Donzelot est strasbourgeois

Ce lundi, le Racing Club de Strasbourg a engagé Francisco Donzelot.

Défenseur latéral de 24 ans, il est né en Colombie le 19 mai 1986 mais possède la nationalité française. Il a signé un contrat d'une année, plus une année optionnelle.

Il arrive en provenance du Paris FC avec qui il a disputé 28 matches la saison dernière.

Il a été formé au FC Nantes avant d'évoluer à Fréjus, au Red Star puis au Paris FC.

C'est pas forcément mauvais signe, ça montre qu'il est engagé.

Le bon feeling de Donzelot

Arrivé à l'intersaison, le défenseur latéral Francisco Donzelot a pris ses marques dans le couloir droit, comme au sein du groupe strasbourgeois. Et compte bien aider son équipe à retrouver la Ligue 2.

« Je marche à l'humain, au feeling. Et j'aime bien me lancer dans de nouveaux projets. D'ailleurs, venir ici ne m'a jamais fait peur », expose d'emblée Francisco Donzelot. Rien ne semble d'ailleurs faire vraiment peur au défenseur latéral de 24 ans, formé au FC Nantes. Peut-être parce que son parcours est loin de ressembler à un long fleuve tranquille. « J'ai fait six ans au centre de formation à Nantes, de 15 à 20 ans », raconte Donzelot, arrivé en France à l'âge de 5 ans après être né en Colombie.

« Je n'ai pas eu de club pendant 10 mois »

Las, le club de Loire-Atlantique ne le fait pas passer pro au terme de sa formation. S'ensuivent alors de longs mois de galères. « Je n'ai pas eu de club pendant 10 mois. J'ai fait des essais en Ligue 1, Ligue 2, même à l'étranger, mais sans succès », poursuit le latéral, qui songe même à arrêter sa carrière naissante. Il est finalement contacté par Guy David - « un homme super bien », décédé en 2008 - et se relance à Fréjus, en CFA. Donzelot part ensuite au Red Star 93, qui évolue aussi en première division amateur. « Il y avait un gros projet de montée en National, puis plus haut si possible. Humainement, l'expérience m'a beaucoup plu, mais sportivement, cela ne s'est pas bien passé. On a raté la montée », souligne Francisco Donzelot. Une fois encore, le latéral doit faire ses valises, direction cette fois le Paris FC, où il dispute 28 matchs en 2009/2010. « J'ai joué toute la saison à côté d'Anthony Weber (ancien Strasbourgeois désormais à Reims, ndlr) et il me parlait souvent du Racing. Du coup, quand ils m'ont contacté, je n'ai pas hésité, j'ai signé les yeux fermés », raconte-t-il encore. Un choix que Francisco Donzelot ne regrette pas. « Depuis que je suis là, tout se passe bien, les nouveaux comme moi ont été très bien accueillis par le groupe », précise le joueur. Question terrain, Donzelot se montre tout aussi confiant. « Même si le foot n'est pas une science exacte, si on garde le groupe tel qu'il est aujourd'hui, on peut remonter en Ligue 2 », expose celui qui connaît les pièges de la 3e division française. Mais attention, il va falloir être solide mentalement. « Le championnat va être difficile. Il y a Bastia, Guingamp... Et sur les autres matchs, il va falloir être à 120%, parce que pour nos adversaires, ce sera à chaque fois un match de coupe de recevoir le Racing », prévient le défenseur. Mais pour Francisco Donzelot, si le championnat s'annonce compliqué, le danger risque surtout de venir... du Racing lui-même. « Il ne faut pas qu'on se voit trop beau, parce que le National, c'est un combat, assène le latéral. Les équipes auront les crocs face à nous et si on ne répond pas dans le combat, on va se faire dévorer ».

« Les jeunes ont le niveau et répondront présents »

Et à ceux qui doutent de la capacité de cette jeune équipe strasbourgeoise à tenir tête aux briscards du "Natio", il répond sans hésiter : « On verra au mois de mai. Mais j'ai vu les jeunes de l'équipe prendre des coups et en mettre. Ils ont le niveau et ils répondront présents, il n'y a pas de "tendre" dans cette équipe ». Bref, les voyants sont au vert pour le latéral, qui devrait débuter vendredi, face à Evian Thonon-Gaillard. « Il ne me manque plus... qu'un appartement, sourit Francisco Donzelot. Mais normalement, c'est bon, j'emménage le 5 août ». En attendant, il a déjà meublé le couloir droit strasbourgeois...

Barbara Schuster

La reprise de l'entraînement a eu lieu ce mardi, du côté de la Meinau. Après la première défaite de la saison subie à Bastia (1-0), samedi dernier, les joueurs ont bénéficié de deux jours de récupération avant d'enchaîner les rendez-vous à partir de ce week-end. Francisco Donzelot confirme que la déception était grande dans le vestiaire à l'issue du match en Corse.
Mais il entrevoit aussi des motifs de satisfaction et d'espoir.

- Comment s'est déroulée la reprise de l'entraînement ?
- Nous sommes tous encore très déçus par le scénario du match à Bastia, mais il faut tourner la page. Ce match restera comme une grosse déception. Nous avons dominé, on aurait pu en mettre trois au moins, et on perd sur un penalty. Il faut passer à autre chose et réagir dès samedi contre Colmar.

- Y a-t-il des choses positives à retenir de ce match à Bastia ?
- Oui, personnellement je trouve qu'il a même été très encourageant dans la mesure où ç'a été la rencontre au cours de laquelle nous nous sommes créé le plus d'occasions. Il y a eu de bonnes phases de jeu collectif, nous avons été peu en danger. Offensivement et défensivement, ç'a été positif aussi sur l'ensemble du match. Non, vraiment, à plusieurs points de vue, il a été encourageant.

« Le collectif progresse »

- Que faut-il faire en plus, par conséquent, pour gagner ?
- Si on reste sur cette lancée, on gagnera, à condition que la chance veuille bien nous sourire. On a besoin de ce petit but pour nous débloquer totalement. Pour ça, nous devons être plus réaliste devant le but et bénéficier, aussi, d'un petit coup de pouce de la chance.

- Le début de saison est-il inquiétant ?
- Pas pour moi ! L'an dernier, au Paris FC, nous avions très mal débuté, avec un nul et trois défaites. Ce qui ne nous a pas empêchés, en janvier, d'être dans la course pour la montée... Le National est un Championnat long, difficile et qui ne se joue pas aujourd'hui. On sait que pour les supporters, la situation entraîne des questions. Mais, franchement, on sent que le collectif progresse, s'améliore de jour en jour. La qualité est là, c'est indéniable. Si nous enchaînons deux succès de suite, nous recollerons très vite aux équipes de tête.