8ème Tour CDF : Sarre-Union / Strasbourg - 0/1

L'actualité du Racing dans les coupes nationales
Avatar du membre
Kaniber
Président@Directoire
Président@Directoire
Messages : 23620
Enregistré le : 8 févr. 2012 14:18
Localisation : Dorlisheim

Re: 8ème Tour CDF : Sarre-Union / Strasbourg - 0/1

Message par Kaniber »

dna a écrit :le Racing se qualifie sur la pelouse de Sarre-Union (0-1)
La Tour Eiffel sans lumière

Le Racing s’est contenté du minimum pour décrocher sa qualification en Coupe de France, hier, en Alsace Bossue. Un but de Boutaïb a suffi pour éliminer l’US Sarre-Union et envoyer la locomotive alsacienne lors du 32e de finale de début janvier.

C’est évident, le Racing, qui réussit pour l’heure son retour en Ligue 2, sera au rendez-vous des 32es de finale de la Coupe de France, après avoir croisé la route d’une équipe de DH puis de CFA 2. Mais hier, comme il y a trois semaines, à Oberlauterbach, cela n’a rien eu d’une évidence.

La bande à Thierry Laurey s’en est sortie, hier, en Alsace Bossue, sur un mode mineur, sous le soleil mais dans le froid, aussi efficace que médiocre. Elle a fait la différence sur sa seule action dangereuse du match, une oasis dans le désert de Gobi. En l’occurrence, le nombreux public a assisté sur le coup aux deux seuls tirs cadrés du favori.

Guillaume a repris du plat du pied un centre de Bahoken, l’épatant et spectaculaire Ozcan s’est détendu de tout son (petit) long pour détourner le ballon sur son poteau et Boutaïb a été le plus prompt pour le glisser au fond des filets (77e ).
Laurey : « Une prestation plus que moyenne »

Le Racing a, en même temps, forcé les portes de la qualification car l’US Sarre-Union n’avait plus l’énergie pour renverser la tendance, ni même pour retourner dans le camp strasbourgeois. Avant, il avait fallu être franchement perspicace pour déceler la supériorité des Bleus pros sur les Blancs, a priori amateurs.

Pendant la première période, le Racing aurait même pu se targuer d’avoir offert une belle résistance aux locaux, dominateurs, volontaires, mordants. « On a fait une prestation plus que moyenne, a jugé Thierry Laurey. On a évité l’accident. On n’a pas été mis en danger, même si l’équipe adverse t’agresse, dans le bon sens du terme. Tu joues long pour ne pas te mettre en danger sur un terrain bosselé. »

Et finalement, le capitaine Jérémy Grimm et les autres ont bafouillé leur football à tel point que Sarre-Union a pu croire en sa bonne étoile, celle qui l’avait mené jusqu’en 8es de finale il a y neuf mois.

Deux centres de Schermann, d’entrée de jeu et autour de la demi-heure, ont contraint Landry Bonnefoi à demeurer vigilant. L’habituelle doublure d’Oukidja n’a pas été le plus décevant des “remplaçants” titularisés par Thierry Laurey, logiquement soucieux de ménager sa troupe alors que la rigueur hivernale est de mise et que le calendrier garde un rythme élevé.

Mangane a paru en manque de rythme, Ndoye de repères et Gragnic d’inspiration. Mais longtemps leurs coéquipiers n’ont pas non plus permis de masquer quelques faiblesses.

« Ça a été dur de se mettre dans le match, a souligné le portier du jour. C’est le type de match compliqué avec un adversaire à 200 ou 300%. Mais après la pause, cela a été mieux. »

Effectivement, Sarre-Union, qui a longtemps défendu en avançant, emmené par un Djé courageux et énergique, a essayé de faire la course en tête, de repartir de l’avant, mais sans jamais d’effet au tableau d’affichage.

Et après la pause, le duel a tourné dans le sens attendu. « Les entrées ont apporté de la fraîcheur à défaut de talent, puisque Boutaïb a perdu huit des dix ballons qu’il a eus à jouer, a remarqué l’entraîneur du Racing. On a fait un match solide, sans être brillant. On va dire que c’était un match mat. Je voulais aller en 32es de finale. Maintenant, j’aimerais recevoir, à la Meinau, avec, peut-être, la possibilité d’une belle affiche. »

En la matière, il faudra patienter jusqu’à lundi soir, où, depuis la Tour Eiffel, le tirage au sort aura lieu. Après avoir pataugé pour ses deux premières dans l’épreuve, il est l’heure, pour le Racing, sorti indemne, de décoller.
Avatar du membre
Kaniber
Président@Directoire
Président@Directoire
Messages : 23620
Enregistré le : 8 févr. 2012 14:18
Localisation : Dorlisheim

Re: 8ème Tour CDF : Sarre-Union / Strasbourg - 0/1

Message par Kaniber »

dna a écrit :Le match vu du vestiaire sarre-unionnais Un samedi de frustration
Battus sur le plus petit des scores par le Racing, les Sarre-Unionnais ruminaient leur frustration sitôt la rencontre achevée.

Fidèle à ses habitudes, Koray Ozcan a tenté de détendre l’ambiance dans le vestiaire de Sarre-Union, quand il a évoqué ses deux dribbles (réussis) face à Blayac, puis Guillaume, à dix petits mètres du but qu’il gardait.

« Comme le match passait sur Eurosport, je devais tenter un geste un peu fou, une petite dédicace pour ma famille et mes potes, à Thonon et à Évian », dit le numéro 1 de l’USSU, formé à l’ETG.
Les visages de ses coéquipiers disent la même déception

Comme ses coéquipiers, il dit « être surtout très frustré » de sortir défait d’un match qui aurait pu et dû être gagné. « On méritait largement mieux que ce que le score indique, mais le Racing a été juste très professionnel jusque dans son réalisme. »

Il ressasse les rares occasions auxquelles il a dû faire face, « deux ou trois six mètres à frapper », puis cette reprise à bout touchant du pied droit de Baptiste Guillaume qu’il repousse superbement, puisqu’il est monté sur ressorts (77e ).

« Je repousse le ballon sur Boutaïb, qui marque. Sur la seule vraie occasion qu’il se procure, le Racing marque. Alors, forcément, je suis très déçu. Et je suis triste pour mes copains qui ont fourni beaucoup d’efforts. »

Les visages de ses coéquipiers disent tous la même chose, trahissent la même déception. « On n’a pas du tout été impressionné, on a mieux joué que les Strasbourgeois qui se sont souvent contentés de balancer de longs ballons », racontent en chœur Mario Modenese, Lucas Witz et le pimpant Joao Teixeira, qui n’avait pas laissé son élégante patte droite au repos hier après-midi.

Omar Hassidou, le gamin de la Meinau, n’en finit pas de maudire ce match, qu’il aurait « préféré perdre 5-0 en prenant une leçon de football que comme ça où on a le sentiment d’avoir été dominateurs dans le jeu ».

Et on ne se sent pas le courage de le contredire, tant il a raison. Comme on ne se sent pas le courage de contredire Vianney Schermann et Thomas Zerbini, encore persuadés ce matin que leur équipe « aurait dû bénéficier d’un penalty » sur cette main involontaire de Dos Santos (67e ). Puisqu’on peut encore et toujours philosopher sur le fait de savoir s’il aurait été sifflé dans la surface adverse.

Jean-Philippe Djé, qui s’est bagarré aux avant-postes sans jamais faiblir, n’a pas eu la force de parler, laissant ses yeux traduire sa déception.
La recette donnée par le Racing n’efface pas tout

« On est tous très déçus, reprend donc Vianney Schermann, capitaine des joueurs de CFA 2. On les a bien bougés, mais ils ont fait la différence sur un quart d’occasion. »

Pour Thomas Zerbini, « la chance n’a pas basculé du bon côté », alors que Joao Teixeira pointe un « manque de précision sur quelques montées de balle ».

Mohamed Al Hammaoui, exemplaire au cœur de la défense, dodeline incessamment de la tête, cherchant l’acquiescement chez chacun.

« On a été meilleurs qu’eux, non ? C’est vraiment rageant. On a respecté les consignes, on a été sérieux et rigoureux. Il a juste manqué l’étincelle, qui aurait mis un peu de folie dans cette rencontre. »

Dans son dos, Fabrice Oumedjkane, son entraîneur, ne peut chasser ses regrets qu’avec des mots.

« On est tous un peu dégoûtés. Mes joueurs ont proposé de belles choses, il leur a parfois manqué un peu plus de justesse dans les choix offensifs. Je suis content d’eux, je pense qu’ils n’ont pas été récompensés. »

Et même si le Racing a laissé sa part de recette aux gens d’Alsace Bossue, elle est une maigre consolation.

Pour la première fois depuis trois saisons, ses footballeurs passeront Noël au chaud. À vous faire froid dans le dos…
Tenor
Manager général@Directoire
Manager général@Directoire
Messages : 14229
Enregistré le : 26 janv. 2008 18:21
Localisation : HAGUENAU

Re: 8ème Tour CDF : Sarre-Union / Strasbourg - 0/1

Message par Tenor »

à un moment donné je me suis demandé qui jouait en L2 :roll:
Avatar du membre
Kaniber
Président@Directoire
Président@Directoire
Messages : 23620
Enregistré le : 8 févr. 2012 14:18
Localisation : Dorlisheim

Re: 8ème Tour CDF : Sarre-Union / Strasbourg - 0/1

Message par Kaniber »

Comme on a tendance de le dire seul le résultat compte.
Avatar du membre
Kaniber
Président@Directoire
Président@Directoire
Messages : 23620
Enregistré le : 8 févr. 2012 14:18
Localisation : Dorlisheim

Re: 8ème Tour CDF : Sarre-Union / Strasbourg - 0/1

Message par Kaniber »

dna a écrit :La Coupe à cœur
En évitant le piège en Alsace Bossue, le Racing prolonge son aventure en Coupe de France. Son calendrier s’alourdit et les occasions de réjouissances se multiplient.

Sur le coup, ils ont préféré retenir l’essentiel, la qualification, seulement la qualification, même si elle a été arrachée dans la douleur, sur quasiment la seule occasion qu’ils se sont créée.

Après coup, ils ont pu constater que l’aura de leur maillot reste presque intacte. Les enfants de Sarre-Union se sont disputé les équipements des derniers représentants alsaciens en Coupe de France. L’intendant, Guy Feigenbrugel, est parti du stade omnisports un peu en maugréant, les maillots d’entraînement ayant fait le bonheur des têtes blondes d’Alsace Bossue.

La jeunesse peut être indulgente. Car le capitaine Jérémy Grimm et ses copains ne s’étaient pas foulés pour faire triompher la logique, quelques instants plus tôt. Joueurs et dirigeants de l’USSU ont nourri un torrent de frustration.

Qu’à cela ne tienne. C’est bien le Racing qui sera pour la 83e fois au rendez-vous des 32e de finale.
« On n’a pas été top top »

Le mammouth du foot alsacien sait parfois passer par un trou de souris.

« On n’a pas été top top, a admis le capitaine d’un jour, Jérémy Grimm. Il nous a fallu ouvrir le score pour être soulagé. On se retrouve toujours qualifié dans une coupe très intéressante à jouer. On doit en passer par des moments comme ça. On voulait bien faire au début mais Sarre-Union a d’abord fait preuve de plus d’envie. »

La victoire s’est donc dessinée en deux temps. Avant la pause, le Racing a été médiocre, pour rester mesuré. Ensuite, il a su monter (un peu) en intensité.

« Il y avait plein de joueurs formés au Racing en face, qui avaient à cœur de nous battre, considère Yoann Salmier, qui s’impose de plus en plus comme l’homme fort de la défense centrale. Ils se sont donnés à fond et il fallait absolument se mettre à leur niveau pour s’en sortir. On s’est réveillé et on a continué sur notre lancée. Au final, on retient la qualif non ? » Il ne devrait effectivement pas rester des souvenirs impérissables de la rencontre en dehors de son verdict.
Le risque d’indigestion ?

La présence en 32es de finale n’est pas sans conséquence pour un Racing qui devrait récupérer du monde en 2017 – Anthony Gonçalves, Ihsan Sacko –, mais en perdre aussi avec les éventuelles participations de Khalid Boutaïb et d’Abdallah Ndour à la Coupe… d’Afrique des Nations.

Évidemment, le Racing n’affrontera pas l’adversaire désigné par le tirage au sort de ce soir, à la Tour Eiffel, avec l’idée de passer par la fenêtre. Mais le calendrier de la saison ne ressemble pas à une publicité incarnée pour l’épreuve hexagonale à élimination directe.

Ainsi, le mois de février est ponctué de cinq rencontres de L2. Une éventuelle sixième, le 1er février, n’introduirait-elle pas un risque d’indigestion ?

En filigrane, le lourd programme à venir pourrait inciter à s’activer lors du mercato hivernal qui débute le 1er janvier. Les postes de latéraux semblent tout particulièrement exposés, Marester, Dos Santos et Ndour, peut-être absent quelques semaines en raison de la CAN,, se répartissant les rôles sur les flancs défensifs. Même si les décisions ne se prendront pas avant le dernier match de l’année 2016, face à Niort, la cellule recrutement et le staff ont assurément quelques pistes dans le viseur. La direction a, elle, débloqué une enveloppe pour le recrutement.
De jolis rendez-vous à l’horizon

Avant cela, de jolis rendez-vous se profilent à l’horizon. Il y a un choc, face à Lens, samedi, qui devrait remplir la Meinau et qui pourrait donner l’occasion aux Strasbourgeois, s’il est bien négocié, d’épater un peu plus. Après, il sera l’heure de finir le travail. En tout cas, les intéressés ne veulent pas rater les occasions de s’amuser et notamment la première qui se présentera à eux, les 7-8 janvier en Coupe.

« On est content parce qu’on peut continuer l’aventure, dans la joie et la bonne humeur », a conclu Jérémy Grimm avant-hier. Le Racing garde de bonnes raisons de sourire ces temps-ci. Il aurait bien tort de ne pas en profiter.
Verrouillé