[05/06] 16ème UEFA retour : RCS / Litex Lovech : 0-0

[silex57]

effectivement il va bien falloir gérer l'effectif réduit du Racing cette semaine. Equipe B sur le terrain cadres sur le banc en cas de problème contre Litex de façon à  ce que l'équipe A soit en pleine forme contre Troyes ou alors équipe 1 sur le terrain contre Litex pour emmagasiner de la confiance pour le match de Troyes ??

[argueti]

Le Racing vibre encore

Jeudi en coupe de l'UEFA contre Lovech, et dimanche en Ligue 1 face à  Troyes : le Racing disputera deux matches « couperet » cette semaine à  la Meinau. Le premier sera à  ne pas perdre, le second à  gagner à  tout prix.

En foot, dans tous les clubs du monde, des plus renommés aux plus obscurs, on prend les matches « l'un après l'autre ». Ou encore « comme ils viennent », c'est selon.
A l'heure d'entamer une semaine particulièrement excitante, il n'y a aucune raison pour que le Racing-Club de Strasbourg se singularise par un discours moins convenu. « Pour l'instant, le match le plus important, c'est le prochain, contre Lovech », lâche Jacky Duguépéroux, sans surprise.

Match à  six points

Le capitaine Guillaume Lacour, lui, est disposé à  confier que « le match le plus important de la semaine, ce sera contre Troyes ». Une évidence si l'on veut bien admettre que le maintien en Ligue 1 est encore dans les cordes du Racing. Rappelons pour les distraits que c'est un match à  six points qui attend Strasbourgeois et Troyens dimanche. Avec trois cas de figure à  l'arrivée :
1. Le Racing gagne et revient à  4 points du 17e (Troyes) ;
2. Le Racing est tenu en échec et reste à  7 points du 17e (Troyes) ;
3. Le Racing perd et se retrouve à  10 points du 17e (Troyes ou Sochaux).
C'est incontestable, un succès strasbourgeois renouerait le destin du Racing au fil de l'espoir. « Contre Troyes, ce sera vraiment capital », reprend Lacour, qui reste sur deux titularisations pour autant de succès après un petit mois d'indisponibilité (entorse du genou).

Des joueurs « vraiment crevés »

Puisque la course au maintien, si aléatoire soit-elle, demeurera fort logiquement la priorité des priorités tant que les jeux ne seront pas faits, tout va très certainement être mis en oeuvre pour que l'équipe du dimanche soit la plus compétitive possible.
« Contre Troyes, nous livrerons notre 6e match en 18 jours. Or samedi à  Toulouse, j'ai vu certains de mes joueurs flancher dans le dernier quart d'heure », relève Duguépéroux. Ces joueurs « vraiment crevés » ne vont-ils pas être ménagés contre Lovech ? On pense notamment ici à  Gameiro. « Jouer tous les trois jours en commençant les matches, ça use », admet le jeune attaquant (18 ans), qui s'attend à  voir le coach « faire tourner l'effectif ».
« Pour l'instant, je ne sais pas qui jouera contre Lovech ni contre Troyes. Ce que je sais en revanche, c'est que je dispose d'un groupe de 21 joueurs, ce qui me permet de refaire jouer la concurrence. Ça me facilite la vie », reprend « Dugué ».

« A la mi-temps, on verra »

A défaut de bâtir son équipe de jeudi en fonction de celle qu'il entend aligner dimanche, l'entraîneur strasbourgeois se réservera la possibilité de « faire du coaching », comme on dit dans le rugby. « Nous ne sommes pas assez expérimentés pour préserver un résultat. Contre Lovech, nous n'aurons donc d'autre choix que de jouer comme nous savons le faire. Le premier quart d'heure sera déterminant. A la mi-temps, on verra », lâche Duguépéroux. Le moment sera peut-être venu de gérer la fatigue.
« Il n'y a pas de souci à  se faire. Le coach a récupéré des joueurs et a les moyens de faire deux équipes compétitives à  trois jours d'intervalle. Ce qu'il faut avant tout, c'est se battre, et tout donner », résume Guillaume Lacour.

Zéro bobo

INDEMNES. - « Nous en avions assez de voir nos gars partir avec le SAMU », soupire Jacky Duguépéroux. Vrai que le Racing a connu quelques frayeurs ces dernières semaines, en particulier à  Lens (Cassard) puis contre Paris (Le Pen). Samedi dernier, tous les Strasbourgeois engagés sur le front toulousain en sont sortis indemnes. Epuisés pour certains, mais sans bobo.
EFFECTIF. - A ce jour, Jacky Duguépéroux a 21 joueurs à  sa disposition. A savoir Puydebois, Deroff, Devaux, Haggui, Kanté, Abou, P. Farnerud, Lacour, Boka, A. Farnerud, Le Pen, Krebs, Nemeth, Diané, Gameiro, Carlier, Bellaïd, Faty, Loué, Abdessadki, Schneider. Sans oublier un gardien remplaçant, le jeune Gurtner.
SLOVÈNE. - C'est l'arbitre slovène Darko Ceferin qui officiera jeudi soir à  la Meinau pour le 16e de finale retour de Coupe de l'UEFA Strasbourg - Lovech. Il a arbitré en décembre la rencontre de Ligue des Champions Betis Séville - Anderlecht. Ceferin sera assisté de ses deux compatriotes Andrej Kokolj et Marko Satncin, tandis que le jeune retraité suédois Anders Frisk, qui a raccroché son sifflet l'an dernier après avoir fait l'objet de menaces de mort, a été désigné comme observateur.
AUJOURD'HUI. - Séance unique à  9h30.

Le Racing joue une partie de son avenir et des reves des supporters cette semaine !

[argueti]

Les frères de sang de Lovech

Amis à  la ville et complices sur le terrain, le défenseur français Jean-Philippe Caillet et l'attaquant slovène Milivoe Novakovic sont convaincus que Litex peut se qualifier jeudi (19 h) à  la Meinau en 16e retour de la Coupe UEFA.

Ces deux-là  s'entendent comme larrons en foire. Ils ne se connaissent pourtant que depuis l'été dernier, depuis qu'ils ont tous deux signé un contrat d'un an (plus deux autres en option) au Litex Lovech, mais le Français Jean-Philippe Caillet et le Slovène Milivoe Novakovic ont tout de suite sympathisé. « De tous mes partenaires, « Nova » est celui dont la culture se rapproche le plus du mode de vie occidental. » Livrés à  eux-mêmes dans la Bulgarie profonde, à  150 km de Sofia, l'ancien défenseur de Metz et l'ex-attaquant du club autrichien de Linz (« j'y ai évolué avec un joueur de top-classe mondiale, l'international autrichien Ivica Vastic, le meilleur footballeur avec lequel il m'ait été donné de jouer », lâche, admiratif, le Slovène) se sont découvert des affinités qui dépassent largement le cadre du stade Gradski. La langue de Shakespeare a fait tomber les barrières linguistiques. Quelques soirées passées ensemble, dans les restos de Lovech ou dans la capitale bulgare, ont abattu les autres. Mercredi dernier, quelques heures après la défaite du Litex face au Racing en 16e aller de Coupe UEFA (0-2), les deux hommes ont évacué ensemble leur déception dans un bar à  la mode de Lovech, le « Cléopâtra ». Tous deux restent convaincus que leur club n'a pas dit son dernier mot. Le Slovène, à  qui il en faut plus pour douter que le penalty de l'égalisation raté devant son public, annonce même la couleur. « Nous allons gagner 3-0 à  Strasbourg et je vais inscrire deux buts », lance-t-il dans un grand éclat de rire. Avant d'ajouter, plus sérieux : « Si nous marquons très vite, qui sait ce qui peut arriver ? A l'aller, le Racing s'est montré plus fort. Il était mieux surtout mieux préparé que nous qui manquions du rythme de la compétition. »

Caillet s'est effacé

Le fameux penalty détourné par Nicolas Puydebois, Novakovic n'aurait jamais dû le tirer. Car le frappeur attitré du Litex n'est autre que… Caillet. « J'en ai réussi trois sur trois depuis le début de saison. Mais « Nova » m'a demandé avant le match s'il pouvait me suppléer. Comme nous sommes amis, je lui ai volontiers cédé ma place. Je n'aurais pas dû (il éclate de rire). » Malgré l'échec ponctuel de son partenaire, le Français ne doute pas une seconde de l'avenir doré du Slovène, déjà  convoité par Newcastle et Tottenham, mais surtout par un grand club français. « Vous avez vu ses qualités ? C'est un super. L'Etoile Rouge de Belgrade voulait s'attacher ses services cet hiver, les miens aussi et ceux de notre capitaine Jelenkovic. Mais le président n'a pas voulu nous lâcher, au prétexte que nous étions toujours en course en Coupe de l'UEFA. » Moins espiègle que son grand échalas d'ami qui plastronne dans un clin d'oeil sur son futur doublé à  la Meinau, J.-P. Caillet n'en pense pas moins. « Strasbourg a confirmé chez nous (2-0), puis à  Toulouse samedi (2-1), que sa situation en L 1 n'était pas méritée. Je ne cesse de répéter que Jacky Duguépéroux dispose d'un effectif capable de jouer la 11e ou 12e place. Les Strasbourgeois restent sur la lancée de ce qu'ils ont fait à  Monaco, Bordeaux, Lens, contre le PSG et chez nous. Peut-être ont-ils trouvé la voie. Mais je reste persuadé que nous pouvons réussir quelque chose à  la Meinau. Contre Genk au premier tour, nous avions été tenus en échec à  Lovech (2-2) et personne ne donnait cher de notre peau. Mais nous nous sommes qualifiés en Belgique en l'emportant 1-0. Nous pouvons le refaire. » Qualifiés ou éliminés, les deux joueurs resteront en France jeudi soir. Caillet a en effet reçu l'autorisation du Litex de passer quatre jours à  Metz avec sa femme et sa fille. Quant à  Novakovic, il ralliera Francfort le lendemain d'où il s'envolera pour Ljubljana. Sa sélection l'y attend avant un déplacement à  Larnaca dimanche pour un match amical contre Chypre. Entre-temps, le Français initiera peut-être son partenaire aux rudiments de la culture hexagonale. On ne sait jamais : le Slovène pourrait bien la fréquenter plus assidûment la saison prochaine. « En fait, tout dépendra de l'horaire de son avion Francfort – Ljubljana. Si Nova décolle vendredi après-midi, il passera la soirée à  Metz avec moi. Sinon, il restera sur Strasbourg. »

Caillet apprécie Largue

L'ancien Caennais avoue devoir beaucoup à  l'actuel directeur du centre de formation du Racing. « Quand je suis sorti de la préformation à  Metz qui ne m'avait pas proposé de passer professionnel, j'ai signé pro quatre ans à  Caen. J'avais 20 ans. Mais je n'ai pas été retenu par l'entraîneur Pascal Théault pour le premier match de la saison. J'ai donc joué avec la réserve à  Brest où j'ai distillé une passe décisive. Nasser, qui était responsable du centre de formation caennais, entraînait cette équipe réserve. A la fin du match, il est venu me trouver parce qu'il avait senti toute ma déception de ne pas avoir joué avec l'équipe première : « Ne t'inquiète pas, dans deux ou trois matches, tu seras titulaire avec les pros et tu ne sortiras plus de l'équipe. » Au match suivant, l'un des défenseurs centraux a été expulsé. Théault m'a titularisé à  Lille et je ne suis effectivement plus sorti de l'équipe. Je dois une fière chandelle à  Nasser avec qui j'ai gardé de bonnes relations, même après son départ pour Le Havre. Il m'a toujours mis en confiance, a toujours été derrière moi. Il me remontait même le moral quand j'avais été mauvais. Je ne peux pas oublier ça. » Caillet – Plet : retrouvailles entre amis. Le défenseur français de Lovech a également gardé d'excellents rapports avec Alain Plet qui, avant de devenir le directeur administratif du RCS, a été celui du Stade Malherbe. « Je l'ai côtoyé pendant quatre ans à  Caen et j'ai été ravi de le retrouver mercredi à  Lovech, car je ne m'attendais pas à  ce qu'il fasse le déplacement. Nous avons évoqué de vieux souvenirs. Il n'était même pas surpris de ma signature en Bulgarie, car il sait que je suis un peu téméraire (rires). C'est quelqu'un de très rigoureux dans son travail et sa vie. Quand il décide de faire quelque chose, il s'investit à  200 %. Autant que le professionnel, j'apprécie l'homme. C'est un super mec.» Gameiro impressionne Novakovic. Le grand attaquant du Litex, Milivoe Novakovic (1,92 m, 84 kg), ne cesse, depuis le match aller, de tresser des couronnes de lauriers à  son jeune homologue strasbourgeois. « J'ai été impressionné par le petit Kevin Gameiro, appelé à  devenir un grand joueur. Kanté est un défenseur de talent. En revanche, j'ai trouvé Hagui un peu en dedans. » Il n'a pas été le seul, puisque Jacky Duguépéroux, qui estime que son international tunisien manque de fraîcheur depuis son retour de la CAN, en a fait son 17e homme samedi à  Toulouse.

[raphou96]

Il faudra géré l'effectif avant le match mais mettre sur le terrain une équipe compétitive tout de même. Pas comme face à  l'étoile rouge où sans Gaméiro on aurait été ridicule Lovech va se battre pour la qualification.

[Pinon]

Jean-Philippe Caillet, le défenseur central français de Litex Lovech, est incertain pour le match retour des seizièmes de finale de la coupe UEFA, jeudi soir (19h) contre le Racing. L'ancien Messin a ressenti une douleur au tendon d'Achille la semaine dernière en Bulgarie lors du match aller. Un doute plane sur sa participation à  la rencontre de ce jeudi.

Par ailleurs, déjà  forfait lors du match aller, le défenseur Robert Popov manquera encore le retour. Il est actuellement en Suisse pour accélérer sa rééducation.

[argueti]

Le repos du guerrier

Karim Haggui, rentré éprouvé de la Coupe d'Afrique des nations, a été invité à  souffler. Des tribunes, samedi à  Toulouse, le défenseur tunisien a vu renaître l'espoir. Désormais, il veut en être. Et contribuer à  la qualification européenne, demain à  19h contre Lovech, après la belle victoire de l'aller (0-2).

Il a tiré la langue comme jamais. Sur la pelouse du stade Gradski, Karim Haggui a souffert le martyre. Face à  l'échalas slovène Novakovic, le Tunisien a paru en grande difficulté. Dans les airs, certes, il est parvenu à  s'imposer. Mais au sol, la bataille n'a pas tourné à  son avantage. Le guerrier de Sousse a terminé la rencontre sur les rotules, complètement à  plat.
« Il va falloir que je discute avec lui, disait Jacky Duguépéroux au retour du périple bulgare. Je crois qu'il est cuit. On va le laisser souffler. » Samedi à  Toulouse, le garçon âgé de 22 ans s'est ainsi installé dans les tribunes, en tant que dix-septième homme. De là  haut, il a assisté au réveil des siens en championnat.

« Le retour en plein hiver alsacien n'a pas été évident »

« J'ai parlé avec le coach et je ne pouvais être que d'accord avec lui, sourit Haggui. De moi-même, je n'aurais jamais dit qu'il me fallait du repos. La situation sportive est trop difficile. Mais contre Ajaccio, samedi dernier, je n'étais déjà  pas au mieux. »
Cette mise au repos forcé l'espace d'une semaine peut s'avérer salvatrice. Très utilisé en décembre sous le maillot strasbourgeois, Haggui a rallié l'Egypte au lendemain de la dérouillée contre Lyon (0-4) dès les premiers jours de janvier. En sélection, le garçon est un élément clé du dispositif défensif de Roger Lemerre. Du coup, il a participé aux quatre rencontres de la Coupe d'Afrique nations.
« Physiquement et mentalement, cette compétition génère une grosse pression, explique-t-il. Je suis quand même resté un mois et demi en Egypte. Le retour en plein hiver alsacien n'a pas été évident. »
L'élimination, en quarts de finale contre le Nigéria à  l'issue de la séance de tirs au but, n'a pas plus contribué à  une acclimatation spontanée. D'autant que Haggui avait placé une tête victorieuse qui n'a finalement servi à  rien. Une habitude, cette saison...
« Quand je marque, c'est toujours de la tête, mais on perd, poursuit-il dans un grand sourire. Enfin non, il y a mon but contre Graz (5-0). C'est le seul dont je garde un bon souvenir. Car je ne peut être heureux que si on gagne. Ma prestation personnelle ne m'intéresse pas. »

« Quelque chose a changé »

Auteur d'un doublé contre Toulouse, à  la Meinau (2-4), et de ce but en sélection, Haggui s'inscrit invariablement dans une logique collective. C'est pour cette raison que la victoire aux dépens des Toulousains, samedi au Stadium (1-2), le ravit tout particulièrement. Même s'il n'y a pas contribué.
« J'ai senti que quelque chose avait changé, se persuade le Mondialiste. Pour la première fois, on a enchaîné deux victoires. En plus avec la manière. On peut se relancer en championnat, si on bat Troyes dimanche à  la Meinau. »
Le meilleur moyen de préparer ce « tournant » de la saison est encore de faire comme si de rien n'était. Et d'aborder la venue de Lovech sans arrière-pensée. « Malgré le résultat de l'aller, il faut jouer ce retour à  fond, insiste-t-il. On ne pense pas à  Troyes. Ce serait d'ailleurs le meilleur moyen de se planter. Avec la Tunisie, on avait fait toute une montagne de notre match décisif contre le Maroc en éliminatoire du Mondial. Résultat, on a failli passer à  côté. »
Requinqué par une petite semaine sans compétition, Karim Haggui compte bien repartir du bon pied dès demain soir. Avant d'entamer une « fin de saison de folie. » Parole de guerrier reposé.

Bulgares d'ici et d'ailleurs

La communauté bulgare de Strasbourg, en grande partie estudiantine, se mobilise pour le match de Coupe d'Europe. Demain, ils seront une centaine à  venir grossir les rangs des supporters du Litex Lovech. Rencontre.

D'emblée, la mise au point s'impose. « Nous ne sommes pas des supporters de Lovech. Hormis à  Lovech même, il n'y a pas de supporters de ce club. Ni en Bulgarie, ni ailleurs. » Ivan, volubile étudiant en licence de sociologie, installé à  Strasbourg depuis six ans, s'est mué en porte-parole. Les deux Gueorgui, spécialistes ès études européennes et géographie, acquiescent d'un hochement de tête.
La renommée de Lovech, malgré tout l'argent injecté par son mécène Grisha Ganchev, n'arrive pas à  la cheville des clubs « historiques » de Sofia. En l'occurrence le CSKA et le Levski. « Moi, je suis fan du Levski », lance Gueri, jolie brune native de Plovdiv qui a suivi des études de tourisme dans la capitale alsacienne.
Ses compatriotes la reprennent de volée et la houspillent gentiment. « La Bulgarie est scindée en deux, rigole Ivan. Il y a les fans du CSKA et ceux du Levski. Le derby est l'événement sportif de l'année. »

« La fête quand même »

Demain soir, pourtant, la communauté bulgare fera fi de ces appartenances sofiotes et se penchera sur le sort du petit club de province. « Parce qu'on est avant tout Bulgare, précise Ivan. Pouvoir soutenir une équipe du pays, peu importe laquelle, n'arrive pas souvent ici. Je suis sûr que mes compatriotes vont se mobiliser. Rien que dans le cercle étudiant de Strasbourg, je pense que nous serons une centaine. »
Eveillée au football à  travers l'exploit de Kostadinov et des siens un soir de novembre 1993, la jeunesse bulgare se met ainsi à  rêver d'exploit. « Franchement, votre Racing n'a rien d'extraordinaire, poursuit Ivan, devenu fan de la... SIG. Quand on nous parle du jeu à  la française, on s'attend à  autre chose. On peut, on va gagner 3-1. »
A quelques jours de la fête nationale - le 3 mars -, les Bulgares de Strasbourg trouveraient là  une occasion rêvée de faire la fête. « On la fera quand même, même si on ne passe pas », tranche le quatuor. En voilà , une bonne nouvelle.

Caillet forfait

Jean-Philippe Caillet, le défenseur français de Lovech, est forfait pour le match retour à  Strasbourg. Une douleur au tendon d'Achille s'est réveillée mercredi dernier en Bulgarie.
Pour Lujpko Petrovic, l'entraîneur serbe de Lovech, cette défection est un coup dur. Le défenseur central formé à  Metz est à  la fois la clé de voûte du système défensif et un tireur de coup franc hors pair. Outre Caillet, le latéral Venkov - déjà  forfait à  l'aller - ne sera pas de la partie. Pas plus que le milieu macédonien Robert Popov. Cichero, le Vénézuélien tenu pour responsable de la défaite en terre bulgare, est lui aussi incertain. L'entraîneur du Litex pourra en revanche compter sur le retour de son défenseur Berberovic, suspendu voilà  huit jours.
LITEX EN FORCE. - Sponsorisé par le richissime Grisha Ganchev, le Litex Lovech est habitué à  son petit confort. La délégation bulgare, forte de 80 membres, a décidé de prendre ses quartiers au luxueux Château de l'Ile, à  Ostwald. L'équipe est attendue ce midi à  Strasbourg et foulera en début de soirée (19h) la pelouse de la Meinau.
VU DE BULGARIE. - Dans la presse bulgare, ce seizième de finale retour ne déchaîne plus les passions. Comme si l'élimination était déjà  entérinée. Top Sport, principal quotidien spécialisé, consacre trois pages à  la rencontre retour entre le Levski Sofia et Bratislava et presque rien au déplacement de Lovech en Alsace.
EN CAR. - Ils sont courageux, les supporters de Lovech. Hier matin, sept bus ont mis le cap sur Strasbourg pour un périple de plus de 2 000 kilomètres. « En France, dieu est bulgare », confie l'un d'entre eux, en référence à  la victoire de leur pays sur la France un certain soir de novembre 1993...
LE GROUPE. - Jacky Duguépéroux a convoqué dix-huit joueurs pour le dernier entraînement, cet après-midi (16h30) sur le terrain annexe de la Meinau. Sauf pépin de dernière minute, tout ce petit monde figurera sur la feuille de match, demain soir.
Par rapport à  l'aller, Faty et Schneider quittent le groupe. Ils sont remplacés par Boka et Devaux. Comme l'entraîneur paraît tenté de laisser quelques cadres au repos, l'équipe qui débutera pourrait être la suivante : Puydebois - Deroff, Haggui, Devaux, Boka - Loue - Diané, Abdessadki, P. Farnerud, Le Pen - A. Farnerud. Remplaçants : Gurtner (g.), Lacour, Kanté, Abou, Gameiro, Krebs, Carlier.
SELECTION. - Szilard Nemeth a été retenu par Dusan Galis, le selctionneur slovaque, pour le match amical qui opposera la France à  la Slovaquie, le 1er mars à  Saint-Denis.
A SAINT-ETIENNE. - Le club central des supporters (CCS) se mobilise pour le déplacement à  Saint-Etienne, samedi 18 mars. Tarifs : 40€ pour les membres, 46€ pour les autres. Renseignements demain soir ou dimanche en tribune ouest basse ou au Tél: 06 62 19 78 45.

Gmamdia : saison terminée

Haikel Gmamdia va subir, ce matin, une opération de l'épaule gauche. L'attaquant strasbourgeois devra ensuite observer deux mois de repos. Autant dire que sa saison est terminée.
Quelques bribes de matches de-ci de-là , l'une ou l'autre timide accélération lors de ses douze apparitions en championnat, aucun but au compteur, tel est le bilan de l'international tunisien sous le maillot strasbourgeois.
Présenté cet été comme « un chasseur de buts », selon Duguépéroux, celui qui avait la lourde tâche de succéder à  Mamadou Niang en attaque a surtout usé les patiences et désespéré le public. A tel point que son nom est désormais associé au principal « flop » de la campagne de recrutement.
Peut-être que le garçon de 24 ans ne s'est jamais adapté au jeu français et à  la vie strasbourgeoise. Sa blessure à  l'épaule, contractée contre Ajaccio samedi dernier, est un condensé de sa saison. Entré en jeu à  la 70e', Gmamdia est remplacé 16 minutes plus tard à  la suite d'une mauvaise chute...
Au mieux, il sera rétabli pour les deux dernières journées de championnat, à  Marseille et à  Auxerre, et... la finale de la Coupe de l'UEFA. Mais l'international aura le temps de se refaire une santé, puisque son contrat au Racing court jusqu'en 2009. A moins que le club décide de s'en séparer avant. Une sage décision ?

[argueti]

Boivin, pionnier en Bulgarie

Le responsable de la formation à  Lovech, adversaire du RCS demain (19 h) à  la Meinau en 16e retour de Coupe UEFA, est français : Robert Boivin estime que le Litex a pris un coup sur la tête à  l'aller (0-2).

Il a « atterri » là  presque par hasard. Par le biais d'un contact avec Daniel Rolland, le directeur sportif de l'AJ Auxerre, et Bernard Turpin, l'un des techniciens du club icaunais. Robert Boivin, ancien entraîneur adjoint d'Alain Michel à  Grenoble en Ligue 2 (« J'ai collaboré il y a quelques années au transfert à  Strasbourg de l'espoir grenoblois Pape Sow – aujourd'hui à  Sochaux »), s'est retrouvé l'été dernier au coeur de la Bulgarie, à  Lovech, bombardé directeur du centre de formation. À 49 ans, ce Gueugnonnais de naissance, ex-joueur du club forgeron, de Digne-les-Bains, du Creusot et de Louhans-Cuiseaux (« j'ai participé là -bas à  la création du centre de formation »), a signé pour un an (renouvelable une fois) au Litex. « Lovech est le club qui monte dans la hiérarchie bulgare et voulait mettre en place un centre de formation. Ses dirigeants ont pris pour modèle l'AJ Auxerre à  laquelle ils ont rendu visite. Des liens particuliers se sont noués avec Rolland et Turpin. Et quand les techniciens bulgares leur ont fait savoir qu'ils cherchaient un entraîneur français, ils ont fait appel à  moi. »

« J'essuie les plâtres »

La mise en place d'un centre de formation digne de ce nom, Robert Boivin connaît. Et pas seulement à  Louhans où il a contribué à  l'éclosion de Fabrice Pancrate, Lionel Potillon ou Mario Espartero. « À Grenoble, j'ai hérité de la même mission à  l'époque où le centre était en ruine. » Aussi exotique que soit la proposition de Lovech, l'ex-entraîneur général de Dijon (Ndlr : pendant un an et pas à  l'époque de la L 2) fonce. Il sort d'une année sabbatique et rêve de l'étranger. « J'en ai toujours eu envie. Je suis lucide : je n'ai pas une carte de visite suffisamment étoffée pour me prendre pour quelqu'un d'autre. J'ai passé le DEPF (diplôme d'entraîneur professionnel de football) avec la promotion de Didier Deschamps et Jean-Marc Furlan, mais je ne l'ai pas eu. En France, j'aurais pu entraîner une équipe de CFA ou redevenir adjoint, comme je l'avais été avec Alain Michel. J'ai pris Lovech comme un challenge personnel. Vous savez, quand, comme moi, on vient du terroir de Gueugnon ou Louhans-Cuiseaux, on peut naviguer partout (rires). Mais il est sûr que je ne passerai pas dix ans dans ce type de structures. Ici, j'essuie les plâtres et mon travail n'engendre aucune retombée médiatique. J'attends que les installations s'améliorent. Trois terrains synthétiques sont en cours de réalisation. Litex sera le premier club bulgare ainsi équipé. J'avais demandé 150 ballons il y a deux mois. Ils sont arrivés la semaine dernière. Ici, les choses prennent plus de temps qu'ailleurs, mais on avance quand même. »

« Litex me semble résigné »

Robert Boivin vit toutefois assez mal le décalage, en termes d'investissements, entre les pros et les autres équipes. « Le club dépense beaucoup d'argent pour l'équipe première, moins pour la formation. Le staff notamment n'a rien à  envier aux clubs français : le coach Ljupko Petrovic dispose de deux adjoints, d'un entraîneur des gardiens, d'un médecin présent à  tous les entraînements, de deux kinés et d'un intendant. Mais il reste difficile d'attirer les meilleurs joueurs dans un coin aussi retiré. Même l'argent n'y suffit pas toujours. Il y a une grande rivalité entre Litex et les clubs sofiotes. Les supporters du Levski traitent joueurs et fans de Lovech de paysans. Ils portent le même regard que les Parisiens sur Gueugnon. » Sauf que Litex dame régulièrement le pion à  ses rivaux de la capitale et prépare déjà  d'arrache-pied son rendez-vous contre le CSKA le 11 mars. « J'ai l'impression – mais elle est peut-être trompeuse – que l'écart du match aller contre Strasbourg, ajouté à  quelques blessures, a généré un peu de résignation. Les Bulgares, qui avaient placé la barre un peu haut avant le premier match, ont du mal à  se remettre de leur échec. Le ressort me semble un peu cassé. Mais attention, car une bête blessée est toujours dangereuse. N'oublions pas qu'au bout, il y a au bout une qualification pour les 8es de finale. Et ce n'est pas si fréquent, pour un club bulgare, d'avoir l'occasion d'y participer. Les joueurs de Petrovic ne lâcheront rien. » Lui ne sera pas là  pour le voir : il n'a pas été invité par le club à  faire le voyage à  Strasbourg. Toujours la séparation tranchée entre les pros et la section amateur.

Caillet forfait

Il se préparait avec envie à  ses retrouvailles avec une pelouse du championnat de France, en l'occurrence celle de la Meinau pour le 16e de finale retour de Coupe de l'UEFA entre le Racing et Lovech demain (19 h, en direct sur TPS Star). Mais le défenseur français du Litex, Jean-Philippe Caillet, a dû renoncer hier matin. Titillé depuis un mois par un tendon d'Achille douloureux, l'ancien Messin, rentré en Moselle dans l'après-midi, a pris cette décision en accord avec les dirigeants et l'entraîneur Ljupko Petrovic. « J'ai couru lundi et ça allait, mais au réveil ce mardi matin, le tendon avait une nouvelle fois gonflé. Franchement, j'aurais pu jouer jeudi, mais compte tenu du score du match aller, nous n'avons, d'après les statistiques, que 3 % de chances de passer. Or, des échéances importantes nous attendent après Strasbourg, notamment deux contre le leader de D 1 bulgare, le CSKA Sofia, en championnat d'abord, en quart de finale de Coupe ensuite. Surtout, je ne voulais pas courir le risque d'une rupture du tendon d'Achille. On m'a posé une attèle que je vais garder dix jours. À Metz, je vais aller voir mon médecin et mon kiné. Cette indisponibilité m'embête d'autant plus que je me faisais une joie de retrouver un terrain de L 1. Mais bon, j'aurai sans doute d'autres occasions. » Le Lorrain n'est pas le seul joueur du Litex à  manquer à  l'appel : déjà  absents à  l'aller, Mihaïl Venkov (qui passera des examens en France) et Robert Popov (actuellement en traitement en Suisse) sont également forfait. En revanche, Petrovic récupère son latéral gauche Djamal Berberovic, suspendu au premier match. Le coach serbe de Lovech pourrait également titulariser Lubomir Ljubenov et Borislav Hazurov dans l'entrejeu. Les 18 déjà  connus. Jacky Duguépéroux a convoqué 18 joueurs pour ce 16e retour. Deux changements interviennent par rapport à  l'aller en Bulgarie : Arthur Boka, qui n'était pas rentré de la Coupe d'Afrique des Nations, et Jean-Christophe Devaux, qui assistait en début de semaine passée aux obsèques de son père, remplacent Ricardo Faty et Yann Schneider. Les 18 : Puydebois, Gurtner – Deroff, Kanté, Devaux, Hagui, Abou, Boka, Lacour – Abdessadki, Pontus Farnerud, Loué, Le Pen, Krebs – Diané, Carlier, Gameiro, Alexander Farnerud. Le Slovaque Szilard Nemeth, non-qualifié, est évidemment absent. Gmamdia opéré. Comme on pouvait s'y attendre, l'international tunisien Haikel Gmamdia, victime d'une luxation de l'épaule gauche contre Ajaccio le samedi 11 février, est entré à  l'hôpital hier après-midi et sera opéré ce matin. « Il sera éloigné des terrains pendant deux mois et sa saison est pratiquement terminée », a indiqué l'entraîneur strasbourgeois hier. Un Slovène au sifflet. L'UEFA a désigné un quatuor arbitral originaire de Slovénie pour Strasbourg — Lovech. La rencontre sera dirigée par Darko Ceferin, arbitre international qui a déjà  officié en UEFA cette saison, lors de Bolton — Lokomotiv Plovdiv (le 15 septembre) et Betis Séville — Anderlecht (le 6 décembre). Il sera assisté de MM. Andrej Kokolj et Marko Stancin. Le quatrième arbitre sera Robert Krajnc. À noter que l'observateur de ce quatuor arbitral pour l'UEFA, sera le célèbre Suédois, Anders Frisk, qui a pris sa retraite l'an passé après avoir reçu des menaces de mort. Rendons à  Nasser Larguet. Une malencontreuse coquille nous a fait écorcher le nom du directeur de centre de formation, Nasser Larguet, auquel le Lorrain du PFC Litex Lovech, Jean-Philippe Caillet, rendait hommage dans un écho publié hier. Les deux hommes se sont connus lorsque le premier dirigeait le centre de formation du Stade Malherbe de Caen. Caillet avait 20 ans et venait de signer un contrat pro de quatre saisons avec le club normand. Brochet licencié. Mis à  pied le vendredi 3 février par le président Philippe Ginestet, le directeur de la promotion et du marketing du RCS, Pierre Brochet, va être licencié dans les jours à  venir. Il y a quelques jours, la rumeur d'une possible réintégration avait pourtant couru dans les couloirs de la Meinau. Mais le nouveau patron du RCS semble disposé à  aller au bout de son action. « Une procédure est en cours en vue d'un éventuel licenciement. Ce sont les termes réglementaires à  employer pour une telle démarche. Je vais le convoquer pour le lui signifier. Je ne m'attarderai pas sur la chronologie de cette procédure. Il y a des délais à  respecter. » Ce licenciement, qui n'a donc rien d'éventuel, est sans aucun doute le premier d'une longue série. L'ancienne équipe dirigeante va s'effacer peu à  peu et Philippe Ginestet, qui a déjà  engagé Jean-Luc Herzog pour chapeauter les secteurs financiers et administratifs, se prépare à  placer ses hommes de confiance aux postes à  responsabilité.

[fab]

De retour de la CAN, Boka est opérationnel et devrait faire équipe avec Devaux en défense centrale

Curieux de voir ça...

[lordraven]

le match est retransmis sur tps star trop cool

[Keating]

De retour de la CAN, Boka est opérationnel et devrait faire équipe avec Devaux en défense centrale. Les deux hommes étaient absents à  l'aller.

L'équipe probable strabourgeoise : Puydebois - Deroff, Devaux, Haggui, Boka - Loué - Diané, Abdessadki, P. Farnerud, Le Pen - A. Farnerud.

Il me semble plutôt qu'il y a une petite erreur sur le terme ... Ca serait bon pour Alex de marquer à  nouveau ....
Cette compo manque de joueurs au repos à  mon gout ...