[Ex] Stéphane Collet

Vos impressions sur les anciens et actuels joueurs de l'effectif
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Hans
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Message par Hans »

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Manu
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Message par Manu »

bref avant qu'ils s'en aillent tous... :?
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argueti
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Re: [Ex] Stéphane Collet

Message par argueti »

Il a depuis 2008 entamé une nouvelle carrière, celle d'entraîneur au FC Carros.
Carros est une commune française, située dans le département des Alpes-Maritimes ;)
L'histoire est en marche ...
Manu
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Re: [Ex] Stéphane Collet

Message par Manu »

Stan
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Re: [Ex] Stéphane Collet

Message par Stan »

C'est un super super joueur lui !
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argueti
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Re: [Ex] Stéphane Collet

Message par argueti »

L'Alsace a écrit :Collet, la mémoire dans la peau

Le symbole du sacre en Coupe de la Ligue 1997 était présent dimanche à Geispolsheim où la Fédération des Supporters du Racing célébrait les 60 ans du premier sacre en Coupe de France. Stéphane Collet garde une tendresse particulière pour un club dont la situation l’attriste.

Aucun des supporters strasbourgeois présents ce soir-là au Parc des Princes n’a oublié la scène. Ce 12 avril 1997, le Racing de Jacky Duguépéroux et du président Roland Weller, qui y a perdu deux ans plus tôt la finale de la Coupe de France face au PSG (0-1, but de Paul Le Guen), remporte la Coupe de la Ligue contre Bordeaux (0-0, 6-5 aux tirs au but).

Au bout de la séance fatidique, un petit bonhomme de 1,68 m s’élance pour frapper et marquer le dernier tir au but bas-rhinois. Stéphane Collet trompe le gardien belge des Girondins Gilbert Bodart. Il vient de courir 120 minutes, mais s’apprête à battre le record du tour - jamais égalé - du Parc . « Steph » se lance dans une course folle et échevelée. Personne ne l’arrêtera. Un moment unique dans la carrière d’un joueur en lévitation le temps de quelques secondes.

Cette image gravée à jamais dans l’histoire du Racing est remontée à la surface dimanche à Geispolsheim. Pour fêter les 60 ans du sacre en Coupe de France 1951 – le premier trophée de l’histoire du club -, la Fédération des Supporters du RCS avait organisé un grand match de gala (voir ci-dessous) et y avait convié quelques grands « anciens ».

« Ce qui se passe au RCS est anormal »

Stéphane Collet était là, lui qui a gardé des amis sur Strasbourg. « En général, je viens à peu près une fois par an. Mais là, ça faisait un petit moment que je n’étais pas venu. Je devais jouer, mais je me suis profondément claqué à la cuisse droite avec les U17 du CROS de Cagnes-sur-Mer que j’entraîne (voir ci-contre) . Je suis un peu déçu de ne pas être sur le terrain, mais ravi de partager ce moment avec tous les amoureux d’un club qui mérite autre chose que ce qu’il vit actuellement. Venir pour ce 60 e anniversaire de la Coupe de France 1951 était naturel pour moi. On est toujours fier de revenir dans un club où l’on a évolué, particulièrement quand ce club a marqué votre carrière. J’ai joué au Racing (1) à une période où l’on a gagné un titre. J’en parlais avant le match de gala avec Roland Weller : à cette époque, il y avait une âme. »

Durant ses expériences suivantes (Lens, la Real Sociedad), jamais il ne retrouvera cet esprit et cette complicité qu’il a tant aimés. « Pas même à Strasbourg lorsque je suis revenu en 2001-2002. Les dirigeants n’étaient plus les mêmes. J’étais resté un an sans jouer et on ne m’a pas laissé le temps de retrouver mon vrai niveau. Je n’étais pourtant pas cuit. Je n’en veux à personne, hormis ceux qui, à mon sens, auraient comme moi mieux fait d’arrêter. En fait, quand j’ai décidé de raccrocher, c’est parce que je ne me retrouvais plus dans ce milieu. Il avait beaucoup changé. »

Du haut de son village de La Gaude, sur les hauteurs de Saint-Laurent-du-Var, où il est installé, non loin de la baie des anges niçoise, le légendaire ailier droit de poche du Racing est géographiquement éloigné de Strasbourg. Mais il en est souvent près par la pensée et le cœur. Ne serait-ce qu’à travers ses échanges réguliers avec ses potes de l’époque dorée des Bleus d’Alsace, Olivier Dacourt, Philippe Raschke, Christophe Kinet ( « il joue toujours en Belgique – en D3 au Liège RFC – et se demande s’il ne doit pas mettre un terme à sa carrière à 36 ans ») et Pascal Nouma (le fantasque attaquant, aujourd’hui star de la télé turque). « Je regarde ce qui se passe. Je suis fier d’avoir joué au Racing et j’aimerais que le club perdure. On dit toujours dans le sport que les joueurs passent et que le club reste. Au Racing, on est tout près du contraire. C’est un défi à la logique. Cette journée de célébration du premier sacre en Coupe de France montre que les joueurs restent présents dans l’esprit des gens, alors que le club, lui, est menacé de disparition. Ça prouve que ce qui se passe en ce moment au RCS est anormal. J’en suis attristé. »

Dans l’un des albums du « Chat », le dessinateur belge Philippe Geluck glisse dans la bouche de son personnage : « Il y a un proverbe serbe qui dit ceci : « Notre passé est sinistre, notre présent est invivable. Heureusement que nous n’avons pas d’avenir. » Il s’appliquerait sans nul doute au Racing si la journée du 12 juin 2011 n’avait rappelé à tous ses amoureux que son passé a parfois été glorieux.

« Steph » en son jardin »

En 2003, Stéphane Collet, alors âgé de 31 ans, met un terme à sa carrière professionnelle. Il jouera encore quelques années à Carros (DH), puis Menton (CFA2), avant de raccrocher définitivement à 35 ans. Depuis « deux-trois ans », il travaille au service espaces verts de la mairie de Carros. « Je suis titulaire dans la fonction publique, mais je ne m’imaginais pas dans un bureau, enfermé. Je voulais être à l’air libre. »

Parallèlement, le natif de Madagascar taquine toujours le ballon. Sa silhouette est aussi élancée qu’aux plus belles heures de sa gloire strasbourgeoise. « Je joue de temps à autre avec les anciens Aiglons de Nice. Surtout, j’entraîne les U17 du Cros de Cagnes-sur-Mer. Nous venons de finir champions d’Excellence et accédons à la DHR. Je suis titulaire du DEF (diplôme d’entraîneur de football) depuis deux ans et peux donc entraîner jusqu’en National. Mais je ne suis pas encore tout à fait prêt à revenir chez les « grands ». Je continue à apprendre avec mes jeunes, mais je pense bientôt retrouver le foot pro. C’est ce que je sais faire de mieux, c’est là qu’est ma vraie place. »

En attendant de fouler à nouveau les pelouses dans le milieu professionnel, Stéphane Collet s’occupe donc des espaces verts de Carros. Mais il cultive parallèlement son jardin secret : aider les jeunes pousses d’un club de haut niveau à germer. « J’aimerais m’orienter vers la formation. »

(1) D’abord entre 1996 et 1999, puis lors d’un prêt en 2001-2002.
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Kaniber
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Re: [Ex] Stéphane Collet

Message par Kaniber »

Au bon souvenir de Stéphane Collet
joueurs emblématiques du Racing lors des années 1990, Stephane Collet !

Dans l’édito du 8 juin, je revenais brièvement sur la victoire du RC Strasbourg lors de la finale de la coupe de la Ligue en 1997 avec notamment le tir au but victorieux de Stéphane Collet. Stéphane Collet est un de ces joueurs qui ont su marquer de leur empreinte leur passage au Racing, tout comme Denni Conteh, Karim M’Ghoghi, David Zitelli, Gérald Baticle ou encore Didier Six un peu plus tôt. Appelé affectueusement « Steph » par ses amis ou encore « la mobylette », surnom du à son activité virevoltante sur le flanc droit de la Meinau, le Franco-Malgache n’a laissé que de bons souvenirs en Alsace.

Bien sûr, cette victoire remportée au Parc des Princes face aux Girondins de Bordeaux le 12 avril 1997 restera certainement l’un des meilleurs, mais les 117 matchs disputés sous le maillot ciel et blanc, lors de son premier passage de 1996 à 1999, puis des 17 autres lors de son retour lors de la saison 2001/2002 n’ont pas laissé les supporters strasbourgeois insensibles et bon nombre d’entre eux seront ravis d’avoir de ses nouvelles.
Une carrière démarrée très jeune et ternie par une grave blessure
1997 : Le pénalty vainqueur

1997 : Le pénalty vainqueur

Né le 13 juin 1972 à Diego Suarez (Madagascar), il est formé à l’OGC Nice avec qui il dispute son premier match chez les pros, en 2éme division, le 9 février 1992 et remporte une victoire éclatante sur le score de 6 à 1 contre… le FC Mulhouse au stade de l’Ill. Peut être un signe révélateur que l’est de la France allait lui réussir d’autant plus que sa première apparition en 1ére division allait intervenir un peu plus de deux ans après contre Sochaux (1 à 0) lors de la montée de Nice parmi l’élite. Il disputera 113 matchs sous les couleurs niçoises et marquera 6 buts avant de décider de rejoindre Strasbourg en 1996. Il deviendra vite un élément incontournable de l’effectif de Jacky Duguépéroux en disputant 35 des 38 matchs de championnat lors de la saison 1996/1997 lors de laquelle le Racing finira à une honorable 9ème place et terminera surtout sa saison en apothéose avec cette coupe de la Ligue qui lui ouvre les portes de l’Europe. Une coupe de l’UEFA lors de laquelle Strasbourg éliminera successivement les Glasgow Rangers, mais surtout Liverpool avec cette victoire éclatante à la Meinau sur le score net et sans appel de 3 à 0 lors du match aller. Au tour suivant les Bleus et Blancs sont passés tout près d’un autre exploit en corrigeant l’Inter de Milan 2 à 0 à la Meinau avant de succomber 3 à 0 au retour.

Non seulement, Stéphane Collet a amplement participé à la qualification des Strasbourgeois à cette coupe de l’UEFA en transformant le penalty de la victoire relaté plus haut, mais il aura aussi disputé les six rencontres européennes du Racing. « Steph » sera encore Strasbourgeois la saison suivante avant de rejoindre le Nord et l’autre Racing, celui de Lens, où il se blessera gravement dés le début de saison. Cette blessure restera certainement le plus mauvais souvenir de sa carrière puisqu’il ne disputera même pas une dizaine de rencontres sous les couleurs lensoises avant d’être transféré au Real Sociedad où il ne disputera guère plus de matchs. Il reviendra donc une seconde fois sur les bords du Krimmeri sous forme de prêt fin 2001 pour y disputer 14 matche en 2ème division et il fera ses adieux au public strasbourgeois le 3 mai 2002 avec une victoire face au Havre, 1 à 0. Il finira avec les honneurs d’une sélection nationale avec l’équipe de Madagascar dans le cadre des matchs de qualification comptant pour la CAN 2004.
Que deviens tu « Steph » ?

Stéphane a été un homme formidable et quelqu’un de très agréable à côtoyer durant ses deux passages en Alsace. C’est avec un plaisir non dissimulé qu’il m’arrive de reparler avec lui de ces moments. Mais après sa carrière, qu’il a stoppé en 2003, qu’est il devenu ? La Côte d’Azur a été un formidable tremplin au début de sa carrière et c’est donc tout naturellement qu’il s’y est établi fin 2003. Il a encore tapoté dans le ballon en tant qu’amateur au FC Carros et au Rapide de Menton avant d’endosser le costume de coach pour une courte période à Carros avant de prendre en mains les U17 puis les U19 de Cagnes sur Mer avec à la clé une montée dans chaque catégorie.

Titulaire du DEF (Diplôme d’Entraineur de Football) et du BEES (Brevet d’Etat d’Educateur Sportif) 2ème degré depuis deux ans, Stéphane avoue aimer le métier d’entraîneur et s’efforce de travailler afin de s’améliorer comme il l’a fait en tant que joueur professionnel. Comme stipulé le 14 juin dernier sur Total Sport Live, revenir en Alsace si un club voudrait lui donner sa chance pour entraîner une équipe seniors ne serait pas pour lui déplaire. Après avoir fait ses armes au près des jeunes, il se sent prêt à franchir un palier et à faire bénéficier de son expérience une formation évoluant en division d’honneur ou CFA2. Personnellement, connaissant le personnage et son état d’esprit, je suis persuadé que la réussite serait au bout et que la « mobylette » ferais à nouveau parler d’elle en Alsace. Une Alsace qu’il apprécie tellement comme on le sent à son message qu’il souhaite adresser à vous tous « Un grand bonjour a toute l’Alsace et félicitations aux joueurs, staff et supporters pour la saison du Racing ».
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Kaniber
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Re: [Ex] Stéphane Collet

Message par Kaniber »

dna a écrit :Quand Stéphane Collet a permis au Racing de remporter sa première Coupe de la Ligue, le 12 avril 1997
Image
Dix-huit ans après le titre de champion de France 1979, le Racing remportait un titre majeur : la Coupe de la Ligue. Ce 12 avril 1997, au Parc des Princes, Stéphane Collet avait frappé le tir au but décisif face à Bordeaux (0-0, 6-5).

Aujourd’hui, Stéphane Collet vit près de Nice, à La Gaude, pas trop loin du stade du Ray qui l’avait révélé, pas loin de l’aéroport où il travaille désormais.
« Je suis à quinze minutes de mes passions, le nouveau stade de Nice, à quinze minutes du boulot, où je peux décoller pour l’Alsace. »

« Ce maillot, c’est celui d’une région, presque d’une sélection »

Né à Madagascar, quand son père militaire y avait été muté, celui qui fut surnommé “La Mobylette” par le public de la Meinau, n’a pas oublié ce 12 avril 1997.

« Je n’ai surtout pas oublié l’Alsace et les Alsaciens. Tous les jours, je pense à eux, j’espère que vous allez souffrir le moins possible », soupire Stéphane Collet dont l’émotion transpire à la pensée d’un ami alsacien disparu récemment.

« Cette région m’a marqué. Grâce à un journal, je l’avais sillonnée, découvert ses habitants. Et je les aime, ils sont exigeants, mais fidèles et accueillants. Ils aiment les gens qui transpirent, qui donnent tout ce qu’ils ont. »

Lui, le 12 avril, avait inscrit le tir au but décisif, avait ensuite couru comme un dératé derrière le but du Bordelais Gilbert Bodart.

« Je voulais faire le tour du monde, je me suis arrêté au bout de cent mètres, perclus de crampes. J’avais tout donné. Tous mes coéquipiers m’ont dépassé, sans me dépanner », rigole Stéphane Collet.

Il voulait absolument la gagner, cette finale ! « Quand on avait éliminé Monaco pour y accéder, je l’avais pris comme un devoir pour le peuple bleu. Ce maillot, c’est celui d’une région, presque d’une sélection. Notre force est d’avoir été des bons mecs avant d’avoir été des bons joueurs. »

Il dit qu’il n’a eu de cesse de répéter cette dernière phrase quand il s’occupait de jeunes footballeurs de l’arrière-pays niçois. « Franchement, ça déconnait pas mal. On était tous potes. Pascal Nouma assurait l’ambiance, sauf le jour de la finale. Là, il jouait dans sa ville, sur les terres du PSG, son club. »

L’avant-centre strasbourgeois n’avait pas crié, chanté, « ou fait le con » dans le vestiaire du Parc des Princes, concentré comme jamais. « À trois minutes du coup d’envoi, au moment d’entrer sur la pelouse, on s’est tous aperçus qu’il avait oublié d’enfiler son maillot tant il était concentré, éclate de rire Stéphane Collet. Notre Pascal était en tee-shirt. »

Les 120 minutes de la rencontre furent âpres, « chaque équipe ayant eu ses bonnes périodes avec un Bodart et un Vencel des grands soirs ».
Et puis la série des tirs au but était arrivée, et puis le Niçois devenu Alsacien d’adoption avait mis un terme au suspense.

Et dire que rien de tout ça ne serait arrivé si Stéphane Collet s’était définitivement évaporé dans les égouts de Papeete. « Mon papa avait été muté là-bas. Un jour de pluie torrentielle, comme il faisait très chaud, je suis allé jouer au foot avec mon petit frère dans la rue. On habitait dans les “hauts”. La balle est allée dans le caniveau, je suis tombé dans une bouche d’égout sur le côté droit de la route. »

Le gamin de cinq ans voyagera quelques dizaines de secondes, terminera 250 mètres plus bas dans un garage automobile. « J’ai vu de la lumière, j’ai poussé la grille. Je suis sorti du côté gauche de la route, j’avais déjà le sens des permutations », rigole Stéphane Collet, dont le crâne s’était orné à vie de quelques bosses, ses premiers trophées en fait.

Et puis, ça lui a donné le goût des voyages. Même s’il a connu des pannes d’essence, comme au Parc des Princes, pour ne s’être jamais économisé.
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