Jean-Marc Furlan

Jugez librement nos dirigeants et l'actualité extra-sportive du club
Répondre
Avatar du membre
Its_me
Sélectionneur@InfosRacing
Sélectionneur@InfosRacing
Messages : 19732
Enregistré le : 11 févr. 2003 20:07
Localisation : Strasbourg

Re: Jean-Marc Furlan

Message par Its_me »

Avec la méthode Furlan oui. :lol:
"Il n'est pas concevable que Strasbourg, capitale européenne, n'accueille pas l'Euro-2016" (Roland Ries, Jacques Bigot, juillet 2009)
Tenor
Manager général@Directoire
Manager général@Directoire
Messages : 14229
Enregistré le : 26 janv. 2008 18:21
Localisation : HAGUENAU

Re: Jean-Marc Furlan

Message par Tenor »

nul ! :lol:
Avatar du membre
Kaniber
Président@Directoire
Président@Directoire
Messages : 23651
Enregistré le : 8 févr. 2012 14:18
Localisation : Dorlisheim

Re: Jean-Marc Furlan

Message par Kaniber »

Coupe de la ligue
Monaco - Troyes 1 - 2 Jean-Marc bientôt la finale :D
Avatar du membre
argueti
Sélectionneur@InfosRacing
Sélectionneur@InfosRacing
Messages : 37460
Enregistré le : 16 mai 2003 23:27
Localisation : Strasbourg
Contact :

Re: Jean-Marc Furlan

Message par argueti »

Beau but d'Othon en tout cas !
L'histoire est en marche ...
Avatar du membre
PoY
Manager général@Directoire
Manager général@Directoire
Messages : 11861
Enregistré le : 9 nov. 2003 21:26
Localisation : Longjumeau

Re: Jean-Marc Furlan

Message par PoY »

Troyes qui menait 2-0 à la mi-temps face à Rennes a réussi à perdre 2-3 !
Bravo JMF :mrgreen:
Avatar du membre
Kaniber
Président@Directoire
Président@Directoire
Messages : 23651
Enregistré le : 8 févr. 2012 14:18
Localisation : Dorlisheim

Re: Jean-Marc Furlan

Message par Kaniber »

C'est moche , pauvre Jean-Marc :cry:
Avatar du membre
Gotcha
Manager général@Directoire
Manager général@Directoire
Messages : 12971
Enregistré le : 17 juin 2004 13:10
Localisation : Knackiland, Oberhausbergen
Contact :

Re: Jean-Marc Furlan

Message par Gotcha »

Gotcha a écrit :
Gotcha a écrit :ahlala le père jean-marc, il n'en démord pas, de ses stratégies pourries.... son équipe fait un bon début de match et mène 1-0, et derrière ils prennent 2 buts sur corner. A la vue des images, je me suis rappelé de ces souvenirs avec JMF et sa défense de zone sur les corners, et où on n'arrêtait pas de concéder des buts... visiblement il persiste dans la bêtise, car y'a pas meilleur moyen pour relancer une équipe que d'en prendre 2 sur corner !!
et encore un but pris sur corner hier ... ça fait combien depuis le début de saison ? 5 ou 6 ? en tout cas, il persiste toujours dans cette stratégie....
Lyon mène en ce moment à Troyes 2-1 .... je vous laisse deviner comment l'OL a marqué ses 2 buts ? sur corner ! :lol:

on dit qu'il n'y a que les idiots qui ne changent pas d'avis... JMF serait il idiot :?:
Avatar du membre
Pinon
Manager général@Directoire
Manager général@Directoire
Messages : 10710
Enregistré le : 7 juin 2004 21:45
Localisation : Illkirch
Contact :

Re: Jean-Marc Furlan

Message par Pinon »

Rue89 a écrit :« Ceux qui n’ont pas gagné n’ont qu’à se suicider, c’est ça ? »

Coach de Troyes, une équipe de foot qui perd souvent mais qui joue bien, Jean-Marc Furlan rejette le culte de la victoire.

Ce week-end, le club de Troyes a connu une grande joie : il a grimpé à l’avant-dernière place du classement de Ligue 1. Le bond peut sembler infime mais pour le plus petit budget du championnat, qui n’a gagné que six matches cette saison, il fait naître pas mal d’espoirs.

A la tête de cette formation qui ne gagne presque jamais, un entraîneur qui perd souvent. Jean-Marc Furlan vit sa quatrième saison en L1 : trois fois, il est descendu en deuxième division.

Voilà pour les résultats. Mais la qualité de jeu, ça, c’est autre chose. Le foot français reconnaît volontiers que Troyes, toujours en lice pour remporter la Coupe de France, est une belle équipe à voir jouer, portée vers l’avant, qui ne choisit pas, comme beaucoup, de consacrer son énergie à détruire le jeu de l’adversaire.

Jean-Marc Furlan a toujours cherché à faire jouer ses équipes comme ça. A 55 ans, le Girondin, seul entraîneur de Ligue 1 à avoir démarré comme bénévole dans un club amateur, est un esthète enthousiasmant, qui rejette le culte de la victoire, aime le sport pour les plus belles raisons et trouve que les footballeurs sont des gens formidables.

Rue89 : Pourquoi tenez-vous tant au jeu, quitte, comme vous le dites, « à passer pour un fou » ?

Jean-Marc Furlan : Ce qui m’anime surtout, c’est la recherche de l’excellence. Dans l’histoire du foot, les équipes qui ont durablement gagné, ce sont toujours celles qui étaient motivées par le souci de créer, qui avaient la possession de balle.
Au départ, je me dis un truc tout bête : si tu prends le ballon à la 1ère minute et que tu le rends à la 100e, tu obtiens au moins le match nul (sourire).
85% de mon travail, c’est la créativité, cette idée que le football est comme une partition musicale qu’il faut s’entraîner à jouer.
Après, les gens se disent que je suis un intégriste du jeu offensif mais ce n’est pas vrai. J’aime aussi la défense, j’ai joué à ce poste pendant toute ma carrière.
L’an dernier, en Ligue 2, nous étions la meilleure défense et cette saison, il y a plein de matches, comme à Lille ou Marseille, où on n’a pas eu d’autre choix que de rester derrière. A Bordeaux, pendant une heure et demie, on s’est installé dans nos 30 mètres.
Je sais aussi apprécier ces quinze dernières minutes d’un match où il faut essayer de tenir un résultat.

Pourquoi ne pas le faire plus souvent ? Après un match, l’entraîneur de Bordeaux Francis Gillot avait regretté : « Je n’aurais pas dû jouer avec deux attaquants. Avec une pointe, on n’aurait au moins pas pris de buts. » Vous ne vous dites jamais ça ?

Non mais il faut comprendre que je suis franchement persuadé que le jeu offensif est le meilleur moyen d’obtenir un résultat et de donner confiance à mes joueurs. C’est une philosophie de jeu que j’ai toujours défendue et que je défendrai toujours.

Il y a plein d’idées toutes faites qui sont fausses : par exemple, quand on veut tenir un résultat, à 10 minutes de la fin, on dit qu’il faut faire entrer un défenseur. Moi, je trouve que ça n’a pas de sens, mieux vaut faire entrer un attaquant. Avec un défenseur, vous avez encore moins le ballon, vous reculez toujours plus et vous allez concéder plus d’occasions.

Une équipe défensive peut gagner pendant quelque temps mais à long terme, tout le monde veut l’excellence : le succès et le spectacle. Et une équipe défensive ne peut pas se mettre à produire du jeu du jour au lendemain. Ça prend des mois et des mois.

C’est une aberration dans la culture du foot français pour qui jouer est souvent synonyme de défaite. Mais c’est ma philosophie : quand on défend beaucoup, on ne peut gagner qu’à court terme.

Le beau jeu, c’est aussi une philosophie du plaisir partagé avec les joueurs. Un footballeur ne te reprochera jamais de lui demander d’avoir la possession de balle. Ça le fait toujours bander de savoir qu’il va se régaler. C’est également le meilleur moyen de contenter les spectateurs, c’est important.

Si j’entraînais une sélection nationale, ce serait différent. Là ne compte que la réussite pendant une compétition, sur huit matches. Il faut un résultat tout de suite. Je comprends très bien que le Brésil ait été sacré champion du monde avec trois défenseurs centraux. J’aurais fait pareil.

La recherche du long terme est contradictoire avec le foot moderne, non ?

C’est faux de dire que ce n’est qu’une réflexion à long terme. J’ai à cœur d’essayer de gagner tout de suite.

Il y a une chose qu’on oublie souvent : les équipes qui jouent trop défensif ne remplissent pas leur stade, même si elles gagnent. On ne vend pas plus d’abonnements quand on ne produit pas de spectacle.

Lorsque je jouais avec Bordeaux, au début de ma carrière de joueur, on aimait le combat, la défense, on adorait la mentalité anglaise. On gagnait tout le temps, on a fait des demi-finales de Coupe d’Europe mais il n’y avait personne au stade. Notre football était invendable. On ne fait jamais vibrer les gens quand on passes 38 matches à onze derrière.

Moi, je ne suis pas un rêveur, je voulais que mon club se porte bien. Mon président m’a dit : il nous manque 6 millions d’euros pour atteindre l’équilibre budgétaire en Ligue 1. Je lui ai dit : ne prends pas de joueurs, on va s’en sortir. Et grâce à nos recettes, nos finances sont saines.

Malgré cette belle philosophie, vous perdez souvent. Est-ce qu’on s’habitue à perdre ?

Non, c’est toujours douloureux mais c’est vrai qu’on se construit sur la défaite. En 2003, j’en avais beaucoup parlé avec Deschamps, lors des stages pour le diplôme d’entraîneur : lui ne s’est construit que sur la victoire.

Quand j’étais joueur, j’ai souvent évolué avec des équipes de deuxième moitié de tableau et j’ai connu plusieurs relégations.

La défaite est toujours difficile à avaler mais il faut apprendre à ne pas trop culpabiliser. Car la réussite est systémique. A chaque fois que comme coach, j’ai été relégué en Ligue 2, j’entraînais l’équipe avec la plus petite masse salariale.

Avoir l’habitude de perdre apporte aussi une compétence dans le maintien. Beaucoup de gens qui ont toujours gagné sont incapables de jouer le maintien.

Perdre, ça aide à relativiser. Je suis parti de très loin. J’ai démarré en cinquième division et je n’aurais jamais imaginé finir en Ligue 1 quand j’étais en stage à Sarre ou dans les Landes. Mon parcours est une forme de réussite quand même.

Donc la défaite est de moins en moins douloureuse ?


Non. Quand le président de Troyes m’a proposé de prendre le poste, je me souviens avoir bu une bière avec lui Gare de l’Est. Il m’avait fixé comme objectif la Ligue 1 d’ici trois à quatre ans, c’est le truc classique des présidents ! Je lui ai dit que le succès se préparait mais ne se programmait pas. Qu’avec moi, on se maintiendrait en Ligue 2 et que je ferais jouer les jeunes.

Surtout, je lui ai assuré : si on finit en Ligue 1, moi je me casse. Je ne voulais plus revivre ça avec un petit budget, je n’avais plus le courage d’encaisser les coups.

Finalement, quand on est monté, mes joueurs, avec qui j’ai créé des relations fortes, m’ont demandé de ne pas les lâcher.

Je ne voulais pas revivre l’enfer et finalement, ce n’est pas tant l’enfer que ça. J’ai un groupe compétent, un président qui a confiance en moi et qui sait que c’est une chance de goûter à la Ligue 1.

Ne finit-on pas par se dire que le plus important n’est pas de gagner ?

Oui, l’essentiel dans le sport, ce n’est pas la victoire. Quand j’entends des phrases comme « Une finale, ça ne se joue pas, ça se gagne » ou « il n’y a que la victoire qui compte », je deviens fou. Qui a inventé ces phrases ?

Ça veut dire, quoi ? On est 7 milliards sur Terre et tous ceux qui n’ont pas gagné n’ont qu’à se suicider, c’est ça ?

Je ne veux pas transmettre des valeurs comme la victoire à tout prix aux jeunes, je veux leur transmettre de l’espoir.

De Gaulle disait que le succès porte en lui les germes de l’échec et inversement. Des entraîneurs comme Ancelotti ont certes beaucoup gagné mais ils ont perdu aussi, des finales, des championnats.

Les valeurs du sport, c’est de faire comprendre aux gens que la vie est faite de cycles. On goûte à l’échec autant qu’à la victoire. Ce qui compte, philosophiquement, c’est de toujours lutter, c’est le courage. Churchill disait ça : le succès n’est pas final, l’échec n’est pas fatal ; ce qui compte, c’est de continuer le combat.

Bon, je ne cite que des militaires mais c’est juste que j’aime bien Churchill, il avait du recul et détestait le sport (rires).

Et puis, gagner 38 matches dans la saison, je ne suis pas sûr que ça rende heureux.

Le modèle absolu du beau jeu, c’est le FC Nantes [qu’il a brièvement entraîné, ndlr] ?

J’ai beaucoup aimé l’Ajax, le grand FC Nantes, oui, qui était une merveille de jeu en mouvement mais je ne détache aucun modèle.

Le foot, le sport, c’est l’émotion. L’équipe que j’aime, c’est celle qui dégage le plus d’émotions et de valeurs humaines. Celle qui fait vibrer.

Le foot anglais peut apporter ces émotions. Le Barça aussi, bien sûr, mais il peut aussi ennuyer. Je suis très content du succès du foot allemand même si à la base, les grands blonds d’1,90 m, ce n’est pas ma passion, ils me ressemblent trop (rires).

Mais dans ce foot-là, il y a de l’audace, de l’engagement, du plaisir.

Vous dites aussi qu’une équipe de foot doit incarner des valeurs humaines. Ça veut dire quoi ?

Je ne demanderai jamais à un footballeur de 20 ans d’être exemplaire. On peut sortir, s’éclater, aller voir les filles. Par contre, ce qui est important, c’est, au quotidien, de prouver aux gens qu’on n’est pas juste là pour taper dans un ballon et prendre l’argent.

On pratique un sport collectif, il faut que le travail et la solidarité se ressentent. On doit défendre un projet de jeu tous ensemble avec conviction. J’insiste beaucoup sur les valeurs humaines auprès de mes joueurs.

Je leur dis : « Vous entendez comment les gens parlent du football ? Ils disent qu’on est des débiles, qu’on n’a pas de cerveau ? On va leur montrer autre chose. »

Ce doit être de plus en plus difficile de faire passer ce message dans un monde du foot très individualiste...

C’est complètement faux. Le foot n’est pas pire qu’avant. Les footballeurs, je les défendrai toujours corps et âme. Je me battrai contre tous ces intellectuels qui critiquent le foot.

On se focalise sur une quinzaine de types qui déconnent parce qu’ils gagnent beaucoup d’argent depuis leur adolescence. Mais ils ne sont représentatifs de rien du tout.

Souvent, les footballeurs ont des histoires de vie très très difficiles. Ce sont en général des gens généreux qui, avec leur argent, nourrissent des familles, parfois plusieurs villages.

C’est sûr que dans le foot, on n’a pas bac + 3 mais il n’y a pas que ça qui compte.

C’est de plus en plus facile de travailler avec les footballeurs. Depuis la hausse du chômage dans ce milieu en 2008, il y a une prise de conscience. A Troyes, j’ai réussi à convaincre beaucoup de joueurs de venir s’éclater pour un salaire quatre ou cinq fois inférieur à la moyenne de la Ligue 1.

Vous refusez les méthodes militaires, le management à base de « Il faut que ».

Oui, il y a une tradition française de considérer que le bon manager doit être un militaire. Si mon équipe est menée après 45 minutes, on me dit souvent : « Qu’est ce que tu as dû gueuler à la mi-temps ! » Bah non, pas forcément.

Ça m’arrive mais rien ne nous oblige à être des dictateurs. Les entraîneurs qui restent dans l’histoire, ce sont toujours les humanistes, ceux qui ont su gagner le respect voire l’admiration de leur groupe. Carlo Ancelotti fait partie des meilleurs parce qu’il est humaniste. Pareil pour Wenger ou Mourinho, souvent loués par leurs joueurs.

Les dictateurs, ça tient un ou deux ans et ça finit par se faire lâcher par son groupe.

Le foot se joue souvent sur des détails. Comment supporter son côté dérisoire ?

Le foot est un sport éminemment incertain. C’est très violent à vivre, destructeur pour la vie de tous les jours, de voir un match s’échapper sur un détail alors qu’on consacre tout notre temps, 24 heures sur 24 heures, au foot.

On peut être vite découragé et c’est usant d’être jugé en permanence, c’est comme si on passait le bac toutes les semaines. Tu te balades en ville et il y a toujours des gens qui te détestent parce qu’ils ne sont pas contents de tes résultats ou de ta manière de jouer.

C’est pour cela qu’il faut construire des valeurs au-delà des résultats. Il faut aller chercher un sens plus profond que la victoire, s’attacher à soigner les relations humaines.

C’est épuisant mais si j’ai la santé, je crois que je ne quitterai jamais ce milieu. Je dis ça et pourtant, je suis avant-dernier de Ligue 1.
C'est de l'enfer des pauvres qu'est fait le paradis des riches. Victor Hugo

Être riche, c'est avoir suffisamment de nourriture pour toute l'année Paysan Népalais

Tout ce qu'ils veulent c'est une France qui ferme sa gueule Dub Inc
Stan
Président@Directoire
Président@Directoire
Messages : 15265
Enregistré le : 14 août 2002 21:22
Localisation : Madrid

Re: Jean-Marc Furlan

Message par Stan »

Ok c'est super ce qu'il dit, il se prend pour le Guardiola français, il a trouvé un filon pas trop exploité en Ligue 1.. Mais quand même, chaque fois que je lis ce qu'il raconte, je peux pas m'empêcher de penser que c'est surtout l'archétype du looser.
Avatar du membre
Keating
Président@Directoire
Président@Directoire
Messages : 15697
Enregistré le : 24 déc. 2004 0:21

Re: Jean-Marc Furlan

Message par Keating »

J'aimerai quand même le voir avec une grosse équipe et des moyens, voir s'il saurait gèrer ça ...
Répondre