Leonard Specht

[Stan]

Autrement dit souvent il s'en fout.

[Dropsy]

Je ne l'ai pas acceptée par ambition personnelle, mais pour aider une personne – Philippe Ginestet – qui rencontrait à  ce moment-là  de gros soucis. Aujourd'hui, il est plus en forme. Son retour à  la présidence rendrait à  la fonction plus d'efficacité. Moi, en deux mois, j'ai plus appris que durant certaines périodes beaucoup plus longues de mon existence. Mais ça m'a épuisé.

Avez-vous par moments regretté d'être devenu président ?

Je l'ai fait pour aider une personne en grande difficulté. Uniquement pour ça. En sachant qu'elle finirait par retrouver des forces. Je n'ai aucun regret de lui avoir apporté mon aide. C'était un devoir. Si c'était à  refaire, je le referais.

Recueilli par Stéphane Godin

Oooooooooooooh pauvre Phiphi....

mais s'il a de tels "gros soucis", s'il est en telle "grande difficulté", s'il n'a plus de "forces", bref s'il est en détresse totale, ben qu'il vende ses parts et tout le monde sera soulagé de toute cette misère, moi y compris.

On va pas nous faire pleurer sur ginette le fossoyeur...

[Phapha]

Justement, Ginestet a encore redit qu'il voulait se désengager du Racing. Pourquoi tirer sur une ambulance ? Pour moi, ce type est de la future histoire ancienne, pas besoin de s'acharner sur lui.

[silex57]

Y'a aussi qu'à  mon avis il n'y a personne pour lui acheter à  un prix raisonnable !

[argueti]

La phrase

« Les joueurs du Racing n’ont jamais aussi bien joué cette saison que vendredi contre Guingamp. Ils ont donné une formidable leçon d’humilité aux dirigeants. » De Léonard Specht, ancien président du RCS.

[argueti]

Léonard Specht : « Tous unis »

Ce jeudi, l’ancien président sera, avec Frédéric Sitterlé, l’un des deux émissaires du projet alsacien de reprise présents aux côtés de Henri Ancel à Paris pour négocier avec Jafar Hilali et Olivier Kachkach, représentants des propriétaires. Il réaffirme l’harmonie des investisseurs alsaciens.

Depuis son éphémère et malheureuse expérience à la tête du Racing du 6 juin au 12 août 2009, Léonard Specht s’exprime peu. À dire vrai, il n’a jamais été un grand bavard. Mais même s’il a courageusement admis que le costume de président n’était pas taillé pour lui ( « c’était une période difficile, mais on apprend toujours beaucoup dans ces moments-là »), « Léo » reste un personnage écouté à Strasbourg, légitimé par son passé d’ancien international. Bras droit de l’industriel Robert Lohr, avec lequel il détient 20 % de la SASP Racing (*) via leur société « RLS » (dont ils utiliseront le peu de trésorerie disponible pour participer symboliquement au rachat), celui qui a aussi été coach au RCS tient, comme toujours, un discours mesuré.

« Un jour ou l’autre, le club reviendra à ceux qui l’aiment vraiment »

Diplomate, débarrassé de tout esprit polémique, L. Specht n’en tient pas moins une position sans ambiguïté, partagée par tous les acteurs du projet régional. « Depuis notre première réunion à Illkirch le 23 décembre, Henri Ancel a su nous fédérer. Personnellement, je me suis volontairement tenu en retrait. Dans des négociations, les acteurs d’un même camp doivent parler d’une seule voix. C’est ce que nous faisons à travers celle de Henri. Cette unité des minoritaires et hommes d’affaires alsaciens fait qu’aujourd’hui, les choses avancent bien. Les propriétaires ont tenté quelques manœuvres pour nous désolidariser. C’est de bonne guerre, mais ils n’y sont pas parvenus. Souvenons-nous seulement où nous en étions il y a deux mois. Pour certains, l’avancée des négos peut paraître lente. Mais un club de foot n’est pas une entreprise ordinaire. Il n’est pas étonnant qu’une transmission d’actionnariat prenne du temps. »

Léonard Specht s’avoue ainsi en totale symbiose avec H. Ancel et ses « colistiers ». Pour eux, une seule issue possible : le rachat à 100 %. « Nous sommes dans cette optique. Dans une entreprise, il ne peut pas y avoir deux directions. En voiture, on ne peut pas aller dans deux directions en même temps. Sinon, on se perd. Je crois difficilement au partage des pouvoirs. » Les investisseurs locaux devront bien le partager entre eux s’ils le récupèrent. « Oui, mais sans dire que les actuels propriétaires ne sont pas passionnés, ils le sont assurément moins que les régionaux qui ont déjà tous ou presque joué un rôle dans ce club. C’est d’ailleurs l’un des enseignements de ces trois derniers mois : le contexte a créé une union inédite dans l’histoire chez les Alsaciens. Ils sont tous peinés par ce qui se passe, mus par l’envie de sauver le RCS et n’ont finalement qu’une raison de se réjouir : alors qu’en début de saison, l’équipe semblait courir à la catastrophe sportive, elle a su faire fi de tout ce qui se passait autour, s’unir elle aussi et sortir la tête de l’eau. Aujourd’hui, les Alsaciens que nous sommes ont un vrai projet dans une région dingue de foot. Quelle que soit l’issue de la candidature française à l’Euro 2016, la Meinau va être refaite. Le Racing disposera d’un nouvel outil de travail sur lequel il faudra s’appuyer pour construire. Et la municipalité va y veiller, j’en suis convaincu. Je crois que tôt ou tard, les choses qui doivent se faire finissent toujours par rentrer naturellement dans l’ordre. »

Lui préférerait évidemment que le dénouement d’un trimestre d’incertitudes intervienne plus tôt que trop tard. « Oui, parce qu’un jour ou l’autre, le club reviendra de toute façon à ceux qui l’aiment vraiment. »

Stéphane Godin

[silex57]

Ouais, tous unis pour faire les beaux pour l'instant, mais une fois racheté qui va diriger le club et dans les premières difficultés qui va assumer ?

[argueti]

Hilali veut virer Specht

Alors que dix joueurs (et non six ou sept comme initialement annoncé par Hilali), « soigneusement » sélectionnés par le président du Racing, seront dès ce matin à l’essai pour deux jours, l’homme d’affaires londonien s’en est pris ouvertement à Léonard Specht hier et souhaite l’évincer du conseil de surveillance.

Il ne se passe pas un jour sans qu’un nouveau conflit, généré par un président aspiré dans un tourbillon mégalomaniaque, n’éclate au Racing. Celui d’hier a été révélé par un mail de Jafar Hilali, daté de 18 h 15, envoyé au champion de France 1979 Léonard Specht, membre du conseil de surveillance. Sept heures plus tôt (11 h 17), il lui en avait adressé un premier qui dans sa formulation n’appelait pas forcément de réponse : « Salut mon ami Léo. On a besoin de ta présence aux deux prochains CS (conseils de surveillance). A +.»

Ces deux conseils sont programmés demain à 14 h et lundi à 15 h à la Meinau. Le premier examinera « le rapport trimestriel du directoire et le budget DNCG estimé au 30 juin et prévisionnel 2011-2012 (1). » Le second sera essentiellement consacré à « la procédure d’alerte des commissaires aux comptes » sur l’état désastreux des finances du club. Procédure que ces derniers n’ont visiblement pas l’intention de lever tant le flou qui entoure la prochaine saison est tout, sauf artistique.

A 18 h 15 donc, Jafar Hilali s’est fendu d’un mail assassin (2) à l’ancien défenseur de l’équipe de France. « Leo, par politesse, tu aurais au moins pu répondre à mon e-mail. Déjà que tu ne sers à rien au Racing, si, en plus, tu me craches à la figure. Prépare-toi à sortir du conseil de surveillance et ça ne sert à rien de venir pleurer après. Je ne te salue pas. Quel manque d’éducation. Jafar. »

Specht : « Pas de leçon à recevoir de Hilali »

Si Hilali met ainsi la pression à l’un de ses prédécesseurs à la tête du RCS, c’est pour une raison simple : les statuts de la SASP (3) stipulent dans leur article 20 que « le conseil de surveillance ne délibère valablement que si la moitié au moins de ses membres est présente. » Présente physiquement, s’entend, et non par procuration. Or, ce conseil est composé de dix membres (4). Thierry Wendling, retenu par ses obligations professionnelles, et l’ex-directeur sportif viré il y a deux mois Jean-Luc Witzel (raisons personnelles) seront absents. Pierre Bucaille est totalement inconnu au bataillon et fait partie de ces hommes invisibles de la phalange londonienne qui n’ont jamais mis les pieds à la Meinau. Abdelzak Begga n’y a été aperçu qu’une demi-fois. Avec une ou deux autres défections toujours possibles, le quorum ne serait pas atteint, ce qui la ficherait mal avant la délibération sur les budgets DNCG. D’où ce coup de sang de l’impétueux Hilali qui craint une annulation pure et simple des deux réunions.

Léonard Specht, lui, n’a cure de cette arrogante et effarante sortie d’un Jafar Hilali qui ne lui montre pas plus de considération qu’à ses autres interlocuteurs alsaciens : « Je n’ai aucune leçon d’éducation à recevoir de ce monsieur (5). Il me met la pression et je n’aime guère la pression, du moins pas de cette sorte. S’il me vire du conseil de surveillance, il virera quelqu’un qui représente une société qui possède 20 % du club et a mis presque autant que lui (Ndlr : 2,6 millions d’euros) . Peut-être a-t-il un petit souci pour atteindre le quorum. Mais son attaque n’a pas d’importance. Ce qui en a, ce sont les prochaines échéances : le match Rouen – Guingamp qui peut permettre au Racing de monter en L2 et la DNCG le 9 juin. »

C’est donc dans ce contexte explosif, avant un mercredi que Jafar Hilali annonce lui-même totalement « dingo » (6), qu’une dizaine de joueurs venus de tous horizons, y compris les plus exotiques, débarqueront ce matin à la Meinau pour deux jours d’essai. Laurent Fournier leur a concocté trois séances (10 h, 14 h et 18 h), avant une opposition demain face à des jeunes du centre de formation. Le futur directeur sportif, Adil El Barkaoui, sera présent pour la toute première fois.

L’éducation respectueuse de Jafar Hilali l’a dispensé de donner à son entraîneur l’identité des joueurs testés. « Ce n’est pas grave », ironise le coach. « Je suis super content qu’Ali Mathlouthi et David Ledy aient inscrit 13 et 11 buts grâce à mon président (Ndlr : dans un mail adressé avant-hier à une dizaine de personnes, Jafar Hilali revendiquait la paternité des recrutements les plus judicieux) . Ça me fait très plaisir. Si Damour est contacté par Cologne et si le club est dans une situation financière aussi saine, c’est aussi grâce à lui, bien sûr. En fait, je suis prêt à rester comme simple entraîneur. Le président s’occupera des causeries, de la tactique, de la motivation des joueurs et des relations avec la presse. Mon rôle sera beaucoup plus confortable. »

Entre Fournier - qui a refusé hier une offre à Dubaï - et Specht, deux ex-internationaux champions de France, Jafar Hilali compte deux « amis » de plus à Strasbourg, mais aussi dans un milieu du football qui le rejette en bloc.

(1) Ces deux budgets seront soumis à l’approbation de la direction nationale du contrôle de gestion le 9 juin.
(2) La version publiée ici a été corrigée par nos soins.
(3) Société anonyme sportive professionnelle.
(4) Le président Alain Fontenla, le vice-président Jacky Kientz, Olivier Kachkach, Pierre Bucaille, Lakhdar Messoussi, Abdelzak Begga, Léonard Specht, Thierry Wendling, Jean-Luc Witzel et Michel Wild.
(5) Dans une prochaine édition, « L’Alsace » racontera à ses lecteurs une anecdote révélatrice du comportement riche en savoir-vivre et en parfaite éducation de Jafar Hilali à l’égard de Léonard Specht.
(6) Dans un nouveau mail surréaliste adressé à « L’Alsace ».

Stéphane Godin

[PoY]

Pitié, mais que quelqu'un lui file ses 10 millions et qu'il se casse ce trou du cul

[fan_racing]

Non pas un rond. De toute façon c'est fini, nos joueurs partent les uns après les autres, le processus est déjà bien en marche. Qu'on laisse tout mourir, y compris le pognon de Halelouiaoui.