[Ex] Régis Gurtner

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Pinon
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Re: [30] Régis Gurtner

Message par Pinon »

L'Alsace a écrit :Un buteur à  bicyclette

Samedi en amical avec la réserve contre Haguenau, le troisième gardien du RCS, Régis Gurtner, reconverti attaquant pour les besoins de la cause, a offert la victoire à  son équipe d'une magnifique bicyclette en fin de partie (2-1).

On l'imagine retraité pépère dans une bonne quarantaine d'années. Régis Gurtner sera alors sûrement grand-père et pourra raconter à  ses petits-enfants comment lui, gardien professionnel du Racing, a, un certain samedi 5 janvier 2008, inscrit un but d'anthologie que beaucoup de buteurs patentés n'auront, durant leur carrière, jamais marqué.
La scène se déroule à  Ittenheim, sur le terrain synthétique où les pros sont allés s'entraîner avant la trêve hivernale. La réserve, qui a repris l'entraînement l'avant-veille, peaufine sa préparation en amical contre Haguenau (CFA 2). « Parce que le FRH est une bonne équipe qui ne lâche jamais rien et qu'il est toujours agréable d'affronter », souligne l'entraîneur François Keller.
Le club strasbourgeois s'est déplacé avec 14 joueurs, dont 2 gardiens. Dans ses buts en première période, Régis Gurtner, le troisième portier pro sous contrat jusqu'en juin 2008. Zeman Duki lui succède après le repos. Mais François Keller demande à  son habituel titulaire de rester en tenue. Car avant la pause (35e), son équipe a déjà  été amoindrie par le claquage de Jean-Alain Fanchone. Dès la 55e, Stéphane Tritz, touché au dos, demande à  son tour son remplacement.
Du coup, lorsque le jeune Cédric Kastner, touché au genou, doit à  son tour quitter le terrain à  la 70e, le banc strasbourgeois sonne le creux. Seul Gurtner est encore valide. « Dans un match amical normal, nous aurions fini à  dix », suggère F. Keller, « mais là , nous sortions de deux journées très chargées sur le plan physique et la présence de Régis, que j'ai fait rentrer devant, a soulagé les jeunes. »
Sur un corner frappé dix minutes plus tard, à  un partout, le ballon atterrit derrière l'apprenti buteur, à  hauteur du point de penalty. Sans l'ombre d'une hésitation, ce dernier exécute une bicyclette imparable pour le portier haguenovien Grégory Schaeffer. « Un super but, typique d'avant-centre », sourit son entraîneur qui s'est après-coup confondu en excuses auprès de son confrère Philippe Knobloch. « Un superbe retourné acrobatique. Pourtant, on n'avait pas vu Régis du tout jusqu'ici. Sauf pour constater que c'est un gardien, pas un joueur de champ. D'ailleurs, pour moi, le plus important, c'est qu'il ait été très bon dans sa cage en première mi-temps. Mais je reconnais que l'anecdote est sympa. »

Il n'a manqué que les caméras

Héros presque malgré lui, l'enfant d'Eschbourg (près de Phalsbourg), formé à  Obermodern, puis à … Haguenau pendant cinq ans, accueille sa prouesse avec détachement.
« Marquer des buts, ce n'est pas trop mon dada. C'est même la première fois que ça m'arrive. Sur le moment, ça m'a plus fait rigoler qu'autre chose. Je suis allé m'excuser auprès de Grégory qui est un très bon ami. Je me suis fait chambrer par mes coéquipiers et je m'attends à  la même chose chez les pros. Ma réaction est restée sobre. Je ne voulais pas passer pour un chambreur aux yeux des Haguenoviens. Mais ça restera un souvenir amusant. Finalement, il n'aura manqué que les caméras pour immortaliser l'événement (rires). Tant qu'à  marquer une fois, autant que le but soit beau.»
Cet insolite clin d'Å“il donne en tout cas un coup de projecteur à  la carrière d'un garçon de 21 ans d'une rare discrétion et dont l'avenir s'inscrit en pointillés. En juin, son second contrat pro d'une saison s'achèvera. « J'ignore encore ce que je ferai. Je sais que d'ici là , je n'ai que très peu de chances de jouer en équipe une. Alors, je m'implique à  fond dans mon boulot avec la réserve et l'entraînement avec les pros. L'expérience et le contact de Stéphane Cassard, Nicolas Puydebois et Alexander Vencel (le coach des gardiens) m'aident beaucoup. Je sais que j'ai encore beaucoup à  apprendre. »
Sans doute. Mais il a peut-être aussi un ou deux tuyaux à  distiller que quelque buteur - y compris au sein d'un Racing en panne d'efficacité - pourrait bien venir lui demander ces jours-ci …
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Re: [30] Régis Gurtner

Message par GeoGeo »

:lol: c'est une blague? :mrgreen:
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Re: [30] Régis Gurtner

Message par NéRiK »

Donc il est meilleur devant que dans les buts. :lol:
Mieux vaut se taire et passer pour un con que de l'ouvrir et prouver qu'on en est un
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Re: [30] Régis Gurtner

Message par silex57 »

Il n'y avait que 4 remplacants, c'est étrange non ?
"Tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort" Nietzsche.
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Re: [30] Régis Gurtner

Message par lolo »

silex57 a écrit :Il n'y avait que 4 remplacants, c'est étrange non ?
D'autant plus étrange que ce n'étaient que 3, dont 1 gardien... :lol:
Je refuse d'admettre que l'humanité soit si tragiquement vouée à la nuit privée d'étoiles du racisme et de la guerre, que l'aube brillante de la paix et de la fraternité ne puisse jamais poindre.
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Re: [30] Régis Gurtner

Message par GeoGeo »

le pire c'est que le mec il met un retourné, et après il va s'excuser : pardon de t'avoir mis un but :mrgreen:
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Re: [30] Régis Gurtner

Message par fan_racing »

Ce doit être une nouvelle mode. Qu'est ce qu'il faut être poli quand même alors, quand on s'appelle Henry ou Benzema ...
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Re: [30] Régis Gurtner

Message par GeoGeo »

par contre chapuis la politesse il doit pas connaitre :mrgreen: ça a pas du lui arriver souvent de s'excuser :mrgreen:
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Re: [30] Régis Gurtner

Message par fan_racing »

Non, et puis vu son caractère naturel déjà  ... qu'est-ce qu'ils vont se marrer à  Metz :P
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Re: [30] Régis Gurtner

Message par argueti »

LAFA a écrit : Gurtner, de Rehthal au Racing

Règis Gurtner est devenu joueur professionnel en juin 2006 à  19 ans. A cette époque, les dirigeants du Racing ne le font signer qu'une saison mais lui refont confiance en 2007 :

A l'instar de Nicolas Puydebois, numéro 2 au même poste, le Savernois numéro 3 derrière Stéphane Cassard et l'ancien lyonnais, arrive à  nouveau en fin de contrat en fin de saison. Ses prestations en CFA et son sérieux à  l'entraînement lui permettent d'être optimiste pour la suite de sa carrière en Alsace. La première discussion avec Jean-Marc Furlan s'est avérée
« positive » a-t-il confié. Réponse d'ici un mois. A 21 ans, l'Alsacien, surnommé « Schnapzi » dans le groupe pro, nous retrace son parcours amateur qui lui a permis d'être aujourd'hui dans la cour des grands. Tout pro a été un ancien amateur.

« J'ai commencé à  six ans en poussins à  Rehthal un club qui regroupait les villages de Eschbourg, Schoenbourg et Grauphthal. A cette époque je voulais jouer dans le champ mais les dirigeants avaient rapidement décelé en moi des qualités de gardien. Je n'aimais pas trop mais je m'y suis finalement habitué. Dans le club, il y avait également Yann Schneider (N.D.L.R. : actuellement pro au Racing), mon père était dirigeant et le sien entraîneur. On gagnait presque tout dans la région avec moi au but et Yann en attaque. Je suis resté trois saisons. En benjamin deuxième année, je rejoins Obermodern avec Yann toujours. C'était bien, c'est un club familial avec une bonne ambiance. Je suis resté deux ans avant d'aller à  Haguenau. Yann Schneider n'a fait qu'une saison en 13 ans DH et a ensuite signé au Racing. Au FRH, je suis recruté à  l'époque par Albert Stoeckel, l'actuel entraîneur des gardiens du centre de formation. Je passe quatre années là -bas des 13 ans DH aux 18 ans DH en passant par les 15 ans nationaux. Après Haguenau, le Racing me recrute. Au départ je devais jouer en 18 en DH, mais je finis la saison en 18 ans nationaux avec François Keller. La saison suivante je m'entraîne quelques fois avec les pros et l'année d'après, j'intègre le groupe CFA où j'alterne les rencontres avec Mehdi Sennaoui. En fin de saison, l'année de la descente en Ligue 2, je signe pro. Ça s'est joué entre Medhi et moi. Devenir pro était un rêve pour moi. Lorsque j'étais à  Haguenau, je n'y ai pas toujours cru car je jouais déjà  en 18 ans.

Ce n'est qu'à  Strasbourg que j'ai commencé à  y croire même si la première année, j'étais plus préoccupé par l'obtention de mon bac S que par le football. Réussir l'examen m'a libéré je pense ».


Stéphane Heili
L'histoire est en marche ...
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