Oukidja, bien dans ses bois 
Le gardien strasbourgeois apprécie la solidité de sa défense. Dernier rempart de l’arrière-garde la plus hermétique du National, Alexandre Oukidja espère bien que cela ramènera le Racing dans le monde professionn
Le Racing, cette saison, au moins, c’est du solide. Ce n’est pas toujours brillant, mais l’efficacité défensive strasbourgeoise est la source d’une place de leader bâtie à coups de matches sans encaisser le moindre but.
À Colmar, pour la 15e fois en 24 rencontres, Alexandre Oukidja a eu le bonheur naturel de tout gardien de ne pas avoir cherché le ballon au fond des filets.
« On défend mieux que la saison passée »« Je ne savais pas qu’on était à près de deux tiers de matches terminés sans que l’adversaire marque, indique-t-il. Mais ça prouve que le travail défensif est bien fait. On essaye de s’appuyer là-dessus. On défend mieux que la saison passée. »
L’exercice 2014-2015 n’avait pas été une catastrophe en la matière, mais le Racing a su monter d’un ton dans l’art d’empêcher l’adversaire de s’exprimer sur un terrain, à écouter son gardien.
« Avec Éric Marester et Felipe Saad qui sont arrivés après avoir connu le niveau au-dessus, et en gardant une ossature, le Racing a essayé d’être dans la continuité, poursuit le joueur de 27 ans. Il y a plus de facilités avec les automatismes. On concède peu d’occasions. Après, il reste des points à corriger. »
Le dernier en date consistait dans les entames de périodes ratées quand le Racing tendait à rester un petit moment aux vestiaires alors que l’adversaire en revenait dare-dare.
En ce sens, la victoire décrochée à Colmar (0-3) a marqué un progrès qu’il s’agit de confirmer. « On avait tendance à prendre la maîtrise des rencontres progressivement, souligne-t-il. L’équipe d’en face a souvent commencé les matches en jouant le tout pour le tout, et c’est rebelote au retour des vestiaires. On se fait parfois bouger dans l’impact physique, alors qu’avec Kanté, Seka, Ndour et quelques autres, on a des arguments. »
La faiblesse serait donc en cours de correction. L’équipe strasbourgeoise, à dix matches de la fin, a le profil d’un ambitieux aux objectifs de Ligue 2 légitimes, costaud chez lui, en mesure d’imposer sa loi en déplacement.
Le gardien du Racing n’est pas du genre à s’endormir sur ses lauriers
« On sait répondre présent dans le combat, dans les duels parce qu’on a un niveau athlétique intéressant, considère l’ancien de Mouscron, qu’il avait amené dans l’élite belge avant d’en être éconduit. Mais après, il y a le résultat d’un travail au quotidien, avec les préparateurs physiques, et aussi l’envie de continuer à progresser. »
Alexandre Oukidja n’est pas du genre à s’endormir sur ses lauriers : « On ne se la raconte pas. Avant Colmar, on était sur six matches à l’extérieur sans avoir marqué ».
Il s’avère soucieux de décrocher une place sur le podium avec le Racing, tout en envisageant la suite sans crainte. Il ne se contente pas des séances d’entraînement et, en dehors de la Meinau, continue de vivre au rythme du ballon rond.
« Je regarde beaucoup de matches en me concentrant sur le travail des gardiens, conclut-il. J’essaye de m’inspirer de ce que font les autres, comme Steeve Mandanda ou Jean-Louis Leca en ce moment. »
« Quand on signe au Racing, c’est pour jouer la montée et c’est excitant »
Il lui arrive aussi de se plonger dans les matches de Ligue 2. La preuve que si toutes les attentions sont concentrées sur le National, le niveau du dessus fait envie. « Quand on signe au Racing, c’est pour jouer la montée et c’est excitant », conclut-il.
Depuis sa ligne de but, Alexandre Oukidja apprécierait au plus haut point une victoire face à Chambly, qui rapprocherait un peu plus d’un coin de paradis.