Le G14

[Bomber]

PARIS (AFP) - Les clubs européens de football les plus puissants ont entamé une nouvelle épreuve de force avec la Fédération internationale (FIFA) et l'Union européenne du football (UEFA), à  qui ils réclament de substantielles indemnités en contrepartie de la mise à  disposition de leurs joueurs pendant les phases finales du Mondial et l'Euro.

"Nous voulons une compensation d'environ 70 à  80 millions d'euros, explique ainsi Karl-Heinz Rummenigge, vice-président du G14. Une somme qui sera répartie au prorata entre les clubs qui mettent des internationaux à  disposition de leur sélection nationale pour une Coupe du monde alors qu'ils continuent de leur payer leur salaire".

Rummenigge, qui est également président du Bayern Munich (1re div. allemande), menace de saisir le Tribunal de commerce de Zurich pour "abus de position dominante" et de porter plainte pour les mêmes raisons devant la Commission européenne.

Le G14, qui a son siège à  Bruxelles, rassemble les dix-huit clubs européens les plus influents du vieux continent sur le plan sportif et financier. Mais ce groupement, aux intérêts parfois très divergents, n'est pas reconnu par la FIFA, qui traite avec les Fédérations nationales, ni par l'UEFA, dont l'interlocuteur est le "Forum des clubs européens" regroupant une centaine de clubs.

"La FIFA rétribue chacune des fédérations participant à  la Coupe du monde. Si les clubs veulent de l'argent, ils doivent se tourner vers leur Fédération nationale", répond Joseph Blatter, le président de la FIFA à  qui le G14 a écrit le 17 octobre dernier.

"Nous réclamons une indemnité journalière de 5.000 euros par joueur. Le coût de cette revendication représente moins de 10 % des recettes cumulées par la FIFA et l'UEFA lors d'un Mondial ou d'un Euro. Ainsi, la FIFA, lors d'un Mondial, a des revenus qui dépassent les deux milliards de francs suisses (1,29 milliards d'euros). Notre revendication est raisonnable. Nous ne voulons pas gagner quelque chose, mais juste recevoir un paiement approprié", affirme Rummenigge.

"Le football des équipes nationales et celui des clubs se complète et leur harmonie est dans l'intérêt réel du jeu (...). Concilier le tout n'est pas toujours aisé même si les effectifs des clubs se sont enrichis et que des améliorations ont été apportées au calendrier international", répond le directeur général de l'UEFA, Gerhard Aigner.

"Il est donc particulièrement important pour le bien-être des joueurs qu'ils se sentent à  l'aise dans leur club aussi bien qu'avec leur équipe nationale et ne ressentent pas de conflits entre les dirigeants de l'un et de l'autre", ajoute-t-il.

"Les joueurs, et donc les clubs, acquièrent de la valeur à  travers leur sélection en équipe nationale", souligne-t-on par ailleurs dans les couloirs de la FIFA où l'on prend l'exemple du Sénégalais El-Hadji Diouf, star avec son équipe nationale mais un joueur parmi tant d'autres au sein de son club, Liverpool.

Pour répondre à  cette nouvelle offensive du G14, trois ans après une tentative avortée de créer une ligue professionnelle indépendante, la FIFA entend renforcer au maximum le pouvoir des fédérations nationales.

"Nous avons le temps, le prochain Mondial n'est qu'en 2006. Nous irons au bout de la procédure", affirme Rummenigge, même s'il n'existe pas une véritable unité au sein du G14.

Ca pose pas mal de questions tout ça...

[Frantz]

Ce qui est pas normal c'est que la FIFA organise des compétitions style la coupe d'Afrique des nations alors que tous les championnats européèns continuent. Les clubs qui ont des joueurs séléctionnés pour ces compétitions sont pénalisés d'ailleurs le Racing va etre concerné cet hiver avec le départ de Niang et peut-etre d'autres.

[Winning11]

selection=1000 fois + important que les clubs. voir la France gagner la coupe du monde me fait 10000 fois + plaisir que voir mon club favori gagner une champions league.
Les clubs paient les joueurs pour qu ils jouent les matchs de club.Ils n ont pas la "propriete" du joueur, sinon on appelle ca de l esclavagisme.
J ajoute que c est la valeur du joueur en selection qui lui donne une plus value marchande bien utile au club.Ne dit on pas d un club qu il est fort car il a "bcp d internationaux"?
Les clubs abusent, abusent et rabusent depuis quelques annees.Il est temps qu ils se calment et arretent de vouloir chercher de l argent n importe ou..pourquoi pas des salons de coiffure et des taxis aussi, tant qu on y est??oups!c est deja fait!
Si les clubs se calmaient un peu sur le plan de la surenchere, ils n auraient pas a megoter comme ca aupres de la FIFA.
Cette attitude me degoute, et le football "tout pognon", ca commence a bien faire...
Si on laisse faire l UEFA et le G14, dans 10 ans il n y a plus d equipes nationales...c est deja ce que certains dirigeants laissent entendre + ou moins ouvertement...
bref, je suis unilateralement CONTRE toutes les propositions des gros bonnets du G14

ps: ceci dit le posteur precedent a raison...l harmonisation des calendriers est un enjeu de taille..m enfin suffirait d enlever la coupe de la ligue et de revenir aux coupes d europe a elimination directe comme le suggere Platini, et il y aurait deja bcp + de place dans le calendrier

[Invité]

exemple : si la juve a vendu zidane 500 millions, c est en grande partie grâce à  la coupe du monde

et la coupe du monde 2002 a certainement acccru les ventes de produits dérivés en Asie, dont profitent en premier lieu les clubs

pour la CAF c est peut etre pr des raisons climatiques qu elle a lieu à  ce moment mais bon ca pourrait etre comme la coupe d europe, ts les 4 ou ts les 2 ans, ou alors être calé dans les plages réservées par la fifa aux matchs internationaux et ne pas s étendre sur 2 mois pleins mais sur 5 ou 6 mois

en même temps on peut pas reprocher aux joueeurs africains de vouloir défendre leurs couleurs, c'est plus un pb d'organisation

[Frantz]

C'est clair que la CAN ne peut pas se jouer en plein été faut rester serieux mais effectivement la FIFA devrait trouver des dates pour pas trop pénaliser les clubs.

[Bomber]

De gros nuages s'accumulent sur l'avenir financier de grands clubs de foot italien, à  commencer par les deux équipes romaines, l'AS Rome et la Lazio, avec la remise en cause par la Commission européenne d'un décret dit "sauve-calcio" pris par Rome pour secourir ce secteur en crise.

Le commissaire européen à  la concurrence Mario Monti devrait proposer la semaine prochaine à  ses collègues d'ouvrir une enquête sur une disposition financière prise par le gouvernement italien et suspectée de troubler les règles de la concurrence.

De nombreux clubs de la péninsule sont dans une situation financière plus que délicate, avec par exemple des charges salariales plus élevés que les recettes.

Aussi le gouvernement - dont le chef Silvio Berlusconi est également propriétaire et président du Milan AC - a fait en février un geste pour permettre aux clubs de présenter des comptes un peu plus reluisants et éviter à  certains de lourdes recapitalisations, voire la faillite.


Artifice comptable

La disposition correspond en fait à  un artifice comptable qui permet aux clubs d'étaler sur dix ans les pertes liées à  la dépréciation de leurs joueurs. Quatre grands clubs, l'AS Rome, la Lazio, le Milan AC et l'Inter Milan AC, ont utilisé la mesure pour présenter des comptes 2002/2003 en un peu meilleur ordre.

Seul le grand club turinois, la Juventus, contrôlé par la famille Agnelli, propriétaire du groupe Fiat, jouissant de finances un peu plus solides, a préféré ne pas faire usage de cet artifice douteux, soupçonné à  Bruxelles de bafouer les normes comptables européennes et de s'apparenter à  une aide d'Etat déguisée.

"Beaucoup de clubs vivent au-dessus de leurs moyens et au jour le jour, s'endettant et faisant une concurrence déloyale à  ceux qui gèrent avec prudence", a critiqué cette semaine le patron de la Juve, Antonio Giraudo.

Selon un quotidien spécialisé, sans cette disposition, les deux clubs romains et les deux clubs milanais devraient passer dans leur prochain bilan une perte exceptionnelle total de 820 millions d'euros.


Déboires financiers pour Roma et Lazio

La situation apparaît particulièrement périlleuse pour les deux clubs romains qui sont cotés en bourse - contrairement à  leurs homologues milanais - et qui doivent rendre publiquement des comptes à  leurs actionnaires.

Il ressort du bilan comptable de la Lazio que le club devait une centaine de millions d'euros au fisc italien et une cinquantaine de millions d'euros à  ses joueurs comme arriérés de salaires au 30 septembre.

La société d'audit chargée de contrôler les comptes 2002/2003 du club - en bourse depuis mai 1998 -, a récemment conseillé la mise en oeuvre d'un nouveau plan de restructuration après une importante recapitalisation déjà  effectuée en juillet.

"Les conditions sont telles qu'on peut douter de la poursuite de l'activité sans la mise en oeuvre de nouvelles et importantes mesures", résumait l'expertise.

Situation à  peu près identique à  l'AS Rome - coté depuis mai 2000 et contrôlé par Franco Sensi à  travers Roma 2000 - dont l'ardoise fiscale s'est alourdie cette semaine pour atteindre une centaine de millions d'euros également.

La situation financière de la Roma est tellement précaire que la société chargée d'expertiser les comptes 2002/2003, a refusé d'exprimer un avis, invoquant les "incertitudes qui entourent la situation financière et l'avenir de la société".

Les déboires financiers des deux clubs ne paraissent pas pour l'instant entamer leur solidité sportive et le derby romain, dimanche après-midi au stade olympique de la capitale, fait encore figure de duel au sommet entre le troisième (la Roma) et le cinquième (Lazio) du championnat italien.