[Ex] Jonathan Schmid

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argueti
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[Ex] Jonathan Schmid

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DNA a écrit :Jonathan de bonne foi

Il aura 22 ans le 22 juin. Professionnel depuis février 2011 au SC Fribourg, Jonathan Schmid est en passe de gagner sa place de titulaire en Bundesliga après un parcours très atypique, où il a toujours eu foi en lui. Ce samedi, au Mage Solar Stadion, l’attaquant strasbourgeois rêve de croiser la route de Franck Ribéry et du Bayern Munich.

Tout gamin déjà, ses pieds n’arrêtaient pas de caresser un ballon. Même assis sur son banc d’école au Neuhof, Jonathan Schmid ne pouvait dessiner que des ronds avec ses mains, insensibles à toute autre forme géométrique. « Je ne pensais qu’au foot. Je n’aimais l’école que parce qu’il y avait des récréations et qu’on organisait des matches. En fait, dès que je le pouvais, je jouais. Et puis, j’avais toujours mon ballon avec moi. »

« Je dormais avec mon ballon. Une heure sans lui, j’étais malade »

Il le souffle, c’était plus qu’un copain, « comme un ami », qu’il ne quittait même pas le soir venu quand les lumières de sa chambre s’étourdissaient pour sommeiller. « Je dormais avec mon ballon. Une heure sans lui, j’étais malade », rigole-t-il. Les murs des HLM de la rue Marschallof se souviennent de ses frappes de balle, du pied droit bien sûr, du pied gauche bientôt. « Je jouais partout, sur toutes les surfaces, sous la fenêtre de ma chambre, sur du béton ou de l’herbe, contre tous les adversaires possibles. » Il rejoindra vite le Racing, le quittera quelques années plus tard. « Jean-Marc Kuentz nous avait reçus, ma maman - Myriam - et moi. On ne me conservait pas car j’étais fainéant. J’avais eu un petit sourire nerveux. » Et puis comme son équipe venait de gagner le titre régional de sa catégorie d’âge, il avait revêtu un drôle de tee-shirt. « Viré, mais Champion. »

Là où d’autres auraient baissé la tête, remisé leurs rêves pour une autre vie, lui avait juste estimé que le club strasbourgeois ne serait « pas celui où je percerai ». Pour lui, le foot, c’est une question de foi, celle que lui a transmise son père, de mental aussi. « Je fais le signe de croix et j’embrasse mon pendentif avant le début de chaque rencontre. J’avais 16 ans, j’ai dit à mon père - Tony - de ne pas s’inquiéter pour moi et qu’un jour notre nom serait écrit en grand sur un maillot de foot. Et lui m’avait dit de foncer, d’y croire, dit-il avant de rigoler. Je pense même qu’il m’avait dit que le seul moyen de gagner ma vie serait d’utiliser mes pieds. Il a fini par avoir raison. »

Il gagne un surnom, le “Ribéry de Fribourg”

Il avait rejoint le SC Schiltigheim, avait glissé ensuite quelques hectomètres plus loin au CS Mars Bischheim. C’est là-bas qu’on l’avait vraiment découvert en septembre 2007, il débutait en Division d’Honneur. Premier match, premier but. Il avait à peine 17 ans. « C’était contre Haguenau. » Et puis, il prendra la route d’Offenbourg seulement six mois plus tard. « L’entraîneur m’a dit que je ne resterai pas longtemps avec lui car je serai vite repéré. » Ce sera le SC Fribourg que son club avait affronté en Coupe chez les jeunes. Ensuite, il y aura des périodes de doute, Jonathan Schmid gagnera un surnom aussi, le « Ribéry de Fribourg », après une saison où il était devenu champion national et vainqueur de la Coupe d’Allemagne des U 19. Et que ses deux pieds faisaient des ravages à force d’envoyer le ballon faire frissonner les filets du but adverse. « Même quand je ne jouais pas, j’essayais de ne pas trop douter. »

Et puis, en février 2011, il signe son premier contrat professionnel « de trois saisons et demie, comme une récompense ». Il ne jouera qu’une rencontre de Bundesliga cette saison-là, mais il est fier comme un coq quand il revient chaque soir à Strasbourg, Strasbourg-Neuhof bien sûr. « Je sais d’où je viens et j’aime mon quartier. Mes parents, même sans beaucoup d’argent, m’ont rendu heureux. Ils se débrouillaient toujours pour que mon petit frère Anthony, qui joue au Racing, et mes deux soeurs ne manquent de rien», soupire Jonathan Schmid. « Aujourd’hui, j’espère juste servir d’exemple aux gamins du Neuhof. Tout peut aller très vite dans la vie, dans un sens comme dans un autre. Il faut rester humble. » Il décrit avec humour qu’il est obligé de garder la tête sur les épaules « sinon je prendrais une baffe de mon père », mais qu’il va permettre à tous ses proches de « faire moins attention aux prix dans les magasins » et de vite offrir un voyage à ses parents « où ils veulent ».

« Le lendemain seulement, j’ai réalisé que j’avais marqué en Bundesliga »

Sa vie, ce n’est pas métro-boulot-dodo, mais plutôt papa-maman-ballon puisqu’il n’a jamais quitté le domicile familial, en plein cœur du Neuhof et de sa cité. « Je ne sais pas cuisiner comme maman et, en plus, elle fait mon lit », rigole-t-il en parlant avec douceur de Myriam, femme de ménage au quotidien pour faire vivre sa famille. Alors, tous les jours depuis bientôt quatre ans, il fait 170 kilomètres aller-retour en voiture « quand un pote peut m’en prêter une » ou en train pour aller s’entraîner. « C’est un bonheur de rentrer à la maison le soir. » Mais depuis un peu plus de deux mois, alors que l’hiver allait arriver et que Jonathan Schmid avait encore tant de pages blanches à noircir, un événement était survenu. « Christian Streich, celui qui m’avait repéré et fait venir, était promu à la tête de l’équipe première. »

Depuis, il a disputé neuf rencontres de Bundesliga, marqué son premier but il y a une dizaine de jours face à Brême (2-2). « Juste après avoir marqué, j’ai dansé comme un fou. C’est la première fois que ça m’arrivait. Avant, je revenais me placer tranquillement. Le lendemain seulement, j’ai réalisé que j’avais marqué en Bundesliga. » En Autriche, le pays de son père, on parle même de lui. « Dans un journal, il y avait ma tête au-dessus du maillot national avec un gros point d’interrogation. Ma vie change, on me reconnaît même de plus en plus souvent dans la rue. » Dans quelques jours, c’est Franck Ribéry qui sera en face de lui. « En 2006, je le regardais à la télé, il était en poster dans ma chambre. C’est fou ce qui m’arrive. » Il défiera une de ses idoles balle au pied et plus seulement avec une manette de console de jeux dans les mains. Et il semble ne pas en revenir.

« J’espère qu’il me donnera son maillot », souffle Jonathan Schmid. Lui, il portera « avec fierté » le maillot de Fribourg, celui qui l’a fait connaître, celui qu’il veut sauver de la relégation désormais. Et puis, dessus, son nom est inscrit en grandes lettres - SCHMID - avec un numéro bien à lui : le 17. « C’est la date de naissance de ma maman. Quand je suis parti à Offenbourg, elle m’avait dit que ça me porterait bonheur. Elle avait raison. » Samedi, il ira peut-être plus vite que d’habitude puisque toute sa famille soufflera dans son dos depuis les tribunes. « Les Schmid viendront de partout, même d’Autriche. » Le jeune homme est heureux, puisque le ballon n’est jamais loin de ses pieds. Et qu’il est toujours là même quand il ferme ses yeux. Comme dans sa chambre d’enfant…

En bref

Jonathan Schmid est né le 22 juin 1990 à Strasbourg. À quatre ans, il dit à son père Tony qu’il « sera footballeur professionnel ». Il lui répétera la même chose douze ans plus tard quand le Racing se séparera de lui. Comme quoi ! Il jouera ensuite une saison au SC Schiltigheim, puis six mois au Mars Bischheim et six autres mois à Offenbourg avant de rejoindre Fribourg en juin 2008. Le 22 janvier 2011, il disputait ses 20 premières minutes en Bundesliga en entrant en jeu face à Nuremberg (1-1). Depuis le mois de novembre, il est devenu titulaire (neuf matches), inscrivant son premier but le 5 février face à Brême (2-2).

Jean-Christophe Pasqua
L'histoire est en marche ...
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Its_me
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L'Alsace a écrit :Jonathan Schmid est le « Franck Ribéry » de Fribourg

Le Strasbourgeois Jonathan Schmid, 22 ans, est cette saison un titulaire indiscutable du SC Fribourg, actuel 10 e de la Bundesliga. Fou de football depuis son plus jeune âge, il a transformé son rêve en réalité. Grâce à son mental, après un parcours atypique.


En ce matin de novembre, un épais brouillard enveloppe les collines jouxtant la Schwarzwaldstrasse, où le SC Fribourg a ses quartiers. Dans le froid ambiant, 16 joueurs professionnels participent à la séance d’entraînement basée sur le travail technique, avec jeu de passes courtes ou centres devant le but.

L’Alsacien Jonathan Schmid y est très à l’aise, s’appuyant sur une technique au-dessus de la moyenne. Il faut dire que le joueur de 22 ans est en pleine confiance, lui qui a débuté les 12 premiers matches de la saison en Bundesliga, inscrivant samedi dernier à Hanovre son deuxième but, permettant à son équipe de s’imposer (2-1) et de se placer dans le ventre mou du championnat allemand.

La confiance est justement une qualité qui ne quitte jamais le Strasbourgeois, qui a grandi dans le quartier du Neuhof. Dès son plus jeune âge, il sait que sa vie sera dédiée au ballon rond. L’école ne le branche pas vraiment et dès qu’il a un instant de libre, il tape dans la balle, dans la cour en bas de son immeuble ou avec les potes sur le stade du Neuhof. « Je n’avais que quatre ans quand j’ai dit à mon père que j’allais être footballeur », sourit-il. Cette idée ne le lâchera jamais.

Après des premiers pas au CS Neuhof, il rejoint rapidement le Racing-Club de Strasbourg. Il s’y éclate, glane quelques titres chez les jeunes, mais l’aventure se termine brutalement. « Un jour, j’ai été reçu par Jean-Marc Kuentz (Ndlr : alors directeur du centre de formation). J’ai été viré parce que j’étais un fainéant. Enfin, c’est l’excuse qui a été trouvée. » Pour beaucoup, le coup aurait été rude. Pas pour Jonathan Schmid, qui encaisse sans vraiment broncher. « J’étais accompagné par ma maman. Je me souviens avoir juste esquissé un petit rire nerveux. »

Le Strasbourgeois ne se démonte pas, croit en sa bonne étoile et va frapper chez les voisins du Sporting Schiltigheim. Un an plus tard, il rejoint Mars Bischheim, où il est lancé en Division d’honneur à 17 ans. Il n’y reste que six mois et file à Offenburg, de l’autre côté du Rhin. Très vite, il tape dans l’œil de Christian Streich, alors entraîneur des U19 de Fribourg, qu’il rejoint l’été suivant.

« Johnny », comme l’appellent tous les intimes du club badois, y séduit très vite son monde, remporte le championnat du sud-ouest de l’Allemagne, mais surtout la Coupe d’Allemagne des juniors, l’équivalent de la Coupe Gambardella. « C’est un plus pour moi, j’ai alors ouvert mon palmarès, glisse-t-il. Et cette saison-là, j’ai aussi marqué 15 buts », signe que ses qualités de buteur de ses jeunes années d’avant-centre ne se sont pas perdues.

Dès l’été 2010, il intègre le groupe professionnel, dispute son premier match de Bundesliga le 22 janvier 2011, mais doit patienter jusqu’au début de l’année 2012 pour s’y imposer vraiment. Cela coïncide avec la prise de fonction d’un certain Christian Streich, celui-là même qui l’avait fait venir à Fribourg trois ans plus tôt. « C’est un très bon entraîneur, émotionnel, qui est franc et qui dit tout en face. Il ne parlera jamais bête sur quelqu’un, dans son dos (sic) . Il aime le jeu, est fan du Barça. Avant, Fribourg ne jouait pas un très beau football, c’était plutôt physique. Depuis qu’il est là, il insiste sur le jeu court, sur lecollectif, ne veut plus voir de longs ballons vers l’avant. Je fais tout pour ne pas le décevoir. » Peut-être lui dira-t-il un jour de suivre de près le parcours de son petit frère Anthony, qui a quitté le Racing pour rejoindre Offenburg…

Aujourd’hui, Jonathan Schmid est parfaitement conscient de vivre un rêve. « Pendant des années, avec les copains, on regardait les matches à la télé. Maintenant, ils me regardent moi, c’est fantastique. Quand on joue à domicile, ils sont bien 15 à venir me voir, entre famille et amis. Parfois, mes oncles et tantes d’Autriche viennent aussi (Ndlr : son père est Autrichien). »

Depuis le début de la saison, l’Alsacien est titulaire indiscutable comme milieu droit, au point d’être surnommé le « Franck Ribéry de Fribourg ». « C’est Oliver Sorg (l’arrière gauche de l’équipe) qui m’appelle comme ça depuis quelques saisons, se marre-t-il. Il jouait à droite derrière moi et je l’appelais Philip Lahm… » Mercredi prochain, il croisera à nouveau la route de l’international français, qui, comme lui, s’est frayé une place dans le monde professionnel après un cheminement atypique. « Jeune, Ribéry a su garder les pieds sur terre. Malgré son parcours, il n’a pas la grosse tête. C’est un bon exemple pour moi. »

La saison dernière, lors du match face au Bayern (0-0), le Strasbourgeois avait dépanné comme arrière gauche. En fin de rencontre, il avait récupéré le maillot et le short de la star bavaroise. Cette fois, il croisera directement le fer avec lui. Peut-être que « Francky », le vrai, lui demandera à son tour son maillot…

* * *

Bientôt international ?

Jonathan Schmid portera-t-il prochainement le maillot d’une équipe nationale ? La Fédération autrichienne (son père est Autrichien) aurait récemment envoyé des émissaires pour le superviser et aurait montré son intérêt. « Ça viendra quand ça devra venir, sourit l’Alsacien. Ce serait du bonus, mais je ne veux pas me prendre la tête avec ça. Je reste pour l’heure concentré sur Fribourg. » S’il devait pouvoir choisir entre l’Autriche et la France, sa préférence pencherait nettement en faveur des Bleus. « J’ai simplement plus de vécu en France. Et quand il y a des matches, je regarde d’abord ceux des Tricolores, pas ceux de l’Autriche. L’arrivée de Deschamps a fait le plus grand bien. L’équipe de France a aujourd’hui un très bon groupe et je suis persuadé qu’elle a le potentiel pour gagner une Coupe du monde dans les années à venir. »
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Re: [Ex] Jonathan Schmid

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L'Alsace a écrit :BIO

Jonathan SCHMID

Né le 22 juin 1990 à Strasbourg

1,79 m

Milieu de terrain droit

Parcours : CS Neuhof (1994-1996),Racing-Club de Strasbourg (de 1996 à 2006), Sporting Schiltigheim (2006-2007), Mars Bischheim (juillet à décembre 2007), Offenburg (janvier à juillet 2008), SC Fribourg (depuis juillet 2008).

Palmarès : vainqueur de la Coupe d’Allemagne des juniors en 2009

Premier match en Bundesliga : le 22 janvier 2011 contre Nuremberg

Premier but en Bundesliga : le 5 février 2012 à la 70 e contre le Werder de Brême.

Cette saison : toujours titulaire lors des 12 premières journées, remplacé deux fois en fin de match. Auteur de deux buts, face à Brême et à Hanovre.
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Re: [Ex] Jonathan Schmid

Message par Its_me »

L'Alsace a écrit :« La classe mondiale en Bundesliga »

Jonathan Schmid mesure chaque jour la chance qu’il a de jouer en Allemagne. « C’est un des meilleurs championnats au monde. C’est difficile physiquement, parce que ça va d’un but à l’autre. C’est pourquoi on y marque beaucoup de buts. Il y a aussi beaucoup de joueurs de classe mondiale, comme Ribéry, Robben, Van der Vaart, ou encore Raul la saison dernière. »

Sous contrat avec Fribourg jusqu’en 2015, l’Alsacien se voit bien y poursuivre sa carrière longtemps. « Quand on a goûté à la Bundesliga, on n’a pas envie de la quitter. Les stades sont magnifiques, ils sont toujours pleins, il y règne une ambiance incroyable. C’est magnifique. L’an passé, quand j’ai joué à Berlin, je me suis souvenu du penalty marqué par Zidane en finale de la Coupe du monde, ça fait quelque chose… »
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Re: [Ex] Jonathan Schmid

Message par Its_me »

L'Alsace a écrit :La voiture mieux que le train

Jonathan Schmid a toujours choisi de rester vivre à Strasbourg, d’abord au Neuhof chez ses parents, aujourd’hui à Fegersheim, où il s’est installé récemment. Durant plusieurs années, il a donc rallié Fribourg par le train, ce qui lui causait certains tracas. « Malheureusement, le train avait souvent du retard, et cela m’a fait manquer plus d’une fois le début de l’entraînement. C’était lourd et fréquent. J’ai donc écopé de quelques amendes pour retard… Aujourd’hui, j’effectue les trajets en voiture, les lundis, mardis, jeudis et vendredis, jours d’entraînement. C’est mieux, ça va plus vite et je suis plus indépendant comme cela… » Les 170 kilomètres ne l’empêchent nullement d’être performant sur le terrain. C’est bien l’essentiel.
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Message par Kaniber »

equipe a écrit : le Français Jonathan Schmid (Augsbourg) revient à Fribourg
Le Français Jonathan Schmid quitte Augsbourg et revient à Fribourg.
Latéral ou milieu droit, Jonathan Schmid (28 ans) est de retour à Fribourg. Le Français avait quitté le club en 2015. Il arrive en provenance d'Augsbourg, où il évoluait depuis deux ans mais où il n'avait plus qu'un an de contrat. Cette saison, il a inscrit trois buts sur coup franc et a donné sept passes décisives. De quoi recevoir quelquefois les honneurs de notre équipe des Français du week-end.
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Re: [Ex] Jonathan Schmid

Message par Kaniber »

dna a écrit : Pandémie du coronavirus : c’est aussi le calme plat au SC Fribourg Jonathan Schmid prend la pause
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Depuis le début de la semaine, le Strasbourgeois Jonathan Schmid reste en famille chez lui à Fribourg, puisque la Bundesliga est suspendue et que son club a momentanément cessé ses activités en raison de la pandémie du coronavirus. Une situation inédite qu’il prend avec philosophie.

En Allemagne, il y a Hans-Joachim Watzke et les autres. Tous les autres. En début de semaine, le président exécutif du Borussia Dortmund a créé la polémique façon Jean-Michel Aulas. Mais sur un terrain sur lequel on ne l’attendait pas, ni lui ni personne d’ailleurs.

« On se demandait pourquoi on était les seuls (des cinq grands championnats) à continuer »


À la chaîne allemande ARD, le dirigeant du BvB a déclaré qu’il ne fallait « pas exagérer le contexte » et que le risque de contamination au sein d’une équipe professionnelle « ne peut pas être gravissime ». Il pourra en parler avec les joueurs de la Juventus Turin ou de la Fiorentina…

Évidemment, cette sortie en pleine pandémie de coronavirus a soulevé un tollé général outre-Rhin (*). Chez les présidents des clubs pros comme chez les joueurs.

« Bien sûr que c’est rageant de ne plus jouer au foot car on adore ça, mais la santé passe avant tout, souligne naturellement Jonathan Schmid, l’Alsacien du SC Fribourg, à mille lieues de telles polémiques. Jusqu’à ce que le championnat soit suspendu, on se demandait pourquoi on était les seuls (des cinq grands championnats, ndlr) à continuer. C’était bizarre. »

La Bundesliga a tout fait pour jouer encore la 26e journée avant de se rendre à l’évidence. Le piston droit du SCF raconte : « On était surpris que le match à Leipzig soit maintenu, même à huis clos. C’est en montant dans le car qu’on a appris qu’il était finalement reporté. C’était quelque part un soulagement car quand tu te déplaces, tu vas à l’hôtel où il y a beaucoup de passage… »

Les Fribourgeois ont remplacé la rencontre face au quart de finaliste de la Ligue des champions par un entraînement samedi dernier, avec gel hydroalcoolique mais sans selfies avec les supporters.

Le dernier à ce jour à l’ombre du Schwarzwald-Stadion. La Bundesliga étant suspendue jusqu’au 2 avril, minimum, le club de la Forêt-Noire a décidé de ne pas convoquer ses joueurs pour l’instant.

Et comme le Bade-Wurtemberg est un Land frontalier de l’Alsace, où le Covid-19 est particulièrement actif, les mesures y sont plus poussées que dans d’autres parties de l’Allemagne. La fermeture des frontières avec la France n’a ainsi pas été sans incidence pour Jonathan Schmid, dont une partie de la famille vit dans le Bas-Rhin.
S’entretenir seul ou en famille

« C’est vrai que j’ai de la famille qui vient une fois par semaine normalement. Là, c’est un peu vide chez nous. Heureusement qu’il y a Facetime !, sourit le Strasbourgeois. Je ne vais certainement pas dramatiser ma situation. On est confronté à quelque chose d’extraordinaire par son ampleur, j’espère juste ne pas vivre cela à nouveau. »

Comme tout sportif de haut niveau, et puisque la saison pourrait bien finir par reprendre un jour, Jonathan Schmid continue à s’entretenir. Des exercices individuels ou bien en famille, dans le jardin, puisque s’occuper de ses deux petits garçons John et Layvin, avec sa femme Mélina, ça peut aussi être du sport !
« Pas la même adrénaline sans les supporters »

En fonction de l’évolution de la pandémie, il pourrait bien fêter ses 30 ans – le 22 juin – sur un terrain de foot. Ce qui ne le dérangerait pas, bien moins en tout cas qu’une fin de Bundesliga à huis clos. « C’est comme un match amical. Sans les supporters, ce n’est pas la même adrénaline. »

À un point des places européennes, le SC Fribourg (8e ), la surprise de cette Bundesliga, aurait même pu se faire une place au soleil s’il n’avait pas connu quelques sorties de route face aux équipes de bas de tableau en 2020. « On fait vraiment une très bonne saison, personne ne nous attendait là », admet Jonathan Schmid.

La (bonne) surprise sera, désormais, de savoir quand il redeviendra un footballeur à part entière…

(*) Après ses propos maladroits, Hans-Joachim Watzke s’est dit prêt à baisser d’un tiers son salaire, évalué à 1,9 million d’euros annuels, tant que la Bundesliga n’aura pas repris.
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Re: [Ex] Jonathan Schmid

Message par Kaniber »

dna a écrit :Bundesliga : les entraînements ont repris au SC Fribourg Jonathan Schmid (SC Fribourg) veut mouiller le maillot
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Jonathan Schmid (à droite) a hâte de pouvoir retourner au duel et de reprendre les jeux réduits à l’entraînement.
Voilà plus de deux semaines que le SC Fribourg a repris l’entraînement. Une véritable soupape pour l’Alsacien Jonathan Schmid qui n’attend plus que le retour de la Bundesliga. Si les conditions sanitaires le permettent.

Quand on est petit, à l’école, on attend tous que la cloche, synonyme de récréation ou de retour à la maison, retentisse. Quand on grandit, on guette parfois avec impatience la sonnerie du téléphone qui indiquera l’heure où on reprendra le travail. Jonathan Schmid a connu les deux situations. Et c’est avec un certain soulagement qu’il a appris, il y a deux semaines, que des entraînements étaient à nouveau prévus sur les installations du SC Fribourg.

Un test Covid-19 tous les jeudis


Après trois semaines de confinement, l’Alsacien a donc pu reprendre la route du Schwarzwald-Stadion. À des horaires bien précis pour éviter de croiser ses coéquipiers. « On a commencé par reprendre par groupes de deux joueurs avec un entraîneur. Moi, j’étais avec Yoric Ravet (un autre Français) , indique le piston droit du SCF. On avait trois séances par semaine. On arrivait en tenue et on repartait sans se doucher. Et entre les deux, on faisait beaucoup de parcours techniques avec le ballon, du fractionné, de longues courses aussi… »

Si le club badois a pu retrouver ses pelouses d’entraînement, c’est parce que le ministère de l’éducation et de la culture du Bade-Wurtemberg l’y a autorisé, à condition de respecter des mesures strictes. Fribourg a donc mis en place un fonctionnement particulier pour éviter de contrevenir aux règles. Tous les jeudis, par exemple, l’effectif passe un test Covid-19, tous négatifs jusqu’ici.

« Nous respectons scrupuleusement toutes les règles d’hygiène et de comportement dictées par les autorités compétentes. Les exigences en matière de distance et d’hygiène sont observées rigoureusement, fait savoir Jochen Saier, le directeur général du SCF sur le site Internet du club. Des exercices où le respect d’une distance de sécurité n’est pas possible, comme les duels, ne sont bien sûr pas au programme. »

Si chaque joueur était astreint à un entraînement individuel à la maison durant le confinement, ce qui est toujours le cas du reste, refouler le gazon n’en était pas moins une nécessité selon Daniel Wolf. « Au niveau de la gestion de l’entraînement, c’est important pour des professionnels de s’habituer à retrouver la charge de travail propre à la pratique du football, insiste le préparateur physique. Grâce à des séances spécifiques avec le ballon sur le terrain, nous voulons éviter les blessures et les problèmes de santé lors de la reprise de la saison. »
« D’ici une ou deux semaines, peut-être qu’on s’entraînera à nouveau au complet »


Celle-ci pourrait intervenir dès le 9 mai. Les présidents des clubs réunis ce jeudi en visioconférence devaient en acter le principe, l’idée étant de boucler le championnat d’ici le 30 juin pour toucher les 300 millions d’euros des droits TV. Même s’il faudra pour cela jouer d’abord à huis clos et respecter un cahier des charges drastique.

Jonathan Schmid, qui désormais côtoie trois partenaires lors de ses entraînements, se dit prêt à entrer dans le vif du sujet. « Déjà, même si d’un côté les conditions sont bizarres, je suis content d’avoir retrouvé les terrains et de revoir certains coéquipiers. Ça fait du bien, c’est un retour vers une certaine normalité, apprécie celui qui fêtera dans deux mois son 30e anniversaire. D’ici une ou deux semaines, peut-être qu’on s’entraînera à nouveau au complet. Les jeux réduits me manquent. Depuis un mois, on se prépare, c’est plus qu’en été ! »

Huitième, à un point d’une place européenne, Fribourg aura encore quelque chose à jouer d’ici la fin de la saison. Plus que l’enjeu, c’est tout simplement le plaisir de retrouver la compétition qui motive le plus le Strasbourgeois. « La seule chose qui sera dommage, c’est qu’on jouera sans le public qui est formidable en Allemagne, nuance-t-il. Mais on a vraiment trop envie de reprendre le championnat. »

Un avis que doivent partager la majorité des footballeurs professionnels ces temps-ci…
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Re: [Ex] Jonathan Schmid

Message par Kaniber »

dna a écrit :Schmid, le plus allemand des Franzosen
Cet après-midi, sur la pelouse de Mayence, l’Alsacien Jonathan Schmid deviendra le Français le plus capé de Bundesliga. Un vrai motif de fierté pour l’enfant du Neuhof qui a passé l’essentiel de sa carrière juste de l’autre côté de la frontière, à Fribourg.
« Deux cent soixante-treize matches de Bundesliga, c’est dingue. Seuls les meilleurs parviennent à faire cela. » Ces compliments émanent d’une légende. Comme l’avait suggéré Christian Streich en conférence de presse, Franck Ribéry a eu des mots doux, le 6 mars, pour Jonathan Schmid qui venait de le rejoindre à la 1re place des joueurs français les plus capés de Bundesliga. La vidéo du Kaiser a fait sourire l’Alsacien.
« C’était sympa de sa part. Franck est vraiment quelqu’un de très gentil. Après notre défaite contre Leipzig (0-3) , c’était la seule chose positive de l’après-midi ! », raconte le joueur du SC Fribourg.
Merci Monsieur Streich !
Dire que le Strasbourgeois n’en dormait plus la nuit à l’idée d’égaler ce record serait exagéré. S’il savait qu’il tournait autour, il ne tenait pas non plus une comptabilité. C’est d’ailleurs juste avant de rencontrer le RasenBallsport que son entraîneur lui a signifié l’importance du moment.

Franchir ce cap en compagnie de Christian Streich, l’homme qui l’a repéré chez les jeunes à Offenbourg et façonné ensuite au pied de la Forêt-Noire, est hautement symbolique. « Il me connaît depuis que j’ai 19 ans. C’est lui qui m’a redonné confiance et permis de devenir un footballeur professionnel. Quand je repense à mes débuts, c’est passé tellement vite », sourit le trentenaire.
Il y a un peu plus de 10 ans, le 22 janvier 2011 plus exactement, il remplaçait Johannes Flum à la 68e minute du match entre le SCF et Nuremberg. Pour l’enfant du Neuhof, au parcours jusqu’ici cabossé, cela reste encore son plus grand moment en Bundesliga. « J’étais un peu stressé, se souvient-il, mais à Fribourg on a la chance d’avoir des supporters qui sont toujours derrière nous. Ce n’était pas un aboutissement. Depuis tout petit, je m’accroche, je n’ai jamais rien lâché. Je me suis juré de persévérer pour jouer tous les week-ends. »
Un léger trouble à Hoffenheim

Et comme 272 autres rencontres de première division ont suivi, on peut en conclure que Jonathan Schmid a eu de la suite dans les idées. Car à l’époque, la Buli n’est pas encore l’Eldorado des Französen. Ceux qui ont fait le pari de franchir le Rhin se comptent sur les doigts des deux mains (*). De cette époque pas si lointaine, celle des pionniers, l’Alsacien peut en parler avec son compatriote Baptiste Santamaria (ex-Angers) qui l’a rejoint cette saison en pays de Bade pour venir grossir la cohorte tricolore en Bundesliga (27).

Exemple de réussite depuis une décennie, celui qui évolue piston droit ou ailier dans le 3-4-3 fribourgeois a quand même connu un gros moment de doute durant son passage à Hoffenheim (2015-2016). Relégué sur le banc durant les trois derniers mois par son entraîneur, un certain Julian Nagelsmann, il a mal vécu cette période. « Être privé de terrain, c’est ce qu’il y a de pire », insiste-t-il. Augsbourg sera sa porte de sortie avant de rentrer au bercail en 2019.

Depuis 2011, le Bas-Rhinois mesure le chemin parcouru. Et témoigne sa « fierté » légitime d’avoir su durer. Ce qui lui a permis de croiser sur les pelouses des stars comme Raul, Ballack, Robben (liste non exhaustive), des joueurs « qu’[il] regardai[t] à la télé ». Désormais, c’est lui qui est dans le poste chaque week-end. Et à seulement 30 ans, ce n’est pas près de changer. « J’ai encore quelques bonnes années devant moi. Tant que la tête et les jambes suivent… » Et des challenges à relever comme claquer enfin un but face au Bayern, lui qui a comme victime préférée le Hanovre 96 (5 buts, 4 passes décisives) depuis le début de sa carrière.
Devant Ribéry, Sagnol, Lizarazu, Micoud…

Cet après-midi, sur la pelouse de l’Opel Arena de Mayence, Jonathan Schmid s’apprête à devenir le Français à la plus grande longévité en Buli, championnat exigeant s’il en est. Les messages de félicitations, d’Alsace et d’ailleurs, vont à nouveau pleuvoir. Et on peut penser que le SC Fribourg a préparé quelque chose pour son « Johnny ».

Devancer des Ribéry, Sagnol, Lizarazu, Micoud et autres Ismaël situe la performance. Et on peut compter sur l’entrain de l’ancien stagiaire du Racing pour alimenter le compteur et installer son record à des hauteurs quasi inatteignables. « Réaliser ses rêves, c’est que du bonheur. » Jonathan Schmid est un homme heureux.

(*) Ribéry, Delpierre, Pouplin, Abdessadki, Jäger, Audel, Le Tallec, Jaurès, Ehret
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Its_me
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Re: [Ex] Jonathan Schmid

Message par Its_me »

Totalement inconnu en France car ce n'est pas un foudre de guerre niveau stats (77 buts et passes confondues en 273 matchs) mais par contre c'est un très bon joueur pour les équipes de milieu de tableau car il ne rechigne absolument pas à la tâche défensive et joue plutôt simple et juste.
J'aurais bien voulu voir ce qu'il aurait donné en France mais je pense que le jeu allemand tourné vers l'offensive lui correspond plus.
"Il n'est pas concevable que Strasbourg, capitale européenne, n'accueille pas l'Euro-2016" (Roland Ries, Jacques Bigot, juillet 2009)
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