[Ex] Alexander Djiku

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RC Strasbourg : Europe, résultats… Djiku fait le point avant de défier le PSG
Alexander Djiku, le défenseur du RC Strasbourg, vit des premiers pas intéressants sous le maillot alsacien. Mais son club traverse une passe compliquée.

Avec trois nuls et surtout aucune victoire pour le moment, le RC Strasbourg a souffert pour son entame en Ligue 1. Mais le club alsacien peut au moins compter sur les bons débuts du défenseur Alexander Djiku recruté à Caen cet été.

Dans une interview accordée à Direct Racing, Djiku est revenu sur le début de saison des siens, estimant qu’il ne faut pas tomber dans le catastrophisme. « Nous savions que la Coupe d’Europe allait nous handicaper sur la fraîcheur physique. Cependant, il ne faut pas trop s’inquiéter car le championnat est long et chacun a sa période. Bien évidemment on ne va pas se cacher derrière le parcours européen, surtout qu’on a prouvé qu’on avait des ressources mentales pour chercher des résultats. Il faut continuer dans ce sens tout en étant plus efficaces dans les zones de vérité. Être plus constants et productifs sur l’ensemble des rencontres », a confié le défenseur alsacien.

Un réveil qui passe toutefois par une étape compliquée ce samedi, un déplacement sur la pelouse du Parc des Princes. Mais Djiku garde un état d’esprit combatif. « Honnêtement, même si de l’extérieur certaines équipes peuvent vous paraître plus « abordables », seul le résultat fait office de juge de paix. Il n’y a jamais de bon moment pour affronter le PSG. Donc que ce soit maintenant ou plus tard, cela ne change rien pour nous », a conclu Djiku.

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ZooM | Un défenseur strasbourgeois frustré Djiku a vu des « fantômes »
Alexander Djiku a vécu une soirée paradoxale, mercredi au stade Pierre-Mauroy. Plutôt bon au marquage du phénomène Osimhen, il a vu le Nigérian marquer et donner un ballon de but. De quoi « énerver » le défenseur, lucide sur sa prestation et celle de son équipe.
En public, c’est un homme de peu de mots. Alexander Djiku ne s’arrête que rarement devant caméras et micros. Par crainte de trop en dire, peut-être. Ou d’être mal compris.

Son truc à lui, c’est plutôt de faire taire les attaquants adverses. Le natif de Montpellier (25 ans) a été recruté à cet effet, et au prix fort, le Racing misant quatre millions d’euros sur ce joueur athlétique et plein de promesses, arrivé cet été en provenance de Caen. Djiku s’est tout de suite installé comme titulaire, en pointe gauche du trident défensif qu’il constitue avec Stefan Mitrovic et Lamine Koné.

Sa présence est dissuasive, ses interventions sont souvent tranchantes, ses relances parfois inspirées. Au duel, il est hargneux. Pas méchant, ça non, mais dur sur l’homme.

Victor Osimhen, la nouvelle star de Lille, s’en est rapidement aperçu mercredi soir. Le Nigérian aux cheveux peroxydés a d’abord pris une semelle de son garde du corps personnel (21e ), avant de le sentir retomber de tout son long sur son râble à la suite d’une bataille aérienne (29e ). De quoi irriter le pistolero nordiste. Hormis cette petite chicanerie, tout allait donc bien.

« On fait une bonne entame, soupire Alexander Djiku. Après, malheureusement, le but (de la 43e ) en contre nous fait très mal. » Manque de chance, c’est ce diable d’Osimhen qui est à la conclusion.

« On n’a pas tenté, on a déjoué »

Et même s’il n’a rien à se reprocher sur l’action, son capitaine Mitrovic se chargeant de tout, Djiku accuse le coup. En attestent la tentative de retourné et la tête à bout portant du phénomène âgé de 20 ans, non cadrées, juste avant et après la pause, sans que le défenseur strasbourgeois ne soit sur son dos.

Il est en revanche en place quand Loïc Rémy sollicite le “une-deux” avec Osimhen. Mais là encore, Mitrovic se fait piéger et offre au Losc le doublé sur un plateau (64e ).

Responsable mais pas coupable, Alexander Djiku loue les qualités de son bourreau du soir : « Il est très adroit devant le but, bon dans ses déplacements et n’a pas besoin de beaucoup d’occasions pour marquer. C’est le lot des grands joueurs. On peut ne pas le voir. Il perd ses duels, mais marque un but et donne une passe décisive. Au final, c’est quand même lui, l’homme du match. »

Plus que l’efficacité du meilleur buteur du championnat (6 réalisations, ex aequo avec le Lyonnais Moussa Dembélé), c’est l’attitude collective qui le chagrine. « Dans les vestiaires, il n’y a pas eu grand-chose à dire, précise-t-il. On est tous déçus, énervés contre nous. On a traversé ce match comme des fantômes. La réelle frustration se situe là. On n’a pas tenté, on a déjoué. Autant, dans les autres matches, on a eu des situations, autant, là… À 2-0, les Lillois se baladaient. »

Sa colère froide est atténuée par quelques motifs d’espoir. « Ce championnat est très serré, et c’est à domicile que l’on doit faire la différence, là où on est le plus costaud. Notre chance, c’est de pouvoir vite rebondir contre Montpellier. »

Alexander Djiku a assez parlé. Rendez-vous est pris dimanche (15h) à la Meinau pour chasser les fantômes.

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Passe décisive ce soir, et une bien belle en plus

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Alexander Djiku, un sage pour l’hiver
Homme de base du système défensif du Racing, Alexander Djiku (25 ans) veut encore resserrer un peu plus les mailles du filet strasbourgeois. Sans fanfaronner, le costaud du Racing entend ne pas rentrer bredouille d’Angers, ce samedi.
« Ça y est, c’est l’hiver ici ! » En ce mardi matin bien pluvieux et un poil frais sur les bords du Krimmeri, Alexander Djiku rappelle qu’il possède les attributs sémantiques du “sudiste”. Lui, le Montpelliérain pur jus, commence à grelotter alors que l’automne alsacien s’est à peine installé.

Parcours atypique

Sur le terrain, en revanche, le roc (1,82 m) au crâne rasé de près n’a pas froid aux yeux. Arrivé cet été en provenance du Stade Malherbe de Caen, contre une indemnité de 4,5 millions d’euros, il est rapidement devenu l’homme lige défensif de Thierry Laurey.

Joueur de champ le plus utilisé malgré sa suspension à Marseille – 15 titularisations, championnat et Europe confondus –, il est parfois passé au travers (à Lille et Dijon) mais a aussi sorti quelques gros matches. On pense à celui de Reims en début de saison, soit le seul où le Racing n’est pas rentré à vide, ou encore celui au Parc des Princes, sa vigilance ayant longtemps découragé les stars parisiennes, jusqu’au coup de génie de Neymar.

Mais sa prestation la plus consistante a eu la Meinau pour cadre. Face à Montpellier, club qui n’a pas cru en lui, il a été à la fois rassurant et décisif, délivrant la balle du but à l’adresse de Ludovic Ajorque. Mais ne lui parlez pas de sentiment de revanche. Djiku ne fait pas grand cas de sa personne et préfère penser collectif.

« Oui, c’était bien contre Montpellier, mais seulement durant une mi-temps, comme souvent cette saison, sourit-il. À mes yeux, notre match le plus abouti est le dernier, contre Nice, parce que l’on a été solide de bout en bout, sans vraiment être mis en danger, si ce n’est sur coups de pied arrêtés. Bon, il a quand même fallu compter sur un grand Matz Sels. C’est un gardien qui dégage une certaine sérénité. Quoi qu’il arrive, tu peux toujours compter sur lui ! »

Ce recul dans l’analyse lui vient peut-être de son parcours atypique. Repéré sur le tard par Ghislain Printant, ex-coach de Saint-Étienne alors en charge des jeunes au SC Bastia, lors d’un tournoi à La Grande-Motte, le garçon a d’abord passé son Bac scientifique avant de penser à faire du foot un métier.

C’est en Corse qu’il passe pro à l’âge de 20 ans, après deux saisons sous l’incertain statut d’amateur, et fourbit ses armes en compagnie de quelques vieux grognards, comme François Modesto ou Sébastien Squillaci. Quand l’institution bastiaise dépose le bilan à l’été 2017, c’est en Normandie que Djiku poursuit sa lente progression, passant d’un poste de latéral à un rôle axial, en apprenti-patron.

Après deux saisons à Malherbe entrecoupées par des blessures et conclues par une relégation en Ligue 2, le grand costaud choisit le Racing pour continuer à grandir.

« La qualité de jeu est supérieure ici, dit-il. Il y a une complémentarité, une très bonne entente voire une complicité qui n’existait pas à Caen. Cela ne se traduit pas encore au classement. Mais je reste persuadé que finir dans le Top 10 est dans nos cordes. C’est en tout cas l’objectif. Et on sait que cela passe par des résultats à l’extérieur. »

La virée angevine, samedi soir, offre l’occasion de se racheter une conduite loin de la Meinau. Cela ne sera évidemment « pas facile », face à une attaque de feu qui marque un peu le pas et où son ex-coéquipier caennais Casimir Ninga, à la fois « rapide, véloce et physique », peut enflammer un match, comme en atteste son hat-trick contre Saint-Étienne.

Mais « en haussant le curseur en termes d’état d’esprit et de qualité », le Racing va bien finir par « entamer une série, soit le seul moyen de remonter au classement ».

« Un bon nul ou une belle victoire »

Ramener un point, comme ce fut le cas lors des deux dernières virées au stade Raymond-Kopa, serait-il déjà un signe de progrès ? « En l’état actuel des choses, il faut arrêter l’hémorragie, abonde-t-il. En fonction du déroulement du match, on verra si on repart avec un bon nul ou une belle victoire. »

Et la perspective d’une défaite, alors ? « Ah non, ça, c’est fini », jure Alexander Djiku. L’automne est à peine entamé et le “sudiste” promet déjà le printemps. On a hâte de voir.

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Djiku: «Le bon moment pour entamer une série»
Alexander Djiku ne veut plus entendre parler de défaite à l’extérieur. L’incontournable défenseur central du Racing (25 ans) mise sur le déplacement à Amiens pour, enfin, marquer des buts et prendre des points.
Cinq défaites à la suite loin de la Meinau, ça finit par peser. Alexander Djiku le sait bien. Comme ses coéquipiers, le puissant défenseur arrivé cet été en provenance de Caen veut forcer le destin et «ramener au moins un point», voire plus si affinités. Voici sa profession de foi avant la virée dans la Somme.

«Être solides défensivement et réalistes devant»

Quinze jours après votre récital contre Nîmes (4-1), pensez-vous pouvoir garder le même élan ?

On est plutôt dans un bon état d’esprit. On reste sur une belle victoire. C’est le bon moment pour décrocher ce succès à l’extérieur qui ferait du bien sur le plan aussi bien mental que comptable, qui plus est contre un concurrent direct. On sait que ça sera compliqué, à nous de le contrer pour y arriver.

Finalement, la trêve internationale n’est-elle pas tombée au mauvais moment ?

Avoir deux semaines entre les matches, ça permet de décompresser, de récupérer deux ou trois blessés. Bon, malheureusement, on a des malades (Lienard, Koné et Botella, lire par ailleurs). Mais on dispose d’un effectif suffisamment étoffé pour ne pas perdre en qualité.

Que faut-il modifier pour mettre fin à cette anomalie loin de la Meinau ?

C’est une question d’état esprit. Or le nôtre est plutôt bon depuis quelques semaines, même lors de la dernière défaite à Angers (1-0). Après, évidemment, c’est un peu inédit de ne pas marquer à l’extérieur. Mais là, on vient d’en mettre quatre à la Meinau. On est parti, il n’y a pas de raison que l’on ne parvienne pas à faire la même chose loin de chez nous.

Même si vous n’êtes arrivé que cet été, connaissez-vous la rivalité qui existe avec Amiens, où le Racing n’a plus gagné depuis 2002 ?

Oui, Dimitri (Lienard) m’a expliqué que c’était un peu la bête noire du Racing. Mais bon, les années se suivent et ne se ressemblent pas. Et puis nous sommes capables de gagner contre n’importe qui.

Que savez-vous de votre adversaire ?

J’ai vu le match contre Rennes (défaite 3-1 en Bretagne lors de la dernière journée). Par rapport à la saison passée, pas mal de choses ont changé avec le nouveau coach (le jeune Franco-Slovène Luka Elsner). L’équipe est plus joueuse. Mais c’est bien pour nous, car ça va être un match assez ouvert. Il va y avoir des occasions des deux côtés. À nous d’être solides défensivement, pour au moins assurer le point du nul, et réalistes devant.

Depuis que la défense est passée à quatre éléments, vous êtes trois axiaux pour deux postes. Comment vivez-vous cette concurrence ?

Personnellement, ça me pousse à me surpasser. Une concurrence saine ne peut que faire avancer. On le voit, puisque l’on commence à trouver une bonne stabilité défensive.

Ce match peut vous permettre de regarder vers le haut du classement. Vous y pensez ?

Bien sûr. Je le répète, il est important d’entamer une série. Et comme on a, après Amiens, un bon petit match à jouer contre Lyon (samedi prochain, 17h30 à la Meinau) , c’est le bon moment de le faire…

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Zoom | Le défenseur central du Racing utilisé dans l'entrejeu Alexander Djiku en sentinelle : un bail à durée indéterminée ?
Face à l’abondance de candidats aux deux postes en défense centrale, Thierry Laurey a fait monter Alexander Djiku en sentinelle du milieu en losange les trois dernières fois qu’il l’a aligné sur la pelouse. Le défenseur central de formation fait le boulot. Pour longtemps ?
Et si ce qui était apparu comme un brillant coup tactique devenait une habitude ? Lancé au poste de sentinelle au stade de la Licorne, où le Racing a terrassé Amiens le 23 novembre (0-4), Alexander Djiku n’est plus apparu en défense centrale depuis.

Le natif de Montpellier, titulaire indiscutable au sein de l’arrière-garde alsacienne lors de 12 des 13 premières journées de championnat (il était suspendu à Marseille lors de la 10e journée et n’a été remplacé qu’à la mi-temps du match contre Nantes à la Meinau le 21 septembre), n’a pourtant pas perdu de crédit aux yeux de son entraîneur.

C’est juste qu’il s’est acquitté de sa tâche sans défaillir en même temps que le jeune Mohamed Simakan épatait son monde en défense centrale. Contre Lyon, une semaine après le festival picard, “Momo” étouffait Moussa Dembélé et Alexander Djiku n’avait pas grand-chose à se reprocher dans le court revers concédé contre l’OL (1-2). « On n’avait pas prévu que “Momo” allait exploser comme ça », a d’ailleurs reconnu Thierry Laurey.

Sur le banc mardi à Brest, le transfuge de Caen n’a pu qu’assister au naufrage collectif des Racingmen avec un Simakan, de retour dans le couloir droit, au diapason de ses coéquipiers.

« Alex dépanne très bien, mais il dépanne »

Samedi contre Toulouse, Thierry Laurey a donc remis le minot marseillais en défense centrale (associé à Lamine Koné), envoyé Stefan Mitrovic sur le banc et demandé à Alexander Djiku de monter une troisième fois de suite d’un cran. Un scénario appelé à perdurer ?

« La solution Djiku est intéressante, mais elle risque d’être limitée dans le temps. “Alex” dépanne très bien, mais il dépanne. On est très content qu’il le fasse. Mais normalement, ça ne devrait pas être durable », a indiqué le coach du Racing après le succès (4-2) contre la lanterne rouge toulousaine.

Dans la lignée du discours qu’il avait tenu après sa première titularisation comme sentinelle à Amiens, l’intéressé à rappeler sa prédilection pour un rôle plus reculé sur la pelouse.

« Ce n’est pas dans mes habitudes (le poste de sentinelle). Je le répète, je préfère toujours jouer en défense centrale. Après, je suis professionnel et je fais le job qu’on me demande de faire, a-t-il ainsi assuré dans les travées de la Meinau. Je fais ce qu’il y a à faire, on va dire, mais je ne me sens pas particulièrement content ou pas content. »

Alexander Djiku ne va pas bouder, mais ce n’est certainement pas le joueur de 25 ans qui va aller taper à la porte du bureau de son coach pour insister pour rester à ce poste-là. Mardi à Brest, les caméras de BeIN Sports ont certes montré qu’il était prêt à enlever le survêtement au moment où Jeanricner Bellegarde devait sortir sur blessure. On verra là la preuve de son professionnalisme plus qu’un entrain instinctif, de toute façon freiné ce soir-là par Thierry Laurey, qui a lancé Dimitri Liénard pour décaler Youssouf Fofana en sentinelle.

Mais l’envie de voir Djiku y évoluer régulièrement commence à titiller le technicien qui ne souhaite toutefois pas braquer son joueur, l’épisode Seka lui restant en mémoire (*).

« Je reste persuadé, moi simple entraîneur, qu’il pourrait jouer un rôle primordial à ce poste et y a un avenir. Ce n’est même pas à moi de l’en convaincre. Il faut qu’il se convainque lui-même qu’il est capable d’y jouer et, surtout, d’y prendre du plaisir », a-t-il ainsi glissé.

Forcer le joueur ne servira de toute façon à rien. « J’ai déjà eu le problème avec d’autres joueurs, je l’ai réglé de manière un peu autoritaire. Là, c’est un peu différent, reconnaît Thierry Laurey. J’ai des accords avec mes joueurs et avec mon staff. À partir du moment où je fais des deals, je m’y tiens. »

Le deal, qui n’est pas lié au passage à une défense à quatre survenu avant, tenait donc au moins sur trois matches. Alexander Djiku n’a pas clamé qu’il était arrivé à son terme. De là à signer un CDI, Thierry Laurey va tout de même devoir se montrer convaincant.

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Alexander Djiku (Strasbourg), une polyvalence encombrante
En pleine forme, Alexander Djiku, le défenseur de Strasbourg, qui reçoit ce samedi Saint-Étienne samedi (20h45), a récemment découvert le poste de sentinelle, où il se révèle performant, mais ne veut surtout pas s'installer...

Il a vite su se rendre indispensable. Arrivé cet été de Caen (relégué en L2) pour 4 M€ et quatre saisons, Alexander Djiku (25 ans) est le joueur de champ le plus utilisé par son entraîneur, Thierry Laurey, au RCSA, cette saison, toutes compétitions confondues, notamment en L1, où il a disputé 1 395 minutes en seize rencontres.

Le défenseur a certes traversé une période creuse en septembre, dont il est sorti en force et par le haut avec une prestation XXL contre Montpellier (1-0, le 29 septembre). Mais ce droitier puissant et imposant a, globalement, été performant dans toutes les positions où il a été aligné, à gauche d'une arrière-garde axiale à trois (le plus souvent), axe gauche d'une charnière à deux et bien plus surprenant, au milieu, comme sentinelle dans le 4-4-2 en losange, privilégié par le coach alsacien depuis deux mois.
Cela pourrait être le cas pour la quatrième fois ce samedi (20h45), à la Meinau, contre Saint-Étienne, après le voyage à Amiens (4-0, le 23 novembre), puis les réceptions de Lyon (1-2, le 30) et de Toulouse (4-2, le 8 décembre), trois expériences très concluantes. En particulier, et c'est ce qui compte, aux yeux de Laurey : « Je reste persuadé qu'il a un avenir important et même primordial, à ce poste-là. Après, mon rôle ce n'est même pas d'essayer de le convaincre, c'est que lui arrive à se convaincre lui-même qu'il est capable d'y jouer, d'y prendre du plaisir et nous apporter beaucoup de satisfaction. J'ai déjà eu ce problème avec d'autres joueurs, je l'ai réglé de manière un peu plus autoritaire. Là, c'est un peu différent, on va essayer d'utiliser une méthode un peu plus homéopathique... »
« J'ai besoin de stabilité et de continuité »
Qu'en pense l'intéressé ? Certes amusé par une autre déclaration de son coach - « Si vous avez un problème chez vous, vous pouvez l'appeler parce que c'est un très bon dépanneur ! » - il goûte quand même assez peu cette polyvalence : « Clairement, je préfère et je souhaite évoluer axe gauche dans une défense à quatre, comme le plus souvent dans ma carrière (mais pas cette saison, car ce n'est arrivé qu'à cinq reprises, dont quatre en L1). C'est là où je pense avoir le plus de responsabilités et où je m'épanouis le plus. Plus tôt dans ma carrière, j'ai évolué latéral, à droite ou même à gauche, mais au milieu, jamais. Alors c'est positif de savoir que je peux m'en sortir à ce poste. Mais pour ma progression, j'ai besoin de stabilité et de continuité. » L'ex-Bastiais imagine donc mal cette situation s'éterniser après la trêve.
« Ce n'est pas quelque chose qui, normalement, devrait être durable »
En attendant, Laurey a aussi confié, de manière sibylline : « On a d'autres garçons (Youssouf Fofana, Ibrahima Sissoko, Jean-Ricner Bellegarde, Sanjin Prcic) qui peuvent évoluer à ce poste-là, peut-être pas aussi bien à mes yeux, mais ils sont là. » Djiku est, en effet, aujourd'hui celui qui apporte le plus de densité physique dans l'entrejeu et sécurise le mieux l'équipe lorsqu'elle évolue en 4-4-2 en losange, système qui peut s'avérer risqué.
Mais dans son esprit, cela doit rester très ponctuel. Son entraîneur s'y est d'ailleurs plus ou moins engagé auprès de lui, et même publiquement : « Ce n'est pas quelque chose qui, normalement, devrait être durable. J'ai des accords avec mes joueurs, avec mon staff. Et à partir du moment où je prends des accords, je m'y tiens. » De toute façon, pour maîtriser pleinement le rôle particulier de sentinelle, « il faudrait plusieurs saisons et quasiment repartir de zéro pour acquérir durablement de nouveaux automatismes », souligne Djiku. Il n'en est bien sûr pas question pour lui, qui se voit forcément grandir et progresser comme défenseur central.

[Kaniber]

L'Eintracht Francfort et l'AS Monaco lorgnent Alexander Djiku (Strasbourg)
L'Eintracht Francfort et l'AS Monaco figurent parmi les clubs les plus intéressés par le défenseur de Strasbourg Alexander Djiku (25 ans, sous contrat jusqu'en 2023).
Joueur de Strasbourg le plus régulier depuis le début de la saison, Alexander Djiku a une liste d'admirateurs fournie, en L1 et à l'étranger. Recruté pour 4M€ à Caen l'été dernier, le défenseur central, utilisé en sentinelle depuis plusieurs mois, fait notamment l'objet d'un vif intérêt de la part de l'AS Monaco et de l'Eintracht Francfort.

Sauf scénario hautement improbable, le Franco-Ghanéen de 25 ans ne quittera pas le club alsacien, dont il est un pilier majeur, cet hiver. Aucune offre formelle n'est dans les tuyaux. Mais Strasbourg devrait ferrailler pour le garder l'été prochain. L'ancien Bastiais est sous contrat jusqu'en 2023, et le Racing pourrait réaliser une plus-value très importante avec lui dans le futur.

[Its_me]

Pas surprenant vu ses matchs depuis quelques temps mais ça fait plaisir de voir que nos joueurs sont demandés.
En tout cas moi je suis content qu'il soit venu car entre lui et Martinez il n'y a pas photo.

[fan_racing]

C'est pour cela qu'il a fait la boulette qui permet à Monaco de marquer, le voilà démasqué
A part ça, les journaux aiment bien imaginer qu'on va vendre toute notre équipe pour se faire plein de thunes ... et cela prouve qu'on a des joueurs en forme mais je ne vois pas Djiku partir si rapidement. Il a commencé en L1 avec Bastia et y est resté 3 saisons, en fait jusqu'à la relégation du club. A Caen aussi (où il était déjà très bon), il est parti lorsque le club est descendu en L2, au bout de 2 saisons. Je le vois bien se stabiliser un peu chez nous et rester au moins 1 voire 2 saisons de plus !