11 juillet 2011 : la mort du Racing

Jugez librement nos dirigeants et l'actualité extra-sportive du club
Avatar du membre
Its_me
Sélectionneur@InfosRacing
Sélectionneur@InfosRacing
Messages : 19733
Enregistré le : 11 févr. 2003 20:07
Localisation : Strasbourg

Re: 11 juillet 2011 : la mort du Racing

Message par Its_me »

L'Alsace a écrit :La fin de la torture

En décidant d’introduire dès vendredi matin une requête pour obtenir la désignation d’un administrateur judiciaire plutôt que de confier les clefs du RCS à son propriétaire, le farfelu supporter Thomas Fritz, Sébastien Graeff et le conseil de surveillance démissionnaire ont privilégié hier l’intérêt d’un personnel malmené depuis des mois et qui réclame la liquidation.

L’affaire aurait pu mal finir. Il n’en a heureusement rien été, mais le pire a été évité de justesse. Invité hier après-midi à quitter la salle dans laquelle le personnel souhaitait se réunir sitôt le directoire et le conseil de surveillance (voir ci-dessous), le tout frais propriétaire du Racing Thomas Fritz, marionnette instrumentalisée par le manipulateur Jafar Hilali, est monté sur ses grands chevaux.

Le supporter de 32 ans a alors lâché la phrase qu’il ne fallait pas devant des salariés à fleur de peau que ses gesticulations inconscientes et inconséquentes ne font que martyriser davantage. « Il nous a lancé que nous prolongions l’agonie de notre club », craque le directeur de la sécurité Christophe Krebs. « Qui est-il pour dire ça ? Le Racing a tourné depuis un an et demi grâce aux salariés et uniquement à eux, alors que la direction londonienne n’était presque jamais là. Il faut arrêter cette pantalonnade. La vie de nos familles est en jeu. »

Le conseil de surveillance, qui a acté hier la démission du directoire et rendu son tablier dans la foulée, l’a bien compris. Son désormais ex-président Sébastien Graeff introduira ce vendredi matin une requête pour obtenir de la présidente de la 1 re chambre commerciale du tribunal de grande instance de Strasbourg, Martine Rivet, la nomination d’un administrateur judiciaire.

La bouffonnerie orchestrée par Jafar Hilali touche donc à sa fin. Un club, des salariés et leurs familles y auront laissé leur peau. Le dernier personnage du théâtre grand-guignolesque mis en scène par l’homme d’affaire londonien, Thomas Fritz, va disparaître de la lumière des projecteurs aussi vite qu’il y était entré. En quittant penaud la Meinau hier, il se plaignait « de n’avoir pas été pris au sérieux, de n’avoir même pas eu l’occasion de parler et d’avoir fait l’objet de menaces physiques. » Sur les deux premiers points, personne ne l’a démenti. Pour le troisième, C. Krebs s’inscrit en faux. « Il peut s’estimer heureux que nous nous soyons maîtrisés après ce qu’il nous a dit. »

Sébastien Graeff, lui, a décidé d’abréger l’agonie du club. L’arrivée par mail, cinq minutes avant le début du directoire, du contrat de cession du RCS par Hilali à Fritz pour un euro symbolique n’a fait qu’apporter un peu plus d’eau à son moulin. « C’était ma décision et le conseil de surveillance l’a suivie. L’administrateur judiciaire jugera si cette personne (Thomas Fritz qui entend le rencontrer vendredi) est apte à reprendre le Racing. Les souffrances des salariés, avec lesquels nous avons beaucoup échangé, ont fait beaucoup plus que me convaincre. »

Moerckel : « Nous voulons que ça s’arrête »

Vice-président l’année du titre en 1979, René Maechler acquiesce : « J’ai vu et entendu le ras-le-bol des salariés qui nous ont dit : « La mascarade, ça suffit. » J’avais en face de moi un mourant qui veut qu’on débranche l’appareil qui le maintient en vie. Nous avons agi en hommes responsables pour le bien du club. »

Aux yeux des employés, la prochaine désignation d’un administrateur est un pas important, mais pas encore un soulagement. « Le soulagement arrivera lorsque la décision finale tombera », préfère rester prudent le kiné Eric Moerckel, échaudé par la vente annoncée, puis avortée à Sébastien Graeff le 30 juin. « Ce jour-là, j’ai vu des salariés heureux, mais je leur ai tout de suite dit de ne pas se réjouir trop vite. Nous voulons que ça s’arrête et que la présidente du tribunal officialise lundi le dépôt de bilan et la liquidation judiciaire. En deux semaines, Sébastien Graeff et son équipe ont pu mesurer ce qui se passait. Par respect et décence pour les salariés, ils ont su prendre leurs responsabilités. »

Jafar Hilali et Christophe Cornelie ont fui les leurs. Les salariés apparentent cette dérobade à de la couardise et espèrent, en guise de – mince – consolation, que le TGI les contraindra à les assumer.

DNCG : pas de nouvelles. La lettre de la DNCG expliquant dans le détail pourquoi la rétrogradation du Racing en CFA a été confirmée vendredi dernier en appel se fait attendre. « Nous voulions analyser la décision et ses motivations », regrette l’avocat de S. Graeff, Arnaud Schmitt, « Mais nous n’en avons pas eu l’occasion, puisque le courrier n’est toujours pas arrivé au club. »
"Il n'est pas concevable que Strasbourg, capitale européenne, n'accueille pas l'Euro-2016" (Roland Ries, Jacques Bigot, juillet 2009)
Avatar du membre
Its_me
Sélectionneur@InfosRacing
Sélectionneur@InfosRacing
Messages : 19733
Enregistré le : 11 févr. 2003 20:07
Localisation : Strasbourg

Re: 11 juillet 2011 : la mort du Racing

Message par Its_me »

DNA a écrit :Le bout de la route

Le Racing a encore fait un pas de plus vers le dépôt de bilan, hier après-midi. Lors du conseil de surveillance, le clan Graeff a démissionné en bloc. Un administrateur judiciaire devrait être nommé vendredi pour gérer les derniers jours d’un club à l’agonie.

Le dépôt de bilan pourrait, selon toute vraisemblance, être prononcé lundi par la chambre commerciale du Tribunal de grande instance.

Et ce qui est – a priori – une très mauvaise nouvelle pour le club représente désormais un soulagement pour des salariés qui n’en peuvent plus, eux qui sont ballottés sans ménagement depuis des semaines entre faux espoirs et annonces de rachat qui n’aboutissent pas.

Thomas Fritz n’est pas le bienvenu

Hier après-midi, ils l’ont d’ailleurs clairement fait comprendre à Thomas Fritz, le nouveau – et certainement éphémère – propriétaire du Racing. Arrivé à 15h30 dans le but d’être nommé président du conseil de surveillance (et de prendre ainsi concrètement les rênes du club), l’ingénieur informatique a été renvoyé dans ses 22 mètres, comme diraient les rugbymen.

« Le conseil de surveillance m’a demandé de sortir. Ils vont nommer un administrateur judiciaire », a expliqué Thomas Fritz à l’issue de plus d’une heure de discussion.

« Ils », ce sont les salariés présents hier dans les bureaux et les membres du clan Graeff, qui avaient fait le déplacement pour mettre un terme à leur présence au club. Ces derniers ont donc logiquement démissionné en bloc en début de séance (*), mais sans introniser Thomas Fritz.

Du coup, celui qui est « propriétaire mais pas président » s’estime floué. Il prétend même avoir été l’objet « de menaces physiques » de la part de certains salariés.

« Il n’a pas été menacé physiquement, ce n’est pas vrai », répondent, exaspérés, les salariés présents qui ne veulent plus « d’un fou pareil dans les bureaux ».

« Il nous a dit que c’est nous, les salariés, qui prolongions l’agonie du club. Je ne peux pas entendre ce genre de truc. Ça suffit », ajoute même l’un d’eux.

« Il est temps qu’un professionnel gère enfin ce club », estime Alain Fontanel, adjoint au maire en charge du dossier Racing, au sujet de la désignation imminente d’un administrateur judiciaire.

« Je ne suis pas là pour faire le rigolo », rétorque de son côté Thomas Fritz, qui a annoncé qu’il allait prendre contact avec son avocat pour envisager les recours possibles.

Fontanel : « Il est temps que ce cirque cesse »

« Je vais voir l’administrateur vendredi. À moi de discuter avec cette personne chargée de la liquidation pour la convaincre de changer d’avis, puis de monter mon dossier pour le tribunal lundi », expose le parfait inconnu de 32 ans qui a acheté le club pour un euro symbolique à Jafar Hilali.

Le problème, c’est qu’à part lui, plus personne ne mise un kopeck sur son improbable projet. Ni les salariés, ni les joueurs, ni l’association support et encore moins les collectivités locales, qui ne veulent pas d’un appel devant le CNOSF qui ne ferait que prolonger inutilement une agonie déjà pénible.

« Il est temps que ce cirque cesse, que les salariés et les joueurs soient fixés sur leur situation, précise Alain Fontanel. Il faut que l’on se consacre au seul objectif important : reconstruire le club. »

En marge du conseil de surveillance, l’association a de son côté poursuivi sa démarche pour échafauder un plan B, qui permettrait à l’équipe – dans le meilleur des cas – de repartir en CFA.

Une réunion s’est tenue hier, en fin d’après-midi. « On a travaillé avec la Lafa, la FFF, les conseillers juridiques et l’association pour essayer d’avancer, nous allons solliciter une audition au comité exécutif de la FFF pour qu’elle exonère l’association de la sanction qui frappe la SASP », conclut Alain Fontanel.

Mais de ce côté aussi, rien ne s’annonce simple.

(*) Ont démissionné les membres nommés jeudi dernier par Sébastien Graeff, à savoir lui-même, Louis Bacchialoni, Lucas Furrer et René Maechler.
"Il n'est pas concevable que Strasbourg, capitale européenne, n'accueille pas l'Euro-2016" (Roland Ries, Jacques Bigot, juillet 2009)
Avatar du membre
FM17
Président@Directoire
Président@Directoire
Messages : 15434
Enregistré le : 23 mai 2003 8:21
Localisation : Saujon (17)

Re: 11 juillet 2011 : la mort du Racing

Message par FM17 »

Que les politiques ne pleurent pas sur le sort du Racing....Parce que depuis 40 ans, ils n auront que foutu la merde dans ce club...
Je suis certain que cet enculé de Ginestet est heureux ce matin et ca me dégoute...
Ginestet aura été un incapable, il aura dilapidé le capital joueurs, aura fait des mauvais choix (Furlan, son frère, Camadini, Khirat, Janin...) et aura sabordé volontairement la saison où la Racing est descendu...Il aura fini en beauté en vendant le club à un stupide financier...
Si le Racing pouvait parler il dirait ce matin "Ginestet m a tuer..."
J espère juste que le club ne deviendra pas le FC Strasbourg machin...Je suis supporter du Racing et je ne m identifierai jamais à un autre club alsacien...
Vade retro Rudi Garcia...bouh t'es moche quand tu chouines
Avatar du membre
supppourtjs
Entraineur@Staff
Entraineur@Staff
Messages : 2332
Enregistré le : 15 août 2006 9:17
Localisation : saverne

Re: 11 juillet 2011 : la mort du Racing

Message par supppourtjs »

Pourquoi nous ne l'entendons ce fameux Ginestet, pourquoi les journalistes n'obtiennent pas d'interview?
Sans la liberte de blamer il n'y a point d'eloge flatteur.
Avatar du membre
Its_me
Sélectionneur@InfosRacing
Sélectionneur@InfosRacing
Messages : 19733
Enregistré le : 11 févr. 2003 20:07
Localisation : Strasbourg

Re: 11 juillet 2011 : la mort du Racing

Message par Its_me »

L'Alsace a écrit :Vers un lundi noir

Le Tribunal de grande instance de Strasbourg devrait, selon toute vraisemblance, prononcer aujourd’hui la liquidation judiciaire du RCS et mettre fin ainsi à 78 ans de professionnalisme dans la capitale alsacienne.

Ce matin, la 1 re chambre commerciale du Tribunal de grande instance de Strasbourg va décider de l’avenir du Racing. Il ne fait de secret pour personne que celui-ci s’annonce très sombre puisque la présidente Martine Rivet devrait prononcer la mise en liquidation judiciaire (ou le redressement) d’un club plus que centenaire. « Elle semble connaître le dossier sur le bout des doigts », soulignait à son sujet Me Arnaud Schmitt, l’avocat de Sébastien Graeff, samedi dans nos colonnes. Pour preuve, elle n’a pas jugé utile de nommer un administrateur judiciaire provisoire (voir notre édition de samedi) pour faire face à la vacance de pouvoir à la tête du Racing comme le demandait vendredi l’avocat du candidat au rachat du RCS qui a renoncé la semaine dernière. Bien évidemment, le désormais ex-président et actionnaire majoritaire Jafar Hilali, dont c’est bien la gestion depuis un an et demi qui est en cause, ne sera pas de la partie. Le club devrait alors être représenté par son avocat M e Bernard Alexandre.

De son côté, le délégué du personnel du club Eric Moerckel sera lui présent à l’audience (le RCS est convoqué ce matin à partir de 9 h) pour porter la voix des 77 salariés. Entre les frasques de Jafar Hilali, les projets de reprise avortés de Frédéric Sitterlé et plus récemment de Sébastien Graeff, l’arrivée du farfelu Thomas Fritz, le supporter du RCS qui a racheté le club pour un euro symbolique à Hilali, ces derniers, à bout de souffle, ne veulent plus être pris en otage. « Je n’ai pas d’appréhension par rapport à ce rendez-vous, souffle Eric Moerckel. Tout simplement parce que nous sommes persuadés d’avoir les bons arguments pour demander la liquidation. Ils sont totalement légitimes. Aujourd’hui, il n’y a plus de patron, plus de représentants légaux car ils ont tous démissionné, donc il n’y a plus de raisons de continuer. »

Moralement très touchés par un an et demi d’incertitude et de galère, les employés du RCS souhaitent que le TGI mette le point final dès aujourd’hui à ce qui ressemble de près à un très mauvais film. « On sait qu’il n’y a plus d’avenir alors pourquoi attendre ? Aujourd’hui, nous avons envie de passer à autre chose et tourner la page. Pour nous, la meilleure des solutions est d’arrêter et si la liquidation est prononcée ce lundi, on aura avancé d’un cran », indique le kiné Eric Moerckel.

Pour l’adjoint aux finances à la mairie de Strasbourg, Alain Fontanel, en charge du dossier Racing, ce passage devant le tribunal est « une étape obligatoire pour tourner la page Hilali. C’est le premier chapitre d’une nouvelle histoire avec la reconstruction du club. Bien évidemment, ce qui est arrivé est un déchirement. Les responsabilités sont clairement identifiées. Mais maintenant, il faut se tourner vers l’avenir. »

Un avenir que toute l’Alsace du football espère à l’opposé de tout ce que le club strasbourgeois a pu vivre au cours des derniers mois. Et le plus éloigné possible des prétoires, où il n’aurait, à l’évidence, jamais dû finir…
"Il n'est pas concevable que Strasbourg, capitale européenne, n'accueille pas l'Euro-2016" (Roland Ries, Jacques Bigot, juillet 2009)
Avatar du membre
Its_me
Sélectionneur@InfosRacing
Sélectionneur@InfosRacing
Messages : 19733
Enregistré le : 11 févr. 2003 20:07
Localisation : Strasbourg

Re: 11 juillet 2011 : la mort du Racing

Message par Its_me »

DNA a écrit :Dépôt de bilan, redressement judiciaire, liquidation…

Loin des terrains sportifs, le Racing est confronté ce matin dans le cadre du Tribunal de Grande Instance à l’univers des entreprises comme elles vont ou plutôt ne vont pas. Petite explication lexicale de ce qui attend le plus glorieux des clubs alsaciens en passe de disparaître.

Le Racing est convoqué ce matin au TGI dont la chambre commerciale devrait prononcer le dépôt de bilan. Cela désigne la déclaration de cessation de paiements que doit faire tout entrepreneur lorsqu’il n’est plus en mesure de payer les dettes de l’entreprise. Il obéit à des règles précises et correspond à une situation grave pour l’entreprise.

Concrètement, le dépôt du bilan donne lieu à l’ouverture d’une procédure collective qui place le fonctionnement de l’entreprise sous contrôle judiciaire. Elle a pour conséquence de priver les créanciers du droit d’agir individuellement.

Selon les chances de survie de l’entreprise sera ouverte une procédure de redressement judiciaire ou de liquidation judiciaire. Le Code de commerce précise que « la procédure de redressement judiciaire est destinée à permettre la poursuite de l’activité de l’entreprise, le maintien de l’emploi et l’apurement du passif ».

En revanche, lorsqu’un redressement est manifestement impossible, la procédure de liquidation judiciaire est destinée à mettre fin à l’activité de l’entreprise ou à réaliser le patrimoine du débiteur par une cession globale ou séparée de ses droits et de ses biens.

Par ailleurs, il existe aussi pour l’entreprise des solutions alternatives au dépôt de bilan en cas de difficultés. Le chef d’entreprise peut ainsi demander la désignation d’un mandataire ad hoc, reconnue comme une procédure autonome de prévention des difficultés des entreprises : elle se caractérise par sa souplesse et sa confidentialité. Le mandataire a pour mission d’assister le dirigeant en vue de la survie de l’entreprise.

Autre formule : la procédure de sauvegarde destinée à faciliter la réorganisation de l’entreprise afin de permettre la poursuite de l’activité économique, le maintien de l’emploi et l’apurement du passif. Toutefois, cette procédure s’adresse aux entreprises qui ne sont pas encore en état de cessation des paiements.

Enfin, la procédure de conciliation peut intervenir alors même que l’entreprise pourrait déposer le bilan. Un conciliateur est désigné avec pour mission de « favoriser la conclusion entre le débiteur et ses principaux créanciers d’un accord amiable destiné à mettre fin aux difficultés de l’entreprise ».
"Il n'est pas concevable que Strasbourg, capitale européenne, n'accueille pas l'Euro-2016" (Roland Ries, Jacques Bigot, juillet 2009)
Avatar du membre
Its_me
Sélectionneur@InfosRacing
Sélectionneur@InfosRacing
Messages : 19733
Enregistré le : 11 févr. 2003 20:07
Localisation : Strasbourg

Re: 11 juillet 2011 : la mort du Racing

Message par Its_me »

DNA a écrit :Liquidation totale

Le Racing ne devrait pas échapper au dépôt de bilan, ce matin, lors de son passage devant la chambre commerciale du Tribunal de Grande Instance de Strasbourg. Ni à la liquidation judiciaire, qui mettrait fin à l’aventure du club alsacien plus que centenaire.

Ce matin, le Racing a rendez-vous avec son destin. Vers 9h, dans la salle 43 du Tribunal de Grande Instance (TGI) de Strasbourg, la justice va se plonger dans un dossier qui n’en finit plus de faire couler de l’encre.

Il y a peu de chances que le club centenaire sorte « vivant » de cette audition, même si l’actualité de ces derniers jours, aux rebondissements incessants, incite à se montrer prudent.

Mais là, on voit mal comment il pourrait y avoir un miracle. Car le Racing n’est plus que l’ombre de lui-même. Le club qui possède à son palmarès quelques coupes vaillamment arrachées et un inoubliable titre de champion de France, est sous assistance respiratoire depuis trop longtemps pour obtenir un nouveau répit.

Une liquidation judiciaire comme un soulagement

Ce matin, il est donc fort possible que la justice dise définitivement stop, en prononçant tout simplement la liquidation judiciaire du club ( lire aussi ci-dessous). Et dans la situation actuelle où se trouve le club, ce serait, paradoxalement, un soulagement.

« Si le juge décide d’un redressement judiciaire, il faut se lancer dans une nouvelle période d’observation de quinze jours minimum sous l’égide d’un administrateur, lance un proche du club. Et là, quelle que soit l’issue, ce serait trop tard pour repartir en championnat. Et puis les caisses du club sont complètement vides. Comment ferait-on pour payer les joueurs et les salariés fin juillet ? ».

Le seul à souhaiter que l’aventure se poursuive est Thomas Fritz

L’autre argument en défaveur du redressement est que personne, au club, n’en veut. Pas plus les joueurs, qui souhaitent désormais pouvoir signer ailleurs sans indemnité de transfert, que les salariés du club, qui espèrent eux aussi rebondir le plus rapidement possible. Ces derniers ne manqueront pas, ce matin, d’exposer leur point de vue par le biais d’Éric Moerckel, leur représentant.

Le seul finalement, à souhaiter que l’aventure se poursuive, est Thomas Fritz, propriétaire du club depuis une semaine, quand Jafar Hilali lui a fait un cadeau empoisonné en lui cédant le Racing pour un euro symbolique.

Comment repartir ? À quel niveau ?

Fritz a annoncé ce week-end avoir réuni plus de 3 millions d’euros et avoir d’ores et déjà trouvé un entraîneur, en la personne de Stéphane Paille. Mais le jeune ingénieur, dernier arrivé dans ce bal des prétendants au rachat, va être bien seul à défendre son idée… si toutefois le tribunal accepte de l’entendre, ce qui n’est pas acquis.

Car quoi qu’en pensent les plus optimistes, il est désormais trop tard pour sauver le Racing. Et ceux qui ont tenté de le faire dans les temps se sont découragés face à l’ampleur du désastre financier. Avec les dettes accumulées depuis de nombreuses années, notamment en raison de procès à répétition aux Prud’hommes, ce ne sont pas 3 millions, mais plutôt 15 ou 20 millions qu’il aurait fallu injecter dans la machine pour qu’elle reparte.

Du coup, du côté de l’association, comme de la Ville de Strasbourg, l’heure est déjà à l’après. Comment repartir ? À quel niveau ? Telles sont les interrogations de ceux qui vont tenter de sauver la place du Racing en CFA. Ce ne sera pas à la justice de trancher sur ce point, mais à la Fédération Française de Football, où les acteurs du plan B pourraient être reçus mercredi.

Que la FFF fasse deux exceptions pour que le Racing reparte en CFA

« Pour que le Racing reparte en CFA, il faudrait que la FFF fasse deux exceptions : une première en acceptant de dissocier la section amateur et la SASP, alors qu’un club pro est toujours composé de ces deux entités. Et ensuite, il faudrait que la FFF accepte ensuite de considérer que, comme l’équipe réserve est montée sur le terrain en CFA, le club puisse repartir à ce niveau », expose un connaisseur du dossier.

Ce n’est pas gagné, même si Patrick Spielmann et les animateurs du plan B ont des arguments. Les finances de l’association Racing sont saines avec une trésorerie positive estimée à 500 000 euros. Et un budget se met en place, avec une aide substantielle de la Ville (800 000 euros ?) et des apports extérieurs (des investisseurs seraient déjà sur les rangs, notamment pour aider le centre de formation).

Ensuite, le chantier sera immense pour pouvoir espérer retrouver un jour ne serait-ce que la Ligue 2. Si la liquidation risque d’être douloureuse, la reconstruction le sera aussi…
"Il n'est pas concevable que Strasbourg, capitale européenne, n'accueille pas l'Euro-2016" (Roland Ries, Jacques Bigot, juillet 2009)
Avatar du membre
Gotcha
Manager général@Directoire
Manager général@Directoire
Messages : 12971
Enregistré le : 17 juin 2004 13:10
Localisation : Knackiland, Oberhausbergen
Contact :

Re: 11 juillet 2011 : la mort du Racing

Message par Gotcha »

Adios RCS. Il ne fait aucun doute, selon moi, que c'est la liquidation judiciaire qui sera prononcée, et non le simple dépôt de bilan. Sinon, ils auraient nommé un administrateur provisoire pour gérer la situation au quotidien.
Avatar du membre
urotsukidogi
Trésorier@Directoire
Trésorier@Directoire
Messages : 6474
Enregistré le : 27 oct. 2003 1:44
Localisation : La Garenne Colombes (92)
Contact :

Re: 11 juillet 2011 : la mort du Racing

Message par urotsukidogi »

Its_me a écrit :
DNA a écrit :Ce n’est pas gagné, même si Patrick Spielmann et les animateurs du plan B ont des arguments. Les finances de l’association Racing sont saines avec une trésorerie positive estimée à 500 000 euros. Et un budget se met en place, avec une aide substantielle de la Ville (800 000 euros ?) et des apports extérieurs (des investisseurs seraient déjà sur les rangs, notamment pour aider le centre de formation).
Tiens tiens le noyautage commence
Modifié en dernier par urotsukidogi le 18 juil. 2011 11:16, modifié 1 fois.
30/10/09 Ca y est le racing est en national
06/01/10 Euh c'est peut être la CFA
Mais heureusement sur FM 2010, on peut jouer de la CFA (même CFA 2, les gars on peut faire mieux!!)
Bon ça y est les conneries sont finies on est en L1!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Avatar du membre
Its_me
Sélectionneur@InfosRacing
Sélectionneur@InfosRacing
Messages : 19733
Enregistré le : 11 févr. 2003 20:07
Localisation : Strasbourg

Re: 11 juillet 2011 : la mort du Racing

Message par Its_me »

L'Alsace a écrit :La mise en liquidation judiciaire (ou le redressement) du RCS devant la première chambre commerciale du tribunal de grande instance de Strasbourg devrait être prise ce midi par la présidente Martine Rivet.
"Il n'est pas concevable que Strasbourg, capitale européenne, n'accueille pas l'Euro-2016" (Roland Ries, Jacques Bigot, juillet 2009)
Répondre