Stade de la Meinau II

[argueti]

Un dossier béton pour le stade de la Meinau

La candidature de Strasbourg à  l'Euro 2016 se démarque. Selon le journal L'Equipe d'hier, la Meinau serait l'un des huit stades confirmés pour accueillir le championnat d'Europe si la France était retenue par l'UEFA en mai 2010 (lire encadré). Une information qui conforte celles publiées dans 20 Minutes lundi. Nous annoncions en exclusivité que la candidature strasbourgeoise avait impressionné les responsables du football français. Le projet a séduit par son sérieux, la volonté de la ville de recevoir la manifestation et les 160 millions d'euros prêts à  être débloqués pour les travaux de reconstruction de la Meinau.

Aujourd'hui, 20 Minutes révèle comment une partie des travaux de reconstruction de la Meinau est envisagée. Le stade entrerait en chantier à  l'été 2012, pour trente et un mois. La tribune nord serait la première à  être reconstruite. Puis ce serait au tour des tribunes ouest, sud et est. Selon le dossier remis à  la Fédération française de football par la ville, « l'ancien stade et son gradinage sont conservés sans altération de la structure existante en raison des qualités intrinsèques de cette dernière et de son état de conservation très satisfaisant ». Un nouvel anneau coiffé d'un toit sera alors construit. « L'extension neuve est donc conçue comme un ouvrage indépendant qui ceinture l'existant. » Ce dossier - 93 pages et des annexes - annonce que la tribune sud sera la plus réaménagée. Elle accueillera le grand public, les VIP, les loges et les médias. « Les interventions les plus significatives sur la structure sont la suppression de quatre rangs de gradins. (...) L'ancienne fosse est supprimée et remplacée par une série de gradins neufs inscrite dans la continuité du gradinage existant sur toute la périphérie du stade. »

Parmi les aménagements extérieurs, le dossier prévoit un grand parvis reliant la route de Colmar à  l'entrée du stade. Le cours du Krimmeri va être détourné. « Le dévoiement est rendu obligatoire par l'extension des gradins, il s'effectue hors de l'enceinte sportive. Le nouveau tracé du cours d'eau épouse les limites est et sud de l'enceinte sportive. »

[silex57]

Ben si tout ça est fait ça va quand même bien déchirer !! Dommage de jouer en National dans un stade comme ça

[argueti]

Lancement du concours de maitrise d'œuvre

[télésupporteur]

montant des travaux : 110 M€

[PoY]

Ce n'est que 10 millions de plus que ce que demandait Hammerson en participation publique

[argueti]

D'après Ries dans la conférence de presse, non pas une rénovation mais une démolition - reconstruction ...

[NéRiK]

C'est le moins que l'on puisse faire pour ce vieux stade...

[Its_me]

A partir de maintenant, ses discours vont être : "mais vous savez c'est vraiment de gros travaux qui vont coûter cher, etc...".
Trautmann - Ries, même combat !

[argueti]

Strasbourg demande des garanties

La Ville et la Communauté Urbaine de Strasbourgeois maintiennent le dossier de candidature de la capitale alsacienne pour l’Euro 2016 mais attendent un geste financier plus important de l’État et du football professionnel français.

La Ville et la Communauté Urbaine de Strasbourgeois maintiennent le dossier de candidature de la capitale alsacienne pour l’Euro 2016 mais attendent un geste financier plus important de l’État et du football professionnel français. La rumeur d’un désistement de Strasbourg pour l’Euro 2016 a enflé toute la journée. Elle est même parvenue jusqu’aux oreilles de Frédéric Thiriez, le président la Ligue de football professionnel, qui s’est empressé de joindre par téléphone le maire de la capitale alsacienne, Roland Ries, pour la vérifier. « Je démens cette rumeur et j’ai expliqué la situation à Monsieur Thiriez. Nous sommes toujours candidats mais nous nous interrogeons sur une réalité financière qui est incontournable. Nous avons besoin de clarifier tout ça », se défend le premier magistrat strasbourgeois qui, par ailleurs, « se réjouit » que la France ait été retenue pour l’organisation de l’événement : « C’est une bonne nouvelle mais les collectivités publiques et la Ville se retrouvent avec un fardeau financier lourd sur les bras. »

Pour les élus alsaciens, le problème vient en effet du coût de la reconstruction du stade de la Meinau estimée à 160 millions d’euros. Une somme qu’ils ne souhaitent pas supporter seuls, d’autant que la situation du club résident, le Racing Strasbourg qui vient de descendre en National, est inquiétante. « Cela modifie le modèle économique sur lequel a été bâti le projet pour la Meinau. Aujourd’hui, le club ne peut plus être un partenaire financier. Mais au-delà de sa situation, il nous paraît nécessaire d’ouvrir rapidement une discussion sur les conditions d’investissements avec toutes les parties prenantes à l’Euro 2016 », ajoute ensuite Roland Ries.

Le président de la CUS, Jacques Bigot estime de son côté que « ne pas maintenir la candidature strasbourgeoise serait contradictoire avec toutes les actions déjà entreprises » et se tourne vers l’état : « Les citoyens ne comprendraient pas que Nicolas Sarkozy ne s’engage pas à nos côtes. » Pour le moment, le Président de la République a promis une participation de 10 % sur les 160 millions d’euros nécessaires. « Si on arrive à trouver au moins 60 % de cette somme, on sera satisfait. À 50 %, on tousse et en dessous, on est malade », ajoute le président de la CUS. « Lors du mondial 98, l’état s’est engagé à la hauteur de 35 % alors on ne voit pas pourquoi on serait en dessous de ça », ajoute Roland Ries qui espère aussi un engagement de toutes les collectivités (Région…) « On attend des précisions de l’UEFA sur les normes imposées pour les stades et que la répartition des recettes soit clarifiée. Nous lançons également un appel au football professionnel : une partie des recettes des droits télés pourrait, par exemple, être prélevée pour financer l’Euro 2016 », demande Jacques Bigot. Les discussions promettent d’être animées dans les prochaines semaines.

Olivier Arnal

Une joie toute mesurée

Alors qu'un concert de louanges a résonné hier à travers tout le pays après que la France a obtenu l'organisation de l'Euro-2016, la voix strasbourgeoise est restée bien plus nuancée. Si la capitale européenne se réjouit de cette victoire aux dépens de la Turquie et de l'Italie, elle pose quelques conditions pour accueillir cette grande fête.

La rumeur d'un retrait de la candidature strasbourgeoise, relayée hier dans ces même colonnes, est arrivée jusqu'aux oreilles de Frédéric Thiriez. De Genève, où l'UEFA s'apprêtait à tenir congrès pour désigner le pays-hôte de l'Euro-2016, le président de la Ligue professionnelle (LFP) a empoigné son téléphone et appelé Roland Ries. Le maire s'est empressé d'étouffer ces bruits, qui ont encore enflé après le fiasco historique du Racing, relégué mi-mai en National. Avant d'apprendre, « avec bonheur », vers treize heures, « la sélection de justesse » de la France et d'éprouver « des regrets » pour les deux finalistes malheureux, « l'Italie et plus particulièrement la Turquie ».

« Les collectivités se retrouvent avec un lourd fardeau à porter »

La capitale européenne fait de facto partie des douze villes susceptibles d'accueillir les matches de l'Euro, sachant que seules neuf d'entre elles seront finalement retenues. Un choix qui devrait intervenir dans les prochaines semaines. « C'est une bonne nouvelle, car Strasbourg est confortée dans sa visibilité et sa vocation internationale », ajoute Roland Ries. La joie du sénateur-maire est toutefois contenue. Car la réalité des chiffres a de quoi pousser l'élu à la retenue. De virtuelle, la candidature strasbourgeoise - et l'indispensable reconstruction de la Meinau qui en découle - est désormais passée au stade concret. « On va entrer dans le vif du sujet, poursuit Roland Ries. Et les collectivités publiques se retrouvent avec un lourd fardeau à porter. » Le fardeau en question pèse 160 millions d'euros, « un investissement considérable pour démolir et reconstruire la Meinau, en respectant le cahier des charges imposé par l'UEFA ». Concrètement, le maire estime que « ni la Ville, ni la communauté urbaine (CUS) ne peuvent le supporter à elles seules ». Roland Ries est rejoint sur le terrain financier par Jacques Bigot. « Il est important que Strasbourg participe à cette fête du foot, encore fait-il que cela se fasse dans des conditions financières acceptables pour nos administrés, dit le président de la CUS. Il faut que l'on nous aide. » Une aide que le Racing ne pourra bien évidemment pas apporter, eu égard à sa situation actuelle. MM. Ries et Bigot en appellent notamment à un engagement accru de l'État, bien au-delà, en tout cas, de la participation de 10% des investissements prévue. Jacques Bigot n'a d'ailleurs pas manqué de relever la phrase que le président Sarkozy a lâché à Genève : « On va faire nos meilleurs efforts pour que les 24 nations soient reçues merveilleusement en France, on va se mettre au travail pour les stades, les rénovations de stades et les constructions de stades ». L'autre idée avancée par les élus consiste à solliciter la famille du football professionnel, à travers « le prélèvement d'une petite partie des droits télé qui représentent 750 millions d'euros par an ». On doute que les intéressés, extrêmement pugnaces et mordants dès que leurs recettes sont menacées, prêtent une oreille attentive à cette noble proposition.

Dans cette compétition-là, seuls les titulaires joueront

Reste alors à espérer une « répartition des recettes envisageables » après la compétition, comme ce fut le cas en 1998, ou un « assouplissement des normes contraignantes de l'UEFA ». Quoi qu'il en soit, Strasbourg souhaite organiser « une réunion avec les autres villes retenues pour adopter une position commune concernant les modalités d'investissement. » Le problème est que les autres villes, elles, font preuve de plus d'enthousiasme et d'entrain. Sur la retenue, pour ne pas dire sur la défensive, Strasbourg campe pour l'heure le rôle du parfait remplaçant. Sauf que dans cette compétition-là, seuls les titulaires joueront. Les autres suivront l'Euro-2016 de loin.

Pour ou contre ?

Le projet de rénovation de la Meinau n'a pas fini de faire parler. Quels en sont les avantages et les inconvénients ? Début de réponse en quatre points.

REDORER LE BLASON. - Septième ville de France au nombre d'habitants, Strasbourg se traîne dans les profondeurs du classement en ce qui concerne le sport de haut niveau. Pour la municipalité, l'Euro-2016 constitue à ce titre une planche de salut. Politiquement, le choix de tourner le dos au Mondial-1998 s'était avéré catastrophique pour Catherine Trautmann et la gauche. Roland Ries a tiré les leçons de ce douloureux précédent.

REBOOSTER LE RACING. - La Meinau est la seule enceinte de la liste dont le club résident n'évolue pas en L 1. Voir le Racing chuter en National a donc de quoi inquiéter. « Peut-être que la rénovation du stade donnera une impulsion salvatrice au club», veut croire Roland Ries.

CHASSE AU "GASPI". - Les opposants fustigent l'attitude du "tandem" Ries - Bigot, accusé de dilapider l'argent public, qui plus est en période de crise économique. D'où l'idée de solliciter une aide financière. « A 60% d'aide, on est bien, à 50 on tousse, à 40, on est malade », dit Bigot.

COQUILLE VIDE. - Si le Racing ne renaît pas de ses cendres, le risque de disposer d'une coquille vide n'est pas à exclure. Leipzig en a fait l'expérience, après avoir rénové son Zentralstadion pour le Mondial-2006, avec un club évoluant en... Regionalliga. Ce sont les amateurs de rock et de pop qui sont comblés : Peter Gabriel, Alice Cooper ou Supertramp y sont programmés cet été !

Séb. K.

[PoY]

C'est sur, avec un club en National, nul besoin de rénover... Comme ca, pas d'Euro, pas de matchs de foot ou rugby internationaux, mais surtout pas de dépenses ! C'est magique