[Ex] Ali Mathlouthi

Vos impressions sur les anciens et actuels joueurs de l'effectif
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baskath
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Re: [Ex] Ali Mathlouthi

Message par baskath »

Mouais, j'ai jamais été super convaincu. Il avait un atout indéniable, sa vitesse, mais il était très maladroit je trouve.
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Kaniber
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Re: [Ex] Ali Mathlouthi

Message par Kaniber »

Foot National a écrit : Fréjus St-Raphaël : Un buteur CV PRO s'engage
Mal en point dans le championnat de National, Fréjus Saint-Raphaël vient de dénicher un renfort d'expérience. Il s'agit d'Ali Mathlouthi.
L'attaquant de 28 ans, membre du Service PRO Foot-National, a connu la Ligue 2 avec Strasbourg, Châteauroux, Arles-Avignon et Lens. Ancien de Besançon et du FC Mulhouse également, Mathlouthi tentera d'aider l'Etoile à relever la tête au plus vite.
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Kaniber
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Re: [Ex] Ali Mathlouthi

Message par Kaniber »

dna a écrit :Le dernier souhait d’Ali
Il donne parfois l’impression d’être dilettante, l’attaquant schilikois affirme être resté le compétiteur qui lui a permis d’être joueur professionnel durant huit saisons. À 30 ans, Ali Mathlouthi a encore faim.

Il alterne sourire enjôleur et regard clos quand on le dévisage, comme il souffle le chaud et le froid sur une pelouse. Sans jamais vraiment savoir sur quel pied danser avec lui.

Parfois râleur jusqu’à l’entendre depuis la tribune, il répond amusé « que tout le monde parle et râle en L1, mais que le bruit du public couvre tout ».

Pour simplifier les choses, on avancera sans certitude toutefois qu’Ali Mathlouthi est quelqu’un de différent, « peut-être un peu bipolaire », comme sa voix et son regard le plaident.
« Mon souhait était de mener une vie tranquille, aller au bureau au chaud, devant un écran »


« Même si je m’exprime parfois maladroitement, je dis toujours ce que je pense. Et plus tu vas haut dans ce milieu, moins c’est bien perçu », souffle donc notre homme, qui affirme s’être « assagi avec les années qui filent », et avoir retenu certains enseignements.

« Les coups durs de la vie t’enseignent des choses, te permettent de relativiser ce qui se passe sur un terrain de foot. Puis, tu deviens moins égoïste. Quand tu es gamin, tu t’intéresses à tes statistiques. Aujourd’hui, je veux réussir collectivement, dit-il avant de laisser partir un petit rire. Bon, j’aime toujours marquer, mais je vois plus le but comme le point final d’une belle action que comme un exploit individuel. »

Surtout, il aime passer du temps avec sa fille Elya, « se promener tranquillement, goûter des plaisirs très simples, le temps des virées étant révolu », poursuit ce fan de FIFA17 jusqu’à parfois figurer dans le Top 100 mondial.

Tout doucement, Ali Mathlouthi raconte son parcours, passe vite sur ses premiers mois à Saint-Denis. Il parle surtout du déménagement à École-Valentin, tout près de Besançon, un petit village dont le nom aide finalement à bien grandir.

« C’est là que j’ai commencé le foot, mais aussi le judo. Mes parents, Azouz et Radia, voulaient m’occuper pour éviter que je traîne. Je suis même devenu ceinture marron, champion de Franche-Comté à treize ans. »

Comme ce sport « ne passait pas trop à la télé », et ne se devinant pas de « destin à la Teddy Riner », le ballon restera son seul objet de convoitise, à tenter d’imiter Thierry Henry plutôt. « Je prenais plus de plaisir qu’au judo, un monde de souffrance, même si j’ai appris beaucoup de cette école de la vie comme on dit. »

Il parle de son bonheur d’habiter ensuite Planoise, un quartier bisontin, de fréquenter aussi le BRC, le club de cette cité où Victor Hugo a arrondi ses premières lettres.

« Je ne pensais pas devenir footballeur professionnel, j’espérais plutôt travailler dans une banque. J’aimais bien ce projet, mener une vie tranquille, aller au bureau au chaud, devant un écran », sourit Ali Mathlouthi.

Un match de Coupe Gambardella changera la donne, la moquette molletonnée vite changée en une pelouse bien herbeuse. « On avait perdu 2-3 contre le Racing, mais j’avais marqué les deux buts de Besançon. Les dirigeants strasbourgeois m’ont demandé de venir faire un essai. »

Un an plus tard, il remportera la Coupe de France des jeunes (2006), quelques mois plus loin, il couchera sa griffe sur son premier contrat professionnel. Disputera contre l’OM ses premières minutes de L1, « tout près d’offrir un but à Kevin Gameiro » ce 4 août 2007.

Il y aura ensuite des prêts (Châteauroux, Ferrol), participant à la montée d’Arles-Avignon en L1 avec un but capital contre Nantes dans le temps additionnel, avec des hauts et des bas, comme cet exil aussi choisi que malheureux au Club Africain. Préférera le RC Lens de Jean-Louis Garcia à Guingamp.

« Sûrement un mauvais choix. Mais ça, tu ne le sais qu’après. À part peut-être Zidane, tout le monde peut nourrir des regrets quant à sa carrière. Mon bonheur, c’est de pouvoir me regarder droit dans une glace. J’ai peut-être commis des bêtises, mais je n’ai jamais triché, toujours dit ce que je pensais, quitte même à payer pour les autres parfois. »
« Croiser simplement les regards de ceux qui m’avaient condamné »

Lui ne veut finalement retenir que le bon de ses expériences et des noms, virevoltant de Claude Fichaux à François Keller, « deux belles personnes », sans oublier Michel Estevan, Jean-Pierre Papin, « qui m’a lancé », et même Jean-Marc Furlan.

« Même s’il ne me faisait pas confiance, tactiquement j’ai beaucoup appris et retenu de lui. Franchement très fort. Ça m’a endurci le caractère. »

Dans son parcours, il s’habillera des maillots de Mulhouse et de Fréjus, avant de se vêtir à Schiltigheim, « pour satisfaire mes dernières ambitions, et nourrir le projet d’un club ».

La saison passée, malgré sept buts au compteur, avait laissé un goût d’inachevé. La faute à une répétition de (petites) blessures musculaires. Depuis, il court après sa forme, semblant retrouver partiellement son explosivité face à Saint-Priest. Il n’a plus marqué depuis près de six mois, rêve donc de faire à nouveau trembler les filets « pour retrouver le National et y croiser simplement les regards de ceux qui m’avaient condamné ».

Un dernier souhait, presque une dernière prière. Et espérer que « c’est écrit », puisqu’il dit que tout le serait.
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