Le Centre de Formation

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Tenor
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Re: Le Centre de Formation

Message par Tenor »

C'est ce que je voulais préciser, merci ;)
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argueti
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Re: Le Centre de Formation

Message par argueti »

L'Alsace a écrit :Le centre en sursis

Même si Jafar Hilali n’était pas là, la réunion prévue hier midi au centre de formation n’a pas été annulée. Mais elle s’est transformée en discussion informelle avec le président délégué Christophe Cornelie. Pour la première fois de manière officielle, le bras droit de Hilali a annoncé que la SASP ne financerait pas le centre à hauteur de 1 million d’euros la saison prochaine si l’équipe pro ne remontait pas en Ligue 2. Le budget actuel du centre est de 2,5 millions et se décompose ainsi : 1,5 million des collectivités territoriales et 1 million de la section pro. Cornelie a exhorté dirigeants et responsables du centre à rechercher des ressources de substitution dans l’éventualité d’une non-remontée, tout en militant pour une privatisation suffisamment partielle pour ne pas se priver des subsides accordés par les collectivités.

Un ballon d’oxygène au centre.

Une subvention de 390 000 euros émanant de la Communauté Urbaine de Strasbourg vient d’arriver au centre de formation. Une manne bienvenue qui va permettre de régulariser certaines factures. Les jeunes joueurs du centre, qui n’avaient plus touché leurs défraiements et indemnités kilométriques depuis fin août, viennent de recevoir leurs trois mois d’arriérés. Certains fournisseurs et prestataires de service, dont les factures sont gelées depuis un trimestre, pourraient également toucher leur dû. Parmi eux, l’Alsacienne de Restauration, qui alimente le centre - dans tous les sens du terme - et dont la note pour les quatre derniers mois (Ndlr : 80 000 euros environ) n’avait pas été honorée.
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argueti
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Re: Le Centre de Formation

Message par argueti »

L'Alsace a écrit :Un centre qui rapporte

Entre le remboursement du prêt consenti par la section pro à la construction, la prochaine prise en charge de la rétribution de certains salariés et la vente de Mamadou Bah, pur produit de la formation strasbourgeoise, le centre de formation n’aura non seulement rien coûté à la section pro cette saison, mais lui aura même rapporté 717 000 euros. Et ce n’est peut-être pas fini.

Même si la prise en charge des émoluments des salariés du centre de formation par l’association support RCS, votée avant-hier par le conseil d’administration de cette dernière (« L’Alsace » d’hier), n’est pas encore effective, une chose est déjà sûre : le centre de formation aura plus alimenté cette année les caisses de la section professionnelle qu’il ne les aura vidées.

Depuis la validation du budget 2010-2011 de l’association le 17 décembre, on sait que le soutien financier de la SASP (1) au centre a baissé de 350 000 euros et 33 % en un an, de 1,07 million en 2009-2010 à 720 000 cette saison. En marge de cette économie, la direction londonienne du Racing a, grâce à la vente des bâtiments dudit centre à la Ville de Strasbourg, perçu de l’association 550 000 euros (2) en remboursement d’un prêt que le club pro lui avait accordé en 2000 lors de la construction de l’édifice.

Elle se prépare désormais à transférer sur l’asso les salaires de quatre employés du centre pour un montant de 287 000 euros toutes charges comprises, selon des informations plus précises que celles que nous avions données précédemment en évoquant une somme de 270 000 euros. Rappelons par ailleurs que Mamadou Bah, pur produit de la formation strasbourgeoise, a été transféré à Stuttgart en août 2010 pour 600 000 euros que les propriétaires du club ont d’ailleurs aussitôt fait remonter à Londres pour se rembourser partiellement de leur apport en compte courant.

Déjà l’an dernier

En 2010-2011, la SASP a ainsi reçu du centre de formation 717 000 euros sous diverses formes (1,437 million - 720 000), sous réserve d’officialisation de la prise en charge des quatre salaires par l’association RCS. Un total provisoire, susceptible de croître encore au gré d’éventuelles ventes de joueurs formés au club avant le 30 juin, dont Kévin Gameiro est le plus beau fleuron (3).

En 2009-2010, le seul transfert de Magaye Gueye à Everton - pour 1,42 million fin juin - avait plus que compensé l’aide de la SASP au centre (1,07 million), laissant 350 000 euros dans les caisses du club pro (Ndlr : même si le dernier versement - 235 000 euros - du paiement échelonné n’interviendra que début avril).

Bref, depuis la prise de pouvoir des actionnaires londoniens le 4 décembre 2009, le centre a davantage fait vivre une SASP en grande difficulté financière que l’inverse.

(1) Société anonyme sportive professionnelle.
(2) En réalité 455 000, une fois déduits les impayés qu’elle avait auprès de l’asso.
(3) L’international a été transféré à Lorient pour 3 millions en 2008. Le Racing doit empocher 30 % de la plus-value sur son prochain transfert.
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silex57
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Message par silex57 »

Donc en cas de difficultés les propriétaires n'ont aucun intérêt à se désengager du centre ...
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Re: [10/11] Le Fil Rouge

Message par Keating »

L'Alsace a écrit :Patrick Spielmann ne dira pas amen

Le président de l’association support RCS est atterré par l’attaque frontale de Jafar Hilali qui lui réclame 3,2 millions d’euros (« L’Alsace » d’hier). Il n’écarte pas l’hypothèse d’un cataclysme pour le foot pro strasbourgeois.

Patrick Spielmann, vous attendiez-vous à ce que Jafar Hilali vienne réclamer à l’association RCS 3,188 millions au titre d’une refacturation de salaires d’employés du centre de formation que la SASP a pris en charge entre 2004 et 2010 ?

J’en avais entendu parler ces derniers jours. Certaines rumeurs m’étaient parvenues aux oreilles, mais pas en direct, parce que les relations avec Jafar Hilali sont inexistantes depuis plusieurs semaines.

Que pensez-vous de sa requête ?

Ça paraît tellement grotesque qu’il vaut peut-être mieux ne pas se fendre de commentaires à chaud sans savoir quelle stratégie se cache derrière.

Il semble déterminé à aller jusqu’au bout et à porter l’affaire devant la justice, puisqu’il a engagé un avocat parisien pour traiter ce dossier…

Cet avocat a été enrôlé à partir du moment où il a décidé de guerroyer contre le commissaire aux comptes Jean-Brice de Turckheim (1). J’espère qu’il lui reste quelques miettes de lucidité pour prendre conscience des graves conséquences de ses actes. Une chose est certaine : nous ne dirons pas amen.

Le scénario élaboré par « L’Alsace » hier, avec un retrait du numéro d’affiliation (2) et un dépôt de bilan, est-il envisageable ?

Tout est envisageable. Mais précisément, n’est-ce pas le but que recherche Hilali ? Faire porter la responsabilité de son départ à d’autres plutôt que partir de lui-même en perdant tout. En engageant ensuite un procès contre l’association, il se poserait en martyr et ferait tout pour devenir le héros des présidents de clubs professionnels qui s’agacent de voir des bénévoles comme nous pouvoir influer sur la vie des clubs et, de leur point de vue, leur mettre des bâtons dans les roues.

Non. Je ne comprends pas l’incroyable mauvaise foi de Hilali, qui dépasse toutes les limites. Chaque année, le compte de résultats de l’association est équilibré par une refacturation à la SASP des frais de formation. La loi oblige clairement la SASP à équilibrer les comptes de l’association. Quand bien même nous devrions lui verser ce qu’il nous demande, les bilans de 2004 à 2010 seraient déficitaires et il aurait alors obligation de les combler. Autrement dit, il nous rendrait de la main gauche ce que nous lui aurions donné dans la main droite. Ça paraît tellement ridicule.


Sa refacturation a-t-elle, selon vous, une légitimité ?

Non. Je ne comprends pas l’incroyable mauvaise foi de Hilali, qui dépasse toutes les limites. Chaque année, le compte de résultats de l’association est équilibré par une refacturation à la SASP des frais de formation. La loi oblige clairement la SASP à équilibrer les comptes de l’association. Quand bien même nous devrions lui verser ce qu’il nous demande, les bilans de 2004 à 2010 seraient déficitaires et il aurait alors obligation de les combler. Autrement dit, il nous rendrait de la main gauche ce que nous lui aurions donné dans la main droite. Ça paraît tellement ridicule.

Cette « déclaration de guerre » vous renforce-t-elle dans votre volonté de dénoncer la convention de gestion entre la SASP et l’association avant le 31 mars ?

Nous allons le faire - il le sait - et nous atteler à la rédaction d’une nouvelle convention.


Dans laquelle vous intégrerez certaines garanties pour le centre ?

Nous commencerons à en débattre dès ce lundi. Mais avant d’arrêter notre position, il sera important de connaître celle de l’ensemble des collectivités qui soutiennent le centre de formation.

Jafar Hilali espère ratisser tout le compte courant de l’association (888 000 euros). La SASP s’est-elle au moins acquittée en janvier et février des versements mensuels de 60 000 euros qu’elle est censée verser au centre ?

Je ne peux pas vous répondre. J’ai demandé à plusieurs reprises à notre trésorier et notre trésorier-adjoint de prendre contact avec la comptable du foot (Ndlr : Sylvie Tritz). Elle ne décroche même plus le téléphone. Depuis toujours, nous avons travaillé en confiance avec la SASP. Nous n’avons jamais connu une situation de ce type, aussi difficile. Tout ça risque de mal se finir.


(1) Hilali a récemment intenté une action pour obtenir la révocation de J.-B. de Turckheim, mais celui-ci se réserve le droit de contre-attaquer sur le terrain juridique.

(2) L’association détient ce numéro et peut, si elle ne le lui accorde pas, empêcher la section pro de s’engager en championnat auprès de la Fédération.
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Re: [10/11] Le Fil Rouge

Message par D520 »

L'Alsace a écrit :En trois fois ?

Les dirigeants du Racing foot ont proposé à l’omnisport de lui régler en dix fois les 150000 euros qu’ils lui doivent. Mais le président de ce dernier, Alain Baury, veut raccourcir l’échéancier.

Alors que dans le cadre du rachat de la marque Racing-Club de Strasbourg, la section professionnelle football n’a toujours pas payé au RCS omnisport la dernière semestrialité qu’elle lui doit (150000 euros qui auraient dû être versés début janvier), la direction londonienne du club a renoué le contact par mail vendredi soir.

Mise en demeure en début de semaine (notre édition de vendredi) de procéder au paiement du reliquat (1), elle a « offert » de s’acquitter de sa dette en dix échéances de 15000 euros chacune. Un geste accompli – dixit le directeur général Christophe Cornelie – « dans un souci d’apaisement et afin de prouver notre bonne volonté. »

Dans le courrier adressé au président du RCS omnisport Alain Baury, Cornelie explique sans rire que le Racing foot est « dans l’attente du règlement total par l’association RCS football des sommes qui nous sont dues et sont retenues pour la saison 2010-2011 (Ndlr : voir par ailleurs l’interview du président de l’asso, Patrick Spielmann, sur ce dossier encore plus épineux). » Et le directeur général d’ajouter : « Pour sortir de cette situation, que je comprends difficile pour l’omnisport, je vous propose d’établir un échéancier sur une base mensuelle d’un montant de 15000 euros à compter de mars 2011. »

Sceptique sur la pérennité du football professionnel strasbourgeois à court terme, Alain Baury ne donnera pas suite, mais se prépare à formuler une contre-proposition. « Je vais proposer à Cornelie un échéancier de trois mois, à raison de 50000 euros mensuels. Pas question d’attendre dix mois et fin décembre. Je rappelle que ce montant aurait dû nous être versé début janvier et que dans son courrier, Cornelie n’évoque même pas les intérêts qui courent depuis cette date. Je vais transmettre le dossier à notre avocat, Damien Wedrychowski, à qui je donne carte blanche. A supposer que le foot ne puisse pas payer cette dernière échéance, nous récupérerions à la fois la marque et la dénomination RCS. Il n’y aurait plus de club, des plus jeunes aux pros. Ça concerne des centaines de personnes. »
Une procédure d’alerte ?

Autant qu’à la mise en demeure expédiée lundi et reçue mardi, ce dialogue renoué par la direction londonienne doit beaucoup à une autre intervention : celle du commissaire aux comptes Jean-Brice de Turckheim. Vendredi après-midi lors du conseil de surveillance, ce dernier a suggéré que si un incident de paiement de ce montant (150000 euros) était relevé, il se verrait contraint de déclencher une procédure d’alerte auprès du Procureur de la République. Heureuse « coïncidence », le courrier ci-dessus a été transmis à Alain Baury avant 18h.

(1) Sur un montant global de 1,8 million, à raison de 300000 euros annuels depuis 2005.

S.G.
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Re: Le Centre de Formation

Message par argueti »

DNA a écrit : Une solution dans quinze jours ?

Après les virulents échanges intervenus en interne, depuis une semaine, la Ville de Strasbourg tente de trouver une solution dans le différend qui oppose la section pro à l’association au Racing.

Rappelons que Jafar Hilali, président de la première entité, a mis en demeure l’association de lui verser 270 000 euros, une refacturation de salaires pour des employés du centre de formation. En dépit de la vente du bâtiment qui accueille les apprentis footballeurs strasbourgeois, qui a pour l’heure rapporté 1,2 million d’euros, Patrick Spielmann, président de l’association, prêt à revoir la convention qui lie les deux parties, refuse de céder à l’injonction. En filigrane, c’est tout le club dans son ensemble qui est menacé par ce pic de température, la perspective d’une scission entre les deux structures laissant surtout deux perdants. A priori, la Municipalité et la CUS ont décidé de reprendre les choses en main pour trouver un terrain d’entente.

Alain Fontanel, vice-président de la Communauté Urbaine de Strasbourg, réapparaît en première ligne. Les solutions ne s’esquisseront pas dans un avenir immédiat. «Un contact a été rétabli, explique Alain Fontanel. Les différents protagonistes du dossier abordent l’aspect juridique et comptable. Mais il faut aller vite.» La convention originelle prend fin le 31 mars. Il s’agit de lui donner une suite au plus vite.
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Re: Le Centre de Formation

Message par argueti »

L'Alsace a écrit :Le centre passe à l’action

Comme prévu, l’association support RCS, qui gère le centre de formation, a dénoncé à l’unanimité hier la convention de gestion qui la lie à la section professionnelle. Elle se donne jusqu’à mi-avril pour s’atteler à la rédaction d’une nouvelle mouture et la présenter à Jafar Hilali comme base de discussions.

A la demande de la municipalité, la paix des braves a été décrétée. Le temps d’essayer de sortir de l’un des plus graves conflits jamais répertoriés au Racing-Club de Strasbourg : une guerre ouverte entre la section professionnelle et l’association support RCS, qui gère le centre de formation et détient le numéro d’affiliation à la Fédération Française de Football (1).

Comme révélé dans notre édition du samedi 12 mars, le président Jafar Hilali, qui sait la trésorerie de la SASP (2) exsangue, s’est lancé dans un bras de fer sans pitié avec l’association. Il lui réclame 3,188 millions d’euros, au titre d’une refacturation de salaires d’employés du centre supportés depuis 2004 par la section pro. Il espère récupérer immédiatement la trésorerie disponible sur le compte courant de l’association, 888 000 euros.

Le 7 mars, cette dernière avait pourtant envoyé un signe fort au club pro et à ses dirigeants londoniens : elle avait accepté le principe de la prise en charge des salaires en question pour 2010-2011 (pour 287 000 euros TTC), sous réserve d’une nouvelle convention qui agréerait à tout le monde. La charge lourde de Hilali a tout remis en cause.

« La question ne s’était jamais posée »

Hier, le conseil d’administration de l’association a dénoncé la convention de gestion qui la lie à la SASP (3). Un geste que Patrick Spielmann veut voir comme une ouverture vers de nouvelles relations plutôt que comme un acte de défiance. Ce qu’un membre du CA décrit toutefois plus prosaïquement : « Nous voulons protéger le centre de formation, nous ne voulons pas nuire au club pro, mais nous ne voulons pas non plus être pris pour des cons. »

Reste que la dénonciation votée hier à l’unanimité constitue une grande première dans l’histoire du Racing depuis sa privatisation en 1997. « La question ne s’était jamais posée, parce que jusqu’ici, nous travaillions en bonne intelligence avec la section pro », doit bien admettre Patrick Spielmann, président d’une association qui va s’atteler à la rédaction d’une nouvelle convention. « Cette mouture sera une base d’échanges sur notre projet avec Jafar Hilali. Nous travaillons encore à son contenu. Nous lui ferons une proposition et il y réfléchira. Nous aimerions que tout soit réglé mi-avril. »

Contrairement à la précédente, d’un invraisemblable flou en la matière, la prochaine convention intégrera les obligations financières, chiffres à l’appui, de la SASP envers le centre, pour garantir la pérennité de ce dernier. Hilali en acceptera-t-il les termes ? À la lumière des récents événements, le doute est permis. « Cette convention est l’expression de notre liaison avec la SASP. Dans la mesure de nos moyens et de ce qui est possible juridiquement, nous ne sommes pas contre le fait de donner un coup de main à la SASP, mais encore faut-il que nous tombions d’accord sur les termes de la nouvelle convention », reprend Patrick Spielmann, « Sans accord, il n’y aurait pas de convention, donc pas de possibilité pour le club de jouer en championnat professionnel. Ce serait compliqué et il faudrait demander une médiation de la Fédération et/ou de la Ligue. Si le club s’effondre, nous aussi. Nos intérêts sont liés. Mais ça ne veut pas dire que nous sommes prêts à faire n’importe quoi. Quand le club fonctionne normalement, nous sommes tous dans le même bateau. »

Sauf que depuis un an et demi, le club ne fonctionne plus normalement. Au moment où le bateau Racing menace de couler financièrement, le centre de formation veut juste éviter d’être le premier à passer par-dessus bord.

(1) Sans ce numéro, le club ne peut s’engager en championnat.
(2) Société anonyme sportive professionnelle.
(3) En réalité, la lettre de dénonciation sera expédiée ces prochains jours, avant la date butoir du 31 mars.


Stéphane Godin
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Re: Le Centre de Formation

Message par argueti »

L'Alsace a écrit :L’omnisport n’attendra pas

Le conseil d’administration du RCS omnisport a décidé hier soir de réclamer dans les plus brefs délais les 150 000 euros que lui doit le football professionnel depuis janvier et rejeté le paiement en dix mensualités proposé par les dirigeants londoniens.

L’affaire ne faisait guère de doute. Dans l’attente, depuis le début janvier, du versement de la dernière semestrialité de 150 000 euros que lui doit la section de football professionnel (1), le Racing omnisport a décidé de ne plus patienter. Las de se « faire balader » - pour reprendre l’expression de son président Alain Baury dans l’une de nos précédentes éditions - par la direction londonienne du foot, il a, en conseil d’administration extraordinaire, donné hier soir tout pouvoir à son avocat, Me Damien Wedrychowski, pour – selon ce dernier – « récupérer dans les plus brefs délais les 150 000 euros dus, en une seule fois. »

Le CA de l’omnisport a ainsi rejeté à l’unanimité l’offre du directeur général de la section pro, Christophe Cornelie, d’honorer cette ultime échéance en dix mensualités, jusqu’en décembre. Cette décision de principe devrait être formalisée dès aujourd’hui.

Hilali met l’association en demeure. Au Racing en ce moment, un conflit peut en cacher un autre. Le président de l’association support RCS, Patrick Spielmann, et l’adjoint strasbourgeois aux finances, Alain Fontanel, l’avaient tout deux spécifié ces derniers temps : le paiement par l’association à la SASP (2) des 287 000 euros correspondant aux salaires d’employés du centre de formation (pour 2010-2011) jusqu’ici supportés par le foot pro ne saurait constituer un préalable à l’entame des discussions sur la nouvelle convention appelée à lier les deux parties.

Mais Jafar Hilali est passé outre ces recommandations : par courrier recommandé avec accusé de réception, il a, en fin de semaine passée, mis en demeure l’asso de lui verser cette somme sans délai. On doute que la démarche facilite les prochaines négociations.

La convention est dénoncée. Après en avoir arrêté le principe lundi en CA, l’association support RCS a officiellement dénoncé hier la convention avec la SASP. Elle va désormais s’attaquer à la rédaction d’une nouvelle mouture à soumettre prochainement à Jafar Hilali, à l’évidence guère enclin à transiger. Ce qui pourrait conduire à une guerre sans précédent entre les deux entités. « J’espère qu’on n’en arrivera pas là », glissait lundi Patrick Spielmann qui entend bien obtenir du foot pro des garanties sur la pérennité du centre de formation pour 2011-2012 (« L’Alsace » d’hier).

Affaire Pignatelli : les Londoniens jouent la montre. Déboutés de leur action en justice pour diffamation et injures contre Dominique Pignatelli, l’actionnaire minoritaire alsacien (notre édition du 7 janvier), et condamné à lui verser 3000 euros au titre des frais de procédure (3), Jafar Hilali et Alain Fontenla ont interjeté appel le 13 janvier. Ils disposaient de trois mois pour rendre leurs conclusions. Mais ils ont récemment interrompu ce délai. « Au prétexte », indique l’avocat de Dominique Pignatelli, Me… Wedrychowski, « que trois mois ne leur suffisaient pas pour conclure. Un nouveau délai de trois mois vient donc de débuter. Même pour cette affaire, ils cherchent à gagner du temps. »

De Turckheim et Hilali face à face vendredi à Colmar. Désireux d’obtenir la révocation du commissaire aux comptes du Racing, Jean-Brice de Turckheim, en fonction depuis 1997 et reconduit en 2009 pour six ans, Jafar Hilali se déplacera à Colmar ce vendredi (11h) auprès de la compagnie régionale des commissaires aux comptes d’Alsace. Le président du RCS sera accompagné de son avocat parisien et tentera de faire la preuve de la partialité supposée d’un de Turckheim bien décidé, de son côté, à prouver sa bonne foi devant son organe de tutelle.

(1) En 2005, le Racing omnisport a cédé au football la marque et la dénomination Racing-Club de Strasbourg contre 1,8 million d’euros, payables en six ans, à raison de 150000 euros tous les semestres. Le dernier versement aurait dû être effectué début janvier.
(2) Société anonyme sportive professionnelle.
(3) Dominique Pignatelli a annoncé son intention de reverser cette somme aux Ultra Boys 90, association de supporters qui, à ses yeux, « a le mieux défendu l’identité du club. »


S.G.
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Re: Le Centre de Formation

Message par argueti »

L'Alsace a écrit :Les consultations de Fontanel

L’adjoint aux finances de Strasbourg, en charge du dossier RCS à la mairie, a entrepris une série de consultations pour tenter de sortir de la crise dans laquelle est engoncé le club depuis la déclaration de guerre du propriétaire Jafar Hilali à l’association support.

Il estimait avoir besoin de quinze jours. Alain Fontanel est aujourd’hui conscient qu’il lui en faudra un peu plus. Mais l’adjoint aux finances de Strasbourg espère avoir bouclé son tour de table pour le 15 avril et proposer une solution à cette date. « Du moins s’il en existe une… », s’interroge-t-il à voix haute, en confiant qu’il n’a encore pas assez d’éléments en main pour le savoir.

L’élu a échangé avec la DNCG à plusieurs reprises et lui a adressé une demi-douzaine de questions écrites. « J’attends un retour. Le but est d’anticiper ce qui pourrait se passer, quoi qu’il se passe. J’ai eu au téléphone le président du Racing omnisport Alain Baury, qui m’a demandé de tout faire pour éviter le dépôt de bilan du foot pro, et rencontré le président de l’association support Patrick Spielmann ce matin. J’ai également eu en ligne le président du RCS Jafar Hilali. Aucune réunion n’est prévue pour l’instant, puisque nous n’avons pas encore une vision claire. J’ai demandé au club un état complet de la trésorerie, assorti d’explications précises. Quelles sont les sommes à rentrer, celles à sortir ? Toute la question est de savoir comment tenir deux mois et éventuellement aider à trouver une solution. Au plus tard le 15 avril, nous saurons ce que nous pouvons faire. Mais parfois, certains problèmes n’ont pas de solution. Peut-être que plus personne n’a la main, ni ne contrôle quoi que ce soit. Le pire serait de se retrouver dans la situation de la centrale nucléaire de Fukushima, avec un processus de fusion engagé et irréversible. »
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