[Ex] Felipe Saad

Vos impressions sur les anciens et actuels joueurs de l'effectif
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Kaniber
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Re: Felipe Saad

Message par Kaniber »

Vu d'un expert comme toi je crois que le racing (sauf blessure) tient un bon élément pour les rudes combat de National .
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Its_me
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Re: Felipe Saad

Message par Its_me »

Bon bah le match contre Nancy était un soubresaut :lol:
Je en sais pas trop sur quelle base il a été recruté en fait. Sa vitesse de pointe me fait vraiment très peur. Ça va commencer à se savoir avec les résumés et je suis persuadé que les équipes vont jouer là dessus.
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Gotcha
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Re: Felipe Saad

Message par Gotcha »

Je pense qu'ils voulaient un central gaucher, pour équilibrer avec Seka.... sauf que pour le moment la mayonnaise ne prend pas du tout. Mais faut dire qu'il est pas aidé par notre capitaine qui a fait des grosses erreurs à chacun de ses matchs....
Stan
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Re: Felipe Saad

Message par Stan »

Et du coup on a ptet aussi sapé la confiance de Salmier.. :?
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Re: Felipe Saad

Message par D520 »

non ,je ne crois pas , il s'est blessé le match dernier et n'a pu jouer hier soir
télésupporteur
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Re: Felipe Saad

Message par télésupporteur »

saad me fait " felipé " :lol:
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Kaniber
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Re: Felipe Saad

Message par Kaniber »

Alsace a écrit : Felipe Saad, certifié non conforme

Passé de la Ligue 1 au National à l’intersaison, le nouveau joueur du Racing Strasbourg ne fait pas grand-chose comme les autres dans le monde du foot. Mais l’érudit défenseur central brésilien, pas maladroit non plus avec un ballon, cultive et assume ses différences. Rencontre hors-jeu.

Felipe Saad est arrivé en tram, comme n’importe quel Strasbourgeois. Mains dans les poches, jeans passe-partout, t-shirt bariolé, il a relevé ses lunettes de soleil, jeté un œil au ciel, mi-gris, mi-laiteux. C’est le milieu d’après-midi, l’automne est déjà là, un temps à vous filer la saudade (*).

Rendez-vous a été pris Porte de l’hôpital. Non pas que ce fils d’une hématologue italienne et d’un chirurgien pédiatrique brésilien voue une passion sans borne à la chose médicale. Mais voilà, depuis deux mois qu’il est installé en Alsace, le nouveau joueur du Racing n’a pas encore beaucoup eu le temps de visiter son nouvel environnement. Il a bien fait un tour à la cathédrale, passé quelques heures au musée d’art contemporain et même poussé sa Mini Cooper jusqu’au Haut-Koenigsbourg, mais c’est bien tout. Et c’est surtout trop peu pour cet ovni du paysage footballistique français, toujours partant quand il s’agit de rentrer chez lui un peu moins bête que la veille.

« J’ai acquis la capacité à passer inaperçu »

Alors, quand il a accepté de nous rencontrer, le gamin de Santos a glissé une petite requête inoffensive, avec cette pointe d’accent auriverde que l’on décèle encore volontiers dans sa voix, neuf ans après : « Tant qu’à faire, j’aimerais bien découvrir un endroit spécial, pas trop touristique. » On a réfléchi, pesé le pour et le contre, jonglé entre ses contraintes de footballeur et celles de papa poule. Puis, de but en blancs d’Alsace, on lui a proposé la cave historique des Hospices de Strasbourg, véritable caverne d’Ali Baba sauce riesling, petit bijou d’histoire et de légendes urbaines méconnu de bien des Alsaciens. C’est dans les tréfonds de ce sous-sol strasbourgeois, entre un fût de vin blanc conservé là depuis 1472 - le plus vieux du monde - et un tonneau de gerwurztraminer 2013 de Beblenheim, que le défenseur central de 32 ans a relâché le marquage et ouvert sa boîte à secrets. In vino veritas , non ?

Cet été, Felipe Saad a posé ses valises au pied de la Meinau. Pour le boucan qu’on y fait, bien sûr, pour la beauté de la ville aussi, pour son histoire, son rayonnement européen. Autant de critères que l’ancien joueur de Guingamp, Evian et Ajaccio a pris en compte au moment de s’engager en National, le 3e niveau du foot français, après avoir enchaîné près de 150 matches en L1 et L2 et œuvré pour le maintien de Caen parmi l’élite en mai dernier. Un choix de carrière qui n’a pas manqué d’interpeller, en Alsace et ailleurs. « J’ai souvent pris des décisions surprenantes aux yeux des autres, confirme le Sud-Américain, dans un français parfait. Je fais ça à l’intuition. Au Brésil, ça prime sur la raison, c’est culturel. À chaque fois que j’ai changé de club, j’ai perdu de l’argent, mais j’ai toujours été récompensé par le destin, sportivement et personnellement. Pourquoi pas aussi à Strasbourg ? »

Issu d’une famille plutôt aisée - « j’avais ma propre chambre, j’étudiais dans une école de bonnes sœurs » -, Felipe Patavino Saad a eu sa première vraie bonne intuition à l’âge de 15 ans. Pourtant pas le plus doué des footballeurs, il a choisi de quitter le confort familial pour le centre de formation de Vitoria Bahia et ses dortoirs de 20 lits superposés remplis de gamins des favelas. « Percer dans le foot, c’était la chance de leur vie, raconte celui qui y signera son premier contrat pro en 2005. La première nuit, j’ai dormi avec mon portefeuille sous l’oreiller. C’était la jungle, un milieu très hostile par rapport à ce que je connaissais. Peut-être que c’est là que j’ai acquis la capacité à passer inaperçu, à ne pas montrer que je venais d’un autre milieu ou que j’avais un niveau d’éducation plus élevé. »
« Je n’ai rien à prouver, ni dans le vestiaire, ni à l’extérieur »

Cette faculté d’adaptation va traverser les âges, l’Atlantique aussi. Adopté par la Bretagne et ses irréductibles Guingampais en 2007, il va développer sa propre potion magique, schizophrénie douce capable de résister aux us de la planète foot : la grosse cylindrée, les vêtements griffés, le langage codé... Felipe le caméléon acquiesce : « Là, je viens de m’acheter un vélo d’occasion pour aller à l’entraînement. J’habite au Neudorf. Je mets sept minutes pour aller au stade, contre douze en voiture. Aujourd’hui, j’ai aussi mis ce pull que j’adore avec des petits vélos imprimés dessus. Il vient de chez Kiabi. Je m’en fous de ce qu’on en pense, il me plaît, c’est tout. » Il marque une pause. « Je pense que c’est une chance pour moi d’être comme ça. J’ai réussi à faire carrière tout en gardant ma personnalité. Je n’ai rien à prouver, ni dans le vestiaire, ni à l’extérieur. Ma solution ? L’autodérision... »

On s’installe à la terrasse d’un café. L’Alsacien d’adoption poursuit son raisonnement, s’assure qu’il a bien été compris. Ah, la langue française, ses chausse-trappes, ses faux-amis... « Maintenant que je la maîtrise à peu près, j’apprends le verlan, informe-t-il. Désormais, moi aussi je dis des « ouaich », des « frérot », des « boloss ». Il s’agit juste d’être dans le même délire que les collègues. Je ne vais pas m’amuser à dire « synapse » ou « ambiguïté » , q ue vont penser les autres ? Que je me fous d’eux. J’ai appris ça à Vitoria : pour avoir une longue vie dans le foot, il faut savoir switcher (sic) , passer d’un genre à un autre, appuyer sur l’interrupteur. Ça ne veut pas dire que les préjugés sur les footballeurs sont justifiés, que tous les gars ont un casque vissé sur les oreilles. Il y a matière à de vraies discussions dans un vestiaire. »
« Je suis plus famille que boîte de nuit »

Le vestiaire, son équilibre. Un thème que ce catholique convaincu récite comme une prière. Du fait de son aura naturelle, de son aisance verbale, de son rôle sur le terrain aussi, Felipe Saad semblait destiné à occuper un rôle de leader. « Mais moi, je suis plutôt un apaiseur, un assistant social (sic), corrige le gaucher, membre du think tank « Sport & Démocratie ». Je ne me vois pas donner des conseils. Les entraîneurs me le reprochent. Mais dans un vestiaire, on a besoin de tout : d’un clown, d’un vieux sage, d’un organisateur de parties de poker… Moi, je suis dans mon rôle quand je rassure le gars qui est au placard ou quand j’envoie un texto tous les deux-trois jours au mec blessé pour savoir comment il va . Ce rôle-là est trop négligé. Au fil des années, plus j’ai appris à me connaître, moins j’ai voulu qu’on me prenne pour un autre. Ça va un peu avec le côté intello qu’on me colle. »

Dans ce drôle de milieu, les marqueurs semblent indélébiles. Ça n’empêche pas Felipe Saad de s’effacer quand bon lui semble, d’illuminer sa vie avec autre chose que les projecteurs d’un stade, dès que possible. « Je suis plus famille que boîte de nuit » , s’amuse le diplômé en relations publiques, également titulaire d’un DALF (Diplôme approfondi de langue française) et d’un DUGOS (Diplôme universitaire de gestion des organisations sportives). Et sur la table de chevet alors ? Des magazines, les Inrocks, So Foot, un essai brésilien sur le langage corporel... « J’aime beaucoup les séries TV, complète le polyglotte (portugais, français et anglais surtout, italien un peu moins). Ma sœur est journaliste culturelle, elle me dit quoi regarder. « The Office », « The Wire », « Parks and Recreation » , je suis fan. Ça occupe lors de s longs déplacements... » Et d’ajouter, plus discrètement : « Je joue de la trompette aussi, mais pas bien. »

Le pipeau, en revanche, ce n’est pas le genre de la maison. Il l’a donc joué franco au moment d’évoquer son côté un peu « radin » - « disons plutôt économe » , corrigera-t-il un peu plus tard. Le grand brun s’en va payer l’addition. « Acheter des trucs tape-à-l’oeil, ça ne me procure aucun plaisir, précise-t-il en revenant. Je n’aime pas les signes extérieurs de richesse. Ce que j’aime, c’est aller dans un resto alsacien, bien manger. Pour vivre une nouvelle expérience, là, je suis prêt à dépenser de l’argent. » Épicurien par-dessus le marché… Carpe diem. Amen.

(*) Mot portugais difficile à traduire, sorte de mélancolie teintée de nostalgie.
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Re: Felipe Saad

Message par argueti »

Il est vraiment hors norme ce joueur :)
L'histoire est en marche ...
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Gotcha
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Re: Felipe Saad

Message par Gotcha »

ma foi, tant qu'il n'est pas saadomaso....
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Re: Felipe Saad

Message par Tenor »

argueti a écrit :Il est vraiment hors norme ce joueur :)
par rapport à certains qui ont la grosse tête certainement. Il n'est pas radin mais économe, c'est déjà un gros signe qu'il a bien la tête sur les épaules, j'aime cette mentalité ;)
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