Racing & Ville de Strasbourg

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Déjà beaucoup parlé de l'implication de la ville mais là ça vaut vraiment le coup !

Empoignade au conseil municipal

Une seule chose est sure : le foot rend fou. Le débat, ce lundi après-midi au conseil municipal de Strasbourg en a été la parfaite illustration.

Alors que chaque jour des entreprises ferment jetant au chômage leurs salariés sans que les élus locaux n’y consacrent 10 minutes, les déboires du Racing avec les risques que redoutent ses salariés mobilisent l’ardeur des élus, et celle de l’opposition au premier chef. Le point en débat ne prêtait pourtant guère à polémique. Le conseil municipal était invité à reconduire une subvention de 145 650€ au Racing pour sa traditionnelle animation d’été "Eté foot des quartiers".

Le second point, d’un montant de 155 000€ consistait en « l’achat de prestations de services ». En clair à l’achat de billets pour les matchs que la ville distribue.aux associations. Pas de quoi fouetter un chat, si ce n’est que le Racing va de Charybde en Scylla ces derniers temps. Descente en National sur le terrain et menace de relégation en CFA sur le papier.

Officiellement, tout le monde, est rangé derrière la cause sacrée du club. Pour preuve, après une bonne heure d’invectives et de procès d’intention l’opposition s’est docilement ralliée à la majorité pour approuver à l’unanimité les deux subventions. Mais entre temps les mots doux ont fusé ; « Vous menez une politique du chien crevé au fil de l’eau », a lancé Robert Grossmann, UMP, à l’adresse de Roland Ries, rendant le maire quasi responsable de la déroute sportive par sa « politique erratique ». « Ponce Pilate », surenchérit Pascal Mangin, groupe Strasbourg au centre, accusant ainsi implicitement le maire d’avoir mené le Racing à sa perte. Pour l’opposition les malheurs du Racing sont du pain quasi-béni puisqu’il contribue à l’idée d’une ville de Strasbourg en déclin.

Ce drame sportif et populaire confirme que la majorité socialiste aux commandes fait de Strasbourg capitale européenne une simple ville provinciale, développe Robert Grossmann, reprenant ainsi la thématique de « Strasbourg l’endormie sous Roland Ries » développée par son ex alliée, Fabienne Keller.

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La Ville paye

Comme prévu, les élus du conseil municipal de Strasbourg ont décidé de verser 300 000 euros au Racing, en grosse difficulté financière. Par ailleurs, le Maire de Strasbourg, Roland Ries, a garanti que le club de foot strasbourgeois repartira bien en National. Ce n'est plus seulement Jean-Claude Plessis qui le dit. A l'occasion du Conseil municipal de Strasbourg, intervenu hier, les élus de la majorité ont réaffirmé leur soutien au Racing dans une passe très difficile. Ils l'ont fait par le biais du versement de 300 000 euros, liés à l'opération « Été Foot » des quartiers (145 000 euros), ainsi que des prestations de services. La décision a été adoptée à l'unanimité. Cette somme s'ajoute aux 487 000 euros versés par la CUS pour le fonctionnement du centre de formation. Cette régularisation témoigne de la pacification en cours dans les relations entre la Ville et son club phare, marquées par une rencontre entre Roland Ries, le maire de Strasbourg, et Jafar Hilali, l'un des propriétaires du club, il y a une quinzaine de jours.

L'idée d'un rapprochement avec des investisseurs locaux réapparaît, Frédéric Sitterle, figure de proue des candidats alsaciens dans la négociation intervenue au printemps avec les «Londoniens», se retrouvant à nouveau en première ligne pour négocier le rachat de tout le club ou d'une partie. En attendant, le premier citoyen a garanti solennellement que le Racing « évoluera en National la saison prochaine, quoi qu'il arrive ». Dans les relations financières entre les deux entités, les dirigeants strasbourgeois devront se passer des 200 000 euros liés à la prime de notoriété qui ne peut être versée. La majorité municipale envisage toutefois d'autres solutions pour alléger la facture, via un allégement du loyer de la Meinau ou un accord autour du centre de formation.