyeusement ses 20 ans qu'il a fêtés le 13 octobre. Il est né en Alsace, joue et s'entraîne en Lorraine à l'US Soucht, tout en travaillant en Allemagne. Hier, Laurent Traksel, latéral droit passé à gauche pour les besoins de son équipe, affrontait le Racing.

« Ce dimanche matin, je vais retrouver le sourire. Je serai un mec heureux, mais avec plein de courbatures. J'irai juste faire une balade en forêt. » Ça fait peut-être dix minutes que Laurent Traksel a quitté la pelouse après avoir pris 7 buts avec ses copains, recueilli avec eux une dernière salve d'applaudissements des quelque 2 000 spectateurs du bucolique stade Neumatt de Montbronn. C'était quand même la première fois qu'un club du pays de Bitche atteignait le 7e tour.
« Franchement, ça fait du mal d'en encaisser sept, souffle-t-il de toutes ses fatigues accumulées. C'est lourd et pas beau à voir dans le journal. Mais là, on a vu la différence entre ceux qui s'entraînent tous les jours et ceux qui le font deux fois par semaine. Physiquement et techniquement, c'est trop fort. »

« Une fois lancé, il est impossible à rattraper »

Lui aurait bien voulu échanger son maillot avec Francisco Donzelot, celui qui « une fois lancé, est impossible à rattraper », mais le Strasbourgeois n'en avait pas le droit. « Il doit garder son maillot pour le prochain tour. C'est dommage. »
Ce qu'il dit aussi, c'est qu'il n'aurait peut-être jamais dû être sur la pelouse hier. « C'est Joseph, mon père, qui était aussi entraîneur des jeunes au FC Weislingen, qui m'a forcé à commencer. Moi, je ne voulais pas trop. J'étais plutôt d'avis de ne rien faire », rigole franchement Laurent Traksel.
Le gamin, né à Saverne, finira pas céder aux injonctions paternelles et tapera dans le ballon rond du côté de Weislingen donc, le fief familial. « Mon père n'était pas dur avec moi, il était même très chouette. Il m'aidait à progresser. »
Pas trop maladroit avec un ballon, il filera vite à Obermodern, avec un papa devenu son chauffeur particulier pour faire les 68 kilomètres aller-retour plusieurs fois par semaine. Puis il ira à Sarrebourg, à 42 000 mètres de la maison familiale, avec toujours le même chauffeur si particulier. « J'ai eu la chance de jouer un 64e de finale de Coupe Gambardella face à l'AJ Auxerre. Grâce au foot, j'ai déjà de très beaux souvenirs. »
Et comme il va à l'école à Sarreguemines, il fréquentera quelques joueurs de Soucht sur d'autres bancs que ceux de touche. « Je jouais à Sarrebourg, mais j'allais les voir jouer le dimanche. L'ambiance de village me plaisait. J'en suis à ma troisième saison », dit ce réparateur de machines à Zweibrucken, amoureux des balades en forêt, « pour y couper du bois afin de me détendre. »
Et puis, voilà que le sort avait désigné le Racing pour ce 7e tour. « Un plaisir. Jusqu'à samedi matin, tout allait bien. Après, ça remue. T'as hâte d'arriver au stade, d'être avec les copains. »
Le match, lui, filera vite, « plus vite que les matches de championnat », trop vite parfois quand Donzelot délivrera ses centres précis, trop vite quand Hadji et Pichot le devanceront d'un poil sur deux buts.
« C'était dur. En plus, à la mi-temps, on y croyait encore. On venait juste de marquer et on revenait à 1-2. On se disait que tout redevenait possible. Et puis, ils nous mettent deux buts en cinq minutes. Après, il a fallu s'accrocher pour éviter une plus grosse correction », dit celui qui avait été à deux doigts d'égaliser sur une magnifique frappe lointaine. « Je la voyais dedans, mais leur gardien est trop fort. »

«On va faire la fête»

Il a dit ça en hochant la tête, puis il est parti pour aller se doucher. Ah non, il s'est retourné une dernière fois. « La différence entre eux et nous, c'est que, même après une pareille défaite, on va tous faire la fête ensemble. »
Heureusement que Joseph a réussi à traîner son fiston jusqu'au terrain de Weislingen.

Jean-Christophe Pasqua
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Re: 7ème tour CDF : Soucht - Strasbourg - 1/7

Message par Its_me »

L'Alsace a écrit :Carton plein contre Soucht

Hier à Montbronn, le RCS a été sans pitié pour l’US Soucht, club de DHR lorraine (7-1). Il a beaucoup moins souffert qu’aux tours précédents à Ohlungen et Reipertswiller

Le suspense a exactement duré 18 minutes, dont quinze de pause. À l’entame des arrêts de jeu, l’ailier de l’US Soucht Ludovic Tritschler, du bord de la touche côté gauche, ajuste un vicieux coup franc rentrant dont l’un de ses partenaires tente en vain de couper la trajectoire. Une forêt de joueurs passe devant un Kéhi masqué, qui ne peut rien sur le rebond du ballon (45 e + 2).

Pour son 3 e match en Coupe de France, le Racing vient d’encaisser son premier but au plus mauvais moment et ne mène plus que 2-1. Car son adversaire mosellan peut rentrer aux vestiaires regonflé à bloc. « On s’est fait un peu peur », enrage un Laurent Fournier toujours perfectionniste. « Ce but aurait pu nous faire douter. »

Aurait pu seulement, car les Bleus ne vont pas laisser aux Sabotiers de Soucht le loisir de rêver plus longtemps. À la 48 e, sur un corner de Genghini, Samir Hadji douche leurs espoirs d’un joli but de la tête. Trois minutes plus tard, il chipe, en pleine surface, un ballon dans les pieds de Schaefer et mystifie Hoppe d’un impeccable intérieur du droit dans le coin opposé.

À 4-1, la cause est entendue. Le Racing ne va plus desserrer l’étau. Et au final, le but encaissé juste avant le repos ne restera qu’à l’état de contrariante péripétie. « Ce n’est pas normal », insiste Fournier, « J’ai parfois eu l’impression en première période que nous nous enflammions. »

« Nous n’avons pas manqué de respect à notre adversaire »

Il faut dire que le RCS a pris le match par le bon bout. Passé un cafouillage dans sa surface qui aurait pu lui coûter cher à la 9 e — la frappe de Tritschler est repoussée par un pied alsacien -, les Strasbourgeois placent une première banderille sur un centre de Mbongo repris victorieusement au 2 e poteau par Donzelot (13 e).

De fait, en ce frais samedi après-midi, la lumière viendra souvent des ailes. Témoin le 2 e but inscrit comme à la parade par Ketkeophomphone après un centre en retrait d’un Donzelot entreprenant (38 e). Le Racing déroule. Jusqu’à - on l’a dit - la réduction du score mosellane dans le temps additionnel. « Il a fallu en mettre une petite couche à la mi-temps », reprend le coach, « Après, nous avons su jouer simple. C’est exactement ce que je veux : de la simplicité, du mouvement, du jeu dans les intervalles. »

Après son doublé du début de 2 e période, Hadji sert sur un plateau le 5 e but à Stéphane Pichot dont la reprise du gauche finit sous la transversale (62 e). « Je n’avais encore jamais marqué avec le Racing. Surtout, je n’avais plus marqué du gauche depuis une victoire à Troyes avec Laval en Ligue 2 à mes débuts (1-0 le 13 novembre 1997). Je dédie ce but à ma femme et mon petit garçon qui attendait ça depuis… qu’il est né. J’avais une confiance absolue en mon pied gauche », sourit le latéral droit qui, au-delà de l’anecdote, retient « le match sérieux livré jusqu’au bout. »

Profitant d’un dégagement raté de Hoppe, Genghini le lobe de 30 mètres sur le 6 e but (67 e), Loïc Damour clôturant le festival offensif strasbourgeois sur la 2 e passe décisive de Donzelot à la 86 e. « Nous avons été rigoureux jusqu’à la fin », se félicite Samir Hadji. « Nous n’avons pas manqué de respect à notre adversaire et c’est pour ça que le score est si lourd. »

En plus d’une pleine valise de buts, le Racing aura tout de même eu le bon goût de laisser la recette à son adversaire du jour, Laurent Fournier lui remettant même un maillot dédicacé par tous ses joueurs. Bref, du travail de pros jusqu’au bout.

S.G.
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Roswell Man
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Re: 7ème tour CDF : Soucht - Strasbourg - 1/7

Message par Roswell Man »

Its_me a écrit :
DNA a écrit : Genghini, auteur d'un magnifique lobe.
:lol:

Tympan, euh, tant pis pour le gardien :arrow:
baskath
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Re: 7ème tour CDF : Soucht - Strasbourg - 1/7

Message par baskath »

Excellent ! :lol:
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Re: 7ème tour CDF : Soucht - Strasbourg - 1/7

Message par Its_me »

DNA a écrit :Le Racing déploie ses ailes

En utilisant les couloirs à bon escient, le Racing s'est facilité la tâche, samedi, face à Soucht. Reste à savoir si le système qui a marché face à des joueurs amateurs peut fonctionner en National.

« Passer par les côtés était la principale consigne du coach », n'a pas caché le défenseur Bill Tchato, samedi après-midi, à la sortie des vestiaires du stade de Montbronn, où les Strasbourgeois venaient de s'imposer face à Soucht (1-7).

Pichot et Pacho marquent leur but

Face aux amateurs du pays de Bitche, on peut même dire que cette consigne a été respectée à la lettre. Cinq des sept buts inscrits par les Strasbourgeois - si on exclue le magnifique lob de Genghini et le pressing gagnant d'Hadji sur son second but personnel - sont venus des côtés. Deux ont même été inscrits par des latéraux, puisque Donzelot et Pichot y sont allés de leur réalisation personnelle.
La configuration du onze de départ collait d'ailleurs bien avec l'idée d'excentrer le jeu. Côté droit, Fournier avait aligné Pichot derrière et Donzelot, latéral droit lui aussi, était monté d'un cran... après avoir "révisé" son nouveau poste à l'aide d'une séance vidéo spécifique dans la semaine.
Résultat : les deux joueurs ont souvent permuté le long de la ligne, créant la zizanie du côté de Soucht. « J'avais demandé des dédoublements sur les côtés et avec Steph (Pichot) et Pacho (surnom de Donzelot), ça a bien marché », soulignait d'ailleurs Laurent Fournier.
Un choix payant donc, même si Stéphane Pichot assure « être encore en rodage » avec Donzelot sur le flanc droit. « Ce n'est que la deuxième fois qu'on joue comme cela et on doit encore travailler, tempère encore la "Piche", mais c'est une configuration qui ouvre des possibilités ».
« A Luzenac, on a joué comme ça et c'était très dur pour moi, rappelle aussi Francisco Donzelot, mais là je pense qu'on commence à avoir des repères ».
Des repères qui commencent aussi à poindre côté gauche, où la montée en puissance de Bill Tchato et les jambes de feu de Tristan Mbongo ont considérablement ennuyé l'équipe de Soucht. « Toute la semaine, à l'entraînement, on a énormément travaillé la percussion sur les côtés, souligne Mbongo. Là, ça a marché et j'espère qu'on va continuer comme cela ».

« Ne pas faire n'importe quoi »

« Ça peut encore s'améliorer », ajoute de son côté Bill Tchato, même si le Camerounais, tardivement qualifié, assure avoir désormais plus de « repères, que ce soit avec Billy (Ketkéo) ou Tristan ».
« Je pense qu'on s'entend bien sur le terrain, poursuit l'ancien "Lion Indomptable". Après, c'est important que Steph ou moi, on gère nos efforts, pour ne pas faire n'importe quoi, ni monter n'importe comment ».
Et Tchato tout comme Pichot - en bons « anciens » qui connaissent le foot comme leur poche - d'assurer de concert qu'il faudra encore valider la bonne entente des joueurs de couloir face à une opposition plus coriace que celle de Soucht.
On ne peut guère leur donner tort. Mais comme le dit Pichot, passer plus par les côtés, « cela ouvre des possibilités ». Et c'est déjà pas mal.
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