Marc Keller

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Maneo
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Message par Maneo »

Euhhhhhhh,
C'est où cet article, je ne l'ai pas vu ?!?
Il est d'origine polonaise, ses parents sont restés là  bas je crois ! Sa seule famille c'était le racing non ?
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Hans
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Message par Hans »

La renaissance de Spiewak

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Après un an passé au sein de l'effectif professionnel du Racing, Grégory Spiewak est aujourd'hui l'atout offensif numéro un du Sporting Schiltigheim qui reçoit Troyes (L1), dimanche, en Coupe de France. Au sein du club amateur, ce Polonais de naissance revit.

C'est l'histoire peu banale d'un jeune homme de 23 ans qui a laissé tomber un rêve derrière lequel des tonnes de gosses courent. Un rêve qu'il a vécu pendant un an mais qui, aujourd'hui, semble loin. Grégory Spiewak, jusqu'à  ses 22 ans, a le parcours typique de l'apprenti footballeur. Poussé à  taper dans le ballon par un père avant-centre à  Bar-le-Duc, il rejoint Epinal en 15 ans Nationaux juste avant d'être repéré par Max Hild et de s'engager ainsi au centre de formation du Racing. Ensuite, l'histoire suit son cours tranquillement, presque sans surprise, puisque cet attaquant rapide signe son premier contrat professionnel d'un an avec Strasbourg durant l'été 2001.

« J'ai loupé quelque chose »

Et c'est là  que le cours de son histoire bifurque. Car tout au long de cette saison qui devait lui permettre de prouver qu'il avait sa place parmi les pros, « Spi » va traîner son spleen. Va se traîner, tout simplement (9 matches avec les pros toutes compétitions confondues). « Je ne sais pas ce qui est arrivé, explique-t-il aujourd'hui. J'ai loupé quelque chose ! J'avais les moyens de faire beaucoup mieux, mais je n'ai pas fait les efforts nécessaires. Ce n'est pas la faute du coach ou du manager, non. Le fautif, c'est moi. » Buteur tout au long de sa formation, ce natif de Walbrzych en Pologne, va perdre son flair, va tomber dans cette spirale tant redoutée par les sportifs. Celle dont il est difficile de sortir. Celle dans laquelle on perd toute confiance en soi. « Et puis, quand moi je chute, ce n'est pas à  moitié, remarque-t-il. Pourtant, j'étais en train de vivre mon rêve de gosse... »

« J'ai l'impression qu'il revit »

Dès lors, il avait le choix. Soit emprunter le même chemin que tant d'autres footballeurs qui vont de club en clubs dans un anonymat étourdissant, ou tirer un trait au feutre noir et repartir de zéro ou presque. « Je n'avais pas envie de galérer un an ici, une autre année là -bas. Je n'avais pas envie d'aller à  Gueugnon, par exemple, ou dans des clubs encore inférieurs », lâche Spiewak. C'est précisément ici que son histoire devient peu banale. Même sage, d'ailleurs. Gregory Spiewak vient tout juste de s'extraire de cette bulle qu'est le monde du foot pro ! Le Sporting Schiltigheim lui propose un challenge sportif mais aussi d'apprendre un métier, ce qu'il accepte sans rechigner. « Au début, il est arrivé sur la pointe des pieds, raconte son entraîneur schilikois, José Guerra. Aujourd'hui, il fait l'unanimité et j'ai l'impression qu'il revit. Il a découvert un monde qu'il ne connaissait pas bien et il y a trouvé des valeurs qui lui correspondent. Maintenant, il s'éclate peut-être plus qu'avant. »

Remise à  niveau scolaire

Avec l'aide de l'UNFP, Greg trouve même un moyen de faire une remise à  niveau scolaire. Car au centre de formation, dans sa bulle, il avait oublié que le foot n'est pas tout. Et dès lors, l'école devient une option qu'il a stoppée en classe de 3e. « Le matin, quand j'étais fatigué, je n'allais pas en cours, regrette-t-il aujourd'hui. Monsieur Zix venait dans ma chambre, me bousculait mais ça ne changeait rien : je n'avais pas envie. J'aurais dû faire le minimum ! Je ne serais pas en train de galérer à  faire une remise à  niveau... » Mais dans sa tête, « il n'y avait que le foot et rien d'autre. » Alors... Cette histoire pourrait ressembler à  celle d'une longue chute libre d'un garçon peut-être un peu paumé et qui s'est égaré entre nulle part et on ne sait pas où. Sauf que cette histoire-là , ce n'est pas ça du tout. C'est au contraire celle d'un mec qui n'a pas pris le chemin habituel. Et le long duquel il se serait perdu, inévitablement. Non cette histoire, c'est l'histoire peu banale d'un jeune homme qui a su ouvrir les yeux avant les autres.
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Message par Maneo »

C'est émouvant comme histoire :roll:
Mais je ne crois pas que le racing ait la moindre responsabilité là  dedans, car ils ont essayé ... Et c'est bien le problème qu'a soulevé Keller, bcp de jeunes footballeurs arrêtent les études très tôt !
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Hans
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Message par Hans »

Spiewak a écrit :Monsieur Zix venait dans ma chambre, me bousculait mais ça ne changeait rien : je n'avais pas envie
C'est quand même honteux. Zix ne devait pas être très motivé non plus pour le faire venir en cours. Le type te sort qu'il a pas envie, eh ben alors tu le menace de le virer du centre. Je suis persuadé qu'il reprendra vite le gout des études.
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lolo
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Message par lolo »

C'est peut-être un peu plus compliqué que cela, Hans. Le but du centre de formation n'est pas d'amener les jeunes stagiaires au bac ou à  un BTS ou autre diplôme, mais d'assurer la pérennité sportive du club.
L'école étant "obligatoire" jusqu'à  16 ans, tu ne peut pas contraindre un jeune à  suivre un cursus scolaire qui ne l'intéresse pas au delà  de cet âge.

Le centre de formation du RCS n'est peut-être pas l'un des meilleurs sportivement, il n'est pas le plus mauvais au niveau de la formation extra-sportive. Encore faut-il que les stagiaires adhèrent à  un projet "scolaire", et aient cette motivation supplémentaire d'assurer leurs arrières. Ce n'est pas le cas de tous, comme dans n'importe quelle formation d'ailleur....
Juju
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Message par Juju »

lolo a écrit :Le centre de formation du RCS n'est peut-être pas l'un des meilleurs sportivement, il n'est pas le plus mauvais au niveau de la formation extra-sportive.
maintenant oui, mais avant (cad à  l'époque de Spiewak) :? :roll:
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Hans
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Message par Hans »

euh... je dis pas qu'ils doivent aller jusqu'au bac. Mais arrêter en 3e (je suis même pas certain qu'il l'ai fini) c'est une honte. Eh là , c'est les responsables du centre, qui doivent intervenir pour pousser le gars à  aller plus loin, mais Hild n'avait pas l'air très motivé. :?
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lolo
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Message par lolo »

Ouais, mais entre s'arrêter à  la 3e ou en 2de ou en première, pour moi c'est un peu du pareil au même, non?? :twisted:
Juju
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Message par Juju »

tu sais que les jeunes du centre de formation qui vont en 2de générale sont pas légion ? beaucoup font un BEP ou un CAP
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lolo
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Message par lolo »

C'est pas con, j'avais pas pensé au BEP ou CAP. Les plus nases, ils peuvent faire aussi emploi jeune chez Mc Cormack: ils vendent les billets à  l'entrée, en mettant une mini-jupe et du rouyge à  lèvres ils vendent des écharpes à  la boutique, et à  la mi-temps ils portent les pack d'eau aux pro.... Là  je suis carrément méchant, mais je suis énervé. Vive Bourg!
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