j ai trouve ca sur le site officiel.
moi Gindorf il me plait bien........
a de l ambition sans etre irrealiste......
Nouveau putatif président du Racing, Egon Gindorf s'agite actuellement en coulisses, en attendant d'être officiellement intronisé à la tête du club strasbourgeois. Rencontre. (Source : DNA)
Egon Gindorf : "Le Racing a besoin de
tout le monde et tout le monde a
besoin du Racing..." © TOPIMAGE
Pratiquement deux mois après le rachat du club, les rumeurs continuent de nourrir l'actualité du Racing. Il se murmure ainsi de plus en plus fort que votre groupe d'actionnaires ne serait qu'un sous-marin destiné à préparer le retour de Patrick Proisy...
- C'est une aberration. J'ai entendu ça, moi aussi, mais ça ne tient pas la route. Je vais être très clair : IMG n'a plus aucune action, je dis bien aucune action dans le club. Patrick Proisy non plus. La page est tournée. Ils ont vendu 100"% de leurs parts et le club n'a plus aucun lien avec les anciens dirigeants. Les seuls liens qui existent sont ceux liés aux obligations contractuelles, en clair à la garantie de passif. Quand un problème fiscal, juridique ou judiciaire apparaît, on leur transmet le dossier et ils s'en occupent. C'est tout.
Justement, on se souvient que la garantie de passifs a longtemps été un point d'achoppement lors des négociations. Jusqu'où s'étend-elle finalement?
- Cette garantie couvre la période allant de l'arrivée de McCormack en juin 1997 à son départ au 30 juin 2003. IMG-France et IMG-Monde, soit l'ensemble du groupe McCormack, se sont engagés. Maintenant, nous sommes tranquilles. A nous de ne pas en créer d'autres, de ne pas faire de conneries. Je m'y emploie et les autres repreneurs avec moi. Nous serons vigilants.
"Le Racing garde son nom, c'est important"
Tous ces procès en cours vous gênent-ils?
- Evidemment. Même si les affaires concernent les anciens dirigeants, c'est tout le club qui est concerné. C'est son image qui est abîmée, mais on ne peut rien faire contre ça. C'est dommage, c'est tout. A nous de ne pas créer d'autres conflits.
En parlant de conflits, vous aviez annoncé une signature imminente avec l'Omnisport et ce n'est toujours pas fait. Pourquoi?
- L'accord est trouvé, mais ce n'est pas encore signé. C'est une question de jours. Tout est entre les mains des avocats qui affinent les derniers détails. Trouver un accord avec l'Omnisport était une chose pas facile mais très importante pour nous. Nous avons abouti et c'est l'essentiel. Le Racing a besoin de tout le monde et tout le monde a besoin du Racing. Il faut que ce club redevienne une grande famille et soit bien assis sur ses bases historiques. Et les bases, c'est déjà le nom. Le Racing restera le Racing, c'est une bonne chose.
"Wenger viendra"
Vous parlez de famille, mais on la dit divisée. On prête ainsi à Robert Lohr des envies de départ, qu'en est-il vraiment?
- Il n'y a aucun problème avec Robert Lohr. Lui-même l'a dit dans votre journal il y a quelques semaines, il me semble (DNA du 24 mai). Nous avons un arrangement avec lui et je n'ai aucun doute sur le respect de cet arrangement. M. Lohr est un homme d'honneur qui s'est engagé et il est avec nous. Il nous reste simplement à déterminer si la totalité de son apport sera transformée en capital ou si une partie sera constituée de sponsoring. Vous voyez, c'est mineur comme détail. Rassurez-vous, le groupe est très soudé.
Pourquoi alors ne pas avoir communiqué d'organigramme"?
- Pour des raisons légales. Nous ne pouvons pas le faire avant le 23 juin. Ce jour-là , à 18h, nous avons une assemblée générale au stade et les gens seront confirmés dans leurs fonctions. A priori, je serai président, trois membres seront nommés au directoire et 9 au conseil de surveillance.
Et Arsène Wenger dans tout ça?
- Arsène viendra. Dans six mois, un an ou deux, mais il viendra. Il n'a pas fermé la porte, contrairement à ce qu'on a pu croire. Il est simplement très concerné par Arsenal qui vit des moments importants, mais croyez-moi, les contacts sont toujours là .
"Nous avons payé les salaires"
La vente du club a été extrêmement rapide, peut-on savoir combien vous avez payé le Racing?
- Ça vous a peut-être semblé rapide, mais pour nous, le processus a été très long. En fait, tout a commencé doucement il y a un an et demi avec un prix affiché à 180 MF (25 MEuros environ). Puis au fil des semaines et des mois, il a baissé. Finalement, après de nombreux rebondissements dus notamment à l'arrivée d'un groupe concurrent dans les transactions il y a trois mois, l'affaire s'est réglée à 1 euro symbolique pour le club et à un engagement pour le compte-courant. Au final, le club ne nous a pas coûté cher, mais il a fallu assumer des échéances difficiles.
Si vous n'aviez pas racheté, le Racing aurait-il pu disparaître?
- C'était une éventualité qu'il ne fallait pas exclure, même si je ne sais pas si McCormack aurait déposé le bilan en fin d'année. Ce qui est certain, c'est que nous avons dû payer les salaires en avril et mai.
"Ce n'est pas une revanche"
Le pool de repreneurs est alsacien et vous avez beaucoup insisté là -dessus, mais le président du club est Allemand. Ce n'est pas incongru?
- Je comprends qu'on se pose la question, mais vous savez, je me sens Alsacien. Je suis Alsacien. Il y a 30 ans que j'habite à Strasbourg, je suis né à Sarrebrà¼ck où j'ai eu une éducation francophile, j'ai quitté mon pays pour la France à 18 ans et j'avais basé mon pool de sociétés à Offenbourg et à Strasbourg en 1971.
Et vous avez déjà été candidat au rachat du Racing...
- Oui, c'était en 1997. J'aime ce club depuis toujours et j'étais actionnaire à hauteur de 25"% après l'ère Hechter. Il m'a semblé logique à l'époque de m'engager. Avec Pierre Rapin, le groupe Saatchi et Saatchi, Eurest, Robert Lohr et Pierre Schoen nous sommes partis dans la bataille et nous avons perdu... sans gloire. Ça a été une grosse déception parce que nous étions persuadés d'avoir regroupé des gens très compétents. Mais bon, à l'époque, il s'agissait d'une décision politique, c'est comme ça. Dans le sport comme dans les affaires, il faut accepter de perdre.
Alors, aujourd'hui, vous prenez une revanche, c'est ça"?
- Surtout pas. Je termine simplement le chemin que je parcours depuis 20 ans dans le foot. Je voulais conclure et il y avait une opportunité, c'est tout. Mon but est de me retirer dans deux ans en faisant cadeau aux Alsaciens d'un Racing vrai, d'un Racing aux valeurs retrouvées. Nous ferons tout pour ça, mais les Alsaciens doivent nous faire confiance, oublier la période passée et le microcosme doit faire silence. Il faut que tout le monde retrouve de la joie au stade, du jeu, une qualité d'accueil, un spectacle. Le foot doit être du plaisir.
"Changer de génération"
La nomination surprise de Kombouaré va dans ce sens?
- C'est le choix de l'audace. il a adhéré à 100"% à notre vision de l'avenir. Au départ, c'est vrai qu'il n'était pas favori mais il nous a été recommandé et tous les échos étaient bons. Nous l'avons vu chez Marco (Keller) et il a fait très forte impression. Là , on s'est dit : est-ce qu'on ose changer complètement de génération avec un entraîneur qui parle le même langage que les nouveaux dirigeants, moi mis à part qui suis le plus vieux? La réponse a été oui. Nous avons décidé de créer quelque chose de bien pour le futur.
Ça n'aurait pas été possible avec Gress avec lequel vous étiez pourtant très avancé?
- Gress aurait pu être un bon choix, c'est vrai, mais nous avons décidé de partir dans une autre direction. Concernant Gilbert, il faut prendre ça comme du business. Nous avons eu un premier rendez-vous très intéressant au cours duquel nous avons parlé du Racing et des joueurs. Une semaine plus tard, nous nous sommes revus et avons abordé les conditions. Nous étions à peu près d'accord, mais aucun deal n'a été conclu. Pour finir, nous nous sommes revus seuls et nous étions très très près. Mais je lui ai dit que nous allions voir deux candidats (Boloni et Kombouaré) et que nous nous laissions le temps de la réflexion. Il ne l'a pas accepté, c'est son choix.
"Le feu vert de la DNCG"
Pour en finir avec les rumeurs du moment, il se dit que Kombouaré est sous contrat avec IMG et que c'est pour cela qu'il a été choisi?
- Encore une fois, c'est faux, je vous l'assure. Si Kombouaré a été choisi, c'est pour ses qualités humaines et professionnelles. Il n'a pas d'agent et McCormack ne le représente pas. Ce qui est vrai, c'est qu'il a été mis en contact avec nous par Bruno Satin qui travaille pour IMG, mais Satin l'a fait de manière amicale. Sans engagement et sans aucun frais. La vérité, c'est ça.
Vous parlez de beau jeu, d'envie, de plaisir, mais aurez-vous les moyens de bâtir une équipe compétitive?
- Oui, je le crois sincèrement. Nous venons à l'instant d'avoir le feu vert de la DNCG, laquelle n'a émis aucune réserve. Notre budget sera d'environ 20 MEuros, soit celui de cette année, et nous pourrons prendre trois ou quatre joueurs. Peut-être cinq si une bonne occasion se présente. L'idéal sera d'avoir une défense expérimentée et une attaque jeune pour accrocher l'intertoto. Le but premier est de se maintenir, de gagner du temps en attendant les jeunes et, ensuite, de viser les 5 ou 6 premières places dans les années qui viennent.
"Des salaires de 20 à 30 000 euros"
Reste que pour l'instant, c'est surtout au rayon départs qu'on parle du Racing...
- Il n'y a pas à paniquer, ni à se presser. La période des transferts vient juste de démarrer et le marché commence à s'ouvrir. Ce serait dommage de dépenser notre enveloppe tout de suite. Les prix vont baisser et il y aura des affaires à faire dans les prochaines semaines. Même si je regrette que nous n'ayons pu garder Devaux qui est un joueur que j'estime beaucoup et un homme important dans une équipe.
Il n'était pourtant pas très gourmand, non?
- Non, mais avec notre nouvelle stratégie nous ne pouvions nous aligner. Dorénavant les salaires iront de 20 à 30"000 ൠmensuels et le reste sera payé en primes de classement, de présence. C'est plus intéressant pour le club et plus motivant pour les joueurs et le public. Et ce qu'il nous faut, c'est ça. Un public et des joueurs motivés.