[10/11] Le Fil Rouge

Jugez librement nos dirigeants et l'actualité extra-sportive du club
Répondre
Avatar du membre
Pinon
Manager général@Directoire
Manager général@Directoire
Messages : 10710
Enregistré le : 7 juin 2004 21:45
Localisation : Illkirch
Contact :

Re: [10/11] Le Fil Rouge

Message par Pinon »

Oops :lol:
C'est de l'enfer des pauvres qu'est fait le paradis des riches. Victor Hugo

Être riche, c'est avoir suffisamment de nourriture pour toute l'année Paysan Népalais

Tout ce qu'ils veulent c'est une France qui ferme sa gueule Dub Inc
Avatar du membre
argueti
Sélectionneur@InfosRacing
Sélectionneur@InfosRacing
Messages : 37460
Enregistré le : 16 mai 2003 23:27
Localisation : Strasbourg
Contact :

Re: [10/11] Le Fil Rouge

Message par argueti »

www.e-alsace.net a écrit :Un conseil municipal sur Internet

Le conseil municipal de la ville de Strasbourg sera diffusé en direct et en intégralité sur Internet le lundi 27 juin à 15 h. Voici l'ordre du jour avec, par exemple, un point sur le Racing.

Le conseil est fimé et diffusé sur Internet depuis 2009. Des caméras ont été installées dans la salle du Conseil par la société Via Storia. Cette société de production audiovisuelle basée à Schiltigheim (FR-67) à côté de Strasbourg avait été sélectionnée pour ce travail à la suite d'un appel d'offres. Des caméras effectuent des plans larges et les orateurs sont également filmés. Cette opération coûte plus de 5 000 € par séance, ce coût intégre la mise en ligne des images sur le site Internet de la ville, soit strasbourg.eu.

Le lundi 27 juin à partir de 15h. les liens d'accès seront disponibles en cliquant ici.

L'ordre du jour complet est téléchargeable en cliquant ici.
L'histoire est en marche ...
Avatar du membre
argueti
Sélectionneur@InfosRacing
Sélectionneur@InfosRacing
Messages : 37460
Enregistré le : 16 mai 2003 23:27
Localisation : Strasbourg
Contact :

Re: [10/11] Le Fil Rouge

Message par argueti »

L'Alsace a écrit :Le jugement dernier

Après la saisie arrêt des comptes du RCS par le fisc, le tribunal de grande instance de Strasbourg a réagi au niveau 3 de la procédure d’alerte déclenchée par les commissaires aux comptes en nommant un juge commissaire. Il lui appartiendra de déterminer dans les jours à venir si le club doit être mis en redressement judiciaire.

L’affaire n’avait pas encore filtré. Mais comme tout ce qui touche au Racing-Club de Strasbourg, elle a fini par arriver sur la place publique : alors que la procédure d’alerte enclenchée par les commissaires aux comptes a récemment atteint le niveau 3 - le dernier, celui qui fait l’objet d’un rapport direct au Tribunal de Grande Instance -, le TGI de Strasbourg a lui aussi décidé de mettre le nez dans les finances exsangues du club.

Après le fisc, qui a fait procéder vendredi par des huissiers à une saisie arrêt des comptes du RCS, ce qui laisse planer un doute sur le paiement des salaires de juin du personnel (voir par ailleurs), le TGI a désigné Jean-Pierre Wolf comme juge commissaire. Ce dernier devrait convoquer cette semaine le président du directoire, Jafar Hilali, pour entendre ses explications sur les difficultés rencontrées depuis maintenant plusieurs mois par le club professionnel pour honorer ses créances.

S’il ne juge pas convaincantes les réponses apportées par le propriétaire londonien - ou plus vraisemblablement par son homme lige Christophe Cornelie, puisque Hilali n’a plus mis les pieds à Strasbourg depuis cinq mois -, il pourra alors recommander une procédure de redressement, voire de liquidation judiciaire. Celle-ci pourrait démarrer très vite, avant même que le club ne soit auditionné en appel par la DNCG (1) fédérale. Très inquiétant alors même qu’après avoir envoyé sur les roses le seul candidat acquéreur ayant formulé une offre ferme, le Haut-Rhinois Frédéric Sitterlé, J. Hilali cherche désespérément un repreneur. Peu à peu, l’iceberg remonte à la surface et sa démesure a de quoi glacer les ardeurs d’éventuels acheteurs.

Ainsi les jours passent-ils et les mauvaises nouvelles s’accumulent-elles. Au point que l’association support RCS n’a pas jugé utile d’en rajouter hier matin en assemblée générale. Elle devrait accepter de donner à la SASP (2) le numéro d’affiliation à la Fédération française (voir ci-dessous). D’ailleurs, pour tenter d’offrir encore un avenir à un club qui semble ne plus en avoir, elle a inscrit trois équipes à titre conservatoire, balayant ainsi le champ des possibilités : une en National, une en CFA et une en CFA 2. « Ce serait bien le diable si nous ne parvenions pas à bâtir au moins une des trois », sourit un membre de l’asso qui trouve la force d’en plaisanter.

Le plan B repoussé

Le plan B est donc - au moins provisoirement - repoussé. Le temps de négocier une nouvelle convention de gestion du centre de formation. « Je souhaite que cela soit fait avant le 30 », espère le président de l’association Patrick Spielmann qui, comme tous les membres fondateurs, a bien compris que le numéro d’affiliation est désormais « un problème superfétatoire », comme le déclarait l’adjoint strasbourgeois aux finances Alain Fontanel dans notre édition d’hier. Si le Racing file droit dans le mur, Jafar Hilali ne pourra de fait pas accuser l’asso de lui avoir fait perdre le contrôle du volant. Du volant financier évidemment, celui dont dépend exclusivement la survie du club.

Le club pourrait néanmoins bénéficier sous peu d’une petite bouffée d’oxygène grâce au concours de la Ville, disposée à avancer le versement du reliquat de subventions 2010-2011. 170 000 euros devraient arriver sur le compte du RCS avant le 30 juin. Un compte toutefois saisi par les services fiscaux, faut-il le rappeler. Les créances dues, notamment en matière de charges patronales et de TVA, dépassent-elles ce montant ? Le personnel le redoute.

Hier soir au conseil municipal, l’élu d’opposition Jean-Emmanuel Robert a sinon préconisé un dépôt de bilan, du moins laissé entendre que le grand coup de balai qu’il engendrerait permettrait de remettre les choses au clair et les compteurs à zéro. Aujourd’hui, le fil entre cette idée et sa concrétisation n’a jamais paru aussi ténu.

(1) Direction nationale du contrôle de gestion.
(2) Société anonyme sportive professionnelle

par Stéphane Godin
L'histoire est en marche ...
Avatar du membre
argueti
Sélectionneur@InfosRacing
Sélectionneur@InfosRacing
Messages : 37460
Enregistré le : 16 mai 2003 23:27
Localisation : Strasbourg
Contact :

Re: [10/11] Le Fil Rouge

Message par argueti »

DNA a écrit : La révolution attendra

Comme attendu, l’assemblée générale extraordinaire de l’association Racing n’a pas donné lieu à un nouveau coup de théâtre. Patrick Spielmann s’est contenté d’informer sa base des dernières évolutions, concernant notamment la relation entre les sections pro et amateur du club strasbourgeois. Jafar Hilali, le président du Racing, attend un repreneur pour faire appel de la relégation administrative en CFA.

Patrick Spielmann, le président de l’association Racing, avait prévenu. Dans un club tiré à hue et à dia par un propriétaire pressé de vendre et des candidats à la reprise peu enclins à sortir le carnet de chèques, il n’était pas question de mettre de l’huile sur un feu destructeur. L’assemblée générale convoquée hier, réunissant les membres de l’association, avait d’abord vocation à informer. A été abordée également la question épineuse en suspend depuis près de deux mois.

Une convention à signer avant le 30 juin

La convention qui lie l’association et la société anonyme sportive professionnelle est en négociation. « Nous avions transmis une nouvelle version il y a six semaines, explique Patrick Spielmann. Nous avons eu en retour une version corrigée. » Cette dernière se révèle inacceptable. Le dirigeant a expliqué pourquoi hier matin. Le financement du centre de formation par la section pro a complètement disparu du document. Au contraire, l’idée saugrenue d’une contribution des amateurs pour aider les pros est évoquée dans la convention élaborée à Londres. De réels points d’achoppement existent donc alors que ce document doit être signé avant le 30 juin pour permettre au Racing de s’inscrire sous le statut professionnel. On est évidemment complètement dans l’hypothétique.

Les finances du club strasbourgeois ont des allures létales. D’ailleurs, en première instance, la Direction Nationale de Contrôle de Gestion (DNCG) a prononcé une relégation en CFA (4 e niveau) du club plus que centenaire. « On a tout de même inscrit le Racing en National, CFA et CFA2, précise Patrick Spielmann, après avoir pris contact avec le directeur des compétitions à la Fédération. Il faut envisager toutes les possibilités. Nous espérons toujours qu’un repreneur (ndlr : du club pro) arrange la situation. »

A priori, ce n’est pas gagné. Depuis Londres, Jafar Hilali, le président du Racing, attendait la notification officielle de la relégation décidée par les instances. Il ne décelait pas dans l’éventuel retard du courrier une quelconque source d’espoir. « Il ne faut pas s’attendre à de l’indulgence de la part de la Ligue et de la Fédération, a-t-il expliqué pour pourfendre également la possibilité d’un plan B envisagé par l’association, mais aussi la municipalité. Les instances s’appuient sur des considérations juridiques. La seule solution, aujourd’hui, c’est qu’un repreneur se manifeste ».

Ce n’est pas forcément l’avis de tous. « Il y a eu des contacts encourageants avec la FFF concernant une éventuelle solution de repli, un plan B », souligne-t-on ainsi du côté de la place de l’Étoile. Mais de repreneur, point. Hilali n’en a pas sur le seuil de son domicile ou des bureaux de Carousel Finances. Une relégation en CFA, en CFA2 (le scénario le plus probable si aucun repreneur ne se manifeste) est à l’ordre du jour. Voire, pire. Jafar Hilali ne s’y résigne pas nécessairement, restant à l’affût des sollicitations. « Pour l’instant, j’entends surtout le cri de supporteurs désespérés », considère Jafar Hilali.

Dans la pratique, deux échéances occupent l’horizon du Racing comme un duo de grandes faucheuses. Demain, un conseil de surveillance permettra d’en connaître plus sur l’intention des actionnaires minoritaires.

« Je ne déposerai pas de recours si aucune solution ne se dessine »

S’il ne les a pas ménagés depuis qu’il a mis la main sur le club, Jafar Hilali va leur demander d’abandonner leur compte-courant, qui pèse un million d’euros, pour boucler le budget 2010-2011. Le geste attendu de Dominique Pignatelli et Robert Lohr est loin d’être acquis. « On sait que Robert Lohr a les moyens de régler l’affaire et même de reprendre le club », pense Jafar Hilali. Faux, car l’entreprise de Duppigheim est – et ce n’est un secret pour personne – dans une situation financière très délicate et n’aurait pas les moyens de sortir de l’argent frais.

Et de toute façon, encore faudrait-il que l’industriel alsacien accepte de négocier ce qui est absolument inconcevable. « On a six jours ouvrés pour faire appel (*), rappelle l’homme de Londres en guise de conclusion. Ce qui est sûr, c’est que je ne déposerai pas un recours si aucune solution de reprise ne se dessine. »

Le Racing semble plus que jamais dans une funeste impasse.

François Namur (avec Ba. Sch.)

(*) Jafar Hilali attendait aujourd’hui la lettre de la LFP lui signifiant la décision de la DNCG, qui a rétrogradé le Racing en CFA. Mais cette lettre n’était pas arrivée hier. Elle devrait probablement arriver demain mercredi, ce qui rallongerait le délai d’appel de deux jours supplémentaires. Soit jusqu’à mardi prochain, puisque le président a six jours pour interjeter appel partir de la réception du courrier officiel
L'histoire est en marche ...
Avatar du membre
Keating
Président@Directoire
Président@Directoire
Messages : 15698
Enregistré le : 24 déc. 2004 0:21

Re: [10/11] Le Fil Rouge

Message par Keating »

Et maintenant alors ? On ne sera plus pro, OK, mais qui sera le président ? Ca restera Jafar puisque la vente ne se fera pas ? Ou autre chose ? Autrement ??? C'est quoi la suite ???? Est-ce qu'ils vont encore s'étriper pour récupérer le club maintenant ? Est-ce qu'on passe forcément par la liquidation judiciaire maintenant ????
Avatar du membre
argueti
Sélectionneur@InfosRacing
Sélectionneur@InfosRacing
Messages : 37460
Enregistré le : 16 mai 2003 23:27
Localisation : Strasbourg
Contact :

Re: [10/11] Le Fil Rouge

Message par argueti »

DNA a écrit :« Malheureusement, il est trop tard »

C’est en rang très clairsemé que les joueurs du Racing ont foulé la pelouse d’entraînement, hier matin à la Meinau, pour ce qui pourrait bien être la dernière sortie sous l’ère professionnelle. Entre fatalisme, résignation et colère, les avis sont tranchés.

Puisqu’il y a encore une équipe qui s’entraîne, un gardien qui se détend, des ballons qui claquent dans les filets sous les frappes des attaquants et même une poignée de supporteurs derrière la main courante, la situation n’est peut-être pas totalement désespérée. Mais il faut se méfier des apparences. Hier matin, à la Meinau, la séance “à la carte” supervisée d’un regard distrait par David Klein, le coach des gardiens, s’apparentait plus à une distraction de plage entre copains qu’à une préparation digne de ce nom.

« C’est difficile de se motiver »

À l’heure où les autres équipes sont parties en stage et disputent leurs premiers matches amicaux, les Strasbourgeois vivotent toujours sans but précis, comme hébétés par une situation en coulisse qui les dépasse et les lasse. « C’est difficile de se motiver, reconnaît Benjamin Genghini, un des premiers à quitter le pré. Du coup, chacun bosse pour soi et se prépare à toutes les éventualités. Si la faillite est prononcée, tout le monde sera prêt. Même si un miracle reste toujours possible, il va falloir commencer à appeler à droite et à gauche, retravailler avec les agents… » Au repos aujourd’hui, les joueurs sauront a priori demain s’ils doivent ou non vider leur casier, chercher un autre point de chute ou alors pointer à Pôle Emploi (lire ci-dessus).

« On ne sait rien concernant la suite, déplore Jean-Alain Fanchone, revenu d’Arles-Avignon et dont le contrat court jusqu’en 2013. C’est grâce au Racing que je suis passé pro, je dois beaucoup au club. On espérait vraiment que les choses allaient s’arranger. On doit encore être patient, attendre lundi pour voir s’il y aura un appel devant le CNOSF. » S’il est un homme qui s’est armé de patience ces dernières semaines, il se nomme Milovan Sikimic. Mais aujourd’hui, le capitaine serbe est arrivé au bout de ce qu’il pouvait endurer.

« À un moment, il faut arrêter »

« Appel ou pas appel, moi, je ne comprends pas tout ça, soupire le défenseur au crâne lisse comme une boule de billard. Ce que je sais, c’est que je suis en fin de contrat et que je patiente depuis le 21 mai dans l’attente de pouvoir resigner. J’ai refusé entre-temps deux offres, parce que je me plais bien ici et que je pensais que la reprise du club allait se faire. Je ne m’apitoie pas sur mon sort, les supporteurs sont plus à plaindre que moi. J’ai compris trop tard que dans ce club, tout était trop compliqué. »

S’il continue de s’entretenir physiquement en marge du groupe, Sikimic ne se berce plus d’illusions. « Les gens se battent pour garder le statut pro, mais il est malheureusement trop tard pour bâtir une équipe compétitive, regrette-t-il. Le National sera beaucoup plus équilibré que l’an dernier. Des équipes comme Fréjus, Vannes, Beauvais ou Rouen sont déjà dans le coup. Regardez les gars de Besan ço n (promus en National), ils ont battu Dijon (promu en L1) l’autre jour. Ici, on n’a même pas encore disputé le moindre match amical… Enfin, quand je dis “on”, je parle du Racing. Moi, cet été, je suis devenu un tennisman qui joue à la baballe avec David Ledy. Voilà, c’est triste pour tout le monde. mais à un moment, il faut arrêter. Je sais désormais comment je dois agir. » Pour Sikimic, l’action réside dans l’exil. « C’est la vie, c’est comme ça », conclut-il, un sourire triste aux lèvres.

Un immense tas de ruines et quelques “enfants” qui jouent dessus

Il est 11 h, en ce samedi ensoleillé. Les rares pros présents – Damour, Outrebon, Genghini, M’Bongo, Hadji et Fanchone – ont déjà regagné le vestiaire. Sur le terrain, dans l’indifférence générale, les stagiaires bombardent le but. Dicko, Benedick ou Wachter se chambrent, se taquinent, se tirent la bourre avec l’insouciance et l’effronterie de leurs dix-neuf ans. Voilà, aujourd’hui, tout ce qu’il reste d’un club plus que centenaire : un immense tas de ruines et quelques “enfants” qui jouent dessus. Racing, année zéro…

Séb.K.
L'histoire est en marche ...
Avatar du membre
argueti
Sélectionneur@InfosRacing
Sélectionneur@InfosRacing
Messages : 37460
Enregistré le : 16 mai 2003 23:27
Localisation : Strasbourg
Contact :

Re: [10/11] Le Fil Rouge

Message par argueti »

DNA a écrit : Un été en pente douce

Depuis la fin du championnat National, en mai, le Racing a été ballotté de tous les côtés. Voici, en quelques dates clés, le récit d’une descente aux enfers qui pourrait bien se terminer par la disparition du club alsacien plus que centenaire.

Le 20 mai 2011 est peut-être une date qui va rester dans l’histoire du sport alsacien. Une date à marquer d’une pierre noire, car elle pourrait bien correspondre à la dernière apparition du Racing sur la pelouse de la Meinau. Alors que le club est au bord du gouffre et que ses dirigeants vont décider aujourd’hui s’ils tentent l’appel de la dernière chance devant le CNOSF, retour sur deux mois qui ont précipité le club plus que centenaire vers le néant.

- VENDREDI 27 MAI. – Guingamp s’impose à Rouen, lors d’une dernière journée de championnat National, où le Racing est exempt. Cette victoire bretonne met un terme aux derniers espoirs alsaciens de remontée en Ligue 2. Dès le lundi suivant, Jafar Hilali rappelle qu’il souhaite se débarrasser du club, mais affiche un prix de vente exorbitant, fixé à 10 millions d’euros. Le président du Racing souligne qu’il a quatre ou cinq acheteurs potentiels qui sont intéressés, dont le trio De Bontin/Gousset/Cobos, qui s’appuie sur des fonds de pension américains.

Quand Laurent Fournier prend la route de l’exode

- LUNDI 6 JUIN. – Une semaine cruciale s’annonce pour le Racing, dans une ambiance de crise. La vente du club est toujours au point mort alors que les dirigeants doivent être reçus à la Direction Nationale du Contrôle et de Gestion (DNCG) le jeudi suivant. À ce propos, Jafar Hilali annonce à nouveau son souhait d’abandonner le statut pro et de ne plus investir un sou dans le club. Ce qui signifie, à très court terme, un risque de dépôt de bilan. Devant la situation financière critique de la SASP Racing, une procédure judiciaire d’alerte est lancée devant la chambre commerciale du TGI de Strasbourg. Le mercredi, Laurent Fournier, entraîneur des Ciel et Blanc, annonce qu’il a signé à Auxerre. L’exode commence aussi du côté des joueurs, avec les départs de Régis Gurtner (à Boulogne) et d’Ali Mathlouthi (à Lens).

- VENDREDI 10 JUIN. – Après avoir annoncé devant la DNCG qu’il abandonnerait le statut pro si aucun repreneur ne se manifestait, Hilali repousse une offre de dernière minute de Frédéric Sitterlé, entrepreneur alsacien candidat au rachat. Tout semble alors être perdu…

- SAMEDI 11 JUIN. – Nouveau coup de théâtre. Alors que tout le monde annonce la fin du football professionnel en Alsace, Jacky Kientz, qui négocie le rachat du club pour un “groupe européen” (qui s’avérera être le projet Graeff) obtient de Jafar Hilali qu’il envoie un fax de dernière minute à la LFP pour conserver le statut pro. Mais rapidement, les négociations sur la revente semblent achopper… alors que Frédéric Sitterlé revient dans la danse.

- JEUDI 16 JUIN. – La Ville de Strasbourg et l’association Racing (les amateurs et le centre de formation) vont à Paris, à la FFF, pour tâter le terrain concernant un éventuel plan B en cas d’échec de la revente du club. De son côté, Jafar Hilali souffle le chaud et le froid, en annonçant qu’il veut toujours revendre le club… tout en cherchant un entraîneur pour la saison à venir.

Quand Hilali se dit proche d’un accord avec Sitterlé

- LUNDI 20 JUIN. – Une semaine cruciale (une de plus) débute pour le Racing. Frédéric Sitterlé a repris ses négociations et Jafar Hilali annonce être tout proche d’un accord. Le prix de vente du club se monterait à 1,6 million, les bonus étant encore en discussion.

- MARDI 21 JUIN. – Nouveau retournement de situation : les négociations échouent entre Sitterlé et Hilali. Visiblement les deux hommes ne sont pas tombés d’accord sur les bonus promis en cas de remontées du club en Ligue 2, puis Ligue 1. Le jeudi qui suit, le club alsacien est logiquement relégué en CFA par la DNCG fédérale. Hilali annonce qu’il fera appel de cette décision uniquement si un acheteur se manifeste avec une proposition ferme. Le spectre du dépôt de bilan réapparaît.

- MERCREDI 29 JUIN. – Les joueurs du Racing reprennent la route de l’entraînement dans une atmosphère morose et indécise, sous les ordres de Jacky Canosi, l’ancien adjoint de Laurent Fournier. Dans l’après-midi, Sébastien Graeff – revenu discrètement dans la course – annonce à la mairie qu’il a trouvé un accord de principe avec Hilali pour racheter le club. Le lendemain, Alain Fontanel, chargé du dossier pour la Ville, annonce officiellement la nouvelle. Mais la revente est conditionnée à certaines clauses : maintien du statut pro, abandon de compte-courant des actionnaires minoritaires…

Quand les minoritaires se rebiffent

- LUNDI 4 JUILLET. – Le plan de rachat des Graeff semble bien lancé même si des détails (et non des moindres) sont encore à finaliser. Mais le candidat au rachat, plutôt maladroit dans ses annonces, ne contacte que tardivement les actionnaires minoritaires. Dont Dominique Pignatelli, qui refuse de brader ses droits et de céder ses parts sans obtenir de contrepartie.

- JEUDI 7 JUILLET. – L’assemblée générale de la SASP, qui se tient à la Meinau, doit normalement entériner le changement de propriétaire, avec la nomination des membres du nouveau conseil de surveillance. Mais Sébastien Graeff et Jacky Kientz n’ont toujours pas l’accord de Pignatelli, qui refuse de signer dans la précipitation. Le repreneur et l’actionnaire minoritaire parviennent finalement à parapher un accord… dans la nuit qui précède l’audition en appel devant la DNCG. Jafar Hilali, Sébastien Graeff, Patrick Spielmann (président de l’association) et Serge Oehler (adjoint aux sports de la Ville) doivent se présenter à Paris, devant cette DNCG d’appel. Le but annoncé de la manoeuvre est de faire “remonter” le Racing en National.

Quand la DNCG confirme la relégation

- VENDREDI 8 JUILLET. – Tout le monde sort plutôt optimiste de l’audition devant la DNCG. Mais à 17h30, le résultat tombe tel un couperet : le Racing est définitivement relégué en CFA.

Ne reste alors qu’un ultime recours pour le club, devant le Comité National Olympique Français (CNOSF). Sébastien Graeff, le candidat au rachat, devrait décider aujourd’hui s’il se lance dans cette procédure. Il ne le fera qu’après avoir décrypté le courrier de la DNCG expliquant les raisons exactes de la relégation en CFA. S’il décide de jeter l’éponge, le dépôt de bilan ne sera alors plus une menace, mais bien une réalité et pourrait être prononcé dès la semaine prochaine. Mettant un point final à un été décidément pourri.

Barbara Schuster
L'histoire est en marche ...
Avatar du membre
urotsukidogi
Trésorier@Directoire
Trésorier@Directoire
Messages : 6474
Enregistré le : 27 oct. 2003 1:44
Localisation : La Garenne Colombes (92)
Contact :

Re: [10/11] Le Fil Rouge

Message par urotsukidogi »

Tiens c'est la première nécro
30/10/09 Ca y est le racing est en national
06/01/10 Euh c'est peut être la CFA
Mais heureusement sur FM 2010, on peut jouer de la CFA (même CFA 2, les gars on peut faire mieux!!)
Bon ça y est les conneries sont finies on est en L1!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Tenor
Manager général@Directoire
Manager général@Directoire
Messages : 14229
Enregistré le : 26 janv. 2008 18:21
Localisation : HAGUENAU

Re: [10/11] Le Fil Rouge

Message par Tenor »

Grenoble en liquidation judiciaire
Le Tribunal de commerce de Grenoble a prononcé mercredi la mise en liquidation judiciaire du Grenoble Foot 38. Le tribunal, qui avait constaté mardi la situation de cessation de paiement et enregistré le dépôt de bilan avec un passif de 2,9 millions d'euros. Le liquidateur-mandataire désigné pourrait procéder au licenciement des soixante-dix salariés et libérer les joueurs de leur contrat.

Cette mesure ne touche que la Société anonyme gérant le secteur professionnel du GF38, épargnant ainsi l'association qui administre le secteur des jeunes et autres équipes amateurs.

nous allons retrouver le même contexte à peu de choses près, ...tout reste possible :arrow:
Avatar du membre
argueti
Sélectionneur@InfosRacing
Sélectionneur@InfosRacing
Messages : 37460
Enregistré le : 16 mai 2003 23:27
Localisation : Strasbourg
Contact :

Re: [10/11] Le Fil Rouge

Message par argueti »

L'Alsace a écrit :Au bord de l’implosion

Comme prévu, les Strasbourgeois ont fait constater hier matin par huissier qu’ils ne pouvaient plus s’entraîner normalement. Ils ont alors reçu la visite du nouveau propriétaire. Certains ont peiné à garder leur calme.

Il est 10 h 20 hier. Mandatée par l’UNFP (1), Cathia Schaeffer, huissière, vient – dit-elle - « dresser le constat qu’aucun technicien titulaire du DEPF (2) ne peut assurer les entraînements. » Elle est accompagnée du staff et de l’effectif et va avoir la surprise de recevoir la visite impromptue du nouveau propriétaire, Thomas Fritz. « Il n’y a pas d’entraîneur diplômé, mais il y a un très bon entraîneur », réplique du tac au tac le « patron à un euro », en s’appuyant sans doute sur sa compétence technique pour émettre un tel jugement. À quelques mètres de là, les joueurs fulminent. « Il faut arrêter les conneries, c’est une mascarade », s’emporte l’un d’eux, « Jafar Hilali joue avec nous, avec tous les salariés, avec tout un club. » À ses côtés, un autre est à deux doigts de perdre ses nerfs. « Qu’il arrête, l’autre, parce que je vais lui casser les dents. » Certains trouvent néanmoins la force de plaisanter. « On va lui régler son compte dans le vestiaire à la façon dont on le fait en banlieue parisienne. Beaucoup d’entre nous en sommes originaires. » Évidemment, les Bleus ne passeront pas à l’acte, bien conscients que le supporter-propriétaire n’est qu’une marionnette instrumentalisée par l’investisseur londonien. « En un an, j’aurai quand même tout connu au Racing », n’en revient pas Tristan Mbongo. Même David Terrier, responsable de l’UNFP pour la zone Nord-Est, en reste baba. « Je dois dire qu’en venant ici lundi, je ne m’attendais pas à ce que ce soit à ce point. C’est du jamais vu et on n’est sans doute pas près de revoir ça. »

Ahoueya vers Beauvais ?

Jusqu’au dépôt de bilan et vraisemblablement la liquidation de biens lundi, les Strasbourgeois continueront cependant à se présenter à la Meinau tous les matins. David Terrier le leur a recommandé. Marcio, de retour du Brésil pour assister à la mort du RCS, et ses coéquipiers seront donc au stade ce matin (10 h), vendredi (10 h) et samedi (10 h), mais pas lundi. « A priori, nous aurons la réponse du tribunal dans l’après-midi », annonce le coach intérimaire Jacky Canosi. « Après, tout le monde pourra s’en aller. » Beauvais (National) est en pourparlers avancés avec le milieu béninois Jocelin Ahoueya, mais a abandonné la piste de Tristan Mbongo. Nancy va très vite se positionner pour enrôler les deux jeunes attaquants de la réserve intégrés au groupe pro depuis la reprise le 29 juin, Nouha Dicko et Yann Benedick.

(1) Union nationale des footballeurs professionnels.
(2) Diplôme d’entraîneur professionnel de football.

S.G.
L'histoire est en marche ...
Répondre