A vendre !

[supppourtjs]

Football: la vente du Racing

Rien n'est fait, loin de là
Frédéric Sitterlé rachète le Racing à Jafar Hilali, juste à temps, à la veille d'un nouveau passage devant la DNCG: c'était le scénario idéal tant espéré. C'eut été trop simple. Or, rien n'est jamais simple au Racing. Logiquement donc, c'est encore raté. Sans tout règler, ce mardi pouvait raviver la flamme chez tous les supporters du club, pour ne pas dire du ballon rond en Alsace. Hélas, les divers protagonistes ont une nouvelle fois fait marche arrière. Selon Jafar Hilali, Frédéric Sitterlé n'a plus donné de nouvelle à partir du milieu d'après-midi. Selon Frédéric Sitterlé, le président, a réclamé plus que les 1,6 millions d'euros proposés au départ. Les versions divergent quant aux responsabilités, mais quoi qu'il advienne, il n'y a pas eu d'accord et c'est un sacré coup, un de plus, porté au dossier. Ce mercredi, Jafar Hilali se présentera devant la DNCG, pour ainsi dire sans solution. Le gendarme financier n'aura sans doute d'autre recours que de reléguer le Racing, en CFA au moins. Le club fera appel, ce qui lui redonnera un peu de temps. Mais pour quelle issue?...

[argueti]

La vente a échoué

Les derniers espoirs de cession du club bas-rhinois avant une audience sans doute très mouvementée demain après-midi devant la DNCG (1) se sont envolés aujourd’hui. Le propriétaire Jafar Hilali n’a pas cédé le moindre pouce de terrain. Le candidat au rachat Frédéric Sitterlé a préféré dire stop.

La nouvelle vient de tomber : la vente du Racing est tombée à l’eau ce mardi. En ce dernier jour des négociations avant le passage très attendu de Jafar Hilali devant la DNCG, le propriétaire londonien du RCS a encore baladé tout le monde. Il avait déjà éconduit hier soir Laurent Ciup, le directeur général délégué du groupe informatique eBizcuss, dans un mail passablement ironique.

Aujourd’hui, jour de fête de la musique, il a joué à Frédéric Sitterlé, l’homme d’affaires haut-rhinois dernier candidat en lice, une partition inaudible. L’entourage du patron de la société myskreen.com vient de confirmer l’échec des négociations.

Hilali, qui a campé sur ses positions et réclamait à Sitterlé une hausse sensible de son offre (2), continue de s’enfermer dans une logique jusqu’au-boutiste, totalement déconnectée de la réalité du marché et du monde du football, comme l’ont encore démontré ses déclarations dans le dossier consacré ce matin au Racing par le bihebdomadaire spécialisé « France Football. »

Le président du club bas-rhinois affrontera donc seul demain après-midi (14h15) la DNCG. Le Racing a toutes les chances d’y être très sévèrement sanctionné. Une exclusion de tous les championnats n’est pas à exclure.

Tous les détails dans notre édition de demain.

(1) Direction nationale du contrôle de gestion.
(2) 1,6 million d’euros pour le rachat du club, plus deux bonus d’un million chacun en cas de remontée en Ligue 2 dans les deux ans et en Ligue 1 dans les quatre prochaines années.

Stéphane Godin

[Jeter]

rien de nouveau !

[argueti]

Hilali à la roulette russe

Le président du RCS n’a pas cédé un pouce de terrain hier au seul candidat au rachat encore en lice, Frédéric Sitterlé. Lassé de se faire balader, ce dernier a mis fin vers 20 h aux tractations décousues que lui imposait un propriétaire londonien appelé à répondre de sa gestion à 14 h 15 devant la DNCG (1). La vente du RCS n’aura pas lieu.

Cette fois, les carottes sont cuites. Ou du moins le semblent-elles, puisqu’avec un « guignol pas drôle » (dixit Henri Ancel, conseiller de Frédéric Sitterlé) comme Jafar Hilali, l’emploi du conditionnel n’est jamais inutile. L’information a filtré hier peu après 19 h 20. Frédéric Sitterlé l’a confirmée vers 20 h, heure butoir qu’il s’était fixée pour mettre un terme aux négociations avec le propriétaire londonien du Racing si un accord n’avait pas été trouvé.

Car l’entrepreneur haut-rhinois a fini par se lasser de se faire balader par l’homme de Londres, cet Hilali dont la lecture du dossier spécial consacré au Racing hier matin par « France Football » éclaire la personnalité insondable. « Strasbourg, une histoire de fous », titrait le bihebdomadaire qui s’embarrasse de moins de retenue sémantique que « L’Alsace ». Au moins un média national a-t-il - enfin - apporté un éclairage complet et impartial sur l’énormité de ce que vit le Racing depuis un an et demi.

En ce jour de fête de la musique, Jafar Hilali a donc encore fait tourner tout le monde en bourrique. À commencer par Laurent Ciup qui n’aura même pas eu le temps de faire une offre de rachat (voir par ailleurs) pour finir par Frédéric Sitterlé, dernier candidat en lice. « Dans la journée, il m’a donné quatre numéros de téléphone différents, français ou anglais, pour le joindre et je n’y suis pas arrivé », ne s’en étonne même pas le patron haut-rhinois de la société parisienne myskreen.com qui a ainsi essuyé le 4 e refus du Londonien en un an et demi. « Il a été insaisissable. Les négociations se sont limitées à sa demande déjà formulée la veille d’une offre supérieure à celle que j’avais élaborée il y a dix jours (1). Il n’a pas fait preuve de la moindre volonté de conclure la vente. Nous nous étions fixé pour heure limite 20 heures. À 20 h, comme prévu, j’ai décidé d’arrêter les discussions. Lorsque chacun reste sur sa position, il faut bien finir par admettre qu’on ne trouvera pas d’accord. Chapeau bas. Je lui souhaite de réussir. Mais le Racing appartient à ceux qui l’aiment. Et personne d’autre. Je continuerai à me battre. Ce n’est qu’une étape. Avec du temps et du courage, nous reconstruirons. Il n’aura pas le dernier mot. »

Vers la concrétisation du plan B ?

Pour un club aux finances exsangues, sans la moindre perspective d’avenir, ni financière, ni sportive (depuis le dernier match le 20 mai, il y a plus d’un mois, rien n’a bougé, excepté le départ de l’entraîneur et de la moitié de l’effectif), le coup est rude. Sans doute fatal.

Il nécessite la préparation - voire la concrétisation - d’un plan B que la Ville et l’association support RCS ont déjà commencé à étudier. Cette dernière, qui gère le centre de formation, pourrait refuser lundi en assemblée générale de donner le numéro d’affiliation à Hilali, plus que jamais considéré en Alsace comme le fossoyeur du football professionnel strasbourgeois. Elle solliciterait alors la Fédération et la Ligue, qu’elle a déjà rencontrées la semaine passée, pour qu’elles valident un projet alternatif. Sur le niveau auquel l’entité ainsi créée serait susceptible d’évoluer, elle n’a pour l’heure aucune certitude, ni garantie, et devra attendre l’arbitrage du comité exécutif de la FFF dans la première quinzaine de juillet.

Mais la DNCG pourrait lui faciliter le travail à 14 h 15 lorsqu’elle auditionnera le propriétaire londonien. Une exclusion de tous les championnats, déjà envisagée en janvier 2010, n’est précisément pas à exclure. Certes, J. Hilali pourra, quelle que soit la sanction, interjeter appel et gagner ainsi une dizaine de jours, jusqu’au début juillet. Mais il est probable que d’ici là, il se retrouve sans numéro d’affiliation à la tête d’une coquille vide. Si le plan B est activé, une marche arrière deviendra impossible. Le financier de la City pourrait alors assigner en justice tous les acteurs alsaciens du dossier, comme il en caresse le dessein depuis des semaines.

À ceci près qu’en refusant de vendre et en s’exposant aux sanctions de la DNCG, il joue à la roulette russe. A-t-il bien conscience que le barillet à six coups qu’il s’est apposé sur la tempe est chargé non pas d’une, mais de six balles ?

Message très vendeur

Laurent Ciup n’a même pas eu besoin de faire une offre de reprise hier. Car ses échanges avec Jafar Hilali ont tourné court dès lundi soir. Alors que le propriétaire du Racing l’avait relancé voici une dizaine de jours et avait sollicité en fin de matinée un rendez-vous pour le lendemain, le directeur général délégué du groupe informatique eBizcuss, à peine rentré d’un séjour de dix jours aux USA, lui a fait savoir qu’il était disposé à le recevoir dans la matinée de ce mardi à son bureau de la rue Cardinet à Paris. S’en est suivi un échange de mails que « L’Alsace » publie ci-dessous in extenso.

Jafar Hilali : « Vers 16 h plutôt, à côté de Kléber. J’ai rendez-vous à 18 h pour Fournier dans les bureaux de la Ligue. »
Laurent Ciup : « Je ne peux pas bouger du bureau de toute la journée. Débrouille-toi pour passer n’importe quand. Je suis dans le 17 e. C’est central. »
Hilali : « Je ne pourrai pas. Ce n’est pas grave. On laisse tomber. »
Ciup : « Comme tu veux ! Je dois appeler l’adjoint au maire Alain Fontanel qui m’a laissé un message intéressant. Je laisse tomber aussi alors ? »
Hilali : « Dis-lui bonjour de ma part. » (Ndlr : cette dernière réponse a été envoyée à A. Fontanel en copie).

Cette énième bravade de l’actionnaire majoritaire du RCS a aussitôt coupé court à des négociations qui n’avaient même pas commencé.

(1) Direction nationale du contrôle de gestion de la Ligue de Football Professionnel.
(2) 1,6 million d’euros pour le rachat du club, plus deux bonus d’un million chacun en cas de remontée en Ligue 2 dans les deux ans et en Ligue 1 dans les quatre prochaines années.

Stéphane Godin

[baskath]

À ceci près qu’en refusant de vendre et en s’exposant aux sanctions de la DNCG, il joue à la roulette russe. A-t-il bien conscience que le barillet à six coups qu’il s’est apposé sur la tempe est chargé non pas d’une, mais de six balles ?

[argueti]

« Mon offre est caduque »

« Soupçonné » par Jafar Hilali de « n’avoir pas la surface financière » pour racheter le RCS, l’homme d’affaires de Blodelsheim Frédéric Sitterlé répond calmement et confirme avoir retiré sa proposition.

Jafar Hilali a joué au chat et à la souris avec Frédéric Sitterlé depuis un an et demi. Mais l’investisseur haut-rhinois, lassé par quatre tentatives avortées de rachat du Racing, a décidé de sortir du jeu. La vente, si vente il doit y avoir, se fera sans lui. Le ton du patron de la société de VOD myskreen.com à l’autre bout du fil ne laisse planer aucun doute. « J’ai fait une offre il y a quinze jours. Jafar Hilali l’a refusée. Nous avons ensuite repris les discussions. Mais je n’ai pas réussi à mener avec lui une vraie négociation. Ces derniers jours, il a fait semblant d’en mener une, a même déclaré que c’était fait à 99 % alors que nos échanges montrent qu’il n’en était rien. Puis il a maladroitement tenté de me faire porter la responsabilité de l’échec. Depuis, les tractations sont au point mort. Mon offre est caduque et il n’y en aura pas de nouvelle. Le sujet Hilali est clos pour moi. »

Se déclarant « triste pour le club » après la relégation en CFA, tout en reconnaissant « qu’il fallait s’y attendre », le Haut-Rhinois renvoie le propriétaire londonien à ses responsabilités : « À ce stade, c’est à lui de trouver des solutions. Je rappelle qu’en mars 2010, lorsque nous étions sur le point de conclure la vente, il venait à chaque fois avec de nouvelles exigences, comme ces cinq places à vie en loge que personne n’a oubliées. Pourtant, à l’époque, j’avais sorti mon carnet de chèques. Encore cette fois, je lui offrais une garantie bancaire. »

Une manière pour lui de répondre aux assertions d’un Hilali qui affirme que l’Alsacien n’est pas financièrement armé pour racheter le club. « Je n’ai pas la prétention d’être celui qui injectera des dizaines de millions dans un club de foot, mais je suis celui qui injectera suffisamment pour le restructurer », assène-t-il en détaillant une philosophie générale, puisque le cas particulier du RCS appartient désormais au passé, « Je ne suis pas en train de faire des promesses que je ne pourrai pas tenir. Au départ, j’aurais été le seul investisseur dans une fusée à deux étages. J’y étais prêt. J’aurais investi l’argent de ma holding personnelle pour effectuer un premier travail de restructuration, assainir les finances, remettre le club en ordre de marche, puis gérer la croissance saine d’un club dont les recettes auraient très vite dû être basées sur la billetterie, le marketing et les socios. Le club doit être le plus indépendant possible des droits télé et de la vente de joueurs. Si tu assois chaque année ton budget en vendant des joueurs, tu appauvris le club. Droits télé et ventes doivent représenter moins d’un tiers des ressources. Certains clubs ne dépendent des droits télé que pour 25 % de leur budget (Lyon) alors que d’autres y sont liés pour plus de 70 %. C’est évidemment vers le premier modèle économique qu’il faut tendre. Ensuite seulement aurait été lancé le 2 e étage de la fusée, avec une phase d’investissement favorisée par l’arrivée d’un partenaire plus puissant, dans une perspective de développement. Mais il est inutile d’en parler, parce qu’après l’échec des négociations, ça n’a plus d’objet. »

Graeff « hors du coup »

Bernard Graeff (investisseur alsacien qui avait retiré son offre de rachat en début de semaine dernière) : « Si j’ai décidé de me relancer dans la course au rachat du Racing ? Aujourd’hui, non. J’avais ouvert un dossier et le dossier a été clôturé quelques heures ou jours après. Je ne me pose pas la question. Je suis hors du coup depuis quinze jours. Le 23 juin à 19 heures (Ndlr : l’heure à laquelle nous l’avons joint hier) , il n’y a aucune raison de bouger. Je trouve tout ça assez navrant. Jafar Hilali n’a pas tenté de renouer le contact. Du reste, à partir du moment où nous avons fermé la porte, ça ne me surprend pas. Pour moi, le dossier est clos. Je n’ai pas vu Hilali, ne lui ai jamais parlé et n’ai pas échangé de SMS avec lui. Il m’est donc très difficile de juger ce qu’il veut. Très honnêtement, je n’ai rien compris au film. »

Patrick Spielmann, président de l’association support : « Jafar Hilali est champion du monde de la mauvaise foi. Il a beau essayer de maquiller la vérité, de faire croire qu’il n’y est pour rien, les gens ne sont pas dupes. Remarquez, cette relégation va peut-être changer le prix du club, le revaloriser. Quand Hilali a acheté le Racing en Ligue 2, il l’a payé 1,6 million. En National, il en voulait 10 au départ. Alors, en CFA, il va sûrement en exiger encore plus (sourire) . Mais pour parler franchement, je n’ai pas tellement envie de plaisanter. »

[télésupporteur]

"Au départ, j’aurais été le seul investisseur "
déjà l'annonce par Sitterlé de l'exclusion des autres
la bataille a pris fin pour feu l'ancien racing, mais ne fait que commencer pour la direction du nouveau
comme quoi, on est dans la continuité ( remenmber l'article de menez )

[argueti]

Graeff et Sitterlé restent en contact

Après l’échec des négociations mardi entre Frédéric Sitterlé et Jafar Hilali pour le rachat du RCS, l’homme d’affaires haut-rhinois a échangé jeudi par téléphone avec Bernard Graeff, l’ex-professionnel originaire de Bischwiller, porteur d’un projet de reprise qu’il avait retiré quelques jours après être entré dans la course. Les deux hommes ont convenu de réfléchir et de rester en contact, mais n’ont pas défini de stratégie commune. B. Graeff, qui déclarait dans notre édition d’hier « être hors du coup » et avait jugé récemment dans nos colonnes l’offre de rachat de Frédéric Sitterlé « cohérente, honnête et acceptable », n’a pas changé d’avis. « Je ne l’ai pas senti vouloir faire cavalier seul pour tenter de racheter le club. En tout cas, ce n’était pas l’esprit de nos échanges », a simplement indiqué par texto un F. Sitterlé qui, de son côté, a définitivement retiré sa proposition.

[télésupporteur]

je me demande maintenant si la meilleure solution ne serait pas une liquidation judiciaire, aucun éventuel repreneur n'ayant les moyens d'assurer une montée en L2 pour le racing en fin de saison 2011-2012
autre avantage, le déballage que nous vivrons, les gens n'étant plus tenus à une certaine confidentialité au sujet de "feu le racing "
et de belles pages à venir sur infosracing

[supppourtjs]

Je suis dans le même raisonnement, la liquidation est à mon avis ce qui pourrait arriver de mieux.