[Ex] Alexander Vencel

Vos impressions sur les anciens et actuels joueurs de l'effectif
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Its_me
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Re: [Ex] Alexander Vencel

Message par Its_me »

Ces autres sont aussi en fin de contrat ? Contrairement à ce que beaucoup pensent, Vencel n'a pas été viré. Il arrivait au terme de son contrat.
"Il n'est pas concevable que Strasbourg, capitale européenne, n'accueille pas l'Euro-2016" (Roland Ries, Jacques Bigot, juillet 2009)
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obelix
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Re: [Ex] Alexander Vencel

Message par obelix »

Il n'a pas été viré mais son contrat n'a pas été renouvellé.Mais si vraiment la volonté de garder quelqu'un est là tu le renouvelle faute de moyen çà n'a pas été fait mais bon le doute est permis.
Le racing je suis tombé dedans quand j'étais petit,et je ne m'en suis jamais vraiment remis!!!
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Re: [Ex] Alexander Vencel

Message par Tenor »

faudrait déjà se maintenir en National et virer les plus couteux, je pense surtout à Plessis
Quant à virer ou bien laisser partir Vencel, il n'y a plus professionalisme dans le club, mis à part Fournier, et je me demande dans quelle galère il s'est fourgué, faut vraiment en vouloir.
Ou deux choses l'une, soit il n'a pas les capacités de voir au niveau supérieur, genre L2 ou L1, soit qu'il ne trouve rien d'autre parce que saturé et qu'il n'a pas envie de pointer
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argueti
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Re: [Ex] Alexander Vencel

Message par argueti »

Invité de Planète Racing dans quelques minutes sur RBS 91.9 FM ;)
L'histoire est en marche ...
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Re: [Ex] Alexander Vencel

Message par Tenor »

Indisponible pour écouter ...ses réponses aux questions, ça donne quoi en résumé :arrow: :?:
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argueti
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Re: [Ex] Alexander Vencel

Message par argueti »

Le résumé est la : http://radio.infosracing.com
L'histoire est en marche ...
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Kaniber
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Re: [Ex] Alexander Vencel

Message par Kaniber »

Sharkfoot a écrit :Alexander Vencel : « le football slovaque manque de tout ! »
A une époque où il était à juste titre considéré comme une référence du championnat de France à son poste de gardien de but – au point de se voir élire meilleur portier de D1 lors de la saison 97/98, Alexander Vencel a également connu les joies des convocations en équipe nationale. La carrière internationale de l’ex-Strasbourgeois et Havrais l’a même vu entrer dans le cercle fermé des joueurs ayant porté le maillot de deux pays différents. Après Alfredo Di Stefano et avant Diego Costa, il y eut donc Alexander Vencel, capé avec la Tchécoslovaquie avant de devoir opter, à la partition de l’état, pour la Slovaquie. Une équipe dont il a porté 19 fois la tunique, et dont il suit à distance les résultats sur la scène internationale. Assez pour émettre un avis plutôt sensé sur le football slovaque.


A l’époque où la République Tchèque et la Slovaquie ne formaient qu’un pays, tu as porté deux fois le maillot de la sélection tchécoslovaque. Quels souvenirs gardes-tu de cette équipe nationale de Tchécoslovaquie ?
La Tchécoslovaquie avait une très belle équipe à l’époque, composée principalement de joueurs tchèques, qui ont d’ailleurs ensuite réalisé un superbe Euro 96 en Angleterre (battus en finale par l’Allemagne). Malheureusement, nous n’étions pas parvenus à nous qualifier pour la coupe du Monde 94 aux Etats-Unis. Nous avions terminé troisièmes de notre groupe lors des éliminatoires, derrière la Belgique et la Roumanie (respectivement éliminées en huitièmes et en quarts de finale du mondial 94). Ce qui est assez unique, c’est que l’équipe de Tchécoslovaquie existait encore alors que le pays n’existait plus. Mais comme nous avions débuté les éliminatoires sous le nom de Tchécoslovaquie, nous avons terminé sous cette appellation après la séparation des deux pays en janvier 1993. Nous avions finalement manqué la qualification lors de la dernière journée, en Belgique (le 17 novembre 1993, soir du tristement célèbre France-Bulgarie) où nous avions fait match nul. Le sentiment était assez particulier ce jour-là : nous savions que si l’équipe ne gagnait pas, ce serait le dernier match de l’histoire de la Tchécoslovaquie.
Qu’en était-il de l’entente entre les joueurs originaires de chaque pays ?
Humainement, il n’y avait pas de séparation entre les tchèques et les Slovaques. La partition du pays était une décision politique. Entre les joueurs, il n’y avait aucune scission.

Comment expliquer qu’ensuite, la République Tchèque ait été aussi performante, bien plus que la Slovaquie ?
Comme je le disais tout à l’heure, les tchèques formaient l’ossature de la sélection tchécoslovaque à l’époque. Dans l’Histoire, la domination tchèque ou slovaque au sein de l’équipe nationale a marché par périodes. Par exemple, dans les années 70, c’était le football slovaque qui dominait en sélection. Ça donnait quelque chose comme quatorze slovaques pour six tchèques dans l’équipe. Dans les années 90, c’était plutôt le contraire, d’où les belles performances tchèques, et des résultats plus difficiles pour la Slovaquie, qui a eu besoin de temps pour reconstruire son équipe nationale.

Suis-tu le football slovaque ? Que peux tu nous dire du niveau du championnat ?

Je dirais qu’en première division slovaque, le niveau des meilleures équipes correspond au niveau de la Ligue 2 ici. Certaines années, les meilleures équipes ont le niveau selon moi pour évoluer en Ligue 1, mais cette année, non. Le reste est du niveau du National.

Que penses-tu des résultats de l’équipe nationale ?
Il y a du mieux cette année (la Slovaquie est première de son groupe avec 5 victoires en 5 matchs, et a notamment battu l’Espagne 2-1 en octobre). Après la coupe du monde 2010, l’équipe avait perdu son unité. Il faut dire qu’avant le mondial en Afrique du Sud, tous les joueurs avaient beaucoup joué en club, et étaient des éléments importants de leurs équipes. Après la coupe du monde, beaucoup ont signé dans de bons clubs, où ils sont devenus des « joueurs normaux », des bons joueurs parmi les autres. Cela a pénalisé la sélection. Je m’étonne en tout cas que Jan Kozak (le sélectionneur depuis 2013) réussisse à la tête de l’équipe, parvienne à la gérer, lui qui pendant sa carrière de joueur était toujours en conflit avec tout le monde.

Que manque-t-il à la Slovaquie pour s’installer durablement dans l’élite du foot européen ?
Tout ! Déjà, il manque de bonnes infrastructures : un seul de nos stades est aux normes UEFA (à Zilina, où l’équipe nationale dispute ses rencontres) ! Même Bratislava, la capitale, ne possède pas de stade digne du haut niveau. Le Slovan a un projet de stade, mais ça fait 5-6 ans que ça n’avance pas trop… Il y a également trop peu d’engouement : le foot souffre de la concurrence d’autres sports, notamment le hockey. Et puis, les conditions financières sont mauvaises dans les clubs, qui vivent un peu au jour le jour. Le niveau n’est pas assez élevé non plus ; à ce titre, ça a été une punition pour le foot de séparer les deux pays. Nos meilleurs jeunes partent beaucoup trop tôt à l’étranger. Les agents les chopent à 14-15 ans et les placent dans les grands clubs, ce qui n’aide pas notre championnat à se développer. Et quand les joueurs restés aux pays commencent à se révéler, leurs clubs demandent des tarifs beaucoup trop élevés. Du coup, à part les clubs russes, aucun club européen ne veut s’aligner sur les tarifs demandés, et peu de joueurs partent évoluer dans les meilleurs championnats.

Aimerais tu venir en aide au foot slovaque ? Est-ce à l’étude ?
J’ai eu l’opportunité de le faire : en 2010, peu avant la coupe du monde, le sélectionneur Vladimír Weiss m’avait proposé d’intégrer son staff, pour entraîner les gardiens. A l’époque, j’ai refusé en raison de mes autres engagements professionnels. Mais à l’avenir, pourquoi pas ? Je ne dis pas non.
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Kaniber
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Re: [Ex] Alexander Vencel

Message par Kaniber »

dna a écrit : Dans le rétro avant la finale de la Coupe de la Ligue Racing : la victoire en 1997 malgré une blessure et le destin d’Alex Vencel
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Alex Vencel (à gauche) a été un artisan de la victoire en Coupe de la Ligue.
Victime d’une grosse entorse du genou gauche trois jours plus tôt, le Slovaque Alexander Vencel a serré les dents et tenu sa place lors de la finale gagnée aux tirs au but par le Racing contre Bordeaux (0-0, 6-5).
S’il l’avait pu, Alexander Vencel serait tombé à genoux pour remercier les dieux du football de lui avoir permis de jouer. Mais ce soir du 12 avril 1997 au Parc des Princes, le gardien slovaque du Racing (1994-2000) ne le peut vraiment pas.

Trois jours plus tôt à l’entraînement, il s’est donné une vilaine entorse au genou gauche. À chaud, le staff médical ne lui prédit pas plus de 10 % de chances d’être d’aplomb pour la finale de la coupe de la Ligue contre Bordeaux. Au total, le portier subira trois infiltrations.
Quand débute l’échauffement au Parc, il ignore s’il pourra jouer. Son remplaçant David Klein se tient prêt. Par précaution, le 3e gardien, Thierry Debes, est aussi du voyage, comme 17e homme (*).

« L’impression que 12 000 Alsaciens me regardaient »


« Je ne pouvais même pas marcher correctement », rembobine le désormais Franco-Slovaque depuis la Jordanie où il est adjoint – et coach des gardiens – du sélectionneur belge Vital Borkelmans (lire par ailleurs).

« J’ai reçu une injection une heure avant le coup d’envoi. En plein échauffement, le président Roland Weller est descendu des loges pour venir me demander si j’étais apte. Sur le moment, j’ai eu l’impression que les 12 000 Alsaciens installés derrière moi me fixaient des yeux (rires). J’éprouve une vraie reconnaissance envers le staff médical qui a tout fait pour que je joue, y compris alerter les médecins du contrôle antidopage de ma prise de médicaments. Heureusement, car comme de juste, j’ai été le premier tiré au sort pour ce contrôle.

J’ai de nouveau dû me faire infiltrer à la mi-temps, mais tout s’est bien passé. Je suis très heureux d’avoir gagné cette Coupe de la Ligue, mais avec le recul, je me dis que j’ai été con. J’aurais pu mettre ma carrière en l’air. D’ailleurs, je n’ai plus joué jusqu’à la fin de saison. »

Mais ce 12 avril 1997, le grand Alex “gambade” sur le gazon. Sur une jambe et demie, il réalise quelques prouesses durant la rencontre, puis avance en claudiquant vers des tirs au but qui s’achèveront après 18 tentatives, 9 de chaque côté.

« Nous n’étions pas favoris, mais sur une finale, tout est possible. Aux tirs au but, nous avons presque toujours été devant. »

Lui préfère ne pas regarder la séance. Il lui tourne ostensiblement le dos et guette la réaction des supporters bordelais pour savoir si le tireur strasbourgeois a marqué ou échoué.

« Quand Steph (Collet, auteur du tir au but victorieux) y est allé, je devais être le suivant, le dixième, malgré mon genou en vrac. Godwin Okpara (le défenseur nigérian) ne voulait absolument pas tirer. Aujourd’hui encore, je remercie Steph de m’avoir épargné (sourire). »

Neuf ans plus tard, alors qu’il vient de regagner Strasbourg comme coach des gardiens, ce sacre sera l’objet de railleries amicales avec un certain Jean-Pierre Papin. JPP, tout juste nommé coach du Racing, qui a disputé la finale 1997 le maillot de Bordeaux sur le dos.

« Jean-Pierre me chambrait souvent en me disant qu’il m’avait marqué un but en Ligue des Champions avec le Milan AC lorsque je jouais au Slovan Bratislava (le 4e d’un 4-0 à San Siro le 4 novembre 1992). Je lui répondais du tac-au-tac que j’avais gagné la coupe de la Ligue contre lui. Ça coupait court au chambrage ! »
Un match qu’il suivra à 3500 km de Lille

L’ancien chouchou de la Meinau s’efforcera de suivre la finale 2019 depuis Amman, à 3500 km de Lille. « Depuis que je suis ici, je n’ai pas pu voir un match du Racing parce que ce n’est pas simple de capter. Je regarde les images après sur internet. Les Strasbourgeois sont favoris, même s’il n’y en a jamais vraiment dans une finale. Il leur faudra être d’autant plus méfiants que souvent, les équipes en difficulté en championnat, comme Guingamp cette saison, se rebiffent dans les coupes. Mais Strasbourg a toutes les qualités pour l’emporter. »

Si le Racing s’offre un troisième sacre dans l’épreuve, celui qui, comme joueur, puis entraîneur des gardiens, y a passé treize saisons tombera cette fois peut-être à genoux.

(*) À l’époque, seuls 16 noms étaient couchés sur la feuille de match.
dna
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Kaniber
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Re: [Ex] Alexander Vencel

Message par Kaniber »

dna a écrit : Son exil en Jordanie Objectif Mondial

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Alexander Vencel (2 e en partant de la droite), désormais adjoint du sélectionneur belge de la Jordanie, est sous contrat jusqu’à la Coupe du monde 2022 au Qatar. « Pour la qualification, ça va être compliqué, mais on va essayer.»

Désormais adjoint et coach des gardiens avec la Jordanie, Alex Vencel rêve de disputer la Coupe du Monde 2022 au Qatar.
Il a quitté le Racing en juin 2016, alors qu’il y intervenait bénévolement depuis trois ans, en marge de ses missions d’instructeur de gardiens à la FIFA. Lorsque Thierry Laurey a débarqué en Alsace avec son staff, Alexander Vencel a repris son bâton de pèlerin. Au gré de ses pérégrinations, le globe-trotter, que ses fonctions à la Fédération internationale ont mené sur tous les continents, a atterri en Jordanie.

« Le lien existait depuis que j’y avais travaillé pour le compte de la FIFA », déroule-t-il. « Mais j’ai refusé les premières propositions, car j’étais en discussions très avancées avec un club chinois. Finalement, c’est tombé à l’eau. »
Le contact est aussitôt renoué avec la Fédération jordanienne. L’été dernier, il pose ses valises dans la capitale, Amman. Sa femme Gabriela l’accompagne.
Une prolongation jusqu’en 2022

« Je ne devais être là que pour préparer la Coupe d’Asie 2019. Mais le sélectionneur a été viré au bout de deux mois. Avec le Belge Vital Borkelmans, ex-adjoint de Marc Wilmots chez les Diables rouges (2012-2016), et un technicien local, nous avons repris l’équipe. Lui comme n°1, moi, comme adjoint et coach des gardiens. En Coupe d’Asie, nous avons fini premiers de poule et été éliminés en 8es de finale aux tirs au but, sans avoir perdu face à quatre équipes mieux placées au classement FIFA. En février, nous avons prolongé jusqu’à la Coupe du monde 2022 au Qatar dont les qualifications débutent en septembre. Travailler ici est compliqué, car les moyens ne sont pas illimités. Mais la Fédération fait beaucoup d’efforts. »

Juste après avoir paraphé son nouveau bail, Alex Vencel, qui collabore toujours avec l’UEFA, a retrouvé quelques jours sa maison de Mittelhausbergen qu’occupe l’une de ses deux filles.

« Ça faisait sept mois que je n’étais pas rentré et je ne pense pas revenir avant Noël. »
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Kaniber
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Re: [Ex] Alexander Vencel

Message par Kaniber »

dna a écrit : Le Grand témoin | Alexander Vencel (football, Jordanie), gardien de but du Racing de 1994 à 2000 « Si tu prends ta voiture, elle est confisquée »
Sélectionneur adjoint de la Jordanie depuis l’été 2018, l’ancien portier, puis entraîneur des gardiens du Racing, Alexander Vencel y vit un confinement très strict. Les autorités du pays ne plaisantent pas avec le respect des consignes. Récit.

Depuis bientôt deux mois, Alexander Vencel vit seul à Amman, la capitale de la Jordanie. Il y a quelques semaines, son épouse Gabriela est rentrée en Alsace pour rendre visite à leurs filles : Katarina (27 ans), qui achève ses études de médecine et occupe la maison familiale à Mittelhausbergen, et Michaela (23 ans), qui finit sa formation en management en Suisse.

Leur fils Alexander junior, jumeau de la cadette, formé au Racing sous la coupe de son père alors entraîneur des gardiens, suit, lui, des études d’informatique au Texas et y joue en équipe universitaire.

« En garde-à-vue si tu ne respectes pas les horaires de sortie »


Mais quand “Gaby” Vencel a voulu repartir en Jordanie pour y retrouver son mari, ancien portier emblématique du club strasbourgeois (1994-2000), elle en a été empêchée.

« Le mardi 17 mars, le pays a ordonné un confinement total et fermé ses frontières. Les Jordaniens en voyage ou vivant à l’étranger ont eu 48 h pour rentrer. Puis l’aéroport a fermé à son tour. “Gaby” a dû rester à “Mittel” avec “Katie”, alors que Michaela a juste eu le temps de regagner la Suisse. Nous ignorons quand nous nous reverrons. Le confinement a été instauré jusqu’au 15 avril. Mais le pays va rester fermé très longtemps, j’en suis persuadé. »

Le grand Alex, coach des gardiens et adjoint de la sélection jordanienne depuis l’été 2018 (voir encadré), s’accommode donc seul d’un confinement avec lequel les autorités ne badinent pas.

« Elles ont pris des mesures radicales le 17 mars alors qu’il n’y avait qu’un malade officiellement déclaré. Durant cinq jours, la population a été interdite de sortie. Les gens avaient fait leurs courses avant. Ce n’est que mercredi dernier que les restrictions se sont un peu assouplies, mais un peu seulement. »

Les sanctions encourues par ceux qui braveraient les interdits restent extrêmement sévères. « Pour l’instant, il y a eu 274 malades (30 sont guéris, ndlr) et cinq morts. Mais le gouvernement veut absolument juguler l’épidémie. Aujourd’hui, seules les personnes de 16 à 60 ans peuvent sortir, uniquement à pied, pour aller faire leurs courses dans l’épicerie la plus proche. Les magasins ne sont ouverts que de 10 à 18 h. Si tu traînes encore dans la rue quand les sirènes retentissent, tu es placé en garde-à-vue. Tout déplacement en voiture est interdit. 1 700 véhicules ont malgré tout été confisqués pour un mois dans les premières 48 heures et plus de 2 000 à ce jour. Ce comportement indiscipliné est d’autant plus stupide que l’armée, qui bloque les sorties de la ville, et la police sont partout. »

Cette chasse aux contrevenants ne vise d’ailleurs pas que le citoyen lambda. « Gare aux commerçants qui tentent de profiter de la situation. L’autre jour, une cliente s’est plainte auprès des policiers de l’augmentation scandaleuse des prix dans l’épicerie du coin. Ces derniers sont allés vérifier sur place et l’ont aussitôt fermée. »

Si tu veux te débarrasser de ta bagnole en Jordanie, c’est simple : tu n’as qu’à rouler 50 mètres ! Tu es tout de suite arrêté, ton véhicule est confisqué pour un mois et tu risques une amende de 500 euros ou plus et un an de prison
Alexander Vence
l

« Comme si l’équipe de France s’entraînait tous les jours à Clairefontaine… »


L’ex-international tchécoslovaque, puis slovaque vit ainsi une nouvelle expérience extraordinaire, au sens littéral du terme, dans un pays qui lui en a déjà réservé quelques-unes.

Vencel le globe-trotter, qui a sillonné la planète et ses cinq continents lors de ses missions d’instructeur des gardiens à la FIFA, en a pourtant vu d’autres.

« Contrairement aux pays voisins comme le Qatar et les Émirats Arabes Unis, l’argent ne coule pas à flot ici. La Jordanie fait face à une grave crise financière. L’an dernier, le championnat n’est pas allé à son terme faute d’argent. Pendant sept mois, nous avons dû entraîner la sélection au quotidien, comme si l’équipe de France s’entraînait tous les jours à Clairefontaine avec Didier Deschamps et son staff. Mais bon, je m’adapte sans problème à la vie jordanienne. En temps normal, on peut circuler sans crainte, la vie est sûre et sécurisante. C’est une expérience très enrichissante sur laquelle je pourrais écrire des livres (il rit). »

Si l’envie lui en prend, il en aura tout le loisir ces prochains temps.

Une sélection à l’arrêt

Contrairement à l’Europe, la zone Asie, à laquelle est rattachée la Jordanie, a entamé depuis la fin de l’été 2019 les qualifications à la Coupe du monde 2022 au Qatar. Versée dans le groupe B avec l’Australie, le Koweït, le Népal et Taïwan, la sélection jordanienne dirigée par le Belge Vital Borkelmans et Alex Vencel occupe la deuxième place après cinq rencontres, à égalité avec le Koweït et deux points derrière l’Australie (quatre victoires et un match de moins).

Les Jordaniens ont remporté trois victoires, pour un nul 0-0 face aux Koweïti et une défaite 0-1 devant les Australiens.

« Le premier de chacun des huit groupes et les quatre meilleurs deuxièmes sont qualifiés pour le tour suivant et, surtout, pour le championnat d’Asie 2023», explique l’ex-gardien strasbourgeois.

« Nous aurions dû jouer fin mars un match décisif au Koweït auquel, je crois, nous sommes supérieurs, même si nous n’avons pas su le battre à l’aller. Evidemment, tout est reporté. Mais l’objectif est inchangé : finir parmi les douze qualifiés pour le championnat d’Asie et la suite des éliminatoires du mondial qatari. »
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