Le Racing s’incline au Parc des Princes contre le Paris SG (4-0)Longtemps dans le coup, malgré des intentions minimalistes, le Racing a logiquement subi la loi du PSG (4-0), ce mercredi soir au Parc des Princes, en clôture d’une année mouvementée qu’il termine aux portes de la zone de relégation. En espérant que 2021 soit plus heureuse…
Pour « clore l’année sur une bonne note », comme il le souhaitait à la veille du déplacement dans la capitale, Thierry Laurey a d’abord souhaité éviter les couacs. Pour chasser les « petites erreurs » qui ont débouché sur une défaite logique à la Meinau, dimanche contre Bordeaux (0-2), le technicien a donc bétonné sa défense.
Le capitaine Mitrovic, suspendu trois matches puis assis sur le banc pour la réception des Girondins, a ainsi été relancé entre Simakan et Djiku pour ‘’muscler’’ l’axe, remettant ainsi au goût du jour le système à cinq défenseurs, plus utilisé depuis début novembre et la défaite à Reims (1-2).
Et pour être sûr que le message soit entendu de tous, c’est encore une ligne de quatre milieux pas franchement portés sur l’attaque qui a été déroulée juste devant, laissant au seul Ajorque le soin de porter le danger sur le but de Navas.
Mbappé les a tuésOn avait pourtant cru comprendre que le PSG était à bout de souffle, avec sa cadence infernale depuis le mois d’août et ses dix joueurs blessés. Mais même amoindris, les Parisiens conservent une force de frappe assez ahurissante.
La seule présence de Kylian Mbappé, annoncé incertain en raison d’adducteurs qui sifflent, a de quoi refroidir les âmes aventureuses. D’autant que le champion du monde fait la paire avec un autre artiste, en l’occurrence Angel Di Maria, avec l’ex-Barcelonais Rafinha en soutien pour alimenter le tout.
« Il y a ce que l’on veut faire et ce que l’on peut faire, avait rappelé Laurey. Je pense que l’on va beaucoup faire ce que l’on peut. Mais si on a l’occasion de faire ce que l’on veut par moments, on le fera. »
Voué à subir, le Racing s’offre ainsi quelques bouffées d’oxygène en début de match. Bellegarde, le plus offensif des milieux de terrain alsaciens, s’offre un slalom entre Kehrer, Marquinhos et Bakker et place dans un angle fermé une frappe croisée sur laquelle Navas s’oppose (11e ).
Une occasion nette qui ne suffit pas à donner confiance aux Strasbourgeois. Car le PSG, totalement maître du jeu, étend tranquillement sa toile autour du but de Kawashima.
C’est le jeune Timothée Pembélé (18 ans), titularisé par Thomas Tuchel sur le côté droit de la défense, qui va concrétiser cette domination en reprenant un ballon repoussé par le gardien japonais sur une frappe de Di Maria (1-0, 18e ).
Forcément, dans le plan de marche ultra-sécuritaire, ce but rapide ébranle quelque peu les convictions. Pour autant, le Racing maintient sa ligne de conduite. Le ballon, il le laisse volontiers aux Parisiens et attend la moindre faille pour procéder en contres.
A mi-parcours, la troupe de Laurey est néanmoins toujours dans le coup. Certes, elle le doit avant tout à la présence de Simakan. Le ‘’minot’’ de 20 ans sauve son camp à deux reprises, à travers des tacles glissés de vieux briscard sur des ouvertures de Verratti (27e ) et de Di Maria (44e ), avec à chaque fois Mbappé dans son dos.
Le Racing peut donc continuer à y croire. Les entrées de Thomasson et de Prcic après l’heure de jeu, au relais de Sissoko et de Liénard, confèrent une touche un peu plus offensive au jeu alsacien. Mais la chance finit par définitivement l’abandonner lorsque la frappe enroulée de Prcic file au ras du poteau gauche de Navas (75e ).
Dès lors, Paris prend l’ascendant et plie l’affaire grâce à Mbappé (2-0, 79e ). Les Bleus n’ont plus de jus et voient Gueye (3-0, 89e ) puis Kean (4-0, 90e

) alourdir la marque dans des proportions exagérées.
Au moins le Racing n’est-il pas décrochéIl n’empêche que cette onzième défaite en 17 journées, la plus lourde de la saison, repousse le Racing (17e) vers la zone rouge. Au moins n’est-il pas décroché, des équipes comme Nîmes, Dijon, Lorient ou Nantes navigant dans les mêmes eaux que lui.
Ce sont ces équipes-là qu’il faudra battre à partir du mois de janvier, au cours d’une nouvelle année que l’on espère plus heureuse que celle qui va s’achever.