Deroff attend son tour

Arrivé cet été à Angers où il a signé deux ans, l’ex-latéral droit du RCS Yves Deroff fait banquette depuis un bon moment. Le triple vainqueur de la Coupe de France (1999-2000-2009) figure néanmoins dans le groupe angevin.

Il approche tout doucement du cap des 300 matches de championnat professionnel (158 en Ligue 1, 138 en L 2). En l’espèce, « Doucement » ne saurait mieux convenir. Car depuis deux mois et demi, Yves Deroff, latéral droit du Racing de 2002 à 2007 (113 matches de L 1, 34 de L 2, vainqueur de la Coupe de la Ligue 2005), fait banquette. Sur le banc de touche parfois. Dans les tribunes souvent. Depuis sa sortie à la mi-temps le 12 novembre contre Nantes (1-1), il n’a disputé qu’un match avec les pros : le 8 janvier au stade Jean-Bouin contre Valenciennes (L 1) en 32es de Coupe de France (2-1 a-p). « Face à Nantes, j’ai reçu un carton jaune et j’étais fâché dans le couloir des vestiaires à la mi-temps. J’avais déjà pris deux rouges cette saison et j’ai dit au coach-adjoint qu’il valait peut-être mieux que je sorte pour ne pas en risquer un 3e. Jean-Louis Garcia m’a changé sans même que nous en discutions et m’a ensuite un peu reproché d’avoir demandé à sortir. Depuis, Martin Fall me remplace plutôt bien. J’ai fait mon bilan personnel. Je reconnais que je n’ai pas réalisé un super début de saison, en tout cas pas à la hauteur des attentes des dirigeants. Depuis, je ne suis plus dans le groupe. J’ai juste été titularisé contre Valenciennes et ça s’est très bien passé. Pour Strasbourg, le coach a annoncé qu’il allait faire tourner. Mais parfois, il ne fait tourner qu’un ou deux joueurs. Avec l’âge, je relativise, même si je ne me satisfais pas de ne pas jouer. Je n’oublie pas que cet été, j’étais chômeur et m’entraînais à l’UNFP. »

« Au bout, il y a un quart »

Il faut dire que la Coupe lui tient à cœur. Il l’a remportée trois fois : en 1999 et 2000 avec Nantes (Ndlr : il était remplaçant lors de la 2 e contre Calais et n’était pas rentré), puis en 2009 avec Guingamp (*). « Avec En Avant, nous étions un peu dans la même situation délicate qu’Angers aujourd’hui en Ligue 2. Nous avions sauvé notre peau à la dernière journée. Même s’il y a eu de la déception samedi après le nul à domicile contre Grenoble (2-2) , nous sommes à fond dans ce match contre le Racing. La Coupe n’est pas notre priorité, mais un quart de finale est en jeu. On a tout de même sorti Le Havre (Ligue 2) et deux clubs de Ligue 1, Valenciennes (2-1 a-p en 32es) et Bordeaux (1-0 en 16 es) . Ça crée des obligations. Nous sommes dans la peau du favori, chez nous, et nous ne pouvons pas nous permettre de négliger la Coupe. »

(*)Plus un titre de champion en 2001 avec les Canaris et, donc, une Coupe de la Ligue en 2005 avec le RCS.