30 juin 2011 : le Racing est vendu !

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Kriskool
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Re: 30 juin 2011 : le Racing est vendu !

Message par Kriskool »

Bien content de ne plus voir cet enculé d'Hilali, je lui souhaite de bien se planter et de perdre toutes ses thunes au MOZART de la finance!!!!
"Disons que la comparaison qui sert de matrice au raisonement est quelque peu grandiloquante donc peu pertinante, mais il n'y a pas contradiction logique pour autant" Julio 10/05/08 :D
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argueti
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Re: 30 juin 2011 : le Racing est vendu !

Message par argueti »

L'Alsace a écrit :Graeff, la bonne greffe ?

Avec le soutien de son père Bernard, Sébastien Graeff, qui avait formulé une offre de rachat le vendredi 10 juin, puis l’avait retirée le mardi suivant, en a élaboré une autre que Jafar Hilali a acceptée. Même s’il reste des conditions suspensives à lever, l’arrivée de l’ancien tennisman semble sur les rails.

La période la plus sombre de l’histoire du Racing est peut-être - enfin - en passe de s’achever. Jafar Hilali n’est sans doute plus propriétaire que pour quelques heures, quelques jours tout au plus. Hier, vers 17 h 15, la municipalité strasbourgeoise a, par la voix de ses adjoints aux finances Alain Fontanel, en charge du dossier RCS depuis plusieurs mois, et aux sports Serge Oehler, officialisé une information que « lalsace.fr » révélait quelques minutes avant la conférence de presse organisée au centre administratif : Sébastien Graeff devrait être le nouvel actionnaire majoritaire du Racing.

L’ancien tennisman, fils de Bernard Graeff, avait déjà formulé une première offre le 10 juin, avant de se retirer au profit de Frédéric Sitterlé, l’investisseur blodelsheimois. Mais les négociations entre le Haut-Rhinois et Jafar Hilali, qui lui voue une profonde inimitié, avaient capoté. Alors que le dépôt de bilan se profile, « le 4 ou le 11 juillet », selon A. Fontanel, la famille Graeff, dont le poisson pilote est l’ex-président du club Jacky Kientz (de 1990 à 1992), est revenue à la charge sur le fil.

Mercredi, le fils, âgé de 34 ans, a rencontré Alain Fontanel à Strasbourg. Hier après-midi, la municipalité a reçu copie de son offre que Jafar Hilali venait d’accepter : 1,6 million pour le rachat du RCS, assorti de deux bonus de 1,5 million chacun en cas de remontée en Ligue 2, puis en Ligue 1, sans limite de temps (Ndlr : ces bonus se substitueront au compte courant qu’avait abandonné le Londonien la veille). Exactement ce que souhaitait imposer Hilali à un Sitterlé qui avait offert 1,6 million, plus deux bonus d’un million pour un retour en L2 sous deux ans et en L1 sous quatre années, et avait refusé de surenchérir. « Je dis bravo et bon courage à Bernard Graeff », a brièvement commenté le Haut-Rhinois par texto hier.

Dans sa lettre adressée au maire Roland Ries, S. Graeff, administrateur de la société luxembourgeoise de mailing Mail Order World, détaille les contours de son projet. « Il dit vouloir viser la remontée en Ligue 2 dans les trois ans(1)et en Ligue 1 dans les cinq années », décrit A. Fontanel. « Il assure laisser la porte ouverte à une association possible avec d’autres partenaires et garantit qu’il mettra l’argent nécessaire pour permettre au club de rester en National et de garder le statut pro. Son budget va nous être transmis. Mais c’est la DNCG (2) qui devrait fixer les sommes nécessaires. »

B. Graeff : « L’objectif, c’est de sortir Hilali du jeu »

La proposition de Graeff père et fils (3) est tout de même assortie de quelques conditions suspensives. Fontanel encore : « Ils sollicitent des trois actionnaires minoritaires principaux (Egon Gindorf, Robert Lohr et Dominique Pignatelli) l’abandon de leurs comptes courants (voir ci-contre) et demandent que les collectivités locales soutiennent davantage le centre de formation tant que le club sera en National. »

Ils attendent aussi que les minoritaires lèvent leur droit de préemption le plus vite possible. « C’est l’intérêt de tous que les minoritaires se positionnent vite, même s’ils auront 21 jours pour le faire à réception de la lettre que va leur envoyer Jafar Hilali », analyse l’adjoint aux finances. « La vraie info du jour, c’est que Hilali a confirmé avoir trouvé un accord avec un repreneur prêt à injecter des capitaux. Le 4 ou le 11 juillet, le club sera en dépôt de bilan s’il n’est pas racheté. Pour Jafar Hilali, il n’y a plus de place pour le jeu. »

Pour « cette solution qui offre autre chose qu’un dépôt de bilan » (dixit Serge Oehler), l’homme de la City ne peut effectivement plus se permettre de jouer au chat et à la souris. Sans plus le moindre atout maître en main, il va très vite être exclu du jeu, comme Bernard Graeff le prédisait hier après-midi : « Le 1,6 million à sortir pour racheter ne se justifie pas. Mais comment faire autrement pour sauver le club ? Demain ou dans quelques jours, Hilali va déposer le bilan. Aujourd’hui, l’objectif n° 1, c’est de le sortir du jeu pour reconstruire. »

Au moins la famille Graeff a-t-elle parfaitement saisi que le petit jeu du Londonien n’avait que trop duré.

« Des moyens et un réseau »

Les actionnaires minoritaires Egon Gindorf et Léonard Specht s’accordent à reconnaître à Bernard et Sébastien Graeff une surface financière conséquente et une excellente implantation dans le foot.

Les deux hommes sont voisins sur la côte d’Azur, du côté de Beaulieu-sur-Mer, entre Nice et Monaco. Hier, Bernard Graeff (62 ans) a passé quatre heures chez Egon Gindorf (80 printemps). « Je suis allé prendre des conseils auprès de mon père spirituel pour qui j’ai le plus profond respect », racontait en milieu d’après-midi le père de Sébastien. Accessoirement aussi pour lui demander d’abandonner son compte courant en cas de rachat du Racing par le fiston. L’industriel allemand a accédé à cette requête.

Né à Bischwiller il y a 62 ans, Bernard Graeff a précisément été, par l’entremise de son fils, actionnaire minoritaire du RCS sous la présidence Gindorf (4). À l’automne 2004, il avait claqué la porte. « J’étais en désaccord avec la politique sportive de Marc Keller. Egon et les autres ont soutenu Marc. J’en ai tiré les conséquences. »

Ancien pro de l’AS Strasbourg et Ajaccio, B. Graeff a ses entrées dans le foot et est notamment très proche du Variétés Club de France. « Il a un réseau énorme », admet très volontiers Léonard Specht qui s’est entretenu hier soir avec Sébastien sur un ton empreint de cordialité. « Personne ne peut nier qu’il connaît le foot et est connu dans le foot. »

« Je sais que Bernard a déjà pris des contacts », complète E. Gindorf, « J’ai longtemps été son patron. Je le connais depuis 40 ans. C’est quelqu’un d’impulsif, mais pas rancunier. Il a les moyens. Incontestablement nettement plus que les autres candidats. Surtout, il aime le Racing par-dessus tout. »

Dans le magazine « So Foot », le champion du monde Youri Djorkaeff, qui fut un éphémère Racingman (de 1990 à 1991), dévoile d’ailleurs avoir été approché par Strasbourg, ainsi que par Grenoble et Monaco. « Ces trois clubs (Ndlr : où il a joué) m’ont contacté, mais c’est trop compliqué. »

Kientz : « 99 % de chances que je ne sois pas président »

Le nom d’Alain Giresse circule déjà dans la liste des entraîneurs possibles. Car si S. Graeff a confirmé vouloir assumer la présidence du conseil de surveillance, le possible futur propriétaire du Racing cherche un président du directoire (5) et un coach, ce qui mettrait un terme à la mission intérimaire entamée avant-hier par Jacky Canosi, sous contrat jusqu’en 2012. « Si le nouveau propriétaire cherche un entraîneur, c’est son droit le plus strict. Il n’y a aucun souci », réagit sobrement le Corse en attendant d’en savoir plus.

Pour la présidence du directoire, le nom de Jacky Kientz, qui a joué les intermédiaires entre Hilali et la famille Graeff, vient forcément à l’esprit. « Il y a 99 % de chances que je ne le sois pas », corrige l’ancien président du RCS (1990-1992), « Je n’ai rien demandé et ne suis demandeur de rien. Certains ne l’ont pas cru. Mon rôle est d’avoir pu contribuer modestement à peut-être sauver le club. Il faut quelques jours pour lever les conditions suspensives. Sébastien Graeff sera président du conseil de surveillance. Le reste de l’organigramme n’est pas défini, mais sera présenté sous huitaine. »

D’un bon œil

Si Egon Gindorf a accepté sans hésiter d’abandonner son compte courant comme le lui a demandé Bernard Graeff hier à Beaulieu-sur-Mer, Léonard Specht attend de rencontrer Sébastien Graeff avant de se prononcer, alors que Dominique Pignatelli annonce ne pas y être disposé. Un refus qu’il justifie ainsi : il n’entend pas « couvrir les bêtises de Jafar Hilali. » Mais le patron d’Intergraphic déclare cependant être prêt à des efforts.

Voici la réaction des trois principaux minoritaires qui voient plutôt d’un bon œil l’arrivée du duo Graeff :

Léonard Specht (actionnaire à 20 % avec Robert Lohr de la SASP, avec un compte courant de 300 000 euros) : « Je connais Sébastien. C’est un garçon bien. Je pense qu’il va venir nous voir et nous parler en direct. Je vois sa démarche de façon très positive. Les choses se sont précipitées et pour l’instant, il est trop tôt pour dire si j’abandonne mon compte courant, parce que je n’ai pas tous les éléments. Mais d’un autre côté, il faut voir l’intérêt du club. Le Racing est dans une situation catastrophique, au bord du gouffre. Les choses ne se feront pas en quelques heures. Je n’ai pas d’a priori défavorable contre Sébastien, bien au contraire. »

Dominique Pignatelli (actionnaire à 12 % d’EuroRacing, la holding de tutelle, avec un compte courant de 1,125 million) : « Je suis un peu déçu qu’on soit mis devant le fait accompli. Tout cela est tellement subit. Mais d’un autre côté, je suis plutôt satisfait, soulagé même, qu’il y ait enfin une issue, un repreneur. J’espère que le nouvel actionnaire majoritaire Sébastien Graeff prendra très vite contact avec les minoritaires pour nous présenter son projet sportif et financier (6). Concernant mon compte courant, j’avais droit à un remboursement de 250 000 euros au 5 juin sans conditions - j’ai d’ailleurs mis en demeure le président d’EuroRacing Christophe Cornelie, mais n’ai pas obtenu de réponse - et à un autre de 275 000 euros en janvier 2012, toujours sans conditions. Je suis prêt à proposer à Sébastien Graeff de reporter ces remboursements quand le club remontera en Ligue 2. Ce serait un premier grand geste. Je suis un légitimiste. Si Sébastien Graeff a le courage de prendre la majorité, il pourra naturellement placer ses hommes, mais j’espère qu’il aura plus de considération pour les minoritaires que Jafar Hilali. L’abandon de compte courant ne servirait qu’à couvrir les bêtises de M. Hilali. Je n’en ai nullement envie. Je veux bien m’asseoir sur cette trésorerie pour aider à préparer l’avenir, mais pas pour solder le passé et les erreurs de M. Hilali. Je n’ai aucun a priori contre Sébastien Graeff et je salue même son courage quand je vois l’immense chantier qui l’attend. »

Egon Gindorf (actionnaire à 16,31 % de la holding EuroRacing, avec un compte courant de 340 000 euros) : « J’avais annoncé mercredi lors du conseil de surveillance par la voie de mon représentant Michel Wild que je n’abandonnerais rien avec le propriétaire actuel. Depuis qu’il est au gouvernail, Jafar Hilali ne m’a jamais appelé. Mais j’ai donné à Bernard Graeff mon accord pour abandonner mon compte courant. Car j’aimerais vraiment que le club remonte la pente, même si ça risque de prendre des années. »

(1) Sachant qu’un retour en L2 en 2012-2013 est impératif pour garder le statut pro.
(2) Direction nationale du contrôle de gestion de la Fédération.
(3) Condamné en 1999 dans une affaire d’escroquerie, Bernard Graeff ne peut plus personnellement diriger une société en France. « J’ai commis une erreur. Je l’ai payée. Et de toute façon, mon fils n’y est pour rien », se défend-il.
(4) Il détenait 31 % de la holding Sportinvest, devenue EuroRacing.
(5) Qui sera nommé à la place de Jafar Hilali le jeudi 7 juillet lors de l’assemblée générale de la SASP programmée à 16 h à la Meinau.
(6) Il devrait prochainement rencontrer Léonard Specht et Dominique Pignatelli.

Stéphane Godin
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Re: 30 juin 2011 : le Racing est vendu !

Message par Its_me »

J'ai du mal à me réjouir de cette vente ... je ne sais pas pourquoi mais je ne le sens pas ce Graeff (abandon de compte courant des minoritaires et surtout l'abandon du droit de préemption).
Bon, quoiqu'il en soit faudrait être fort pour faire pire que Hilali.
"Il n'est pas concevable que Strasbourg, capitale européenne, n'accueille pas l'Euro-2016" (Roland Ries, Jacques Bigot, juillet 2009)
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Re: 30 juin 2011 : le Racing est vendu !

Message par urotsukidogi »

Ce qu'il leur demande c'est de ne pas faire jouer leur droit de préemption, pas vraiment de l'abandonner, ce qui est acquis puisque personne ne d'alignera sur cette offre ne le pouvant et ne le voulant. Ce qu'il demande surtout c'est de répondre le plus vite possible pour qu'il soit enfin proprio et puisse essayer de rattraper ce qui peut l'être encore. Si on doit encore attendre 21 jours autant fermer boutique.
Pour ce qui est des comptes courants, leur abandon peut se justifier si il mêle les minoritaires à ses décisions, dans le cadre d'un pouvoir hégémonique, il doit leur racheter leurs parts.
En tous cas, c'est encore loin d'être gagné, j'espère le soutien Wenger plus du côté conseils, utilisation de sa sphère d'influence et de son nom que financier pour nous sortir de cette panade.
Beaucoup on l'air de penser qu'il a les moyens de ses ambitions, toutefois si remonter en L2 en 3 ans est du bon sens, le passage au statut amateur dans cette hypothèse a intérêt à avoir été bien anticipé.
30/10/09 Ca y est le racing est en national
06/01/10 Euh c'est peut être la CFA
Mais heureusement sur FM 2010, on peut jouer de la CFA (même CFA 2, les gars on peut faire mieux!!)
Bon ça y est les conneries sont finies on est en L1!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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Re: 30 juin 2011 : le Racing est vendu !

Message par Gotcha »

Content que hilali passe la main

apres que ce soit graeff, dupont ou un autre, je m'en fiche !

ça a l'air d'un mec plus local qu'hilali, sans doute plus concerné et amateur de foot que lui, donc ça ne peut qu'être mieux.
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Re: 30 juin 2011 : le Racing est vendu !

Message par télésupporteur »

je préférerai lire en titre : le racing pourrait être vendu :idea:
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argueti
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Re: 30 juin 2011 : le Racing est vendu !

Message par argueti »

L'Alsace a écrit :Enfin un peu d’ordre ?

Même si Sébastien n’arrivera qu’aujourd’hui sur Strasbourg, la famille Graeff a commencé à auditer le RCS hier. Un accord avec les actionnaires minoritaires sur l’abandon de leur compte courant devrait être formalisé dans la journée. Sur le plan sportif, la nomination d’un entraîneur ne devrait plus tarder et Milovan Sikimic a été relancé. Mais tout reste lié à la vente du club.

Rien n’est officiel et de ce fait, dans le camp de Sébastien et Bernard Graeff, on se garde bien de toute déclaration hâtive. Le fils a fait savoir qu’il ne souhaitait pas s’exprimer tant que l’acte de vente n’était pas signé. Le père invite désormais tout le monde à la discrétion la plus absolue.

Il n’empêche. Peu à peu, les choses semblent prendre tournure. Si S. Graeff n’a finalement pas montré le bout du nez hier à la Meinau, son conseiller Jacky Kientz, qui a indiqué qu’il ne prendrait « pas de fonction opérationnelle dans le Racing » si la vente était réalisée, était à pied d’œuvre tôt le matin, flanqué d’un auditeur mandaté par les candidats au rachat. Mais les « grandes manœuvres » devraient véritablement commencer aujourd’hui, avec, entre autres, les rendez-vous avec les actionnaires minoritaires qui ont déjà accepté de ne pas faire jouer leur droit de préemption.

Leur abandon de compte courant sera au cœur de leurs discussions de ce mardi avec Sébastien Graeff, attendu cette fois du côté du Krimmeri où il devrait s’adresser au personnel – au plus tard demain – pour le rassurer. Un accord est déjà intervenu avec Egon Gindorf, l’ancien président (2003-2005), qui a accepté de renoncer au sien (340000 euros), avec toutefois une clause de retour à meilleure fortune.

Dimanche, Léonard Specht a, en son nom personnel et en celui de l’industriel Robert Lohr (1), lui aussi accompli un geste en ce sens. « Nous avons indiqué à Sébastien dès vendredi que nous renoncions à notre droit de préemption et dimanche que nous étions prêts à abandonner notre compte courant (300000 euros). Ce mardi, je ne pourrai pas être là, mais je serai représenté. Je suis convaincu que les échanges seront constructifs. Je n’ai aucun doute là-dessus. Nous voulons sortir Jafar Hilali du jeu et nous n’allons pas emm… le nouvel actionnaire. Je crois que de son côté, celui-ci a compris qu’il devait respecter les minoritaires. »

« Aux mêmes conditions que Jafar »

Pour autant, Léonard Specht et Robert Lohr n’ont, pas plus que Dominique Pignatelli, l’intention de renoncer à leur compte courant sans clause de retour. « Pendant un an et demi, j’ai voté contre toutes les décisions de Hilali et aujourd’hui, on me demande de payer pour lui », sourit jaune le champion de France 1979. « En fait, j’ai indiqué à Sébastien et Bernard Graeff que j’étais disposé à abandonner ce compte courant aux mêmes conditions que Jafar Hilali (2). Je suis persuadé que ça va se faire sans problème, qu’ainsi, la vente sera conclue, qu’un nouvel entraîneur sera nommé et qu’une équipe pourra être bâtie selon ses souhaits. »

Qui sera précisément le nouveau technicien ? Dans notre édition de samedi, Bernard Graeff lui-même annonçait que la promotion de François Keller était à l’ordre du jour, comme numéro 1 ou adjoint d’un coach possédant une aura dans le milieu et titulaire du DEPF (3). La nomination du technicien de la réserve dans le staff de l’équipe première reste à l’ordre du jour.

Quant à l’équipe, pour l’heure encore dirigée par Jacky Canosi, elle pourrait bénéficier… du retour de Milovan Sikimic. Libre de tout contrat, l’ex-capitaine du RCS était ce week-end à l’essai dans un club azerbaïdjanais - où il ne donnera pas suite - et devait en principe adresser hier soir une réponse ferme et définitive à Fréjus/Saint-Raphaël, 6 e de National en 2010-2011, qui lui propose deux années, plus une en option avec revalorisation salariale en cas de montée en L2 dans l’intervalle. Mais le Serbe, injoignable tout ce lundi, a été contacté dans l’après-midi par les probables futurs propriétaires du RCS. Assez tôt pour être rattrapé par la manche alors qu’il semblait vouloir prendre la direction du Var ? On devrait le savoir très vite.

Du reste, les heures à venir apporteront forcément leur lot de réponses aux nombreuses interrogations qui entourent encore l’avenir du club.

(1) Tous deux sont actionnaires de RLS 79, la holding qui possède 20 % de la Société Anonyme Sportive Professionnelle.
(2) Sur les 3 millions qu’il doit récupérer, le Londonien en retrouvera la moitié dès la remontée en Ligue 2 et l’autre moitié dès le retour en Ligue 1.
(3) Diplôme d’entraîneur professionnel de football requis pour diriger un club pro.
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argueti
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Re: 30 juin 2011 : le Racing est vendu !

Message par argueti »

L'Alsace a écrit :Une nouvelle guerre des actionnaires

Sous le titre « Sébastien Graeff quitte Strasbourg la mort dans l’âme », les candidats au rachat du RCS, S. Graeff et son père Bernard, ont mis à l’index l’actionnaire minoritaire Dominique Pignatelli dans un communiqué publié hier très tard. Trop pour être exploité dans son intégralité dans notre édition papier, en raison de nos horaires de bouclage incompressibles. Le voici in extenso, accompagné de la réaction d’un D. Pignatelli qui démonte point par point les accusations dont il est la cible.

Il était 23h02 hier lorsque le communiqué est tombé dans les messageries. A cette heure-là, les premiers articles de l’édition papier n’étaient pas encore tout à fait bouclés, en raison des rebondissements déjà nombreux et de l’actualité particulièrement chargée de la soirée. Sous le titre « Sébastien Graeff quitte Strasbourg la mort dans l’âme », l’ancien tennisman se lance dans un virulent plaidoyer contre l’actionnaire minoritaire Dominique Pignatelli, accusé d’être le dernier obstacle au rachat du Racing par la famille Graeff.
Si ce communiqué a pu être publié en partie dans quelques-unes de nos éditions, certains de nos lecteurs n’y ont pas eu accès. Sébastien Graeff y confirme officiellement les informations données par « L’Alsace » par ailleurs : un, François Keller sera le nouvel entraîneur ; deux, Milovan Sikimic a donné son accord pour signer un nouveau contrat, à supposer que le club reste en National et franchisse sans encombre l’obstacle de la DNCG vendredi.

S. Graeff laisse au patron d’Intergraphic jusqu’à ce midi pour assouplir sa position. Ce dernier refuse de voir son investissement dilapidé à cause des erreurs d’un autre (le toujours propriétaire Jafar Hilali). Voici le communiqué de Sébastien Graeff in extenso, suivi de la réaction de Dominique Pignatelli, lequel reprend certains arguments qu’il avait développés dans la journée et répond ensuite point par point à ce qu’il estime être des contrevérités. « La seule offre de reprise acceptée par Jafar Hilali est celle de Sébastien Graeff. Depuis plus d’une semaine, une équipe d’une dizaine de personnes travaille sans relâche sous l’impulsion de Sébastien Graeff pour sauver le Racing-Club de Strasbourg. La situation financière et juridique est maîtrisée. Les fonds sont débloqués. Le dossier est prêt à être défendu à la DNCG ce vendredi. Le nouveau directoire est constitué. Le conseil de surveillance formé. Un entraîneur, en la personne de François Keller, recruté et un accord trouvé avec un joueur cadre, Milo Sikimic. La municipalité est prête à soutenir et accompagner le projet de Sébastien Graeff. Les actionnaires minoritaires ont accepté de renoncer totalement ou en partie à leur comptes courant. Seul M. Dominique Pignatelli exige de récupérer la totalité de sa mise. M. Egon Gindorf avait accepté de renoncer à la totalité de son compte courant, sans conditions. RLS79, la société de MM. Specht et Lohr, avait également accepté de renoncer à son compte courant dans la SASP, avec une clause de retour à meilleure fortune dont les modalités ont été discutées aujourd’hui. Les parties se sont séparées sur un accord de principe. M. Pignatelli, quant à lui, revendique l’intégralité du remboursement de son compte courant, selon les exigences suivantes : 50 % lors de la remontée en Ligue 2 et 50 % lors de la remontée en Ligue 1. Pourtant, deux propositions généreuses lui ont été offertes : la première avec le rachat de ses actions pour un montant immédiat de 250000 euros. La seconde avec le rachat de ces mêmes actions pour 160000 euros avec un bonus de 150000 euros lors de la remontée en Ligue 2 + 150000 euros lors de la remontée en Ligue 1. Soit près de la moitié de son engagement ! Le patron d’Intergraphic renonce ainsi, crispé sur son intérêt particulier, à participer à l’effort commun. L’actionnaire minoritaire n’admet pas l’évidence que le Racing aura besoin de tous les moyens pour retrouver sa place. Il sacrifie par cet entêtement la chance que représentait cette dernière opportunité. Il est terriblement regrettable qu’un siècle d’histoire footballistique strasbourgeoise se fracasse sur un écueil aussi médiocre qu’incompréhensible. Ce soir (hier), Sébastien Graeff quitte Strasbourg la mort dans l’âme. Il demande toutefois à son équipe de rester présente et à l’écoute de toutes évolutions positives, jusqu’à mercredi midi dernier délai. »

Pignatelli : « Je ne serai pas un bouc émissaire »

Loin de se démonter et de céder à la pression, Dominique Pignatelli récuse les accusations et dénonce ce qu’il considère comme « un tissu de mensonges. J’en relève au moins quatre. Le premier : M. Egon Gindorf a accepté de renoncer à la totalité de son compte courant, mais avec clause de retour à meilleure fortune, ce que m’a confirmé son homme de confiance Michel Wild (Ndlr : E. Gindorf a en fait abandonné 340000 euros qui correspondent à la plus-value qu’il avait réalisée lors de la cession de 20 % des parts de la SASP à Robert Lohr en 2007 et aussitôt réinjectée, sans débourser directement cette somme). Le deuxième : en aucun cas, la société RLS 79 a accepté de renoncer à son compte courant sans conditions de retour, ce qu’a aussi confirmé son représentant Henri Ancel dans la journée (voir notre édition papier). Le troisième : je n’ai jamais exigé 50 % lors de la remontée en Ligue 2 et 50 % lors de la remontée en Ligue 1. J’ai en fait accepté d’abandonner intégralement mon compte courant d’1,144 million et simplement demandé le retour d’une partie à définir lors d’une remontée en L2 et une autre partie, à définir elle aussi, en cas de remontée en Ligue 1. Le quatrième : Sébastien Graeff affirme qu’avec sa meilleure proposition, je récupère la moitié de mon investissement. C’est totalement faux. Je rappelle que cet investissement depuis juin 2006 est à ce jour de 1,669 million (achat des actions et compte courant). Sa meilleure offre étalée dans le temps représente un peu plus du quart de mon investissement. En outre, je précise que Sébastien Graeff ne m’a laissé que quarante minutes, de 17h50 à 18h30, pour prendre une décision aussi lourde de conséquences pour mon entreprise et ses salariés. Je répète ce que je disais plus tôt dans la journée : j’ai l’impression que les repreneurs cherchent un prétexte pour se désengager et un bouc émissaire que je me refuse à être. Je ne comprends pas que M. Graeff refuse une solution qui ne lui coûte rien dans l’immédiat, lui permet de répondre aux exigences de la DNCG et ne lui coûtera à l’avenir pas plus que ce que j’ai investi. D’autant que je lui ai proposé de renoncer aux intérêts liés à ces créances à compter de ce jour et jusqu’à l’accession en L2 et L1. Ma demande ne me paraît pas indécente ou démesurée. Surtout qu’en cas d’accession, les droits télé (5,5 millions environ en L2 et minimum 12,5 en L1) permettront largement d’y faire face.»
Après ces échanges d’amabilités hier, les « hostilités » reprendront ce matin et seront closes, quoi qu’il arrive, à midi si l’on en croit l’ultimatum fixé par Sébastien Graeff aux actionnaires minoritaires. Au Racing, un conflit peut toujours en cacher un autre.

Graeff charge Pignatelli

Alors que les négociations avec les actionnaires minoritaires Dominique Pignatelli et RLS 79 ont débouché hier sur une impasse, Sébastien Graeff accuse le premier de vouloir faire capoter le rachat du club et lui laisse jusqu’à midi pour revoir sa position. Le patron d’Intergraphic rejette l’accusation en bloc.

À en croire le communiqué publié hier peu après 23 heures par Sébastien Graeff, Dominique Pignatelli serait donc l’ultime obstacle au rachat du Racing par la famille Graeff. Ce qui, soit dit en passant, est en opposition avec les déclarations de Bernard Graeff une heure plus tôt. Là où le communiqué annonce qu’un accord de principe a été trouvé avec RLS 79, la société de Robert Lohr et Léonard Specht, Graeff père regrette, lui, que « deux actionnaires minoritaires (RLS 79 et Pignatelli) ne veulent pas abandonner leur compte courant. Je respecte leur choix. Mais je n’ai pas à l’accepter. »

En clair, Sébastien Graeff reproche à Pignatelli d’être « le seul à exiger de récupérer la totalité de sa mise. » Et il enfonce le clou : « L’actionnaire minoritaire sacrifie par cet entêtement la chance que représentait cette dernière opportunité. » Il assure aussi que « deux propositions généreuses lui ont été offertes : la première avec le rachat de ses actions pour un montant immédiat de 250 000 euros. La seconde avec le rachat de ces mêmes actions pour 160 000 euros, avec un bonus de150000 euros lors de la remontée en L2 plus 150 000 lors de la remontée en L1. Soit près de la moitié de son engagement. »

Il déclare quitter Strasbourg la mort dans l’âme, mais demande à son équipe « de rester présente et à l’écoute de toutes évolutions positives, jusqu’à mercredi midi dernier délai. » Une manière d’accroître la pression sur un Pignatelli qui réfute en bloc l’accusation, chiffres à l’appui : « La meilleure offre de Sébastien Graeff représente le quart de mon investissement (1,669 million, achat d’actions compris). Je devrais m’asseoir sur 75 %. Les gens comprendront que pour ma société, c’est inacceptable. » Plus tôt dans la journée, il répondait aux offres de Graeff par le mail suivant. « Je suis prêt à abandonner l’intégralité de mon compte courant d’1,14 million avec une clause de retour à meilleure fortune liée à la remontée du club en L2 (pour une première partie) et en L1 (pour la seconde partie). Vous n’avez pas un seul euro à me payer avant la remontée en L2. Ainsi, vous répondez grâce à mon abandon plus que largement à la demande de la DNCG qui exigeait 1 million pour équilibrer 2010-2011. »

L’actionnaire minoritaire, qui indique « avoir eu l’impression en fin de journée que les repreneurs cherchent à se rétracter », se refuse à être « un bouc émissaire. » D’autant que Henri Ancel, représentant des minoritaires qui a négocié hier au nom de Léonard Specht, absent de Strasbourg, confirme que RLS 79 n’a pas trouvé d’accord avec S. et B. Graeff. « La position de RLS 79 est la même que dimanche : un abandon de compte courant avec retour en cas de montée en L2, puis L1 (Ndlr : exactement comme Pignatelli). En aucun cas, RLS ne sera bloquant sur une solution. Mais d’un autre côté, nous comprenons que Dominique Pignatelli ne veuille pas s’asseoir sur un million. Il faut de la bonne volonté de chaque côté pour arriver à une solution. »

Ça n’en prend pas le chemin.

Stéphane Godin
Ils pourront tous bientôt s'asseoir sur leurs investissements si le mot Grenoble est remplacé par Strasbourg !
L'histoire est en marche ...
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Gotcha
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Re: 30 juin 2011 : le Racing est vendu !

Message par Gotcha »

pfff mais quel naze ce pignouftelli, il ne sert vraiment à rien ....

il investit dans un club de foot et pense récupérer son investissement ? à STRASBOURG ??

mais il rêve complêt ce mec...
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Its_me
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Re: 30 juin 2011 : le Racing est vendu !

Message par Its_me »

Personnellement, je comprends très bien Pignatelli.
"Il n'est pas concevable que Strasbourg, capitale européenne, n'accueille pas l'Euro-2016" (Roland Ries, Jacques Bigot, juillet 2009)
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