[09/10] Le Fil Rouge

Jugez librement nos dirigeants et l'actualité extra-sportive du club
Répondre
Avatar du membre
Pinon
Manager général@Directoire
Manager général@Directoire
Messages : 10710
Enregistré le : 7 juin 2004 21:45
Localisation : Illkirch
Contact :

Re: [09/10] Le Fil Rouge

Message par Pinon »

DNA a écrit :L'heure des comptes

Ce matin, le Racing ressemble à un énorme chantier. Boucler le budget, puis trouver un entraîneur, telles sont les deux priorités avancées par Jean-Claude Plessis, le président, qui a répété hier qu'il ne comptait pas quitter le club.

« Ma priorité, c'est de faire un budget, d'équilibrer les comptes et de rassurer le personnel », lance Jean-Claude Plessis. Quelques jours après la descente du Racing en National, le président du club alsacien a décidé d'adopter une attitude style « force tranquille ».

« C'est n'importe quoi »

« On est à Strasbourg, l'agitation, c'est pas nouveau, mais ce n'est pas la peine de s'affoler. J'ai discuté avec les actionnaires, on va se voir très rapidement et on va faire les choses le plus proprement possible, en essayant de garder un maximum de salariés, quitte à "taper" dans les gros salaires de joueurs, qui baisseront automatiquement de 20 % en raison de la relégation », souligne Jean-Claude Plessis.
Alors que toute l'Alsace bruisse de rumeurs de dépôt de bilan et qu'un chiffre des suppressions d'emploi est évoqué avec insistance, le président veut se montrer rassurant.
« 37 ou 40 suppressions d'emploi, c'est n'importe quoi, tout comme les rumeurs d'un dépôt de bilan... Peut-être qu'une faillite arrangerait certains, mais Fontenla et Hilali ne veulent pas vendre. Quant à moi, je suis prêt à repartir pour une nouvelle saison », ajoute Plessis.
Questionné sur les capacités financières des actionnaires, le président joue l'apaisement. « Le déficit sera comblé comme prévu, la vente des joueurs peut ramener environ 2 millions d'€ au club et on attend toujours les 900 000 € de la Ville », précise l'ancien Sochalien.
Des propos qui font bondir Dominique Pignatelli, actionnaire minoritaire, présent au dernier conseil d'administration. « Récolter deux millions en vente de joueurs, c'est réaliste, mais encore faut-il avoir vendu avant le 30 juin (date de clôture des comptes, ndlr). Le bilan prévisionnel des actionnaires majoritaires prévoit environ 8 millions de déficit. Pour boucler leur budget, ils prennent en compte les 3,5 millions mis en caution en janvier. Et leur calcul part aussi du principe que la Ville va verser sa subvention. Or rien n'est moins sûr », peste de son côté Pignatelli.
Avant d'ajouter : « Au bas mot, il faut trouver 4 millions pour avoir les comptes à zéro. Et avec ça, on n'a pas encore d'équipe pour la saison prochaine, sans compter un éventuel plan social à assumer. »
Plessis évoque un budget de 7 millions pour boucler la saison en National, dont « un million pour la location du stade, ce qui représente un vrai souci ». Mais ce volet financier n'est pas le seul chantier urgent à régler, puisque le dossier sportif est lui aussi en souffrance.

« Le DNCG va demander des garanties importantes »

« D'ici la fin de la semaine prochaine, j'aurai le nom d'un entraîneur. Ma priorité est d'abord de voir Janin, il n'est pas encore condamné et on va en discuter ensemble. Sinon, j'ai au moins 15 entraîneurs qui sont prêts à venir. Ollé-Nicole est sur la liste, mais il n'y a pas que lui, même si son profil est intéressant », ajoute encore Plessis.
« Et on ne s'occupera des joueurs qu'une fois le nom de l'entraîneur connu, on ne va pas refaire les erreurs de l'an passé », précise encore le président.
Boucler le budget et trouver un entraîneur, telles sont donc les deux priorités de Plessis avant le passage devant la DNCG, mercredi prochain.
Un exercice qui sera tout sauf une partie de plaisir, si l'on en croit Dominique Pignatelli. « Je pense que la DNCG va demander des garanties importantes. Les propriétaires feront-ils face ? Pour l'instant c'est un mystère. » Et c'est bien là tout le problème.
C'est de l'enfer des pauvres qu'est fait le paradis des riches. Victor Hugo

Être riche, c'est avoir suffisamment de nourriture pour toute l'année Paysan Népalais

Tout ce qu'ils veulent c'est une France qui ferme sa gueule Dub Inc
Avatar du membre
fab
Trésorier@Directoire
Trésorier@Directoire
Messages : 5251
Enregistré le : 15 juin 2004 17:17
Localisation : paris

Re: [09/10] Le Fil Rouge

Message par fab »

Pinon a écrit :
L'Alsace a écrit : Règlements de comptes à KO Racing

Les soubresauts incessants des derniers mois ont accentué la fracture vieille de quelques années entre la garde rapprochée de Philippe Ginestet et d’autres composantes du club. À tel point que le 5 mai, l’entraîneur de la réserve François Keller et le coordinateur sportif Pascal Camadini ont failli en venir aux mains. Deuxième volet de notre série intitulée « L’enfer du décor », pour mieux comprendre pourquoi le RCS est aujourd’hui en National.

Jean-Claude Plessis s’emporte quelque peu. La scène se passe dans son bureau la semaine dernière. L’objet de sa (petite) colère ? L’altercation qui a opposé le mercredi 5 mai François Keller, l’entraîneur de la réserve, à Pascal Camadini, le coordinateur sportif, ne mérite, à son sens, pas d’être évoquée. « Ce sont des conneries, un truc sans importance comme il en arrive parfois dans un club. » Peut-être.

Mais le 5 mai donc, Plessis et son directeur général Christophe Cornelie convoquent à une réunion Pascal Janin, Pascal Camadini, François Keller et le directeur du centre de formation Jean-Marc Kuentz. Le thème : « Pourquoi le centre n’est-il pas en mesure de produire un attaquant de qualité pour pallier l’absence de Nicolas Fauvergue ? »

« Dans tous les clubs, on est capable de sortir du centre un grand mec pour te planter un ou deux buts et dépanner », râle le président. Les débats tournent vite au procès de la formation. Jean-Marc Kuentz et François Keller s’insurgent. Notamment le second qui reconnaît aujourd’hui « avoir lâché tout ce que j’avais sur le cœur depuis quatre ans. Ça fait longtemps que nous avions ça en nous. »

En clair, les deux hommes refusent d’être les boucs émissaires d’une politique qui a poussé le précédent directeur du centre, Nasser Larguet, à partir en 2007. Le technicien marocain, formateur unanimement reconnu, avait refusé la nouvelle orientation, assortie de sensibles coupes budgétaires, prise par l’équipe de Philippe Ginestet et son directeur général Jean-Luc Herzog.

« Pour les nouveaux propriétaires, c’était perdu d’avance »

« Cette réunion nous a permis, à Jean-Marc et à moi, de nous défendre », commente François Keller en réaction à notre information, « Nous avons fait comprendre à M. Cornelie pourquoi nous en étions là aujourd’hui. En fait, à cause de la politique menée depuis quatre ans. Les nouveaux propriétaires sont arrivés dans un club où c’était perdu d’avance. S’ils avaient racheté le Racing dans les conditions dans lesquelles Philippe Ginestet l’a racheté il y a quatre ans, avec le vivier qui était alors le nôtre, le club ne serait pas en National. Les nouveaux propriétaires paient les pots cassés. »

Les débats s’enveniment lorsque François Keller raconte comment J.-M. Kuentz et lui ont dû, sans avoir leur mot à dire, se plier aux choix de Philippe Ginestet, Jean-Luc Herzog, Pierre Ginestet, Jacky Canosi (les deux recruteurs) et Pascal Camadini lors de la campagne estivale 2009 de recrutement. En réponse, ce dernier menace de se lever. F. Keller l’invite à aller s’expliquer dans le couloir adjacent. L’algarade ne dépassera pas le stade de la joute verbale. « Je ne regrette rien. Ça m’a fait un bien fou. Je leur ai dit en frontal ce que je pensais, que la guerre était peut-être déclarée, mais qu’ils l’avaient déclarée insidieusement depuis quatre ans, avec leur travail de sape systématique et de dénigrement dans notre dos. Si l’on prend ce qu’ont rapporté depuis six ans les joueurs formés au club (voir ci-dessous) et ceux qui ont été recrutés, puis revendus ces quatre dernières années, il n’y a pas photo. La discussion s’arrête là. Parce que les chiffres parlent d’eux-mêmes. Certains de ceux qui ont mis le club dans cette situation sont partis. D’autres sont encore là. »

« On vit au jour le jour »

Autant que la réduction des moyens, Jean-Marc Kuentz dénonce, lui, le flou structurel de l’ère Ginestet. « En quatre ans, nous avons dû avoir trois ou quatre réunions avec le directeur du centre de formation, les recruteurs, l’entraîneur des pros, le directeur financier et le président. Depuis le départ de Marc Keller en 2006, je ne sens plus de projet. Surtout, ce n’est plus le sportif qui décide. On vit au jour le jour. C’est ce que nous avons expliqué au président Plessis et à M. Cornelie. Un exemple : à l’époque de Nasser, nous étions deux pour travailler, lui et moi. Aujourd’hui, je suis seul. Lorsqu’il était directeur du centre, dix recruteurs bossaient pour le Racing. Aujourd’hui, seulement cinq. Je dis toujours qu’on fait de la formation par conviction ou par dépit. Depuis quatre ans, on en a fait par dépit. Malgré tout, on a quand même réussi à sortir un paquet de joueurs. Et d’autres arriveront dans un ou deux ans. Le bilan est plus qu’honorable. »

Ses formateurs n’en ont pas moins gros sur la patate. Tous deux en fin de contrat, Jean-Marc Kuentz et François Keller attendent d’être fixés sur leur sort, mais bien davantage sur celui du centre. A fortiori après la relégation en National. Proches de Philippe Ginestet, Pascal Camadini et Jacky Canosi sont sous contrat respectivement jusqu’en 2011 et 2012.

Depuis quatre ans, jamais les différentes composantes du club n’ont récité leurs gammes en harmonie. La relégation en National est la fausse note finale.

Stéphane Godin

Ndlr : Pascal Camadini et Jacky Canosi n’ont pu être joints hier.
ça fait juste 2 ans que je dis et redis que Ginestet dilapidait le capital "joueur" pour combler le capital "financier" du club et de fait rendu sa situation exsangue!

Beaucoup ici pensent la meme chose!

Content qu'un journaliste publie enfin cet état de fait.

Et c'est bien CE POINT qui fait que Ginestet est responsable de la descente du racing! C'est sa politique de vente des meilleurs éléments (remplacés par les chèvres bien moins talentueuses ) qui nous a descendu!
Si un problème a une solution, il ne sert à rien de s'inquiéter. S'il n'en a pas, s'inquiéter n'y changera rien
Avatar du membre
Gotcha
Manager général@Directoire
Manager général@Directoire
Messages : 12973
Enregistré le : 17 juin 2004 13:10
Localisation : Knackiland, Oberhausbergen
Contact :

Re: [09/10] Le Fil Rouge

Message par Gotcha »

:yes: bel article de l'Alsace

on comprend un peu mieux ce qui se passe dans ce club, et surtout ça confirme ce que tout le monde dit : tout l'organigramme et les choix structurels de ginestet ont été catastrophiques.... et on en paye le prix fort à présent.

encore 1 an à supporter camadini et 2 pour canosi .... *soupire*
Avatar du membre
urotsukidogi
Trésorier@Directoire
Trésorier@Directoire
Messages : 6474
Enregistré le : 27 oct. 2003 1:44
Localisation : La Garenne Colombes (92)
Contact :

Re: [09/10] Le Fil Rouge

Message par urotsukidogi »

Ca y est ça pête, bon que ca explose vite histoire qu'on gerbe les incendiaires et qu'on bosse
30/10/09 Ca y est le racing est en national
06/01/10 Euh c'est peut être la CFA
Mais heureusement sur FM 2010, on peut jouer de la CFA (même CFA 2, les gars on peut faire mieux!!)
Bon ça y est les conneries sont finies on est en L1!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Dropsy
Entraineur@Staff
Entraineur@Staff
Messages : 2633
Enregistré le : 16 juin 2005 8:46
Localisation : Strasbourg

Re: [09/10] Le Fil Rouge

Message par Dropsy »

Pas sûr que ce soient les bons qui partent (Camadini and Co)...

Enfin si, ceux qui risquent de partir sont bons mais sont pas forcément ceux qu'on voudrait voir partir...
Euh...
Bon, bref, je me comprends LOL
Avatar du membre
NéRiK
Secrétaire général@Directoire
Secrétaire général@Directoire
Messages : 8212
Enregistré le : 6 avr. 2005 17:47
Localisation : Strasbourg-Neudorf

Re: [09/10] Le Fil Rouge

Message par NéRiK »

Moi ce que je ne comprends surtout pas, à quoi sert Camadini depuis que son pote l'a embauché...Comme Kihrat à l'époque...
Sans parler des supers recruteurs que nous avions (Ginestet, Canosi...) Quelle branche d'incompétents. :evil:
Mieux vaut se taire et passer pour un con que de l'ouvrir et prouver qu'on en est un
Tenor
Manager général@Directoire
Manager général@Directoire
Messages : 14229
Enregistré le : 26 janv. 2008 18:21
Localisation : HAGUENAU

Re: [09/10] Le Fil Rouge

Message par Tenor »

Ceux qui connaissaient Nasser Larguet savaient suite à son départ qu'il y a quelque chose qui cloche dans ce club et que la ligne directrice en matière de formation était brisée par Ginette et cie.
Il n'y avait pas meilleur formateur dans tout l'exagone et on a réussi à le déguouter pour le faire partir en définitive.
On paye cash maintenant et l'erreur serait de fermer définitivement ce vivier, je crois bien qu'il n'y a que des incompétents à la tête de ce club :arrow:
Avatar du membre
argueti
Sélectionneur@InfosRacing
Sélectionneur@InfosRacing
Messages : 37460
Enregistré le : 16 mai 2003 23:27
Localisation : Strasbourg
Contact :

Re: [09/10] Le Fil Rouge

Message par argueti »

Moi j'avais eu écho d'un Herzog coupant en deux les subventions de la cantine du centre ce qui faisait payer plus chers les jeunes ... tout ça pour gratter quelques centimes.

:?
L'histoire est en marche ...
Avatar du membre
fab
Trésorier@Directoire
Trésorier@Directoire
Messages : 5251
Enregistré le : 15 juin 2004 17:17
Localisation : paris

Re: [09/10] Le Fil Rouge

Message par fab »

DNA a écrit :En chiens de faïence

L'hostilité va crescendo entre, d'un côté, les actionnaires londoniens et Jean-Claude Plessis, de l'autre, la Ville et ceux qui souhaitent que le Racing revienne dans des mains alsaciennes. Plus que jamais, la situation semble inextricable et l'avenir bouché. Ambiance, ambiance...

La sanction est certes la même, mais les remèdes employés pour repartir du bon pied diffèrent du tout au tout. Alors qu'à Strasbourg, « chacun se balance la vaisselle à la gu... », dixit Jean-Claude Plessis, Guingamp a déjà évacué les débris consécutifs à sa relégation en National et s'est remis sérieusement au travail.
En Bretagne, la saison prochaine se prépare dans la sérénité. Noël Le Graët, un temps tenté de jeter l'éponge sous le coup de la déception, a décidé de rempiler pour deux ans. L'emblématique président de l'En Avant a d'ores et déjà rassuré les employés, nommé son nouvel entraîneur, Jocelyn Gourvenec, et planché sur l'effectif amené à renvoyer illico presto le vainqueur de la Coupe de France 2009 en Ligue 2.

L'incertitude lézarde les murs, déjà ébranlés par les saillies de toute part

A la Meinau, l'incertitude lézarde les murs, déjà ébranlés par les saillies venues de toute part ces derniers jours. Personne ne sait plus sur quel pied danser (lire ci-dessous). Pascal Janin, par exemple, attend de « pouvoir rencontrer le président » pour être fixé sur son sort. Mais l'avenir de l'entraîneur alsacien, dont le contrat court jusqu'en 2011, parait presque anecdotique au regard de la situation générale du club.
Dans le bureau présidentiel, Jean-Claude Plessis est un homme isolé. La ligne de fracture entre celui qui défend mordicus les intérêts des propriétaires londoniens et ceux qui plaident pour un retour du club dans le giron alsacien, à l'image du maire Roland Ries, n'a jamais été aussi nette et prononcée. Les deux camps se regardent en chiens de faïence, sans esquisser le moindre mouvement d'ouverture.
Hier, Plessis a encore rappelé que « les actionnaires n'ont pas l'intention de déposer le bilan, comme le colporte la rumeur, encore moins de vendre. » Au contraire, l'ex-président de Sochaux et les Londoniens travaillent « tous ensemble sur le budget, qui va pouvoir être élaboré d'ici la fin de semaine. »

« Les gens de bonne volonté ne vont pas abandonner le Racing »

Du côté du pool des Alsaciens, cette attitude ne cesse d'inquiéter. Henri Ancel, le médiateur mandaté par Roland Ries cet hiver, craint que les ennuis enflent dans les prochaines semaines : « Il faut vraiment éviter que ça aille trop loin, même si les propriétaires ont déjà dépassé les bornes. »
Confronté à « un manque total de visibilité », Ancel et les repreneurs entendent adopter « une position non interventionniste. » « Les Londoniens nous ont baladés durant deux mois avant de refermer la porte des négociations en mars, rappelle-t-il. Il est hors de question de formuler la moindre offre. Le jour où la situation sera clarifiée, on sera là. Les gens de bonne volonté ne vont pas abandonner le Racing. »
Déjà plongé dans le chaos, le club peut-il poursuivre sa descente aux enfers ? Le passage devant le gendarme financier du football français, la DNCG, permettra peut-être d'y voir plus clair. Initialement programmée le 26 mai, l'audition du club strasbourgeois pourrait finalement être reportée, histoire de laisser à Jean-Claude Plessis le temps d'intégrer la nouvelle donne de la relégation.
D'ici-là, le président compte dégraisser l'effectif « sans brader les bijoux de famille. » Tout le problème consiste à savoir si les propriétaires veulent juste rentrer dans leurs frais en vendant les - rares - joueurs un tant soit peu cotés avant de quitter le navire en perdition ou s'il est dans leur intention d'échafauder un vrai plan de relance, en y mettant les moyens financiers. Personne ne le sait.

Les hommes comme Olivier Sadran ne courent pas les rues

« Actuellement, tout le monde lave son linge sale en public, mais c'est peut-être un passage obligé pour repartir sur des bases saines, veut croire Pascal Janin. Il s'agit d'élaborer un projet sportif cohérent, comme l'avait fait Toulouse voilà quelques années après être tombé en National (à l'issue de la saison 200/2001). Il faudrait s'en inspirer. »
Laissé pour mort, le Téfécé avait pu s'en sortir puis s'installer durablement en élite grâce à l'arrivée d'un jeune entrepreneur dynamique, Olivier Sadran. Las, ce genre d'homme ne court pas les rues. Au Racing, on est bien placé pour le savoir.

Séb.K.
Si un problème a une solution, il ne sert à rien de s'inquiéter. S'il n'en a pas, s'inquiéter n'y changera rien
Avatar du membre
fab
Trésorier@Directoire
Trésorier@Directoire
Messages : 5251
Enregistré le : 15 juin 2004 17:17
Localisation : paris

Re: [09/10] Le Fil Rouge

Message par fab »

l'alsace a écrit :Racing Un ping-pong à balles réelles


Après la sortie musclée de l’entraîneur de la réserve François Keller et du directeur du centre de formation Jean-Marc Kuentz dans notre édition d’hier, les règlements de compte continuent entre le centre et l’ancienne direction du RCS. Les langues se dénouent après quatre années de non-dits.

Actionnaire minoritaire alsacien très proche du centre de formation, Thierry Wendling met à son tour les pieds dans le plat et règle ses comptes avec l’ancien président délégué Jean-Luc Herzog, bras droit de Philippe Ginestet pendant trois ans et demi. « J’ai appris au dernier conseil d’administration que non seulement il avait obtenu une indemnité de 200 000 euros pour son départ en décembre, alors qu’il n’a travaillé que trois ans et demi sans réussir à manager le club – j’en veux pour preuve les dissensions entre les divers services évoqués dans « L’Alsace » de ce mardi – mais en plus, il réclame aujourd’hui 7 000 euros de congés payés qu’il n’aurait pas perçus. Au club, tout le monde est archi scandalisé par ça, alors que de nombreux salariés sont menacés de perdre leur emploi. Non seulement le montant de son indemnité de départ est disproportionné par rapport à la durée de sa mission au Racing, mais en plus, exiger 7 000 euros quand une partie des salariés risque d’être licenciée et indemnisée nettement en-deçà des 200 000 euros qu’il a touchés, pose, selon moi, un problème éthique. »

Refusant de commenter le chiffre évoqué par Thierry Wendling, Jean-Luc Herzog réplique en dénonçant un « procédé mesquin. Ça n’a aucun sens de vouloir opposer des salariés à d’autres. Ma demande sur ces congés payés a été formulée trois semaines avant que le Racing ne soit condamné à la descente en National. Les nouveaux propriétaires n’ont pas respecté un engagement contractuel. Je fais valoir mes droits, c’est tout. Pourquoi opposer des salariés, sachant que ceux qui pourraient être licenciés ces prochains temps seront indemnisés comme ils doivent l’être ? »

Estimant « le plan social inévitable, parce qu’on ne peut pas maintenir en National le personnel présent à l’époque en Ligue 1 » (Ndlr : avec un budget quatre fois inférieur environ, 8 millions contre 32), l’ancien président délégué corrige certaines informations données dans notre édition d’hier par le directeur du centre de formation Jean-Marc Kuentz. « Le budget du centre a été réduit la première année (2006-2007), de 4 millions à 3,5 environ, à cause de la relégation en Ligue 2. Mais il est totalement inexact de dire qu’il a été dévalué depuis. Ces trois dernières années, il a oscillé entre 3 et 3,5 millions. Il n’a pas bougé d’un iota, avec environ 900 000 euros pour le personnel, 600 000 pour les contrats des jeunes joueurs et le reste pour les frais de fonctionnement. Dire que le nombre de recruteurs a été divisé par deux est faux. »

Quand Wendling paie de sa poche

« Je ne veux pas rentrer dans un match de ping-pong et n’entretiendrai pas la polémique indéfiniment », rétorque Jean-Marc Kuentz, « mais les faits sont là. Les kinés travaillaient précédemment 30 heures par semaine chez nous. Jean-Luc Herzog a donné la consigne de réduire leur présence à 20 heures. J’ai aussi dû me séparer de deux recruteurs, Yves Albert et Patrick Martinez. C’était ça ou remercier certains de mes éducateurs. Le budget pour les jeunes joueurs est passé de 750 000 à 540 000 euros. Herzog m’a expressément demandé de réduire les coûts pour arriver à ce montant. Ça aussi, c’est un fait. Et lors de la finale de la Coupe Gambardella 2006 que le Racing a remportée, il a refusé à mon prédécesseur Nasser Larguet de financer le voyage au Stade de France des jeunes et des dirigeants bénévoles du centre. Thierry Wendling l’a payé de sa poche. »

Cet épisode aurait d’ailleurs achevé de convaincre Nasser Larguet que son avenir n’était plus au RCS, même s’il n’est parti qu’un an plus tard. Et que peut-être, le club n’avait plus d’avenir. Trois après son départ, le Racing est en National.
Stéphane Godin
Si un problème a une solution, il ne sert à rien de s'inquiéter. S'il n'en a pas, s'inquiéter n'y changera rien
Répondre