Le Stade de la Meinau

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Sam.
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Re: Le Stade de la Meinau

Message par Sam. »

La rénovation de la pelouse, c'est, je pense, 4-5 points de plus en fin de saison.

Sam.
Viva Gonzalo "El Buffalo" Belloso !!!
Le plus grand numero 13 de tout les temps !!!
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Kaniber
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Re: Le Stade de la Meinau

Message par Kaniber »

dna a écrit :Rénovation du stade de la Meinau en vue

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Voilà à quoi pourrait ressembler le stade de la Meinau agrandi ; avec des étages supplémentaires au-dessus de la tribune sud pour passer à une jauge de 32000 places.

Eurométropole, Ville, département et région se disent prêtes à financer 60 % du montant de la rénovation du stade de la Meinau évaluée à 100 millions d’euros. L’Eurométropole va lancer la phase opérationnelle du projet, c’est-à-dire établir le programme précis des travaux et son montage juridique et financier. La jauge passerait de 27 000 à 32 000 places d’ici à 2024.
Selon Marc Keller, le président du Racing Club de Strasbourg, pour sortir de la zone des clubs qui font des allers-retours entre la L1 et la L2, il faut que le budget du club évolue et passe de 30 à 50 millions d’euros. Selon son raisonnement, un budget de 50 millions d’euros impose que le Racing augmente ses recettes et pour cela, il faut agrandir le stade.

Voilà pour le raisonnement. Une étude a été réalisée ces derniers mois, qui valide la faisabilité du passage d’une jauge de 27 000 à 32 000 places dont 3 000 places « à prestations », c’est-à-dire en loges et salons.

Il est question de créer une fan zone côté entrée principale, de fermer les coursives, changer les sièges, aménager la tribune ouest avec des tribunes debout, reconfigurer les tribunes basses, construire des salons de réception, de nouvelles loges, reprendre la pelouse avec un système chauffant intégré. Soit un coût global évalué à 100 millions d’euros.

Selon l’étude de faisabilité que les DNA ont pu consulter, le point important du projet consisterait à rajouter des étages à la tribune sud, comme l’indique le document que nous publions. Il ne s’agit toutefois pas de la version définitive et les options architecturales ne sont pas encore arrêtées.

La semaine prochaine, La Ville de Strasbourg, le conseil départemental du Bas-Rhin et l’Eurométropole se réuniront chacun en séance plénière avec à l’ordre du jour, pour chaque collectivité, une délibération sur le projet de rénovation de la Meinau.

En croisant les informations contenues dans les différentes délibérations, il apparaît que l’Eurométropole de Strasboug va lancer pour 400 000 euros de missions d’assistance à maîtrise d’ouvrage « pour engager la phase opérationnelle du projet ». En l’occurrence, il s’agira d’élaborer le programme technique détaillé, d’arrêter le coût de l’opération et son calendrier de réalisation, mais aussi de choisir le meilleur montage juridique et financier, ainsi que fixer les contributions publiques entre dotation initiale et constitution du capital de la société qui portera le projet. En avril dernier, le président de l’Eurometropole, Robert Herrmann, avait d’ailleurs dit sa préférence pour une Société d’économie mixte à opération unique [ DNA du 27 avril].

Le projet est évalué à 100 millions d’euros. Dans la délibération qui sera soumise au conseil de l’Eurométropole le 29 juin, il est indiqué que « les collectivités publiques (Eurométropole, Ville de Strasbourg, région et conseil départemental du Bas-Rhin) ont annoncé leur volonté de financer pour partie cet investissement ». Et d’ajouter : « Leur contribution globale peut raisonnablement être estimée à environ 60 millions d’euros. »

La délibération qui sera soumise lundi au conseil municipal de Strasbourg propose « de confirmer le soutien de la Ville à ce projet de rénovation et de prévoir sa participation à son financement, qui peut être raisonnablement fixé à environ 10 millions d’euros ».

Lundi toujours, le conseil départemental du Bas-Rhin examinera un projet de délibération qui prévoit que « le département prenne l’engagement d’accompagner et de soutenir ce projet en mobilisant une participation financière équivalente à celle de la Ville, soit 10 millions d’euros au titre du soutien à l’attractivité et au rayonnement de l’Alsace ».

L’investissement serait complété par le Racing et des investisseurs privés. L’Eurométropole a d’ores et déjà annoncé que le stade rénové et agrandi sera candidat pour accueillir les épreuves de foot des jeux olympiques de 2024.
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Re: Le Stade de la Meinau

Message par Kaniber »

dna a écrit :Le stade de la Meinau sans sa pelouse
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Le spectaculaire remplacement de la pelouse du stade de la Meinau est en cours
Le gazon de la Meinau est en train de connaître une profonde restructuration. Le drainage sera refait et une pelouse hybride devrait être posée. Différents travaux sont en cours, a indiqué cet après-midi l’adjoint de quartier Mathieu Cahn, sur son profil Facebook.

les travaux massifs étaient programmés début juin, pour une durée de sept semaines et d’un coût de 900 000 à 1 million d’euros.

Ils sont manifestement en cours, vu l’aspect du stade sans son tapis vert central de l’image postée par l’adjoint de quartier Mathieu Cahn, qui pose avec l’adjoint aux Sports Serge Oehler et l’adjoint Philippe Bies, à la sortie du conseil municipal.

« Le terrain va être décaissé sur 50 centimètres. Le drainage sera refait et une pelouse hybride, posée », avait indiqué le président Marc Keller en mars dernier.
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Re: Le Stade de la Meinau

Message par Kaniber »

canal racing a écrit :Pelouse installée au Stade de la Meinau
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C'est désormais terminé, le Stade de la Meinau se voit doté d'une toute nouvelle pelouse pour la saison à venir. Celle-ci va désormais devoir se reposer avant d'accueillir son tout premier match le dimanche 19 août lors de la réception de Saint-Etienne pour le compte de la seconde journée de Ligue 1 :
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Re: Le Stade de la Meinau

Message par Kaniber »

dna a écrit : Un projet de rénovation évalué à 100 millions d’euros À quoi ressemblera le nouveau stade de la Meinau ?
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Le stade de la Meinau a maintenant plus de trente ans. Il avait été entièrement reconstruit entre 1979 et 1983 pour le Championnat d’Europe 1984 qui se tenait alors en France. En revanche, Strasbourg a laissé filer la Coupe du Monde 1998 et l’Euro 2016, faute d’investissements.

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Cette image de synthèse du cabinet international Catevents, basé au Havre, ne rend pas encore compte du projet définitif.
Le projet structurant du stade de la Meinau est sur les rails. Eurométropole, Ville de Strasbourg, Département du Bas-Rhin et Région Grand Est se sont engagés à mettre la main au portefeuille, aux côtés du Racing. Objectif : créer un stade multiactivités. Avec une jauge comprise entre 32 000 et 33 000 places, d’ici 2024. Au lieu de 27 000 actuellement.
Quel que soit son niveau de compétition, le Racing Club de Strasbourg Alsace entretient une relation spéciale avec les Alsaciens. Une véritable lune de miel, en dépit des péripéties passées qui lui ont fait perdre un temps sa place dans le monde professionnel. Pas loin de sombrer totalement en 2011 lorsqu’il a touché le fond avec le dépôt de bilan, le club a relevé spectaculairement la tête. Au point de remonter en Ligue 1, en mai 2017.
Plus de 19 000 abonnés pour la saison 2018-2019

Particularités du vieillissant stade de la Meinau ? L’engouement des spectateurs et l’attractivité de ce lieu mythique, parfois surnommé « la deuxième cathédrale… ». Il draine régulièrement un public important de supporters originaires de tout le département et même d’au-delà. Jusqu’à rassembler 26 000 personnes, soit la totalité de sa capacité. Le record des 15 650 abonnés de la saison passée devrait encore être battu dans les semaines qui viennent avec plus de 19 000 abonnés.

Phénomène culturel, le stade a accueilli en moyenne 24 083 spectateurs par match de Ligue 1, soit au total près d’un demi-million de visiteurs. Qui plus est, 12 480 personnes ont assisté à la finale de la Coupe de France féminine de football, ce qui marque un nouveau record d’affluence pour cet événement.

On comprend mieux pourquoi les collectivités sont restées derrière le Racing et ont cofinancé une étude de faisabilité commandée par le club au cabinet havrais Catevents. Avec deux questions : construire un nouveau stade ? Rester à la Meinau ? La réponse ne fait guère de doute. « On reste. Il n’y a plus d’autre hypothèse », tranche Robert Herrmann au vu de l’étude.

Propriétaire de l’équipement, l’Eurométropole de Strasbourg n’a pas eu trop de difficultés à convaincre la Région Grand Est, le Département du Bas-Rhin et la Ville de Strasbourg, de délibérer en même temps qu’elle – fin juin – et dans les mêmes termes sur le projet de rénovation.

Résultat, il y a eu consensus : unanimité au conseil régional et au conseil départemental, quasi-unanimité à la Ville de Strasbourg et à l’Eurométropole. « On a travaillé main dans la main », se félicite Marc Keller. L’occasion d’expliquer en particulier pourquoi il faut augmenter le budget du club. L’enjeu, selon le dirigeant : passer de 35 millions d’euros actuellement à au moins 50 millions. Histoire d’intégrer le cercle des clubs français qui se maintiennent en Ligue 1 sans trop trembler.

Un tel budget impose que le Racing fasse croître ses recettes récurrentes. Pour cela, il faut augmenter la capacité du stade de 27 000 à plus de 32 000 places. Les collectivités publiques ont d’ores et déjà annoncé leur volonté de participer, à hauteur de 60 %, à un projet qui tourne autour de 100 millions d’euros : 20 millions pour la Région Grand Est, autant pour l’Eurométropole, 10 millions pour le Département du Bas-Rhin, la même somme pour la Ville de Strasbourg. À charge pour le club de trouver les 40 millions restants.
Le programme prévisionnel

Pour Robert Herrmann, la feuille de route est claire pour les mois à venir. Prochaine étape : le lancement en octobre des missions d’assistance à maîtrise d’ouvrage pour engager la phase opérationnelle du projet.

Au bout de six mois, on devrait en savoir plus sur le montage juridico-financier et sur le meilleur portage de l’opération.

« On a écarté le partenariat privé-public, car trop onéreux, explique Robert Herrmann. Un établissement public pourrait fort bien porter le projet. »

Une partie de l’année 2019 devrait être consacrée à cette question, avant le lancement de la concession de travaux qui courra jusqu’au deuxième semestre 2020.
Début des travaux de rénovation fin 2020 ?

Viendra le temps de la finalisation des études par le concessionnaire et le démarrage des travaux qui pourrait intervenir fin 2020. Pour une livraison du stade rénové fin 2022, début 2023, croit savoir le président de l’Eurométropole. S’il n’y a pas de grain de sable d’ici là.
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Re: Le Stade de la Meinau

Message par Kaniber »

dna a écrit :Nouveaux salons, nouvelles loges, rénovation des espaces de prestation... À quoi ressemblera le stade rénové ?
Les DNA vous révèlent les pistes ...
La création d’une fan zone devant l’entrée principale, côté avenue de Colmar

80 % des spectateurs accèdent au stade par l’entrée principale, côté ouest.

Ce qui représente le passage de plus de 20 000 personnes à chaque match…

C’est dire que cet espace est stratégique. D’où l’idée d’aménager sur l’actuel parking VIP une fan zone capable d’accueillir de 3 000 à 5 000 personnes. Lieu de rassemblement convivial avant et après le match, on pourrait – tout en restant debout – y boire un verre ou y déguster une tarte flambée.

Espace toujours bienvenu pour l’accueil des trois plus gros matches de la saison, type PSG, OM ou OL… Avec une installation éphémère d’écrans géants.

Sécurisé, l’équipement pourrait être rentabilisé en dehors des compétitions de football et devenir un lieu vivant tous les jours. Et l’on peut fort bien y imaginer la retransmission de la prochaine finale de la coupe du monde 2022… Avec les Bleus ?
La fermeture des coursives et le remplacement de la toiture par une enveloppe translucide

La fermeture des coursives et le remplacement de la toiture par une enveloppe translucide
L’objectif est de permettre aux spectateurs de profiter des deux niveaux de coursives à l’abri de la chaleur de l’été ou du froid de l’hiver. Cette galerie circulaire leur permettrait ainsi de pouvoir se restaurer à la mi-temps.

L’enveloppe ? Ce sera aux architectes – qui seront sélectionnés dans les prochains mois – de définir la matière et la forme.
La tribune sud surélevée pour accueillir 4 800 sièges supplémentaires

C’est l’espace qui devrait permettre au club de générer des moyens économiques complémentaires. La tribune sud pourrait être transformée en « business center » sur trois ou quatre plateaux. Avec à la clé des espaces pour tenir des séminaires, un salon pour cocktails, des lieux d’hospitalité les soirs de match, un restaurant et un bar au premier étage. Et même une « allée des partenaires » avec loges pour VIP au deuxième étage, car le club compte pas moins de 300 partenaires… Enfin, une terrasse couverte pour des réceptions sur le toit.

Cela pourrait être « The place to be ». D’autres clubs européens – à l’image de Berne ou Liverpool – possèdent de tels lieux de vie dans leurs stades multi-activités.

« Si l’on considère qu’un stade est un outil de croissance économique, il est urgent d’aller dans cette direction et d’exploiter différemment un tel équipement, précise un dirigeant du Racing. C’est le sens de l’histoire… » Offrir des activités connexes capables de faire vivre le stade en dehors des seuls matches…
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Re: Le Stade de la Meinau

Message par Alkand »

Kaniber a écrit :
canal racing a écrit :Pelouse installée au Stade de la Meinau
C'est désormais terminé, le Stade de la Meinau se voit doté d'une toute nouvelle pelouse pour la saison à venir. Celle-ci va désormais devoir se reposer avant d'accueillir son tout premier match le dimanche 19 août lors de la réception de Saint-Etienne pour le compte de la seconde journée
La pelouse de la Meinau est actuellement 4ème ex-aequo du classement LFP des pelouses alors que l'an dernier elle était avant dernière.

A voir si avec l'arrivée de l'hiver elle arrive à tenir le coup.
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Re: Le Stade de la Meinau

Message par Kaniber »

dna a écrit : Sans sièges, le kop vraiment debout à la Meinau
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Pour la première fois depuis des années, les plus fervents supporters du Racing présents à la Meinau vont bénéficier d’un confort accru dans leur tribune ouest. La plupart des sièges avec lesquels ils devaient composer en position debout auront disparu d’ici à samedi et la venue de Nîmes, pour la 14e journée de Ligue 1.
Un détail dans les affaires du foot, un grand pas pour les supporters. À l’intersaison, le projet de réorganiser des espaces debout dans certains stades de l’Hexagone s’est concrétisé.

Quatre clubs ont obtenu l’autorisation d’en emménager dans certaines tribunes : Saint-Étienne, Amiens, Sochaux et Lens. Cette conclusion a été rendue possible par des discussions entre la Ligue de football professionnel (LFP), le ministère des Sports et l’instance nationale du supportérisme (INS), qui militait pour la disparition des sièges là où les Ultras se plaisent à assister aux matches sur leurs deux pieds comme pour faire corps avec leur équipe.

Tout avait changé après la catastrophe de Furiani


Il faut croire que les retours sur cette expérimentation se sont révélés positifs. Le Racing, les UB90 et l’Eurométropole, propriétaire de la Meinau, vont entrer dans la danse.

En effet, la tribune ouest sera débarrassée de ses sièges aux deux tiers pour la prochaine rencontre disputée face à Nîmes, samedi.

« On aurait pu se lancer avant, note Romain Giraud, le secrétaire général du club strasbourgeois. Mais il y avait des délais administratifs que l’Eurométropole était tenue de respecter. »

Le chantier ne tient pas seulement dans la dépose des sièges. Des garde-corps sont installés pour la sécurité des spectateurs et des marquages au sol apparaissent avec cette évolution.

« Si cela suppose un meilleur confort pour les spectateurs puisqu’ils se retrouveront sur une surface plane, il y a eu un cahier des charges à respecter, précise le dirigeant du Racing. On a eu des retours de la part de Lens et on ne peut que se réjouir par rapport à ce qui ressemble à une avancée pour le foot. »

En la matière, le coup de frein datait de 1992 et de la catastrophe de Furiani. Elle avait fait 18 morts et les législateurs avaient durci les conditions d’accueil du public dans son sillage. Depuis des années, les associations et mouvements de supporters dans l’Hexagone ont milité pour le retour des tribunes debout.

Ils ont finalement été entendus. « C’est une bonne nouvelle, apprécie Etienne, qui a en charge le dossier au sein des UB90. La disparition des sièges va faciliter la vie dans notre tribune. Cette évolution va dans notre sens et elle a été possible grâce à l’activité de l’ANS (Association Nationale des Supporters). »

Cette dernière fédère de nombreuses associations de supporters et la concrétisation du processus met un peu de baume au cœur de ceux qui animent les tribunes. Le dialogue avec les institutions du foot français n’est pas toujours facile, voire inexistant sur des dossiers sensibles – programmation des matches, fumigènes…

Pour une fois, un acteur important a l’impression d’être entendu. « Les relations avec le Racing sont bonnes, poursuit Etienne. Mais avec cette décision de réorganiser des tribunes debout, on constate une avancée au niveau de l’État, à travers le ministère des Sports. On a pris la peine de nous écouter. Le travail de lobbying, notamment auprès des députés, a payé. »

Supporter le Racing se révélera moins dangereux dans la tribune ouest, le cœur de la formidable ambiance de la Meinau. « Dans mon souvenir, il n’y a pas eu d’incidents ou de blessés dans cette tribune depuis qu’on s’y est installé, explique le responsable des Ultras strasbourgeois. Mais il a pu y en avoir dans le quart de virage où nous étions avant. »

L’expérimentation a vocation à être pérennisée mais les UB90 savent aussi qu’ils seront observés. « De toute façon, on est toujours dans la discussion et la consultation avec eux », rassure Romain Giraud.
Un mur bleu limité à 3 500 âmes

En revanche, en l’état, en dépit du réaménagement en cours, la tribune vibrante n’a pas vocation à accueillir plus de public. Sa capacité, aujourd’hui de 3 500 personnes, pourrait être accrue. Mais le cahier des charges interdit une augmentation de la jauge durant l’expérimentation.

Et si plus de public peut dans l’absolu y être rassemblé, les accès et le plan d’intervention pour les pompiers empêchent d’accroître le contingent des membres du mur bleu.
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Re: Le Stade de la Meinau

Message par Keating »

France Football a écrit :Strasbourg Au bonheur de la Meinau

Des matches à guichets fermés, une ferveur incroyable dans les tribunes, des supporters responsables : l’enceinte alsacienne est devenue l’une des clés de la réussite du Racing.

Ailleurs qu’à la Meinau, Dimitri Liénard n’aurait pas marqué cet incroyable coup franc de la 94e minute face à Lyon, synonyme de maintien en fin de saison dernière. C’est lui qui l’affirme. Ailleurs qu’à la Meinau, le Racing n’aurait pas résisté au PSG durant ces neuf interminables minutes de temps additionnel et infligé aux stars d’Unai Emery leur première défaite (2-1) après quinze journées d’invincibilité, le 2 décembre 2017. Ce sont les Strasbourgeois qui le disent. La Meinau produirait donc des miracles. « Sans entrer dans le débat sur l’irrationnel dans le football, sourit Philippe Wolff, président de la fédération des supporters du Racing, pour que l’impensable se réalise, il faut des ingrédients particuliers. De l’enthousiasme, de la folie qui transporte les joueurs. La Meinau permet cela. On perçoit parfois une certaine électricité dans l’air, une atmosphère que l’équipe ressent forcément. » Chacun est ici persuadé que la ferveur des tribunes joue un rôle essentiel dans les performances du Racing, qui accueille Bordeaux, mercredi, en demi-finales de la Coupe de la Ligue. « Les joueurs, le staff, les dirigeants, tous le répètent. Il y a sans doute parfois un peu de com derrière ces discours, estime Philippe Wolff, mais je crois que le message est sincère » quand Marc Keller salue « les supporters qui contribuent grandement aux succès du club, par leur fidélité, leur passion, leur enthousiasme, leur implication et aussi leur patience ».

Cette patience, ce soutien de tous les instants, c’est ce que Léonard Specht, près de 400 matches sous le maillot strasbourgeois et un titre de champion de France en 1979, retient aujourd’hui. « Je m’occupe des anciens du club. Ceux qui n’étaient pas venus depuis longtemps disent tous la même chose : “Incroyable, c’est le même stade mais ce n’est plus la même ambiance.’’ À mon époque, c’était chaud, mais à double sens selon qu’on était dans une bonne période ou dans une mauvaise. Et là, c’était compliqué. Aujourd’hui, jamais de siffiets, un soutien jusqu’au bout, même les adversaires sont respectés. » Thierry Henry se souviendra que pour sa première sur un banc, il a été longuement applaudi quand on se demandait quel accueil lui serait réservé après des années de distance avec le public français. « Cela n’a rien à voir avec le match, mais merci au public strasbourgeois pour l’accueil, je ne m’y attendais vraiment pas », admettra le désormais ex-entraîneur de Monaco. Si l’ambiance a changé, c’est bien sûr parce que le public a changé. « Il y a une génération Racing qui est née et a grandi au fil de cette aventure qui nous a menés du monde amateur (NDLR : après la liquidation en août 2011 et le redémarrage en CFA2, actuelle National 3) à la Ligue 1, déclare Marc Keller. Nous avons réussi le mélange d’un public fidèle et enthousiaste et d’une ambiance familiale. Il y a le kop, bien sûr, le fameux Mur bleu, qui donne le ton de l’ambiance, mais aussi la tribune Familles, le Kop’In (tribune 100 % féminine), la fan zone ouverte deux heures avant le match devant le stade, etc. »

DE LA PEUR À LA FERVEUR


Une politique d’ouverture que tous les clubs de Ligue 1 tentent de mettre en place. Mais il y a d’autres raisons à Strasbourg. « La trouille, la peur du vide, ont joué un grand rôle, explique Grégory Walter, supporter qui n’a pas manqué un match du Racing depuis seize ans et a publié deux livres sur son amour du RCS (Neuf fois le tour de la terre pour mon club et De mère en fille, de père en fils). Les supporters ont vu qu’un club pouvait disparaître. On a même cru alors qu’on allait perdre la Meinau, trop grande, trop chère pour une formation de ce niveau. »

Mais le Racing a remonté les échelons en conservant son soutien populaire, établissant même des records d’affiuence lors de chocs face au voisin Schiltigheim en CFA2 (près de 11 000 spectateurs), Mulhouse en CFA (20 000) ou Colmar en National (26 000). « La nouvelle génération de supporters a grandi avec un Racing qui gagne, on verra comment ça se passera quand le club traversera une période plus compliquée, sourit Grégory Walter. Aujourd’hui, c’est facile d’être supporter. Il ya quelques années, on me regardait autrement alors que je suis le même. »

Philippe Wolff précise : « Ceux qui sont restés pendant les saisons difficiles n’étaient pas là pour le beau jeu, mais pour aider leur club. Les siffieurs, les plus impatients sont partis, et maintenant, il n’y a plus de place pour eux ! » Leonard Specht ajoute que la nouvelle direction incarnée par Marc Keller a su également « capitaliser sur la relation qui s’est nouée entre fans et club durant ces années-là. Le club a grandi en retenant ces valeurs ». Même si, aujourd’hui, « footballeurs et supporters ne se retrouvent plus ensemble dans le tram pour rentrer chez eux après un match comme cela arrivait souvent, ce qui permettait aux gens de s’identifier aux joueurs », précise Philippe Wolff.

Si le Racing a su préserver son identité, c’est peut-être aussi parce que « le stade est le même », comme disent les anciens. « Il est resté dans son jus », constate Philippe Wolff. Strasbourg et la Meinau refaite pour l’Euro 1984 ont manqué le Mondial 1998 et l’Euro 2016. Un mal pour un bien ? « Cela a permis de ne pas commettre les erreurs qu’on voit ailleurs, rétorque Philippe Wolff. Des stades trop grands, loin du centre-ville... » Même si la Meinau est un peu juste et qu’un projet de rénovation prévoit de l’agrandir à 32-33 000 places d’ici à trois ou quatre ans. Marc Keller : « Cette saison, nous avons 19 187 abonnés et plus de 25 000 spectateurs de moyenne dans un stade de 26 000 places. Et nous avons disputé neuf de nos dix matches à domicile à guichets fermés. » Le kop, trop à l’étroit dans un quart de virage où il trônait jusqu’à présent, occupe désormais toute la tribune (4 000 places) derrière un but. « Un kop à la Liverpool qui donne le frisson », remarque Léonard Specht. D’autant que depuis cet automne, la Meinau expérimente la tribune debout avec l’abandon des sièges. Parce que le Racing a longtemps souffert des dirigeants qui se sont succédé à sa tête, parce que la relation entre le président Marc Keller et les supporters est bonne, parce que les performances de l’équipe sont épatantes, l’harmonie règne. « Il y a forcément une frustration comme chez tous les ultras de France pour ce qui est de l’usage des fumigènes, admet Grégory Walter. Mais la relation entre le club et les associations de supporters (Ultra Boys 90, CCS, Kop Ciel et Blanc) est apaisée. Elles sont responsables et n’ont pas envie d’être privées de la fête par une suspension de tribune qui est la menace la plus courante. Avec les joueurs aussi, on est dans le partage. Dans l’effectif, il doit y avoir une petite minorité de joueurs qui se fout de l’endroit où ils jouent, une majorité qui apprécie l’ambiance et une autre petite minorité, comme Dimitri Liénard, qui est totalement galvanisée. » Et on a vu que cela pouvait faire la différence.
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Re: Le Stade de la Meinau

Message par Dropsy »

Keating a écrit :
France Football a écrit :Strasbourg Au bonheur de la Meinau

Dans l’effectif, il doit y avoir une petite minorité de joueurs qui se fout de l’endroit où ils jouent, une majorité qui apprécie l’ambiance et une autre petite minorité, comme Dimitri Lienard, qui est totalement galvanisée. »
Des noms !!! :lol: :pan:
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