[10/11] Matchs Amicaux

[télésupporteur]

matérialisé une supériorité très théorique
c'est du pur coluche

[argueti]

Au trop petit trot

Le Racing n'a pas rassuré pour son ultime sortie amicale de l'été. A Offenbourg, sur le terrain d'un pensionnaire de la Verbandsliga (équivalent DH), une victoire étriquée a sanctionné une rencontre quelconque.

C'est dans l'anonymat d'un petit club du Bade-Wurtemberg que le Racing a peaufiné ses ultimes réglages. A Offenbourg, on vibre plus pour les équipes de jeunes et notamment des U 19 qui attirent près de 6 000 personnes lorsque le Bayern est en visite au Karl Heitz Stadion.
L'équipe senior est pleine d'ambition alors que débute dans une semaine la Verbandsliga. Mais elle a aussi un match de Coupe cet après-midi à son programme, ce qui l'a conduit à ménager la troupe. Et en un samedi ensoleillé, le Racing a eu toutes les peines du monde à s'imposer.

« Un jeu stéréotypé qui me gonfle »

Laurent Fournier, l'entraîneur strasbourgeois, n'y est pas allé par quatre chemins au terme de poussifs débats : « J'avais voulu faire ce match pour nous mettre dans le contexte d'un favori à la montée. L'équipe a peut-être été remodelée ; ceci dit je n'ai pas vu d'allant, mais un jeu stéréotypé qui me gonfle. » Au diable les circonstances atténuantes, il y a un résultat (1-2), mais surtout une manière qui ne manque pas d'inquiéter. Hier, le Racing a opté pour un football de plage. Il a cherché la pointe (Hadji en 1re mi-temps, Enyanga en seconde) sans lui offrir d'appui. Il est rentré sans énergie dans les duels, il a joué à un rythme de sénateur et ça ne lui va pas du tout. Il s'est peut-être créé les principales occasions mais il n'aurait plus manqué que ce soit le contraire face à une opposition qui évoluerait royalement dans le haut du tableau de l'élite régionale du côté oriental du Rhin. En manque de percussion, il a été également en manque de réussite. Et l'un a sans doute étroitement dépendu de l'autre. Aussi, après un quart d'heure à deux à l'heure, Samir Hadji a-t-il été prié par son entraîneur de se bouger un peu et le transfuge de Nancy n'a pas tardé à respecter la consigne. Une interception, un débordement et un centre fort devant le but, poussé dans ses propres filets par Vollmer, initie une tendance attendue. Néanmoins, les trous dans la défense inspirent la contrariété. Ils se révèlent fatals sur une montée de Pichot, contré. Ketkeophomphone fait faute à l'entrée de la surface. Le coup franc excentré de Haas fait mouche en transperçant l'arrière-garde alsacienne et en trompant Gurtner.
Hadji a beau tenter sous tous les angles, dans toutes les positions, il ne trouve pas l'ouverture. Les coups de pied arrêtés sont sources d'angoisse. La soufflante de Fournier à la pause est l'expression d'un dépit justifié. L'envie n'est pas au rendez-vous. Moins pressée par son adversaire, la bande à Fournier, complètement renouvelée, peut soigner les relances depuis son axe central plus habile hier à jouer les premières rampes de lancement qu'à annihiler les velléités hostiles. Correia est l'auteur d'un débordement express côté droit et son centre est repris au 2e poteau par Genghini de près. Ça va un peu mieux, mais le Petit Poucet germanique reste trop dangereux. Au final, le tableau n'est pas séduisant. « Il faudra que l'on fasse preuve de plus d'agressivité parce que ce sera tous les week-ends comme ça », explique Fournier, qui a ménagé Mathlouthi à la cuisse douloureuse. Y aurait-il quelques raisons de se réjouir de l'ultime sortie amicale ? Marc Kalenga, le demi défensif qui évoluait à Balma la saison passée, a sans doute disputé son deuxième et dernier match avec l'équipe strasbourgeoise. En revanche, sur le flanc gauche de la défense, Bill Tchato a plu. « Il a recadré, je sais que c'est un mec qu'il nous faut », a conclu le coach. Il lui faudra quelques guerriers supplémentaires pour s'extirper d'un championnat, le National, qui privilégie le combat.

La fiche technique

OFFENBOURG 1
RACING 2
Karl Heitz Stadion d'Offenbourg. Mi-temps : 1-1 - 368 spectateurs. Arbitre : M. Klopfer. Le but : Haas (31e') pour Offenbourg ; Vollmer (csc, 15e'), Genghini (55e') pour le Racing.
OFFENBOURG : Winsk - Klump (Schmider, 77e'), Kahle (Gassmann, 63e'), Vollmer (Baitenger, 33e'), Benz - Ilhan (Spende, 69e'), Haas (Bleier, 33e', Beiser-Bigert, 60e'), Welle (Frammelsberger, 77e'), Spende (Akman, 74e') - Baillargeault (Kazazir, 36e', Peterheit, 63e'), Schwaab (Ozek, 29e', Scheibel, 52e').
RACING en 1re mi-temps : Gurtner - Donzelot, Outrebon, Marcio, Pichot - Genghini, Peuget, Ketkeophomphone, Abadie, M'Bongo - Hadji.
RACING en 2e mi-temps : Gurtner - Nyatchou Ndema, Outrebon, Marcio, Tchato - Genghini, Kalenga, Bah, Correia - Ledy, Eyanga.

François Namur

[argueti]

Un coup pour rien

Alors que les autres clubs de National ont débuté leur championnat hier, le Racing (exempt) s’est testé en Allemagne face à Offenburg (6 e division). Les Strasbourgeois ont arraché une victoire étriquée (1-2), sans vraiment mettre du cœur à l’ouvrage.

Le Racing, qui cherchait a effectué les derniers réglages avant d’entamer le championnat, n’aura pas laissé une grosse impression hier en Allemagne. Même s’ils décrochent la victoire au bout du compte, les Strasbourgeois ont peiné à développer leur jeu face à une modeste équipe de Verbandsliga (la 6 e division allemande). « On ne peut pas dire que ce soit une sortie complètement ratée, analyse Laurent Fournier à la fin du match. Il fallait qu’on reste dans le contexte des matches qui s’enchaînent tous les week-ends. Ça sera notre rythme dès la semaine prochaine. »

Mieux qu’une séance d’entraînement, l’opposition face à Offenburg avait un autre objectif : celui d’observer le Racing en déplacement avec le costume de favori. Sur le papier, le match avait des allures de piège, à l’instar d’un tour de Coupe de France, avec trois divisions d’écarts. Si les hommes de Laurent Fournier ne sont pas tombés dans le traquenard, ce fut tout de même une répétition générale de ce qui va les attendre tout au long de l’année à l’extérieur. « On avait le rôle de favori. C’était important d’être confronté à ça, souligne le technicien strasbourgeois. Le nom du Racing reste une image forte. »

Hadji en panne d’inspiration

Sur le terrain, la différence de niveau n’a pas été flagrante. Certes, l’équipe a été remodelée. Le coach a choisi de faire tourner l’effectif pour permettre à tout le monde de jouer avant la reprise. Il a aussi dû composer avec les absences de Milovan Sikimic, touché aux abdominaux, d’Ali Mathlouthi, blessé à la cuisse, et de Loïc Damour, laissé au repos par précaution.

Le début de la rencontre a été poussif, les Alsaciens étaient brouillons dans leur jeu. Le capitaine d’Offenburg Vollmer leur donnait un sacré coup de pouce en glissant le ballon au fond de ses propres filets sur un centre en retrait (15 e). Un peu juste physiquement, l’équipe allemande ne baissait les bras. Elle parvenait même à revenir au score avec courage, sur coup de pied arrêté. La frappe de Haas trouvait le petit filet d’un Gurtner battu (30 e). Avant la pause, les Strasbourgeois, qui avaient pourtant pris le jeu à leur compte, étaient en panne d’inspiration. Hadji, en pointe de l’attaque, ne parvenait pas à affiner ses derniers gestes. Dépité, il tentait un retourné acrobatique, mais son tir filait à côté de la cage allemande (38 e).

Tchato intéresse Fournier

Lors de la seconde période, le feuilleton des occasions manquées reprenait avec de nouvelles têtes sur le terrain. Genghini, l’un des plus percutants hier, doublait la mise pour le Racing en bénéficiant d’un ballon repoussé par le portier allemand après une frappe de Ledy (55 e). « Le jeu était trop stéréotypé, regrette Laurent Fournier. C’est mieux que ça se passe maintenant, en amical. Mais on n’a pas été bon dans l’agressivité. »

À l’issue de la rencontre, l’entraîneur des Ciel et Blanc a aussi montré son intérêt pour Bill Tchato, le défenseur camerounais de 35 ans, présent au club depuis mercredi. « C’est un joueur d’expérience qu’il nous faut. La moyenne d’âge tourne autour des 20 ans, c’est un peu trop juste. » Un groupe qui s’entraîne aujourd’hui devant son public à 10 heures, avec la traditionnelle « journée des supporters ». Un air de fête à la Meinau avant que les choses sérieuses ne commencent vraiment, samedi prochain, face à Cannes.

Mathias Kern