Jour de fête
Thierry Laurey, l’entraîneur du Racing, a pu écouter quelques conseilsPlus de 2000 supporters du Racing ont répondu à l’appel de leur club préféré pour un dimanche convivial à la Meinau. Alors que le début de saison est plutôt satisfaisant, Thierry Laurey et ses joueurs ont pu constater qu’ils avaient la cote.
Il y avait foule, hier, au stade de la Meinau et à ses abords. L’antre du Racing et le parking adjacent ne constituaient pas un nouveau terrain de chasse pour bébêtes japonisantes à la mode mais le théâtre de quelques traditions qui continuent à attirer du monde.
En fait, et même si aucun match n’y était programmé, il y avait deux bonnes raisons de se rendre au stade. Devant les grilles, une jolie ribambelles de véhicules de collection s’était donné rendez-vous et on pouvait plonger le nez sous des capots rarissimes, écouter le vrombissement de moteur d’un autre temps, s’offrir une tranche de nostalgie mécanique.
Une fois dans l’enceinte du stade, une manifestation d’un autre genre se fait sa place depuis cinq ans déjà. Au cœur de la première trêve internationale de la saison, le Racing a décidé de s’ouvrir à ses suiveurs. Et la recette a visiblement du bon.
« C’est mieux de se retrouver ici pour venir à la rencontre des joueurs que de rester à la maison », souligne Martine Mathieu, avec enfant et petits-enfants, tous le maillot du Racing sur les épaules.
« Des souvenirs qui s’inscrivent »
Comme les plus de 2000 supporters présents, ils ont pu regarder de l’autre côté du miroir, dans les vestiaires où se préparent au quotidien les matches de leur équipe préférée, ou sur les bancs de touche où les décisions d’importance se prennent. Hier, ce n’était pas la séance d’entraînement la plus importante de l’année qui a réuni les joueurs de Thierry Laurey.
Ernest Seka, Dimitri Lienard et les autres ont tapé dans le ballon en compagnie de têtes blondes dont c’était assurément l’instant de gloire. Sur la pelouse de la Meinau, un raté a pu avoir des conséquences terribles pour un apprenti footballeur mais l’ardeur des gamins et des gamines garantissait une belle réussite à cette la fête dominicale.
« On s’inscrit dans un esprit très présent en Bundesliga, souligne Marc Keller, le président du club strasbourgeois. Ce sont des souvenirs qui s’inscrivent, notamment chez les jeunes, dans les familles, car ils peuvent aujourd’hui côtoyer des pros. »
Vincent Nogueira, débarqué des États-Unis durant cette intersaison, y décèle aussi une habitude en cours outre-Atlantique. « On vit effectivement ce type de fête en MLS ( Major League Soccer ) mais les vivre ici, ça fait tout autant plaisir », explique le milieu de terrain.
Il faut croire que l’influence du Vieux Continent garde tout de même une certaine prégnance puisque la matinée s’est achevée sur un vibrant « clapping ». À l’horizon, il n’y avait pas d’Islandais, ceux qui ont fait le « buzz » dans les tribunes de l’Euro. Mais les Strasbourgeois ont imité les rafraîchissants Scandinaves pour marquer le retour de leur club dans le giron professionnel.
Et si la Ligue 1 fait grise mine avec des affluences en berne depuis le début de la saison – moins de 20 000 spectateurs de moyenne contre plus de 23 500 à la même époque il y a un an –, le Racing lui va bien merci. En la matière, il n’a pas ressemblé pas à une vieille 2CV hier. Plutôt à une grosse cylindrée juvénile.
dna