[05/06] 16ème UEFA aller : Litex Lovech / RCS : 0-2

[ZITELLI]

Oui, faisons nous plaisir avec cette coupe, et jouons le coup à  fond, c'est tout ce qui nous reste.

[lolo]

Ah oui, c'est vrai que c'est cette semaine...

[NéRiK]

Ah oui c'est vrai on sera à  nouveau pas capable de gagner.

[Tomtom]

non vous allez voir, on va aller gagner là  bas
là  c'est pas le championnat, en coupe de l'UEFA on est trop fort

[argueti]

L'inconnue des Balkans

La grisaille du championnat va s'estomper l'espace de quelques heures. Mercredi, le Racing retrouvera l'Europe, son jardin secret. Le match aller le conduira à  Lovech, petite bourgade bulgare perdue au pied des Balkans. Là -bas, la ville est déjà  en ébullition. Attention, traquenard imminent.

Et Emil a surgi. D'une frappe de mule, il a assommé les Tricolores et envoyé sa sélection en Amérique. Ce bon vieux Kostadinov, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a sorti son pays des limbes footbalistiques. C'était le 17 novembre 1993. La France en a pleuré toute la nuit.
Le monde apprenait à  découvrir la Bulgarie, sa tête de mule Hristo Stoïckhov et la chevelure touffue de Trifon Ivanov. Cette bande d'inconnus sera d'ailleurs la future révélation du Mondial-1994 aux Etats-Unis, d'où elle rentrera «bronzée».
Cette histoire, les joueurs du Racing la connaissent tous. C'est même la seule qui leur vient à  l'esprit quand on évoque le nom Bulgarie. Il faut dire que l'époque dorée est révolue. Ça fait un bail que la sélection nationale est rentrée dans le rang. Quant au championnat, il n'est connu que des exégètes du ballon rond. Sa renommée peine à  dépasser la ligne des Balkans.
Mercredi après-midi, les Strasbourgeois vont apprendre à  connaître le pays. Loin des charmes de Sofia, Varna ou de Plovdiv, la prise de contact sera abrupte. Un peu à  l'image d'un étranger dont le premier regard sur la France se poserait sur Noeux-les-Mines ou Guéret, le décalage risque d'être saisissant.
Lovech, c'est une bourgade de 25 000 âmes, à  deux heures de route de la capitale. Le stade local sera plein à  craquer. Quelque 6 000 supporters - dont une vingtaine de Strasbourgeois - seront là , tout près de la pelouse, à  tancer les Bleus et motiver les leurs.
A la seule condition, toutefois, que le pelouse soit jugée praticable. Ces dernières semaines, c'est un froid sibérien qui sévit dans ces contrées (-15° C et abondante chute de neige). Un plan de repli à  d'ailleurs été prévu. En cas d'intempéries, c'est le stade national de Sofia qui abritera ce seizième de finale. Pas une bonne affaire pour Lovech, qui s'active histoire de conserver l'avantage du terrain.

« Notre équipe a les armes techniques »

Tombeurs des Belges de Genk au premier tour, des Ukrainiens de Dnipropetrovsk et des Suisses des Grasshopers en phase de poule, les Bulgares ne parlent que de ça. Malgré la longue trêve hivernale, qui ne s'achève que début mars, l'équipe entraînée par Lujpko Petrovic - vainqueur de la Ligue des champions avec l'Etoile Rouge contre l'OM en 1991 à  Bari - reste dans le rythme de la compétition à  travers une succession de rencontres amicales.
Jean-Philippe Caillet, défenseur messin expatrié à  Lovech depuis le début de saison, croit en la qualification. « On connaît tous les qualités de Strasbourg, mais aussi ses points faibles, précise le Français. Notre équipe a les armes techniques pour lui poser problème. On sent que le coup est jouable, à  condition de ne pas prendre de but à  l'aller. »
Véritable tour de Babel, avec pas moins de neuf nationalités - du défenseur vénézuélien Cichero au buteur slovène Novakovic, en passant par le milieu de terrain brésilien Sandrinho -, le Litex Lovech n'a aucune raison de craindre son adversaire français. Poussé par son mécène, le touche à  tout Grisha Ganchev, le petit club bulgare se donne les moyens de devenir un peu plus grand. A l'ombre des clubs de Sofia - CSKA, Levski et Lokomotiv -, les provinciaux prennent doucement du volume.
Une qualification pour les huitièmes de finale de la Coupe UEFA participerait à  leur développement. Dans le froid de Lovech et sous la bronca de la foule, le Racing peut s'attendre à  passer un mauvais moment. Il ne manquerait plus qu'après la bande à  Emil, l'Europe découvre Lovech...

Trois retours

« Quand on est entraîneur et même si l'on sait que l'on descend à  90%, il y a toujours un match à  préparer. Et le prochain, c'est en Coupe d'Europe. J'ai reçu la cassette de Lovech et je vais l'étudier. »
Les images de la déception corse à  peine évacuées, Jacky Duguépéroux s'est donc attelé à  décoder et à  décortiquer le jeu bulgare. Une bonne thérapie en somme, même si pour ce 16e aller de l'UEFA, mercredi, l'infirmerie strasbourgeoise s'est enrichie d'une unité.
Victime d'une luxation de l'épaule un quart d'heure après son entrée en jeu contre Ajaccio, Haykel Gmamdia est forfait. Son indisponibilité est estimée au minimum à  10-15 jours, sous réserve de nouveaux examens dans la semaine.
Autre absent en attaque, Szilard Nemeth non qualifié pour la Coupe d'Europe puisqu'il a déjà  disputé un tour antérieur avec Middlesbrough.
Le compartiment offensif récupère cependant Kevin Gameiro et Salim Arrache. En compagnie de Habib Bellaïd, ils ont couru hier et rejoindront ce matin l'entraînement collectif. De même que Le Pen qui s'est contenté dimanche matin d'un footing.
En revanche, Arthur Boka finaliste malheureux de la Coupe d'Afrique des Nations avec la Côte d'Ivoire était absent hier au décrassage. Il est attendu aujourd'hui et pourrait faire lui aussi partie du voyage en Bulgarie. Quant à  Jean-Christophe Devaux, il sera absent. Il est retourné dans la région lyonnaise pour un dernier au-revoir à  son père décédé vendredi soir.

Une Coupe pour oublier

« Je compte sur une qualification contre Lovech pour maintenir le groupe sous pression jusque fin mars (les 8e s de finale auront lieu les 9, puis 15 et 16 mars).» A peine tournée la page de l'immense désillusion contre Ajaccio, Jacky Duguépéroux s'est penché dès samedi soir sur le 16e aller de Coupe de l'UEFA que ses joueurs disputeront ce mercredi (15 h 30 françaises) à  Lovech, 4e du championnat bulgare et sorti 3e de sa poule, en phase de groupes, derrière Middlesbrough, l'ex-club du néo-Strasbourgeois Szilard Nemeth, et les Hollandais de AZ Alkmaar. Dans la nuit, l'entraîneur strasbourgeois a visionné le dernier match officiel de Lovech, lors du baisser de rideau des poules UEFA le 15 décembre à  Middlesbrough (défaite 2-0). « Les Bulgares ont une équipe très athlétique qui évolue en 4-4-1-1, avec un milieu offensif brésilien assez technique (Sandrinho) en soutien d'un avant-centre très puissant (le Slovène Milivoe Novakovic, 1,92 m, 84 kg). J'ai vu que l'ancien latéral droit messin, Jean-Philippe Caillet, évoluait dans l'axe de la défense. On sait à  quoi s'attendre. »

« Toute la ville en parle »

« Dugué » a déjà  arrêté la liste des 18 joueurs qui s'envoleront demain matin pour la Bulgarie (1). Haikel Gmamdia (victime d'une luxation de l'épaule gauche), Szilard Nemeth (non-qualifié pour avoir déjà  joué l'UEFA avec « Boro »), Jean-Christophe Vergerolle (qui ne figure pas sur les listes UEFA) et Jean-Christophe Devaux (qui assiste aujourd'hui aux obsèques de son père) sortent du groupe. Kevin Gameiro, Ulrich Le Pen (remis respectivement d'une entorse du genou et d'un traumatisme crânien), Yann Schneider, Ricardo Faty, Gaétan Krebs et Rudy Carlier le réintègrent. Toujours invaincus en Coupe UEFA (4 victoires, 2 nuls), les Strasbourgeois vont découvrir le charme discret de Lovech, petite ville de 25000 habitants située à  160 km au Nord-Est de Sofia et son champêtre stade Gradski (6500 places). Ils vont aussi découvrir un club, le PFC Litex Lovech, qui ne reprendra son championnat que le 4 mars face à  Pirin 1922, 13e (sur 15) de D 1 bulgare. Depuis la reprise début janvier, Litex est parti trois semaines en stage à  Chypre. Il a aussi recruté trois joueurs : un milieu défensif international bosniaque, Vladan Grujic, un milieu offensif brésilien Tiago Treisha et un jeune défenseur central venu de D 2 bulgare, Martin Kovachev. Le Français Vincent Boulanger (ex-Reims, buteur contre le RCS en 16e s de Coupe de France 1999-2000 avec Besançon), y a effectué un essai sans suite. Lovech a disputé 8 matches amicaux et en a remporté 5 (2-0 contre l'Etoile Rouge de Belgrade et 2-1 contre le Rapid Bucarest notamment), contre deux nuls et une défaite. Novakovic, auteur de 9 buts toutes compétitions confondues (7 pour Sandrinho), en a inscrit 9 autres durant cette campagne amicale (dont un triplé mardi face au club de D 2 bulgare de Dunav – 7-1). « L'accession du club en D 1 remonte à  dix ans (en 1996-97) », raconte Caillet, « c'est un club qui monte dans la hiérarchie bulgare (titres en 1998 et 1999, coupe nationale en 2001 et 2004). Ici, tout le monde est super fier de nous voir disputer les 16e s de l'UEFA. C'est un peu comme si, en France, Guingamp atteignait ce stade de la compétition. Toute la ville en parle. »

[ZITELLI]

Racing: le groupe

Dix-huit joueurs s'envolent ce mardi matin pour la Bulgarie, direction Lovech. Jacky Duguépéroux enregistre le retour dans le groupe d'Ulrich Le Pen et Kevin Gameiro. En revanche, il est privé de Szilard Nemeth qui a déjà  disputé cette coupe UEFA sous les couleurs de Middlesbrough et ne pourra donc pas évoluer dans cette compétition avec le Racing. Edgard Gnoleba Loué, Abou Moslem et Yacine Abdessadki sont, eux, qualifiés et font partie du groupe.
Parti aux obsèques de son père, Jean-Christophe Devaux est absent de la liste. Haikel Gmamdia, touché à  l'épaule samedi, est forfait.

Le groupe:
Gurtner, Puydebois;
Abou, Deroff, Kanté, Haggui, Schneider;
Abdessadki, P. Farnerud, Faty, Krebs, Lacour, Le Pen, Loué;
Carlier, Diané, A. Farnerud, Gameiro.

Les absents: Cassard (oeil), Devaux (raisons familiales), Hosni (ischio), Arrache (reprise), Bellaid (reprise), Johansen (tendinite), Boka (CAN), Gmamdia (épaule), Keita (genou), Nemeth (non qualifié).

[silex57]

Bref un bon petit groupe qui doit au minimum ramener un match nul !

[Tomtom]

est ce que quelqu'un sait s'il est retransmis sur une chaine? svp

[fan_racing]

Je ne sais pas s'il sera retransmit Voilà  une composition qui pourrait être intéressante :

---------------------PUYDEBOIS-----------------
----------------------------------------------------
---LACOUR------HAGUI-----KANTE-----ABOU--
----------------------------------------------------
--ABDESSAKI--P.FARNERUD--LOUE--LE PEN--
----------------------------------------------------
---------------DIANE---------GAMEIRO----------

Remplaçants : Gurtner, Deroff, Faty, Krebs, A. Farnerud

[argueti]

Le rêve bulgare de Caillet

L'ancien joueur de Caen, Clermont-Ferrand et Metz découvre, à  29 ans, la Coupe d'Europe avec le PFC Litex Lovech qui accueille le Racing demain (15 h 30) en 16e s de finale de Coupe UEFA.

C'est le genre d'aventure dont rêve tout joueur professionnel : l'étranger. Mais c'est aussi le type de pari qui peut mal tourner et mettre en péril une carrière en cas d'adaptation délicate. Jean-Philippe Caillet n'a pourtant pas hésité. L'été dernier, alors que Metz ne souhaite pas renouveler son contrat d'un an (il y a disputé ses 23 premiers – et à  ce jour derniers – matches de Ligue 1 en 2004-2005), l'ancien joueur de Caen et Clermont-Ferrand accepte le défi que lui proposent Lovech et son richissime mécène Gricha Ganchev. Direction la Bulgarie, sans sa femme ni sa fille, restées à  Metz, mais qui lui rendent visite dix jours par mois. Il s'y engage pour une saison, plus deux en option. « Depuis mon arrivée, j'habite à  l'hôtel Lovech dont le propriétaire est… M. Ganchev et j'y resterai jusqu'en juin », dit-il. « Le club se montre compréhensif. Il paie les billets d'avion de ma femme et ma fille. Il m'autorise aussi à  rentrer à  Metz dès que possible. En six mois, j'y suis retourné trois fois. Et cet hiver, nous avons bénéficié de trois semaines et demie de vacances. Après le match retour à  Strasbourg, j'y resterai d'ailleurs quatre jours. Alors, ça va. D'autant qu'ici, les gens sont chaleureux, mais aussi très respectueux. Je peux me balader tranquille. Etre footballeur aide. Etre Français encore plus. Je me suis bien acclimaté. Lovech, avec ses 25000 habitants, n'est peut-être pas une ville très jolie, mais elle a du charme. Ce n'est pas une destination perdue.» A l'aise dans ses baskets à  la ville, Caillet l'est aussi dans ses crampons sur le terrain. « Tout se passe bien. C'est ma première expérience à  l'étranger et je ne la regrette pas. Certains footballeurs français feraient bien de venir jouer en Bulgarie pour découvrir la vraie vie. Ça remet les pieds sur terre. Lovech, c'est un peu la France d'il y a 50 ans. Mais mon contrat est plus que correct. Je n'aurais jamais pu avoir l'équivalent en L 2. Avec quel club français aurais-je pu jouer les 16e s de Coupe UEFA ? Je suis lucide : je ne suis ni Zidane, ni Beckham, ni Desailly. Ce que je vis cette saison est très enrichissant. La Coupe d'Europe constitue une jolie vitrine pour ma carrière. » A telle enseigne que de nombreux clubs sont venus aux renseignements cet hiver. L'Etoile Rouge de Belgrade s'est même fait très pressante. « Elle voulait recruter trois joueurs de Lovech : l'attaquant slovène Novakovic, le capitaine Jelenkovic et moi. Mais le président n'a pas voulu nous lâcher. Des clubs belges, anglais, français et des pays de l'Est se sont aussi manifestés pour rien. Mais je ne suis pas déçu d'être resté. Ça me permet de faire un tour supplémentaire de Coupe UEFA. »

Un futur international bulgare ?

Preuve que le Lorrain a su se tailler une solide réputation dans le pays, il est désormais courtisé par la Fédération bulgare. « La Fédération a déclaré dans les journaux sa volonté de m'aligner en sélection, en me délivrant un passeport national. J'ai laissé la porte ouverte, car je sais bien qu'en France, je n'ai aucune chance (il rit). Si ça se concrétisait, j'aurais la perspective de disputer dans quelques mois les éliminatoires de l'Euro 2008 et, peut-être, de me qualifier pour cet Euro. Ça donne à  réfléchir. En fait, je réalise en Bulgarie ce à  quoi je n'aurais jamais pu prétendre en France. » En attendant de – peut-être – revêtir le maillot bulgare, la double confrontation face au Racing, demain (15 h 30) en Bulgarie, puis le jeudi 23 (19 h) à  la Meinau, va lui permettre de se rappeler au bon souvenir du foot français. « Franchement, j'aurais préféré Monaco ou Marseille, mais pas seulement parce que ces deux clubs sont plus prestigieux. Les Marseillais et les Monégasques nous auraient peut-être pris de haut. Strasbourg, lui, sera sur ses gardes. Les Strasbourgeois, qui sont en grande difficulté en Ligue 1, auront à  coeur de s'illustrer une fois de plus en UEFA pour redorer leur blason. A Lovech, les gens, qui sont super fiers de nous voir disputer le premier 16e de finale de l'histoire du club, nous donnent une grande chance de passer face à  l'avant-dernier du championnat de France. Je tente de les persuader du contraire. A mes yeux, ce match est le plus difficile que nous ayons eu à  jouer cette saison. Mais d'un autre côté, nous n'avons rien à  perdre.» C'est là  tout le danger. Dans le survolté stade Gradski (7000 places), le piège bulgare est prêt à  se refermer.

« Dugué » dévoile l'équipe

Une fois n'est pas coutume, Jacky Duguépéroux a annoncé hier la composition de l'équipe qui débutera à  Lovech demain après-midi. Un onze de départ plutôt classique, avec le retour, au poste de latéral, du capitaine Guillaume Lacour, titularisé pour la première fois depuis son entorse du genou à  la mi-janvier contre Metz, et celui de Kevin Gameiro en pointe, en lieu et place d'un Alexander Farnerud transparent contre Ajaccio. Retour aussi sur le côté gauche pour Ulrich Le Pen, remis de son traumatisme crânien contre Paris. Du coup, l'Egyptien Abou redescend à  son poste de latéral gauche et Cédric Kanté revient dans l'axe de la défense, en remplacement de Jean-Christophe Devaux qui assistait hier aux obsèques de son père et ne fait pas le déplacement en Bulgarie.

L'équipe : Puydebois – Lacour, Hagui, Kanté, Abou – Loue – Diané, Abdessadki, Pontus Farnerud, Le Pen – Gameiro. Remplaçants : Carlier, Alexander Farnerud, Krebs, Schneider, Faty, Deroff, Gurtner (g).