[09/10] 7ème Tour CDF : Biesheim / RCS - 21/11/2009

L'actualité du Racing dans les coupes nationales
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Roswell Man
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Re: [09/10] 7ème Tour CDF : Biesheim / RCS - 21/11/2009

Message par Roswell Man »

Bonne idée de sélectionner Ketkeo, pour moi ce mec a de l'avenir.
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D520
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Re: [09/10] 7ème Tour CDF : Biesheim / RCS - 21/11/2009

Message par D520 »

l'Alsace "
L'ASC Biesheim de Sébastien Roi défie le Racing à  19 h au stade municipal. Les amateurs haut-rhinois rêvent d'effacer les quatre divisions d'écart et de connaître leur jour de gloire face aux pros strasbourgeois.

Sébastien Roi connaît le Racing sur le bout des ongles. Pour y avoir été stagiaire de 1994 à  1997. Pour y passer presque tous les jours assister aux entraînements de la réserve coachée par François Keller. Hier midi, il a encore déjeuné au centre de formation. Au chômage depuis février, l'entraîneur de l'ASC Biesheim (dauphin de DH), titulaire du BEF (brevet d'éducateur de football), fait ainsi d'une pierre deux coups : il occupe son temps et complète sa palette de technicien.

Ce soir, Roi et sa cour de joueurs amateurs tenteront de faire vaciller d'un piédestal bien fragile le club phare de la région, en souffrance à  la 19 e place de Ligue 2. « Lorsque nous avons eu connaissance de la poule dans laquelle nous nous trouvions avant le tirage au sort, j'ai émis deux souhaits : soit tomber contre la Robertsau (PE bas-rhinoise), soit accueillir Strasbourg ou Metz. Nous avons la chance de recevoir le meilleur club d'Alsace. Nous sommes au pied de l'Everest. Mais c'est tout de même plus excitant que de monter au Sainte-Odile », résume le technicien avec un sens aigu de la formule. « J'aurais préféré recevoir le Racing plus loin dans la compétition. Mais pour des amateurs comme nous, jouer des pros au 7 e tour ou en 32 es, c'est pareil. Si nous sommes éliminés, ce sera logique. Si nous passons, ce sera exceptionnel. Mais dans tous les cas, ce tirage compliqué aura permis au groupe de vivre un moment formidable. »

« On prend le Racing au plus mauvais moment »

Jeudi, 1 500 billets — sur 2 990 — avaient trouvé preneur. Les tribunes du stade municipal sont combles depuis le 2 e jour de location. Mais il reste des places autour du terrain. Depuis une grosse semaine, les médias se succèdent aux entraînements. « Ça change notre quotidien », sourit S. Roi. « On sent l'excitation monter. Les projecteurs sont braqués sur nous. Mais ça reste raisonnable. »

Pour autant, le technicien et sa troupe n'ont pas oublié de préparer sérieusement ce qui, pour beaucoup, constitue l'apothéose d'une carrière. D'autant qu'il estime « prendre le Racing au plus mauvais moment. Vu l'état d'alerte dans lequel il se trouve, il n'y aura pas de laisser-aller inconscient des pros. Nous ne bénéficierons pas de l'effet de surprise. Encore moins parce qu'on sort d'une trêve internationale de quinze jours et que Pascal Janin va aligner ses cadres en prévision du déplacement à  Dijon vendredi. J'aurais préféré que le RCS soit 2 e en L 2 et que Janin fasse tourner. Pour eux, ce n'est qu'un match de Coupe face à  une petite équipe, mais il est important au vu du contexte. »

L'entraîneur strasbourgeois ne dit pas autre chose. « Je souhaite que nous montrions la différence entre des garçons dont le foot est le métier et des amateurs. Malheureusement, ça ne se passe pas toujours ainsi, car chez lui, l'adversaire se transcende et peut se rapprocher du niveau des pros. Dans ma tête, j'aimerais que nous menions 3-0 au bout d'un quart d'heure, mais il est rare que ce genre de match se déroule comme on l'imagine. Inutile de dire qu'une qualification serait préférable au poids d'une élimination avant d'aller à  Dijon. »

A fortiori dans un derby aussi disproportionné sur le papier, l'inextinguible bonheur des uns ferait — si Biesheim venait à  s'imposer — vraiment le malheur des autres.

S.G.
Biesheim : Meyer, Bischoff, Bass, Mbizi, Da Costa, Finance, Bleicher, Janet, Dupéroux, Imhoff, Barkat, Olivier, Benali, Benlaredj, Gilg, Kerdali.

Strasbourg : Gurtner — Pichot, Maire, Pelé, J.-A. Fanchone — Lacour, Bah — Zenke, Marcos, Gargorov — Fauvergue. Othon, Ketkeophomphone, Abadie, Brahmia, Cassard.
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D520
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Re: [09/10] 7ème Tour CDF : Biesheim / RCS - 21/11/2009

Message par D520 »

DNA a écrit :Attendu au bord du Rhin

Ce n'est sans doute pas cette saison que le Racing soulèvera sa quatrième Coupe de France. Pour une équipe engagée dans une délicate opération survie en Ligue 2, franchir l'obstacle de Biesheim s'avère quand même indispensable. Des bleus à  l'âme, elle en a déjà  assez comme ça...

Ces dernières années, le parcours du Racing en Coupe de France se résume à  un chapelet de désillusions. Depuis que José Luis Chilavert a battu, quasiment à  lui seul, les Amiénois (0-0 a.p., 5-4 tab) puis soulevé le trophée en cette soirée angoissante de mai 2001, les Bleus n'ont plus jamais franchi les portes des quarts de finale.

Plus de 2 000 spectateurs guetteront l'exploit

Pour ne parler que des deux dernières saisons, l'aventure s'est achevée bien plus tôt. Deux petits tours et puis s'en vont : les hommes de Furlan ont tourné le dos à  la Coupe. Il faut dire que le technicien girondin avait tenu à  donner la priorité au championnat. On connaît le résultat.
Pascal Janin, lui, ne dit rien de ses ambitions. Chaque jour suffisant à  sa peine, l'entraîneur s'attelle déjà  à  préparer au mieux les siens à  la grande fête de Biesheim, où plus de 2 000 spectateurs guetteront l'exploit. En dépit des quatre divisions qui séparent l'avant-dernier de la L 2 du deuxième de la DH, la prudence est de mise. Histoire de ne pas s'exposer à  un scénario catastrophe du type Schirrhein - Clermont, Janin n'a négligé aucun détail. Il s'était dépêché voilà  deux semaines dans le village rhénan pour assister à  la victoire contre Reipertswiller (4-1), avant de « prendre des renseignements » lors de la défaite à  Schiltigheim (1-3). « C'est une équipe capable de se projeter vite vers l'avant, avec des attaquants rapides et techniques, précise-t-il. Sur coup de pied arrêté, ils sont aussi dangereux. Bref, ils ne tapent pas du pointu. » La bande des anciens Mulhousiens, emmenée par Mustafa Kerdali, peut indéniablement causer du tracas à  la défense bas-rhinoise, qui sera privée de Bellaïd (suspendu). Dans le sillage d'Alex Dupéroux, acteur de l'épopée colmarienne lors de l'exploit contre Monaco, Biesheim est déjà  convaincu qu'à  l'impossible, nul n'est tenu. Cela dépendra quand même essentiellement des Strasbourgeois, et du coeur qu'ils mettront à  l'ouvrage. « J'espère voir sur le terrain la différence entre des pros qui s'entraînent tous les jours et les amateurs, poursuit Janin. Dans l'idéal, ce serait bien de marquer dans le premier quart d'heure. Mais rarement, un match se déroule comme on l'imagine... »

Première pour Ketkeo, retour de Marcos

En l'absence de nombreux titulaires potentiels sur le front de l'attaque - Ledy, Gueye, Khiter et Bezzaz, "mondialiste" dont l'esprit est encore à  la fête algérienne -, marquer ne s'avère pas si simple. Aux jeunes, donc, de faire le métier. Zenke, Brahmia, voire le prometteur Ketkeophomphone, pour la première fois appelé dans le groupe pro, devront s'y coller. Quant au revenant Marcos, que Janin ne juge pourtant « pas transformé » depuis ses déboires automnaux, il voudra juste prouver qu'il existe encore. Tout en pensant déjà  au déplacement de vendredi prochain (20h) à  Dijon, pour la 15e journée de Championnat, le Racing cherchera à  emmagasiner un peu de confiance. Et, surtout, voudra éviter l'humiliation d'une élimination historique.
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D520
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Re: [09/10] 7ème Tour CDF : Biesheim / RCS - 21/11/2009

Message par D520 »

DNA a écrit :La double vie de Roi

Ancien stagiaire du Racing dans les années 1990, Sébastien Roi est depuis quelques mois l'entraîneur d'une ambitieuse équipe de Biesheim. Sans avoir jamais tourné le dos à  son ancien club.


Sébastien Roi vit des moments particuliers. Entraîneur de l'ASC Biesheim le soir, il prépare avec envie et conviction le match de Coupe contre le Racing. Le jour, il assiste aux séances des joueurs de CFA du Racing aux côtés de François Keller. « Je continue mon apprentissage d'entraîneur. Le sport de haut niveau n'est pas une science exacte. La meilleure école reste le terrain, avance Roi qui, du haut de ses 31 ans, fait office de novice à  ce niveau. Avec François, j'emmagasine un maximum d'expérience. » L'ambiguïté de la situation ne laisse pas de l'amuser. « Ça chambre un petit peu ces derniers temps, mais rien de méchant, s'amuse-t-il. On ne m'a pas fermé les portes du stade à  cause du match à  venir. »

Sous les ordres de... Janin

Les portes du Racing, il les a franchies pour la première fois en 1994 en provenance de sa Drôme natale. « J'ai été formé à  Valence qui évoluait alors en D2, se souvient-il. J'habitais à  40 kilomètres du stade. Quatre navettes par semaine c'était un peu compliqué. J'ai dû choisir un centre de formation. Ç'a été Strasbourg. » Avec Gilles Domoraud, il fait partie des deux joueurs des -17 ans (alors dirigés par Jacky Duguépéroux) à  être invités à  participer aux entraînements de la réserve pro. Un groupe dont l'entraîneur d'alors s'appelle... Pascal Janin. « Gilles a fait quelques matchs avec eux. Moi, j'ai été convoqué une fois. Je me suis blessé le matin du rendez-vous. » Pour Sébastien Roi, la vraie rencontre décisive aux abords de la Meinau, ce sera François Keller. « Il est un peu plus âgé que moi (36 ans), mais on a rapidement sympathisé. On a passé nos diplômes d'entraîneur ensemble. On partait à  Paris dans la même voiture, on dormait dans la même chambre d'hôtel. Nous sommes devenus amis. » Une grave blessure à  la cheville ne lui avait pas permis de passer pro ? Tant pis, Roi vit sa passion aux étages inférieurs. Dans la région de son enfance, d'abord, où il retourne quelques années (Valence puis Montélimar en CFA 2). De son adolescence ensuite (Vauban, au même niveau). « Comme j'avais fait le tour du CFA 2 et que j'ai eu mon DEF (Diplôme d'entraîneur fédéral) à  25 ans, j'ai eu envie d'aller voir plus bas pour enrichir ma vision du football. » Direction Dinsheim-sur-Bruche, alors en D2 départementale. Un club avec lequel il gravira trois échelons jusqu'en PE. Comme joueur d'abord, joueur-entraîneur ensuite. « Pour moi, c'était fondamental de partir d'en bas. C'est la meilleure école qui soit. » A l'intersaison, Biesheim le contacte pour mener à  bien un projet qui devrait (re)conduire le club rhénan en CFA 2 dans les deux saisons à  venir. « Un projet ambitieux, des infrastructures de qualité parmi les meilleures de la région. Pour un jeune entraîneur comme moi qui suis également ambitieux, c'est le club idéal. »

« En état d'alerte »

Et pour se faire connaître, quelle meilleure occasion que ce match contre le Racing ? « Je ne suis pas certain qu'on arrive au bon moment. Ça m'aurait arrangé que le Racing soit 2e ou 3e de L2. Là , en étant relégables, les Strasbourgeois seront en état d'alerte. Ils ne se permettront aucune négligence. » Et le technicien rhénan d'argumenter logiquement sur l'« expérience de la L1 de joueurs comme Lacour ou Fauvergue. Que du costaud. On ne se monte pas la tête. On croit en notre petite chance, c'est tout. »
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argueti
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Re: [09/10] 7ème Tour CDF : Biesheim / RCS - 21/11/2009

Message par argueti »

On gagne 2 - 1 dans le douleur ...

Ketkeo et gargo
L'histoire est en marche ...
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alison
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Re: [09/10] 7ème Tour CDF : Biesheim / RCS - 21/11/2009

Message par alison »

euh 3 - 1 ..
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Its_me
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Re: [09/10] 7ème Tour CDF : Biesheim / RCS - 21/11/2009

Message par Its_me »

Personne pour faire un petit résumé ?
"Il n'est pas concevable que Strasbourg, capitale européenne, n'accueille pas l'Euro-2016" (Roland Ries, Jacques Bigot, juillet 2009)
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Re: [09/10] 7ème Tour CDF : Biesheim / RCS - 21/11/2009

Message par argueti »

Le Racing se qualifie à  Biesheim (3-1)

Pour son entrée dans la compétition, le Racing club de Strasbourg s'est qualifié face aux amateurs de Biesheim (DH). Les joueurs de Pascal Janin se sont pourtant faits peur d'entrée de jeu en encaissant un but du surprenant Benali (3e). C'est le jeune Billy Ketkeo qui a permis aux Bleus d'égaliser à  la 27e, avant que Gargorov, d'un doublé au 36e et 50e, ne vienne enterrer les espoirs haut-rhinois.
Petit résumé :

Tres beau terrain avec une piste à  Biesheim, moins de public que les 2900 possibles, le match de Colmar y est pour beaucoup je pense.

Biesheim ouvre le score très rapidement ce qui a fait taire les quelques UB qui étaient venus et qui ont plus rien chanté après ... Je pensais avoir une ambiance comme à  Schirrhein et ben pas du tout, public très calme, quelques "Allez les blancs" en deuxième et c'est tout.

Dans le match, compo comme prévu. Toujours le même pauvre jeu, Lacour qui contre comme une lopette et qui sait pas tirer un corner grrr Même les centres des joueurs adverses étaient plus tendus et précis que les notres qui arrivent jamais au bon endroit !

Ketkeo égalise devant le portier adverse, puis Emil avant la mi-temps sur un ballon qui roule dans le but. 3-1 après la pause, toujours Emil.

Ensuite Fauvergue je crois rate un péno, Emil tire sur la ballon et le portier adverse sort deux trois super arrêts ! Gurtner a été précis dans ses prises de balles, le premier but c'est Maire qui se troue je crois ...

Bref sans gloire, passage au tour suivant ... Et si on joue comme ça, vendredi on s'est prend une belle !
L'histoire est en marche ...
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Keating
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Re: [09/10] 7ème Tour CDF : Biesheim / RCS - 21/11/2009

Message par Keating »

Merci pour le résumé :)

Est-ce que le racing a effectivement joué en 4-2-3-1 comme dit sur le site ?
RC STRASBOURG (4-2-3-1): Gurtner - Pichot, Maire, S. Pelé, J-A. Fanchone - Bah, Lacour (cap.) - Ketkeo (Brahmia, 62e), Gargorov (Zenke, 76e), Othon - Fauvergue (Marcos, 81e). Entr: P. Janin.
Je pensais que Ketkeo était un pur avant-centre ...
argueti a écrit :Ensuite Fauvergue je crois rate un péno, Emil tire sur la ballon et le portier adverse sort deux trois super arrêts ! Gurtner a été précis dans ses prises de balles, le premier but c'est Maire qui se troue je crois ...
Heureusement que c'est dans le ballon qu'il tire le Mimil :lol: :lol: :lol:
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D520
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Re: [09/10] 7ème Tour CDF : Biesheim / RCS - 21/11/2009

Message par D520 »

DNA a écrit :Bleus pâles

La logique a été respectée, hier soir à  Biesheim. Les amateurs se sont courageusement battus, mais le Racing a fini par passer. Dans le contenu, en revanche, les pros - menés au score après trois minutes de jeu - ont fait pâle figure. Avant la reprise du championnat, vendredi prochain à  Dijon, il n'y a là  rien de rassurant.

BIESHEIM 1
RACING 3
Stade municipal. Mi-temps : 1-2. - 2 000 spectateurs. Arbitre : M. Hung. Pelouse en excellent état. Temps sec et frais. Avertissement : Pichot (85e) au Racing. Buts : Benali (3e) pour Biesheim ; Ketkeophomphone (26e), Gargorov (36e, 50e) pour le Racing.
ASC BIESHEIM : Meyer - Bass (Gilg, 68e), Finance, Bleicher (M'Bizi, 77e), Da Costa (cap.) - Dupéroux, Janet - Benali, Barkat (Benlaredj, 77e) Olivier - Kerdali. Entraîneur : Roi.
RC STRASBOURG : Gurtner - Pichot, Maire, Pelé, Fanchone - Lacour (cap.), Bah - Ketkeophomphone (Brahmia, 62e), Gargorov (Zenke, 76e), Othon - Fauvergue (Marcos, 82e). Entraîneur : Janin.

Pascal Janin souhaitait « voir la différence sur le terrain entre des pros qui s'entraînent tous les jours et des amateurs. »

Pour un peu, Janin en aurait mangé sa casquette

L'entraîneur strasbourgeois a littéralement été trahi par les siens, et tout particulièrement par sa défense. On n'a encore jamais vu l'homme, d'habitude si posé et flegmatique, être autant en colère. « Je n'ai pas apprécié la manière dont on est rentré dans le match, explique-t-il, une fois le calme revenu. J'avais l'impression que les gars étaient là  pour regarder jouer l'adversaire. » Sa harangue, ses coups de gueule puis, de guerre lasse, ses hochements de tête les bras levés au ciel, devant le banc strasbourgeois, ont provoqué des ricanements dans les travées rhénanes, où l'on se demandait sincèrement si c'était « bien Strasbourg sur le terrain. » Pour un peu, Janin qui, « dans l'idéal, voulait marquer un ou deux buts dans le premier quart d'heure », en aurait mangé sa casquette. Il faut dire que ses hommes n'ont eu que faire de ses recommandations, pour finalement tout faire à  l'envers. Sur le premier débordement de Biesheim, oeuvre de Julien Olivier sur le côté droit, toute la défense est prise de court. Le centre de l'ex-stagiaire strasbourgeois, vainqueur de la coupe Gambardella en 2006, laisse apparaître d'incroyables lacunes. Pelé laisse filer le ballon dans son dos, Pichot reste passif alors que Gurtner reste scotché sur sa ligne. L'incompréhension est totale. Le seul à  avoir compris quelque chose, c'est Kamel Benali. L'attaquant se faufile entre les deux défenseurs, tout patauds, pour tromper Gurtner d'une frappe du droit (3e). Même les spectateurs, à  peine en place, tardent à  réagir. Le coup d'assommoir est presque trop beau pour être vrai. Au lieu de se rebeller et d'imposer leur physique, Lacour et les siens éprouvent les pires peines du monde à  exister, juste exister. Le deuxième de la DH est d'ailleurs à  deux doigts de créer la sensation. C'est d'abord Pichot qui semble déséquilibrer Kerdali dans la surface, mais l'arbitre reste impassible (5e). Puis Pelé s'illustre encore en commettant une faute aussi bête qu'inutile aux 20m, plein axe. Olivier voit sa frappe, déviée par le mur alsacien, flirter avec la transversale de Gurtner, battu (21e). Et le Racing, dans tout ça ? Hormis un tir de Lacour, non cadré, et une tentative de Ketkeophomphone qui, pour son premier match en pro, est le Strasbourgeois le plus en vue, il n'y a strictement rien à  se mettre sous la dent. Le vent de la révolte est d'ailleurs initié par le stagiaire, à  la conclusion d'une ouverture de Lacour déviée de la tête par Fauvergue. Sa frappe à  bout portant, du droit, remet le Racing à  flot (26e). Avant que Gargorov ne donne l'avantage aux Bleus, dix minutes plus tard, d'une astucieuse déviation sur une longue ouverture de Maire. La logique aurait alors voulu que le Racing se mette à  dérouler et fasse payer chèrement l'écart de quatre divisions entre les deux équipes. Pensez-vous. En dépit d'une lourde de frappe de Fauvergue, juste avant la pause, puis du troisième but strasbourgeois, que Gargorov transforme d'une volée du droit sur une balle mal renvoyée par Meyer (50e), Biesheim n'abdique pas.

Ce triste Racing ne fait peur à  personne, pas même à  des amateurs

A deux reprises (56e, 73e), Kerdali est tout près de réduire le score, alors que Fauvergue trouve le moyen de louper un penalty, obtenu par le remuant Brahmia, tout juste entré en jeu (66e). Pascal Janin termine la rencontre comme il l'avait commencé : en grommelant et en hochant la tête. Quant au public, il est presque reparti déçu que son équipe ne se soit pas qualifiée contre ce triste Racing. Des Strasbourgeois qui ne font décidément peur à  personne, pas même à  des amateurs, fussent-ils motivés et talentueux.
Verrouillé