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Manipulation et machination depuis le début ?DNA a écrit :Hilali revient à la charge !
L’ancien propriétaire londonien du Racing va faire une proposition pour racheter la marque du club à Frédéric Sitterlé. Ce dernier a exprimé son désir de vendre. Prendra-t-il la responsabilité de renouer le fil avec celui que d’aucuns ont apparenté au fossoyeur du Racing ?
Lundi, au conseil municipal, Jean-Emmanuel Robert a été félicité pour son interpellation. L’élu de l’opposition avait relevé que la commission, organisée quelques jours plus tôt pour entendre les principaux dirigeants du Racing, avait pu déceler l’impossibilité pour Patrick Spielmann, le président de l’association, et Frédéric Sitterlé, le propriétaire de la marque, de travailler ensemble.
« Une offre entre 300 et 500 000 euros »
Devant ce constat, trois possibilités s’offriraient au club : privilégier l’association, faire la part belle au candidat-investisseur, trouver une troisième voie. C’est cette dernière qui se profile à travers un nouveau rebondissement sensationnel, à peine envisageable : Jafar Hilali va proposer de racheter la marque à Frédéric Sitterlé. Alors que les deux jeunes financiers ont joué un jeu de poker menteur pendant des semaines au printemps dernier, dont la conclusion a conduit le Racing à la liquidation judiciaire, le contact a été renoué ces dernières heures.
Toujours amusé par les vicissitudes du Racing qu’il définit comme « le club de son cœur », Jafar Hilali est prêt à revenir autour de la table. « Je suis en mesure de faire une offre entre 300 et 500 000 euros avec deux associés qui sont bien connus dans le milieu du foot et au Racing, a expliqué Jafar Hilali. Nous sommes même prêts à faire des propositions extrêmement valorisantes si le Racing venait à remonter. »
Une solution de deux ou trois mois
On parle d’un million d’euros en cas de retour en Ligue 2 et même de deux millions pour une présence dans l’élite hexagonale. Aucune clause pour une qualification en Ligue des champions n’est, a priori, prévue… La démarche est inspirée par l’immobilisme actuel issu de la guéguerre que se livrent l’association et Frédéric Sitterlé. De la même manière, la possibilité de faire place nette grâce à la convention de gestion sur le point d’être avalisée par les services de la Préfecture, n’est pas étrangère au regain d’intérêt.
La volonté de Jafar Hilali serait de repousser le spectre d’une nouvelle faillite qui plongerait le club en DH, alors que la CFA devrait être sportivement au bout du chemin. L’ancien président n’a aucunement l’intention de s’incruster dans un panorama qui lui a largement manifesté son hostilité. « Je porte une solution de transition, que j’envisage sur deux ou trois mois, parce que le Racing se trouve aujourd’hui dans une impasse et que la situation se révèle extrêmement compliquée, souligne-t-il depuis Londres. Il faut absolument éviter le dépôt de bilan. Il manque 300 000 euros pour boucler la saison. Je souhaite que Frédéric Sitterlé reste à la tête du club et, en dépit de déclarations maladroites, il est légitime qu’il conditionne son apport à la signature de la convention. » La valorisation de la marque, estimée à 1,8 million d’euros quand le Racing évoluait en National, permettrait également d’élaborer un budget pour une saison à l’échelon au-dessus, sans les garanties bancaires qui ont tendance à refroidir les investisseurs.
Urgent de trouver des sous
« La seule condition est que la société BMV (celle de Frédéric Sitterlé, dédiée au Racing, ndlr) mette à disposition la marque », explique Jafar Hilali, qui souhaiterait réintégrer Jean-Luc Witzel, le directeur sportif qu’il a lui-même évincé en mars 2011 : « Il est l’un des seuls qui a permis au Racing de gagner de l’argent ces dernières années. »
Pour l’heure, il apparaît surtout urgent pour le Racing de simplement en trouver, des sous.
Un tête à tête entre deux sushis finalement pas si innocent ?
