François Keller

[télésupporteur]

mission : remonter le racing de la cave

[Gotcha]

au moins un qui bosse.

[Pinon]

Le Racing débute en CFA 2 à Forbach, demain. Son entraîneur, François Keller, n’est pas sûr que l’équipe soit totalement prête après l’intersaison agitée vécue. Il livre les raisons qui l’ont poussé à relever le défi de reconstruire et remonter le RCS.

Vous entraîniez la réserve du RCS en CFA 2 l’an dernier, aujourd’hui vous êtes à la tête de l’équipe première au même niveau. En quoi votre job a-t-il changé ?
Dans le contenu de mon travail et dans ma semaine, pas grand-chose. Dans mon environnement non plus, car je suis toujours dans mes locaux [ceux du centre de formation]. Ce qui a changé, ce sont les sollicitations extérieures, elles sont quotidiennes, et la responsabilité dans le succès de l’entreprise qu’on mène. Avec une réserve, il faut faire du mieux possible, avec une équipe première, on sent vraiment que tout le monde attend que l’objectif de la première place pour monter soit atteint.

Vous étiez libre, pourquoi avoir rempilé au Racing ?
D’abord, les pistes que j’avais en mai ou en juin pour être adjoint en L2 ne se sont pas conclues. Puis alors qu’on espérait que le Racing puisse redémarrer, M. Graeff m’a proposé de m’occuper de l’équipe pro en juillet, j’ai alors repoussé toutes les autres offres. A un moment, on se prend au jeu. Je suis attaché au club, ça fait 20 ans que j’y suis. Je veux faire partie des gens qui sont là pour le reconstruire. Ce ne sera pas facile. J’espère que les gens seront patients car l’intersaison a été compliquée et nos adversaires joueront contre nous une finale de coupe du monde. Sincèrement rien n’est gagné d’avance.

David Ledy peut-il devenir le joueur emblématique du club, lui qui a resigné pour quatre années ?
Je lui souhaite de devenir le Grégory Thil de Strasbourg et de permettre au club de remonter au plus haut niveau. David crédibilise le projet mis en place. Mais il n’est pas un magicien et ne pourra pas faire tout, tout seul. A moi, de trouver les bonnes formules dans la composition d’équipe, de mettre en place une animation, de faire que les joueurs se trouvent facilement sur le terrain pour atteindre l’objectif de la première place

[Pinon]

La nouvelle vie de Keller

Le Racing de François Keller peaufine sa préparation avant sa grande première à domicile samedi à la Meinau, face à l'ASIM. L'entraîneur strasbourgeois évoque sans détour les semaines qui viennent de s'écouler et les perspectives qui s'annoncent en championnat.

Il avait failli signer à Tours fin juin, pour travailler avec Peter Zeidler. Finalement, le club de la vallée du Cher lui a préféré Stéphane Crucet. Le voilà aujourd'hui à la tête d'un formidable challenge. « Je le reconnais c'est terriblement excitant », indique François Keller, même s'il avoue, tout de suite après, que le mois de juillet a été « terrible ». Des heures passées au téléphone, l'incertitude en permanence, agiter son réseau dans les centres de formation, recouper les informations, convaincre dans un contexte qui n'était pas simple. « Heureusement que je ne savais pas ce qui m'attendais en donnant mon accord », sourit aujourd'hui le coach strasbourgeois. « Mais je me dis que c'est aventure formidable. Je n'ai rien à perdre, je suis au centre de formation depuis douze ans, je suis arrivé en 1992 au club en tant que joueur. Je me retrousse les manches et je donne tout ce que je peux. J'ai beaucoup plus de responsabilité mais aussi beaucoup moins de vie de famille ».

Finalement, peu de choses ont changé. L'équipe réserve d'antan est simplement venue remplacer l'équipe fanion, alors que les U19 sont devenus l'équipe réserve. Bien sûr, le confort n'est plus le même. « Et si, ce qui a changé aussi, c'est qu'on s'est installé au stade depuis peu », souligne François Keller qui a diminué cette semaine la charge de travail. « Certains arrivaient dans leur 6e semaine de préparation. Pour d'autres, on propose un travail individuel. Pour l'heure, le Racing peut s'appuyer sur 37 joueurs de champ et cinq gardiens pour ses deux équipes seniors. Donzelot, Tchato, Rivieyran et Brahmia sont à l'essai, à Auxerre et Colmar pour les deux derniers. Quentin Othon devrait rejoindre Troyes. Il reste encore deux joueurs à s'entraîner avec l'équipe actuelle : Fanchone et Genghini. « Il nous faut encore quelques joueurs pour compléter le groupe, notamment dans le domaine offensif où j'ai peu de solutions de rechanges », explique Keller qui sait que son équipe sera attendue partout, sur tous les stades, comme ce fut le cas samedi dernier à Forbach.

« On a joué trente matchs en CFA2 l'an dernier pour faire le titre avec la réserve, mais aucun n'a té aussi compliqué que celui qu'on a joué à Forbach. Jusqu'à ce qu'on marque le second but, c'était vraiment compliqué. Mais on le sait, chaque match sera un 32e de finale de Coupe de France pour l'adversaire. C'est un championnat que je connais bien, mais tout semble avoir changé. Mais je me dis aussi que cette adversité là servira à bâtir les meilleures fondations pour l'avenir ». Le match de samedi face à l'ASIM, il l'aborde « sans se prendre la tête, avec l'idée de bonifier la victoire à Forbach ». De son groupe actuel, il reste trois rescapés (Ursch, Keller et Benchenane) de celui de l'an dernier qui avait été battu par l'ASIM à Molsheim, lors des matchs retour, (0-1). Il ne manquera certainement pas de la rappeler à certains.

[argueti]

La satisfaction mesurée de François Keller

L’entraîneur du Racing Club de Strasbourg est partagé entre deux sentiments : la sérénité, justifiée après les deux larges victoires remportées par son équipe en autant de journées de CFA 2, et la prudence, plus que jamais de mise tant l’opération reconquête ne fait que commencer.

Il est midi, ce mardi 6 septembre, sur le terrain d’entraînement du Racing Club de Strasbourg. François Keller, l’entraîneur alsacien, vient de siffler la fin de sa séance. Durant une heure et trente minutes, ses joueurs ont beaucoup touché le ballon, sous forme d’exercices ludiques à base de redoublements de passes sur des petits périmètres.

Depuis ce matin, deux nouveaux attaquants font temporairement partie de l'effectif : Karim Boudjema et Sergio Peter ont été mis à l'essai. Le premier, franco-algérien, arrive en provenance de la réserve du club d'Angers, qui ne l'a pas conservé. Le second, d'origine allemande, évoluait l'an dernier en Oberliga, le cinquième niveau Outre-Rhin, sous les couleurs du spVgg Neckarelz.

Les éclats de rire, entendus dès les premières foulées des Strasbourgeois sur une pelouse ensoleillée, attestent d’une chose : après deux rencontres de CFA 2, et autant de succès engrangés, le groupe respire la joie de vivre.

Salués par plus de 9000 supporters, samedi dernier pour leur première rencontre de championnat à la Meinau, François Keller et son équipe mesurent toutes les attentes dont ils font l’objet. Le défi n’est pas mince : redorer le blason d’un club englué au cinquième échelon national, certes, mais déterminé à remonter la pente.

Au bord de la pelouse tout à l’heure, le coach du Racing a accepté de livrer son ressenti concernant le début de saison de son équipe. Instructif.

L'interview de François Keller :

[argueti]

Les coaches ont signé

C’est fait, même si les contrats ne sont pas encore officiellement homologués : l’entraîneur du Racing (5 ans), son adjoint Sébastien Roi (1 an) et le directeur du centre de formation Jean-Marc Kuentz (1 an) ont signé leurs lettres d’engagement avec le RCS. Les deux dernières sont assorties d’une option pour une 2 e année

[Its_me]

Pourquoi qu'un an pour Kuentz ?

[urotsukidogi]

Je crois que c'est lui qui a demandé pour voir comment ça évoluait

[télésupporteur]

est'il engagé pour entraîner "une" équipe du racing, ou l'équipe 1

[argueti]

« On montera si on le mérite »

Samedi dernier, le Racing a perdu à domicile face à Pontarlier (1-2) et, au regard de son statut dans le championnat de France amateur 2, cela fait désordre. Sans fuir ses responsabilités, l’entraîneur, François Keller, ne fait pas une montagne de cet échec. Il a replongé son groupe dans le travail, face à ses lacunes. Entretien.

- Comment avez-vous digéré la déception liée à la défaite face à Pontarlier ?

- On a fait un debriefing, mardi matin, tenté d’analyser les raisons qui ont provoqué cette défaite. À mes yeux, il y a surtout la nécessité d’être plus efficace devant le but et de se montrer meilleur à la récupération.

« Je savais que l’on n’était pas imbattable »

Je ne crains pas trop de conséquences mentales. Si le groupe est costaud, il réagira. Et je ne suis pas convaincu que c’est en répétant qu’il faut gagner que l’on finit par gagner. Cela serait trop facile. D’ailleurs, face à Pontarlier, quant à l’état d’esprit, je n’ai rien à redire.

- Ne craignez-vous pas que les petits du championnat se montrent moins respectueux et vous causent dès lors plus de problèmes ?

- Je savais que l’on n’était pas imbattable. Une défaite comme celle-là va nous rendre attentifs. Le championnat va être long et nous devons déjà faire face à des problèmes d’effectif. Sow en a pour deux mois en raison d’une rupture partielle du tendon rotulien. Pinaud est absent pour une dizaine de jours. La marge de manœuvre était réduite. Elle se réduit encore.

- Quel regard portez-vous sur le championnat ?

- Si je me réfère à celui de l’an dernier, cinq-six équipes pourraient jouer le haut du tableau. Chacune aura des passages à vide. Je me souviens que Sarre-Union était relégable à la trêve hivernale. Je me souviens qu’avec la réserve, on s’était retrouvé avec dix points d’avance, avant de souffrir en mars.

- N’êtes-vous pas craintif par rapport à l’impérieuse nécessité de remonter ?

- De toute façon, sur un championnat, on monte si on le mérite. Le Racing montera s’il le mérite.

- Dans ce cadre, quelle place accordez-vous au match de Coupe de France qui vous attend à Mutzig samedi ?

- On a souffert sur le terrain de Weyersheim. On souffrira face à un adversaire motivé, coaché par quelqu’un que je connais bien. On alignera la meilleure équipe possible avec l’envie toute simple de passer.

Recueilli par Fr. N.